Archives mensuelles : novembre 2019

Une belle photo du VIRE-VIRE de L’ARDOISE

Le vire-vire ou vire-soulet, un « bateau de pêche » comme il est écrit au dos de la photo, prise vers 1900, peut-être avant.

A-t-elle été prise vers l’Ardoise comme le laisse penser son ancien propriétaire ? Rien de sûr. Si c’est le cas la ligne de végétation que l’on voit de l’autre côté du pourrait être celle de l’île de Piboulette voisine. A gauche, la ligne d’horizon fait penser à la courbe de la colline du Lampourdier.

La famille endimanchée est venue voir fonctionner l’engin de pêche. Le pêcheur apparaît, du moins sa tête, à gauche du toit de l’abri. C’est le printemps comme le dit la végétation, période de la saison de pêche du vire-vire, au moment de la migration des poissons.

Contrairement au vire-vire de Chateauneuf, celui-ci est bien en bois et solidement amarré à la rive, même si la cabane est de taille modeste. Les filets tournants comme l’axe de rotation sont d’une belle taille.

Une bien jolie vue, témoin d’un passé révolu.

 

Poster un commentaire

Classé dans Photographie

DES NOUVELLES DU PROJET DP02600819M0010 !

L’article qui aurait dû être proposé à la Gazette de la Lône s’il y avait eu plus de place:

Derrière ce nom de code rébarbatif – celui de la demande de travaux – se cache tout simplement la restauration de la future Maison du Patrimoine. Il est temps d’en donner quelques nouvelles à la population.

Le jour où paraîtra la Gazette, il est à parier que la première tranche des travaux sera achevée et que le grand échafaudage prêté et monté gracieusement par l’entreprise Bonvini ne sera plus là. Ainsi les extérieurs, toits et façades seront achevés.

Soyons clair tout de suite. Les travaux sont effectués par le Quinze d’ACP composé de retraités pour la plupart, anciens artisans dans les secteurs du bâtiment pour beaucoup, avec le soutien d’entreprises du bassin de Montélimar qui interviennent gracieusement à des degrés divers.

Devant ce challenge à la portée de cette équipe, l’arbitre-municipalité n’a pas sorti de carton rouge, d’autant plus que ce groupe évolue à la maison, sur terrain et bâtiment communaux, lieux d’expression naturels de toute société patrimoniale.

Ainsi carte blanche a été délivrée à l’équipe anconaise. Elle seule doit relever le défi mais, comme il se doit, l’arbitre veille et facilite les démarches administratives.

Refaire le toit de l’édifice dont l’origine vous est contée dans le dernier Cahier d’Ancône,  était urgent. Il menaçait ruine depuis plusieurs années. Sous la chaleur caniculaire du début de l’été, les bénévoles ont tout d’abord retiré les tuiles dont la plupart ont pu être récupérées après nettoyage. Les poutres de la charpente ont été retirées et remplacées par trois nouvelles, longues de presque sept mètres, posées grâce à la grue installée par la même entreprise Bonvini.

Installation du nouveau toit toujours sous la chaleur et réfection des génoises ; trois rangées, signe de richesse de l’ancien édifice ! Une nouvelle a même été ajoutée sur le pignon est, celui qui domine le Monument aux Morts pour, qu’il ressemble comme deux gouttes d’eau à celui de l’entrée, un peu caché à la vue des visiteurs de par son orientation.

Sous la toiture, la voûte menaçait, minée par les infiltrations des eaux pluviales. Vouée à la démolition, elle a pu être sauvée par une restauration efficace et entre toit et voûte, une bonne couche d’ouate de cellulose a été déposée gracieusement par l’entreprise Info Economie d’Energie, spécialisée dans le domaine de l’isolation. Un « trou d’homme » qui n’existait pas a été ajouté pour avoir accès aux combles et des chenaux et descentes (entreprises Richardson et Guiraud) ont été posées pour terminer la réalisation de la toiture.

Alors que cette dernière renaissait, d’autres membres de l’équipe s’attaquaient aux murs pour enlever l’enduit primitif qui se détruisait lentement. Les gravats furent emportés par l’entreprise Florent Courdesse. Ainsi réapparurent les belles pierres de taille des angles, celles des murs où, autre signe de richesse, les galets se comptent sur les doigts d’une main et même une croix gravée au-dessus de la porte d’entrée. Ce nouveau décor ne manqua pas d’interpeller les passants, élu-e-s et visiteuses du cimetière qui firent remarquer aux bénévoles qu’il serait judicieux de laisser les pierres apparentes. Ire ! Quand ce sont les autres qui ont à la faire…!

C’est donc sous ce vox-populi que furent revus les plans initiaux qui prévoyaient la pose d’un enduit couvrant. Certes, cela occasionna un surplus de travail sous des températures plus clémentes de l’automne, avec le creusement des joints puis la pose de nouveaux avec l’aide gracieuse de l’entreprise Christophe Rousset pour la partie technique et des ciments Lafarge-Holcim Le Teil et Cruas pour la matière première mais avouez que le résultat valait cette peine !

Il ne restait que quelques fignolages comme l’embellissement des tirants métalliques, plutôt quelconque jadis, pour terminer cette première tranche de travaux avant de s’attaquer à l’intérieur.

Pour cette première mi-temps laborieuse, le Quinze d’ACP était composé de :

Jean-Paul Bonvini (conseiller technique)- Camille Broc (un débutant prometteur)- Michel Courbeil- Bernard Duc (de retour de blessure)- Bernard Ferrato- Claude Froment (capitaine)- Jean-Louis Gontard – Lionel Parigny (autre conseiller)- Bernard Peylhard- Christian, Claude et Jean-Pierre Reboul- Christophs Rousset – Maurice Edmond Albert Rousset dit Kiky- Georges Ruiz- Patrick Sévenier- Gilbert Tauleigne.

Un grand bravo à eux !

Espérons que ces magnifiques vitraux puissent être récupérés.

1 commentaire

Classé dans Reportage

Lieu n°1

Jeu de piste

L’école Robert Desnos a été inaugurée en 1886 par
Antoine Orgeas, maire d’Ancône. Cette école a été construite parce que les lois
laïques de Jules Ferry ont été promulguées en 1881 et 1882. L’école publique
devient laïque, gratuite et obligatoire
de 6 à 13 ans.

A l’époque, la mixité n’existait pas et un mur séparait la cour des filles de celle des garçons. Entre la classe des filles et celle des garçons se trouvait la Mairie. On entrait dans l’école par les portillons latéraux côté grande rue et dans la Mairie par la rue du milieu.

Jusqu’en 1914, les maîtresses enseignaient aux filles
et les maîtres aux garçons. Pendant la guerre, les hommes étant au front, la
pénurie de maîtres a fait que les femmes ont pu enseigner aux garçons. L’apparition
de la mixité dans les classes est plus récente.

Pour son centenaire, en 1986, la Municipalité a
baptisé l’école…

Voir l’article original 20 mots de plus

Poster un commentaire

Classé dans Jeux

110 ans avant Le Teil le 11 novembre 2019… le tremblement de terre de Provence du 11 juin 1909

L’expérience inattendue et sidérante du fort séisme que nous avons vécu ce 11 novembre, à 11h52, nous permet de présenter cet album-souvenir du tremblement de terre en Provence de 1909, trouvé dans un vide-grenier, il y a quelques années.

Il s’agit là d’une brochure éditée par le Comité Diocésain d’Action Religieuse d’Aix-en-Provence quelques jours après la catastrophe et dont les bénéfices de la vente étaient destinés aux sinistrés. Et elles furent nombreuses ces personnes qui perdirent tout en quelques secondes !

Le 11 juin 1909, la terre avait tremblé dans le sud de la France, au nord d’Aix-en-Provence…l’épicentre se situant autour de Lambesc et Saint-Cannat, les deux communes les plus durement touchées.

L’image la plus spectaculaire, à mon avis, nous vient de Salon, la grande ville la plus proche où 110 ans avant les portables et selfies, un habitant pris cette photo quasiment sur le vif.

Certes, le séisme eut lieu en soirée mais le lendemain, on décida d’écrouler les murs instables de la citadelle qui dominait la ville. On y voit le nuage de poussière s’élevant au-dessus du château après l’effondrement d’un pan de mur s’écrasant sur les maisons en contrebas.

Joli réflexe de ce photographe qui immortalisa la scène en un instant, malgré le choc de l’évènement et l’état de sidération dans lequel il laisse ceux qui viennent de le vivre !

La ville de Salon connut quelques destructions comme l’attestent ces images…

…mais rien de comparable à ce que vécurent les villages au centre de la catastrophe.

Lambesc, 14 victimes sous les décombres dont 7 enfants de 8 mois à 13 ans.

Un consommateur installé au café du village raconte. A 9h.09, en fait 21h09, une formidable détonation, une forte pression sur les épaules puis un mouvement de latéralité qui renverse tout, chaises, tables, verres, carafes. Une cloison dégringole et la lumière s’éteint. Tout le monde se précipite dehors, les gens se bousculent, piétinent ceux qui se sont pris les pieds dans des obstacles… la panique.

Dehors, des gens affolés arrivent, demandant à ce qu’on vienne les aider, qui pour retirer son père et sa mère des décombres, qui pour qu’on l’aide à retrouver son mari… Les recherches vont se dérouler toute la nuit et les jours suivants quand arrivèrent les renforts avec des militaires des casernes d’Aix, d’Avignon…

Triste souvenir à Saint-Cannat. 10 victimes de 13 à 83 ans.

Des quartiers dévastés. Le 7ème Génie d’Avignon va retirer des décombres les victimes mais aussi les cadavres de nombreux animaux domestiques, chevaux, cochons, chèvres. A 21h09, toutes les bêtes avaient regagné les étables !

L’église du village ne put accueillir la célébration des obsèques et sera démolie par la suite tant elle menaçait de s’effondrer à tout moment, un peu comme au Teil !

A Rognes, même spectacle de désolation au petit matin. 14 morts de 3 à 68 ans.

Ici ce sont les hommes du 62ème de ligne, appellation d’alors des régiments d’infanterie, qui retirent les victimes des décombres pour les emmener à leur dernière demeure.

Sous la chaleur de la fin du printemps, on ne doit pas perdre de temps pour éviter qu’une épidémie ne se déclare ! Toutes les victimes furent enterrées le 13 juin, moins de 48 heures après le tremblement de terre.

Vernègues… des ruines, encore des ruines !

La domestique du curé passe à travers le plancher et se retrouve à l’étage au-dessous… sans une égratignure ! Un miracle pour  le rédacteur de la revue, la chance aurait-on pu dire.

Pelissanne. 4 décès.

Une fillette, Sophie Castellas, 9 ans, sortit prestement de cette maison pour être écrasée sous cet amoncellement de pierres.

Dans les semaines qui suivirent la campagne aixoise se remplit de maisonnettes semblables à celle-ci…

…de tentes prêtées et installées par l’armée qui allaient servir jusqu’à ce que les habitations soient reconstruites… c’est-à-dire quelques années, presque jusqu’à une autre grande déflagration, celle de 1914.

2 Commentaires

Classé dans Revue