Archives de Tag: 1940

De nouvelles vues des PONTS DÉTRUITS du RHÔNE 4/4 LE POUZIN

Au loin des usines, au premier plan, un Rhône large en cet endroit, on devine un pont mais c’est en se rapprochant sur le port du Pouzin qu’on découvre la destruction de l’ouvrage d’art.

Une des arches est tombée dans le fleuve. Elle sera restaurée ce qui entraînera le drame du 6 août 1944. Lors de ce bombardement américain, le village sera quasiment rasé et on relèvera 44 morts, 6 blessés graves, 150 blessés légers. Le village ne sera reconstruit que dans les années 50.

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De nouvelles vues des PONTS DÉTRUITS du RHÔNE 3/4 LA VOULTE

Le pont suspendu de La Voulte connut lui aussi le même sort que les autre passages de la moyenne vallée du Rhône.. Son tablier se retrouva dans le Rhône.

Une vue qui fut reprise sur des cartes postales.

Plus mystérieux ce cliché dans la brume ou le soleil de l’été 40. Ce pont fut reconstruit à l’identique et les câbles attendirent 2015 pour être changés.

Comme on peut le voir, le Génie français ne détruisit pas le viaduc ferroviaire à quelques centaines de mètres en aval du pont suspendu.

Quatre ans plus tard, les Américains eurent moins de scrupules !

 

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De nouvelles vues des PONTS DÉTRUITS du RHÔNE 2/4 VALENCE

Le pont de Valence, le pont de pierre avait remplacé au début du XXème siècle le pont suspendu. Trente ans après deux tabliers allaient chuter dans le Rhône et signer la mort de ce pont.

Cette première vue fut souvent reprise sur les cartes postales.

Celle-ci est plus originale. Prise depuis Granges, le photographe a dû emprunter le bac à traille pour aller la prendre. Un bac remplaça le pont de pierre avant que le Génie ne jette une passerelle métallique qui fut à son tour détruite en août 44.

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De nouvelles vues des PONTS DÉTRUITS du RHÔNE 1/4 LE TEIL

Pendant la seconde guerre mondiale, après la guerre-éclair, les Allemands descendent la vallée du Rhône. Fin juin 1944, ils sont à Annonay sur la rive droite, à Romans sur le rive gauche. Le Génie a fait sauter les ponts du Rhône pour freiner leur avance… sans grand succès. La cessation des combats arrive le 22 juin.

Mais les destructions subsistent et vont ennuyer la vie des riverains pour de longues années. Quelques vues de ces ponts détruits.

Une vue originale qui sera reprise en carte postale. Le tablier du jeune pont du Teil qui n’a pas dix ans chute dans le Rhône. Les riverains en subiront les conséquences jusqu’aux années 2000 quand il fallut changer les câbles d’un pont reconstruit à la hâte après-guerre.

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Le crise du beurre en 1940

En 2017, on a connu un épisode de pénurie de beurre due à un concours de circonstances: une diminution de la production par les vaches insuffisamment nourries par un manque de fourrage et une demande mondiale de beurre en pleine expansion. Conclusion: quelques rayons de grandes surfaces vide.

Rien à voir avec ce qui se passa et 1940.

La France vaincue vit sous le joug allemand, la guerre-éclair et la défaite ont désorganisé l’économie. Conclusion plus dramatique: tout manque dans les rayons des épiceries et bientôt apparaissent les tickets de rationnement qui ne disparaîtront que longtemps après-guerre.

Cette petit photo, 6cm sur 4,5cm, trouvée dans un album nous renvoie à cette époque et à cette crise.

Dans une rue de Privas, préfecture de l’Ardèche, près d’un local municipal ou départemental, une queue de ménagères s’est formée. Quelques hommes les accompagnent. A la vue des tenues, nous sommes à l’automne 1940. Au dos de la photo, cette inscription:

« La queue pour le beurre- Privas 1940 ».

Le beurre comme bien d’autres produits de base manque. Les pouvoirs publics doivent organiser des distributions contrôlées pour éviter les bousculades ou le marché noir. Les Français commencent à comprendre que la défaite militaire du pays va grandement impacter leur vie quotidienne. Cela durera plus d’un septennat ! Une éternité !

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Quand la France était aussi couverte de CAMPS…

…et Loriol en Drôme rend hommage à l’un d’eux, le Camp de Travailleurs Etrangers de leur commune.

Sous le titre:

CAMP D’INTERNEMENT DE LORIOL

(septembre 1939-mars 1941)

Voici le texte:

Ici, dans une ancienne usine de produits chimiques a été installé un camp d’internement où ont été emprisonnés quelques 500 étrangers, des « indésirables » antifascistes, juifs et 26 Drômois, syndicalistes, communistes, anarchistes. Certains ont été déportés, quelques-uns ont péri dans les camps d’extermination nazis. Nombre d’entre eux ont participé à la Résistance française.

Tout est dit dans le texte. Des camps semblables étaient implantés à Montélimar, à Crest. L’usine a été rasée il y a une quinzaine d’année, il en restait un hangar situé de l’autre côté de la déviation de Loriol qui est venu s’installer là, bien après le camp de Travailleurs Etrangers. Les étrangers, toujours la faute des étrangers quand on a des problèmes…

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Annonay (Ardèche)- Des vieux journaux très intéressants 2-la première « visite » des Allemands en 1940 (2/2)

La Gazette d’Annonay et du Haut-Vivarais du samedi 6 juillet 1940 revient sur les événements de la fin juin et les combats s’étant déroulés dans la vallée du Rhône où le 6ème Régiment de Spahis Algériens résista deux jours à l’avancée allemande dans le secteur de Sarras, où la plaine entre les collines du Vivarais et le Rhône est réduite à sa partie la plus congrue.

La bataille de Sarras car on peut employer ce terme de bataille tant il y eut d’échanges de bombes et de mitraille dura deux jours. Le pont sur la Cance détruit était une barricade efficace contre la Wehrmacht ainsi que celui sur le Rhône à Saint-Vallier auquel il manquait une arche suite à la chute d’un obus des Spahis. Car ce sont les Spahis Algériens du 6ème régiment qui tinrent ce front pendant deux jours, jusqu’au retrait des troupes allemandes, rappelées vers le nord par les conditions d’Armistice.

Les Allemands connurent de lourdes pertes, les Spahis perdent huit hommes qui furent enterrés sur place après une cérémonie religieuse menée par le curé… alors qu’ils étaient tous musulmans.

Cela  permet à la Gazette de lister les ponts en état et ceux détruits sur le Rhône entre Lyon et Viviers.

La liste des ponts ayant survécu aux destructions du Génie français semble exacte et ils correspondent à des ouvrages d’art fragiles qui ne pouvaient supporter les chars et le gros matériel de la Wehrmacht.

A Annonay, les Allemands se sont retirés conformément aux conditions de l’Armistice.

Par contre (et cela semble chagriner le rédacteur de l’article sur la Gazette) les Réfugiés venus du nord sont toujours là !

Certains sont partis et les autres devront attendre que les conditions du retour soient optimales pour retourner chez eux. Pour l’heure, ils doivent rester là, discrets de préférence !

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Annonay (Ardèche)- Des vieux journaux très intéressants 1-la première « visite » des Allemands en 1940 (1/2)

C’est la Gazette d’Annonay et du Haut-Vivrais en date du samedi 29 juin 1940 (cette gazette est un hebdomadaire) qui nous raconte l’histoire comme dans un livre d’Histoire. L’Allemagne a attaqué la France le 10 mai 1940 après 9 mois d’atermoiements appelés « la drôle de guerre ». Pétain vient de signer l’Armistice le 22 juin 1940 avec l’Allemagne nazie et le 24 juin avec l’Italie fasciste qui, elle, est entrée en guerre le 10 juin, quand la France était à genoux et sans réussir à enfoncer l’Armée des Alpes. C’est à Rethondes et à Rome qu’ont été signés ces traités.
La Gazette en fait sa une avec, à droite, les conditions de ces armistices, on y lit que même les postes de radio sont interdits à être possédés, et à gauche, l’analyse de cette défaite due, pour lui, au déclin intellectuel et moral de la France et à aucun moment à la hiérarchie militaire qui en était resté aux tranchées de 14-18 et qui ne croyait, à de rares exceptions près, ni aux chars, ni aux avions.

Ceci, on l’a lu dans n’importe quel livre d’histoire, même les plus révisionnistes. Par contre, ce que l’on sait moins et ce dont la Gazette nous parle, c’est ce qui s’est passé juste après l’Armistice, dans le nord de l’Ardèche et la vallée du Rhône: les combats d’Annonay et ceux d’Andance dans la vallée du Rhône pour empêcher les Allemands à continuer à avancer.

Ce sont les hommes du 4ème Spahis Marocains qui défendirent la région d’Annonay, n’empêchant pas les Allemands d’occuper la ville le 25 juin au matin et ceux du 6ème Spahis Algériens qui en firent de même au bord du Rhône. Cette même histoire est raconté plus localement dans un éphéméride tragique.

On y lit toute la détresse du rédacteur face à ces événements, l’arrivée des Allemands, l’attitude de quelques locaux très favorables au reich que ça en est choquant (que fera le journaliste dans quelques mois ?), le maire en ancien combattant qui y va de son bouquet de fleurs au monument aux morts, les traces des combats vers Roiffieux avec des chevaux morts et des maisons éventrées, le commerce en demi-teinte sauf pour les Allemands qui achètent en payant en marks…

On parle aussi des combats vers Andance et des funérailles des Spahis tués au combat.

Ils sont au nombre de sept et tous d’origine marocaine. La population leur rend un vibrant hommage comme la municipalité.

On y lit le futile côtoyant le tragique.

Les pâtisseries et les confiseries ne seront plus fabriquées par manque de sucre sur lequel la population doit s’être précipitée, un réflexe qui continua d’exister jusqu’aux années 70 à l’occasion de toutes les crises et les Spahis blessés et transportés par la Croix-Rouge vers les hôpitaux de la région.

A suivre la lecture de la Gazette du samedi suivant pour d’autres précisions sur les combats au bord du Rhône.

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Des BACS à TRAILLE sur le RHÔNE de la CONFLUENCE à la MÉDITERRANÉE: 13/25 LE TEIL

Un bac à traille est attesté au XVIème siècle pour franchir le Rhône au niveau du Teil. C’est ce que nous apprend, entre autre, Henri Cogoluènhe dans sa thèse sur les bacs sur le Rhône. On peut aussi savoir qu’une autre traille existait en 1810 un peu en aval, au niveau de la confluence entre le Rhône et le Frayol.

C’est la création de ce premier pont suspendu qui interrompra le bac à traille. Commencé en 1838, il fut mis en service le 8 octobre 1843, après avoir connu bien des problèmes de fiabilité après les crues de 1840 et 1842 qui mirent à mal ses piles. Le bac cessa de fonctionner à ce moment.

Le premier pont suspendu devenu obsolète et dangereux pour ses usagers fut remplacé par un second pont, construit au même endroit et inauguré en 1931. C’est la guerre qui remit à la mode la traille avec la destruction du pont par les artificiers français en 1940 puis une seconde fois par un bombardement allié  en août 1944.

Le bac reprit donc du service en deux périodes, en face du port de Montélimar appelé souvent improprement port du Teil,  qui recevait les marchandises depuis le milieu du XIXème siècle. Emplacement différent de la traille d’avant 1843 qui était située plutôt en amont du pont.

Le bac fonctionna donc de juin 1940 à début 1943 puis de septembre 1944 à l’ouverture du pont actuel en 1950.

Une traille fut installée rapidement et dans la précipitation, finalisée en quelques semaines puisqu’ouverte le 21 juillet 1940 et ceci fut la cause de la catastrophe du 21 septembre 1940 qui vit la barque chavirer, entraînant la mort de  21 passagers.  Il y eut tout de même 24 rescapés. Une tragédie !

EMBARQUEMENT SUR LE BAC
LE BAC SUR LE RHONE

 Un billet de traversée du Rhône par le bac.

A noter que la carte du port du Teil nous vient de la collection Marc Durand qui nous l’a prêtée pour une copie numérique et que les 2 images du bac du Teil en 1940 ont été copiées sur le site:

http://www.leteilmemoireenimages.net/patrimoine/rhone/bacatraille/latragediedubacatraille.html

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Deux PHOTOS de PONTS sur le RHÔNE en 1940.

On a vu il y a peu les photographies des ponts sur l’Isère que les artificiers français avaient fait sauter pour retarder l’avance victorieuse de le Wehrmacht.

Le pont sur le Rhône au niveau de Valence (appelé Pont Frédéric Mistral de nos jours) connut le même sort que les ponts de Romans.

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On reconnaît au fond sur la berge sous la seconde arche à partir de la gauche la pyramide d’un ancien pont suspendu, construction qui existe toujours de nos jours.

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Bien sûr, pas de Clinique Mistral ni d’immeubles.

On voit que les 2 arches de droite, les arches du côté drômois sont tombées dans le fleuve grâce à l’action des artificiers. La photographie doit dater de l’automne 1940 car un tabler provisoire en métal a remplacé celui en pierre.

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La Drôme et l’Ardèche sont à nouveau reliées, jusqu’au 15 août 1945, jour où le bombardement massif de l’aviation américaine détruira ce tablier et de nombreux quartiers valentinois et bourcains.

Autre pont, plus au sud, au niveau de Donzère.

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Le pont suspendu du Robinet de Donzère dont on reconnaît les falaises à gauche. Contrairement à l’image du Rhône à Valence qui charrie de gros flots, le fleuve est ici en étiage, des bancs de sable et de cailloux apparaissant dans le lit.

Le pont n’a pas subi les foudres de l’armée française, l’Armistice honteux ayant été signé par Pétain.

Ce pont existe quasiment dans la même configuration en 2015, même si le trafic automobile connaît quelques restrictions de gabarit et de poids pour éviter des détériorations. Par contre, le Rhône ne connaît plus des basses eaux en ce lieu puisque cette zone fait partie du lac de rétention du barrage de Saint-Montant.

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