On a vu il y a peu les photographies des ponts sur l’Isère que les artificiers français avaient fait sauter pour retarder l’avance victorieuse de le Wehrmacht.
Le pont sur le Rhône au niveau de Valence (appelé Pont Frédéric Mistral de nos jours) connut le même sort que les ponts de Romans.
On reconnaît au fond sur la berge sous la seconde arche à partir de la gauche la pyramide d’un ancien pont suspendu, construction qui existe toujours de nos jours.
Bien sûr, pas de Clinique Mistral ni d’immeubles.
On voit que les 2 arches de droite, les arches du côté drômois sont tombées dans le fleuve grâce à l’action des artificiers. La photographie doit dater de l’automne 1940 car un tabler provisoire en métal a remplacé celui en pierre.
La Drôme et l’Ardèche sont à nouveau reliées, jusqu’au 15 août 1945, jour où le bombardement massif de l’aviation américaine détruira ce tablier et de nombreux quartiers valentinois et bourcains.
Autre pont, plus au sud, au niveau de Donzère.
Le pont suspendu du Robinet de Donzère dont on reconnaît les falaises à gauche. Contrairement à l’image du Rhône à Valence qui charrie de gros flots, le fleuve est ici en étiage, des bancs de sable et de cailloux apparaissant dans le lit.
Le pont n’a pas subi les foudres de l’armée française, l’Armistice honteux ayant été signé par Pétain.
Ce pont existe quasiment dans la même configuration en 2015, même si le trafic automobile connaît quelques restrictions de gabarit et de poids pour éviter des détériorations. Par contre, le Rhône ne connaît plus des basses eaux en ce lieu puisque cette zone fait partie du lac de rétention du barrage de Saint-Montant.





