(JOUR 181 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)
Deux photos du Kaiser voulant nous prouver que les soucis de cette guerre l’ont vieilli et affaibli. Guère convaincant !
Pour répondre à Sur le Vif d’hier, Le Miroir montre le camp de prisonniers allemands de Coëtquidan
en Bretagne. Un camp d’ordinaire lieu d’entraînement des régiments bretons. A l’époque du service militaire, c’était le camp de formation des EOR. A noter cette belle expression pour désigner les fils de fer barbelés: « des ronces artificielles ». Poésie quand tu nous tiens !
Dans la Nord, la cité industrielle d’Armentières a beaucoup souffert
ce sont des filatures qui ont été visées et détruites, moindre mal pour la production de guerre. L’auteur des lignes semblent sous-entendre que les Allemands se sont acharnés sur des concurrents de leurs usines de tissage.
Quant aux civils, ici et là (Soissons sur la photo), ce sont dans les abris qu’ils passent leur vie au moment des combats.
Les photos-reporters commencent (on l’a déjà vu) à s’avancer près du front pour prendre des vues
Cette photo retouchée a eu le mérite d’être prise près de la ligne de front. Les arbres sont déchiquetés. Nous sommes à Perthes-lès-Hurlus, commune rayée de la carte après septembre 1914 et qui ne sera jamais reconstruite. 29 communes sont dans ce cas: 9 dans l’Aisne et dans la Meuse, 7 dans la Meuse et 4 en Meurthe-et-Moselle sans compter les innombrables villages du Nord, Pas-de-Calais, Somme qui durent être entièrement refaits.
Plusieurs articles sur l’aviation
A Dunkerque, un bombardement du port par des avions allemands, des Aviatiks guère craints manifestement. Rien à voir avec ce qui se passera un quart de siècle plus tard, en juin 40.
A Mourmelon, l’aviateur Declerck s’apprête à décoller pour bombarder les lignes ennemies tandis qu’au camp de Châlons repose un chevalier du ciel tué à l’ennemi: Louis Mendès. Ce dernier s’était posé par erreur derrière les lignes allemandes le 3 septembre 1914 et il fut abattu par un détachement de Ulhans au moment où il brûlait son aéroplane.
Le dessin de Carrey pour expliquer le périple de 1000 km d’un groupe de Zeppelin partis bombarder les côtes anglaises.
L’exploit de l’aviateur Eugène Gilbert qui réussira à abattre (à forcer à se poser) un Aviatik allemand dont l’observateur fut tué. On voit l’impact de la balle mortelle qui a traversé le radiateur de l’avion allemand pour atteindre mortellement le lieutenant von Falkenstein.
Des tranchées sur le front de l’Est
Un schéma qui préfigure les combats qui se dérouleront dans les 3 années à venir
Une attaque allemande d’importance devant Soissons qui a permis un gain de terrain de 1 800m au prix de lourdes pertes.
Et des tranchées avec des ennemis très près les uns des autres, 6 mètres nous dit l’auteur de la légende de cette photo retouchée.
Sur cette double page, une photo intéressante qui ne cache pas la situation des hommes: l’ennemi proche, le travail périlleux des sapeurs et observateurs, les risques d’attaque surprise, la mort présente avec ce cadavre allemand pas enlevé et à demi-enfoulli. Une telle image n’aurait pas été oser montrer il y a 3 ou 4 mois.