Archives de Tag: guerre civile

ll y a 100 ans jour pour jour: JAI VU du 15 novembre 1918

Nous somme J+4 après la fin de la guerre, J+4 jours après les 1561 jours de guerre.

La une de ce journal n’a rien de triomphale: juste le Kaiser présentant un drapeau blanc à un général français, Foch. La légende est simple et du même ordre: UN DRAPEAU BLANC. C’est tout !

Après 1561 jours de guerre, 1 400 000 morts, 2 500 000 blessés, 600 000 veuves, 970 000 orphelins… des destructions terribles… ce titre est largement suffisant pour faire sentir le soulagement de tous.

Un parallèle entre deux scènes qui se sont déroulées à 48 ans de distance, à deux générations d’écart !

En haut, le Reich allemand est proclamé à Versailles en janvier 1871 et Guillaume 1er devient le Kaiser. C’était après la victoire allemande de 1871.

En bas, les représentants des vainqueurs fixent les conditions de la capitulation allemande. Cette scène se passe aussi à Versailles, en octobre 1918.

Mais une guerre fait place à une autre guerre.

Le canon tonne en mer Noire où les Bolcheviks ont récupéré des cuirassés allemands. Commence alors une guerre civile en Russie qui durera trois ans.

 

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Il y a 80 ans… le TOUR de FRANCE 1938…LE NOUVELLISTE du mardi 26 juillet.

Le Nouvelliste, grand quotidien régional de Rhône-Alpes et de Lyon. Un peu comme l’Intransigeant, il était habitué d’illustrer ses propos par des photos géantes, on va le voir. Par contre, il était déjà particulièrement engagé à droite et deviendra très collaborationniste sous Pétain. Il disparaîtra en même temps que l’Etat Français pour ne plus réapparaître!

Pas de grande nouvelle à la une ce mardi 26 juillet, comme on peut le constater.
Pourtant le Tour est relégué en seconde partie de première page avec deux sujets:

l’étape du jour (de la veille) arrivant à Besançon et un retour en arrière sur les deux grandes étapes alpestres des jours précédents avec le retour au calme de la montagne envahie par les amateurs de cyclisme. Voilà une chose qui n’a pas vraiment changé en juillet !

Autre information de premier ordre avec photo… la route de l’Iseran coupée par une coulée de boue.

Effectivement le franchissement de l’Iseran s’est passé sous la pluie, il y a deux jours de cela. Ces intempéries doivent être la cause de cet événement.

En page intérieure Sports, on revient plus longuement sur l’étape Aix-les-Bains-Besançon.

 

On apprend que c’est le Belge Marcel Kurt qui l’a emporté et que Bartali a consolidé son maillot jaune. Comme on ne sait pas comment il a pris ce maillot et qu’on n’a pas vu encore les étapes alpestres en détail, quotidiens plus performant qu’hebdomadaires obligent, on n’en dire pas plus sur ce sujet.

Par contre, on pouvoir présenter les grands photographies illustrant cette étape. Deux photos par page de journal, on est plus près du poster que de l’image ! Les plus grandes font 36x25cm !

Passage du Tour à Annecy

…puis à Lons-le-Saunier.

Le coureur français Naisse au Contrôle de Ravitaillement.

Ce contrôle de Saint-Claude vu d’en haut.

Avant d’entrer en Suisse, le franchissement du viaduc des Usses.

Le Tour génère quelquefois des drames inattendus. Aussi, près de Besançon, à la gare de Busy-Larnod,..

…deux véhicules se sont heurtés et l’un d’eux a été renvoyé sur des spectateurs attendant le passage des coureurs. Bilan de cet accident: trois blessés dont deux graves.

Un mot sur la guerre civile espagnole.

Maîtres du ciel, les aviateurs allemands et italiens bombardent les villes « ennemis » et le front. Il y a eu 5 morts et 40 blessés à Alicante et 8 morts et 67 blessés à Madrid. Des civils bien entendu.

Des cargos norvégiens neutres ont connu des problèmes avec les Nationalistes, maîtres aussi sur l’eau.

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Il y a 80 ans… le TOUR de FRANCE 1938…LE PETIT PROVENÇAL du jeudi 21 juillet.

Pas de place pour mettre le Tour à la une de ce numéro du Petit Provençal !

On consacre le gros titre à la visite du souverain britannique George VI à Paris en compagnie de la reine Elisabeth. Avec les bruits des bottes allemandes, italiennes et espagnoles à nos frontsères, on a intérêt à choyer nos amis.

En Espagne de violents combats se déroulent dans la région de Valence, à Barracas où l’on apprend que pas moins de treize avions nationalistes sont été abattus.

Madrid de son côté est sous le feu permanent des canons fascistes.

Retour au Tour de France en page sportive.

Pour la prise quotidienne, le Tour en est aux contreforts des Alpes avec la boucle de Sospel. Hier, c’était repos à Cannes. Décidément après Royan et Luchon, les lieux de villégiatures des coureurs du Tour sont prestigieux.

Aujourd’hui, le Tour repart vers la montagne de Cannes à Digne, un rallye de 284 km tout de même. On va revoir dans la presse les impressionnants lacets du col de Braus.

Pour l’heure, Vincent Cosson savoure sa troisième place derrière Vervaecke et Bartali.

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Il y a 80 ans… le TOUR de FRANCE 1938…LE PETIT PROVENÇAL du mercredi 13 juillet.

Le Tour ne fait pas la une du Petit Provençal en cette veille de Fête Nationale. Ni la Fête Nationale d’ailleurs. Non, le plus gros titre est pour Howard Hugues, ce aviateur, homme d’affaire, producteur et réalisateur de cinéma qui lors du tour du monde aérien  qu’il est en train de réaliser, vient de faire escale à Paris.

Le Tour, c’est pour tout en bas de la première page,…

…avec la victoire de Middelkamp à Pau à l’issue des 115km de l’étape Bayonne-Pau. Les quotidiens sont en avance sur les hebdomadaires !

En bas également, un titre relatif à la guerre civile espagnole.

Républicains et Nationalistes discutent pour essayer de s’entendre sur le retrait des troupes étrangères.

Pendant ce temps, les combats continuent. L’aviation nationaliste continue de bombarder Valence tandis que des combats au sol se déroulent dans la Vall de Uxo  (La Vall del’Uixo) assortis de bombardements aériens. On sait que ces bombardements sont l’oeuvre des Italiens et Allemands.

Retour au Tour de France en page sportive…

Leducq dont on apprend qu’il a dépouillé Majérus de son maillot jaune, le conserve à Pau avant la grande étape des Pyrénées mais avec seulement 13 secondes d’avance sur Wenger et 48 sur ce fameux Majérus.

 

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Il y a 80 ans… le TOUR de FRANCE 1938…LE PETIT PROVENÇAL du mardi 5 juillet.

Le départ du Tour de France ce 5 juillet 1938 partage la une du Petit Provençal avec la guerre d’Espagne et les gesticulations des démocraties pour cacher leur impuissance face aux fascistes et aux dictatures allemande et italienne. On va se réunir pour discuter du retrait des étrangers, des Brigades Internationales qui se retireront et des troupes régulières d’Hitler et de Mussolini qui oublieront de le faire !

Le Tour démarre donc du Vésinet…

…et le Français Georges Speicher, un ancien vainqueur du Tour 1933, est le favori des médias français pour l’édition 1938… qui oublient de regarder la montée en puissance là aussi d’un grand champion italien !

En page intérieure, le journal marseillais (il s’agit là de l’édition du Gard) a prévu une page complète pour permettre aux lecteurs de noter, étape après étape, les résultats de ce Tour.

On pouvait ainsi enlever cette page pour la punaiser au mur dans la cuisine, le bureau ou l’atelier pour discuter du Tour tous les matins. Quelques supputations et pronostics avant le départ de la Grande Boucle…

 

 

Quelques mots sur la guerre civile espagnole qui va bientôt « fêter » les deux ans de conflit.

L’aviation franquiste, allemande en fait, a mené des raids sur Valence, Alicante et les faubourgs de Barcelone. Dans ce port, des navires civils britanniques ont été touchés par les bombes fascistes.

Le camp républicain étant multicéphale, on se pose question de la représentation officielle de ce dernier. Pour la conférence sur la non-intervention menée par Lord Halifax, ce sera le gouvernement de Valence.

 

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La RETIRADA en CARTES POSTALES: COLLIOURE 18/18-fin

Dernière vue de la collection sur l’Exode Espagnol dans les Pyrénées Orientales. COLLIOURE- Chevaux de la Brigade Lister parqués au Terrain de Miradau (COLLIOURE- Ceballos de la Brigada Lister accoralados en el terreno de Miradau).

Nous n’avons pas encore visité Collioure qui accueillit aussi son lot de migrants mais sur le territoire de laquelle on n’installa pas de camp de concentration car la plage est très petite, la ville de Collioure étant coincé entre les Pyrénées et la mer Méditerranée. Collioure accueillit le poète espagnol Antonio Machado et sa mère qui y décédèrent quelques jours après leur arrivée et furent enterrés au cimetière du village où ils reposent toujours.

Ce ne sont pas les hommes qui furent mis en camp de concentration ici, mais les chevaux de la Brigade Lister. Ils sont parqués sur les hauteurs de la ville, dans un espace militaire qui entoure le fort Vauban, construit au moment du Traité des Pyrénées.

Une vue du fort Vauban dominant la ville de Collioure.

Le fort Vauban est de nos jours toujours propriété de l’armée qui y organise des stages pour les Commandos de Combat. Quant aux chevaux Lister, ils semblaient brouter sur l’espace aujourd’hui occupé par le parking et le terrain de rugby, à gauche du fort sur la photo ci-dessus.

La Brigade Lister était une unité de l’armée régulière espagnole commandée par Enrique Lister, militaire mais aussi membre éminent du Parti Communiste Espagnol. Militant orthodoxe formé en URSS, il combattit autant les forces franquistes que les expériences libertaires de Catalogne et d’Aragon (les Anarchistes). Retourné en URSS après la Retirada, il continua le combat militaire contre les Nazis puis le combat politique contre les Franquistes après le Seconde Guerre Mondiale.

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La RETIRADA en CARTES POSTALES: CAMP DU BARCARÈS 17/18

Dix-septième carte de l’album-souvenir. CAMP DU BARCARÈS- Construction de baraques destinées aux réfugiés (CAMPO DE BARCARÈS- Construccion de barracas destinadas a los refugiados).

Ce sont les réfugiés qui construisent les baraquements sommaires qui vont les abriter des intempéries pendant les longs mois qui vont suivre. Certains vont refuser mais une majorité d’hommes s’attèlera à la tâche. Outre l’aspect utile, c’était aussi un moyen de sortir de l’ennui du camp. Car exceptées les discussions, quelques parties de football et le marché noir, c’étaient aussi les camps de l’ennui. Les réfugiés organisèrent une vie sociale, des bibliothèques, des lieux de débats très réglementés, on n’avait pas le droit de faire de la politique mais tout était difficile et guère favorisé par l’administration militaire française tatillonne.

Peu à peu, les camps se vidaient mais aussi se remplissaient par les déplacements d’hommes d’un camp à un autre. Certains rentraient en Espagne, d’autres obtenaient du travail par des organisations d’aide aux réfugiés et pouvaient alors sortir. Les couples avaient pu être reconstitués. Certains réfugiés obtenaient des visas pour les pays d’Amérique Latine, le Mexique ou les Etats-Unis, d’autres contractaient un engagement dans l’armée mais il faut bien penser que lorsque revint l’automne puis l’hiver 39-40, l’hiver de la Drôle de Guerre, les camps étaient toujours bien remplis.

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La RETIRADA en CARTES POSTALES: CAMP DU BARCARÈS 16/18

Seizième carte de l’album-souvenir de la Retirada. CAMP DU BARCARÈS- Le lavage du linge (Campo de Barcarès-El lavabo de la ropa)

Les tâches collectives au camp de concentration du Barcarès. Après la nourriture l’hygiène avec le lavage du linge. Francisco Ferrer parle de la toilette individuelle que chacun faisait- ou pas- dans la mer puis dans des installations plus ou moins performantes. Mais le lavage du linge, il n’en fait pas mention. Pour laver du linge, était un peu le système D pour chacun. Le principal problème était les puces et les poux. Ce nettoyage-là était le plus important pour les hommes et certainement pour les femmes mais l’auteur n’eut jamais affaire à la mixité pendant son séjour dans le sud de la France.

Cette carte postale fait un peu partie de la propagande présentant les camps comme on aurait montré des auberges de jeunesse ou des camps scouts à un autre moment. Cet album-souvenir est un témoignage intéressant mais ne prend jamais en compte le caractère dramatique de la situation vécue par des centaines de milliers de personnes fuyant la mort, la déportation, la vengeance des vainqueurs et les conditions désastreuses d’accueil de ces réfugiés.

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La RETIRADA en CARTES POSTALES: CAMP DE CONCENTRATION DE PRATS-DE-MOLLO 15/18

Quinzième vue de l’album-souvenir Chauvin: PRATS-DE-MOLLO- Dans un des camps de concentration (En uno de los campos de concentracion)

On peut pense que c’est le même photographe qui a pris la vue des hommes arrivant à un poste-frontière (8/18), les hommes se reposant au bord de la route entre Parts-de-Mollo et La Preste (13/18) et cette vue d’une foule considérable de réfugiés parqués dans un lieu semble-t-il clos dans le haut village catalan.

Essentiellement des hommes, presqu’exclusivement pourrait-on même dire, ce qui laisse à pense que c’est une brigade militaire régulière ou des Miliciens qui ont emprunté ce camino plus difficile que celui passant par le bord de la mer ou par le Perthus. Peut-être aussi des membres de Brigades Internationales. C’était aussi pour eux la possibilité de rencontrer beaucoup moins de militaires et de gendarmes que sur les autres lieux de passage.

Il est certain que les hommes se sont rassemblés pour poser pour la postérité et contrairement aux vues de groupes prises à Argelès ou au Barcarès, les gestes militants sont inexistants.

Le camp de concentration de Prats-de-Mollo, comme l’écrit la photo, n’est mentionné nulle part. Il devait y avoir dans ce village un camp où étaient rassemblés les prisonniers qui, rapidement, devaient descendre par groupes vers les camps installés sur les plages du Roussillon.

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Il y a 100 ans jour pour jour: LE MIROIR du 05 mai 1918

(JOUR 1372 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

Encore Clémenceau à la une du Miroir comme à celle de J’ai vu il y a cinq jours. Ici, le maréchal américain Douglas Haig va serrer la main du vieil homme politique français à la descente du train.

Des Français combattent en Italie et ont même sauvé le front italien il y a peu. A l’inverse, des soldats transalpins sont en France….

…symboliquement.

En Belgique, la guerre a repris du côté de Dixmude, l’attaque de la dernière chance allemande.

Attaque française dans l’Oise, nous dit-on,…

…soldat allemand se rendant… peut-être mais rien à voir avec ces deux vues de vrais destructions sur le front de la Somme où ça a cogné fort.

Autre image d’Epinal que ce retour des tranchées pour ces Poilus français qui marchent allégement sans aucun signe de fatigue !

Un petit tour en Russie où on voit l’esquisse d’une guerre civile.

Combats fratricides en Russie, du côté de Kiev (Kief dans le texte) avec des gardes rouges emmenant les compatriotes prisonniers…

…et un immeuble incendié dans cette même ville.

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