Archives de Tag: Verdun

128 POILUS DE CADEROUSSE… 128 DESTINS: Louis Fernand RAYNAUD… le « bon » ce coup-ci.

Effectivement, un article sur le Poilu Louis Raynaud avait été écrit le 31 mai 2018. Sauf que ce n’était pas lui qui est inscrit sur le Monument aux Morts ! Il y a trois ans, un gros doute existait… Aujourd’hui, le vrai Poilu a été trouvé et voici sa fiche matricule allégée de Mémoire des Hommes.

Louis Fernand Raynaud est né à Chusclan le 07 novembre 1896. Il ne fut pas concerné par la mobilisation du 03 août 1914 mais rapidement rattrapé par l’Armée. On en reparlera plus bas.

Son père Simon était aussi originaire de ce village du Gard. D’une première union avec Amandine Monjaud, était née une fille Berthe. Amandine étant décédée, il épousa par la suite Marie Louise Imbert, une fille de Chusclan, de dix-sept ans plus jeune que lui. La famille s’agrandit d’une autre fille, Louise qui ne vécut pas longtemps puis de cinq garçons: Simon ou Edmond né en 1886, Roger en 1888, Louis et son jumeau Charles en 1896 et enfin Joseph en 1904.

Entre 1911 et 1916, la famille franchit le Rhône pour s’installer à Caderousse. Simon père, fermier, vivait au bon vouloir des propriétaires à qui il louait ses bras. Un temps sur une ferme proche du Rhône, à la Tourette, domaine aujourd’hui disparu sous le Centre Atomique de Marcoule, ses grands enfants l’aidaient une fois sortis de l’école. Simon fils, Roger, Louis et Charles devinrent ouvriers agricoles avant leurs services militaires.

Louis et Charles furent appelés en 1915 et rejoignirent tous les deux le 98ème Régiment d’Infanterie de Roanne. Fait bizarre ou erreur de transcription d’un secrétaire militaire, les jumeaux ne furent pas séparés jusqu’en août 1916: 98ème RI du 10 avril 1915 à la fin de cette même année… 16ème RI 9ème bataillon jusqu’en mai 1916 puis 415ème RI jusqu’au 18 août 1916 pour Charles, jusqu’à son décès le 12 septembre 1917 pour Louis. Vraiment étonnant !

C’est dans le secteur de Verdun que Louis Fernand fut grièvement blessé par un éclat d’obus dans le dos, le 10 septembre 1917. Transporté dans un hôpital militaire à Souilly, à une quinzaine de kilomètres au sud de Verdun, il décédait deux jours plus tard, le 12 septembre. On peut penser que la gravité de ses blessures l’aurait laissé lourdement handicapé s’il avait survécu.

Son jumeau Charles sortit sans blessure de la guerre mais garda toutefois des séquelles d’une maladie pulmonaire qui le mit sur le flanc de janvier à août 1918. Il décéda relativement jeune le 02 février 1939 en Avignon alors qu’il avait quitté le travail aux champs pour celui d’ouvrier à l’usine à gaz d’Orange.

Quant au 415ème RI de Marseille dans lequel servirent les jumeaux Raynaud, on parle toujours de lui, plus de cent ans après la fin de la guerre. En effet, Augustin Trébuchon, dernier tué français de la Grande Guerre, le 11 novembre 1918 à 10 heures 55, servait dans ses rangs !

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EXCELSIOR versus ANASTASIE… la CENSURE pendant la Première Guerre Mondiale (6/7)

L’état d’urgence fut proclamé le 2 août 1914 entraînant de fait la mise entre parenthèses des libertés essentielles et l’instauration de la censure. Celle-ci fut confortée par la loi du 5 août 1914. Le pouvoir militaire avait pris le pas sur le pouvoir civil.

En 1916, on ajouta le cinéma à la liste des médias contrôlés.

Excelsoir du vendredi 31 mars 1916.

C’est encore un article sur Verdun qui a subi des coups de ciseaux. On y évoque les communications entre le front et l’arrière.

La première contre-vérité vient du chapô de cet article: Attaques allemandes repoussées au bois de Malancourt et au fort de Douaumont. Plus loin, on peut lire: Dans la journée d’hier, l’ennemi a abandonné la partie dans le secteur du fort de Vaux pour tourner toute sa rage contre celui de Douaumont, sans plus de succès: deux attaques très violentes ont été repoussées aux abords du fort par nos vaillants soldats

Voilà ce qui est dit le 31 mars sauf que le fort du Douaumont a été perdu par les Français sans combat le… 25 février 1916, un gros mois auparavant ! Ils vont être surpris les lecteurs d’Excelsior quand on leur dire fièrement fin octobre 1916 que Douaumont a été repris !

La censure proprement dite maintenant qui va sévir à trois reprises.

Le début du paragraphe évoque une des voies ferrées ravitaillant Verdun, celle de Verdun à Châlon et celle de Verdun à Lérouville qui part vers le sud pour retrouver la voie de Paris à Nancy. Là, le journaliste devient trop précis et la suite de l’article est passé au blanc. Les Allemands auraient pu tirer partie de quelques renseignements.

Plus loin, deux autres passages évoquant le même sujet sont enlevés.

L’auteur de l’article, Jean Villars s’était beaucoup trop précis pour raconter les chemins de fer approvisionnant Verdun qu’il l’avait été avec la vérité historique.

 

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EXCELSIOR versus ANASTASIE… la CENSURE pendant la Première Guerre Mondiale (4/7)

Anastasie… dessinée par André Gill au milieu du XIXème siècle.

Ce caricaturiste qui eut souvent affaire à elle, la connaissait bien et l’imaginait ainsi. Pendant la guerre, elle se drapa de noir, symbole de toutes ces veuves et mères de « morts pour la France ».

Au début du XXème siècle, de nombreux journaux existaient et il n’y avait pas moins de trois cents commissions de censure. Rien ne pouvait passer au travers des quelque cinq mille censeurs armés de leurs ciseaux !

Excelsior du samedi 25 mars 1916.

Alors que la une parle d’un gros canon français pour ne pas rester en reste de la Grosse Bertha, c’est encore l’article sur Verdun qui est caviardé….

…en deux endroits.

Cet article parle de l’objectif allemand qui était de prendre Verdun coûte que coûte, d’où ce déluge de feu qui dure depuis trente-quatre jours. Mais quel mal aura pu dire le rédacteur de ces lignes pour que la suite soit cachée au lectorat ?

Et qu’aura pensé le général Pédoya, de retour de Verdun, pour que son enthousiasme ne soit pas diffusible aux lecteurs ?

Bizarre cette Anastasie !

 

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EXCELSIOR versus ANASTASIE… la CENSURE pendant la Première Guerre Mondiale (3/7)

Pendant la Grande Guerre, pour contourner les foudres de la censure, un journal choisit l’humour. Il s’agissait du Canard Enchaîné, né le 10 septembre 1915. Par ce biais, les censeurs avaient moins de possibilité d’attaquer le titre. Ce sont Maurice Maréchal, Jeanne Maréchal et Henri-Paul Delvaux-Gassier, le dessinateur, qui fondèrent le titre. En 1915, après une série de cinq numéros, le titre cessa de paraître avant de renaître le 05 juillet 1916 pour venir jusqu’à nos jours… après une interruption de quelques années sous l’Etat Français. Ce sont les propriétaires du titre qui décidèrent de cesser de paraître et non une interdiction de Vichy. Quelques collaborateurs des époux Maréchal décidèrent alors de collaborer avec un autre Maréchal !

Excelsior du vendredi 24 mars 1916.

Le titre fait sa une de la visite du prince de Serbie, le futur Alexandre 1er qui mourra sous les balles d’un nationaliste croate sur la Canebière à Marseille en 1934, un prince sans royaume puisque la Serbie est totalement occupée par les Austro-Hongrois.

Deux coups de ciseaux des censeurs.

En page 2, une brève est dépouillée de la moitié de son contenu.

On annonce une conférence du député de Gironde, Henri Labroue, à la Sorbonne sur « le service militaire des députés à la Législative », au moment de la Révolution. Peut-être la suite de l’article était peu favorable au corps législatif de 1916 qui n’était dispensé de présence sous les drapeaux !

Plus loin, en page 3, un article sur la bataille de Verdun.

Nous sommes en pleine offensive allemande et il faut tenir pour les empêcher de passer.

Jean Villars pense que l’attaque allemande n’est qu’une diversion qui cacherait une autre attaque de nos ennemis sur un autre secteur du front occidental. La suite n’a pas été du goût des censeurs qui ne redonne la parole à l’auteur de l’article qu’au moment où il parle de la résistance héroïque des Français.

A-t-il évoqué la perte de terrains, du fort de Douaumont et de quelques territoires ?

Ou évoquait-il une éventuelle attaque alliée ailleurs, sur la Somme par exemple ?

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125 POILUS de CADEROUSSE, 125 DESTINS… Antoine Hippolyte CAPPEAU

125 noms de Poilus de Caderousse tombés lors de la Grande Guerre. 125 parcours qu’on va essayer de raconter au fil des semaines et des mois jusqu’au 11 novembre 2018.

Cent vingt-cinquième poilu: Antoine Hippolyte Cappeau.

Antoine Cappeau père est originaire de Sauveterre dans le Gard, né en 1824. Il va arriver à Caderousse par le mariage avec une fille du village, Sophie Thérèse Laplace de trois ans plus jeune que lui. Cette union est célébrée le 07 janvier 1852 à Caderousse mais le couple n’y aménage qu’après 1856, rue Monsieur puis rapidement rue Vénasque. Antoine est cultivateur mais il travaille aussi comme ouvrier baletier.

De cette union vont naître sept enfants entre 1853 et 1868, cinq garçons et deux filles. Les trois premiers viennent au monde à Sauveterre, les suivants à Caderousse. Sur ces sept enfants, quatre décèderont avant l’âge de deux ans. L’aîné, Bernard François, lui, vivra jusqu’à l’âge de vingt-trois ans mais, à l’instar de son demi-frère Antoine Hipployte, quarante et un ans plus tard, décèdera lors de son service militaire au 4ème R.I.Ma. à l’Hôpital du Lazaret de Saint-Mandrier, dans la rade de Toulon.

La famille Cappeau lors du recensement de 1856…

…puis en 1866. Bizarrement le fils Bernard n’apparaît dans aucun recensement avec ses parents, certainement élevé par des grands-parents.

Le 12 juin 1874, Sophie Thérèse Laplace décède à l’âge de quarante-sept ans. Deux ans plus tard, le 17 mai 1876, Antoine Cappeau se remarie à l’âge de cinquante-deux ans. avec Philomène Valon, une Caderoussienne de vingt-trois ans sa cadette.

De cette seconde union vont naître au moins cinq nouveaux enfants, trois garçons et deux filles. Parmi eux, Antoine Hippolyte, le futur Poilu, venu au monde le 18 octobre 1883.

La seconde famille Cappeau en 1881, avant l’arrivée d’Antoine Hippolyte…

…et en 1886 alors qu’il est âgé de deux ans.

La trace de la famille d’Antoine Hippolyte disparaît des actes officiels de Caderousse après le décès de la petite sœur du futur Poilu Marie Antoinette, le 18 février 1887 à l’âge de huit mois. Plus de Cappeau Antoine et consort dans la liste nominative du recensement de 1891 à Caderousse. Manifestement ils sont retournés dans la Gard, à Sauveterre. C’est en tout cas dans cette ville que l’Armée domicilie les Cappeau lors du recensement militaire d’Antoine Hippolyte en 1903, pour ses vingt ans.

Un Antoine Hippolyte guère gaillard d’ailleurs puisque son incorporation est ajournée pour faiblesse 1904 puis en 1905… avant d’être reconnu « bon pour le service » en 1906. Il passe alors une petite année sous les drapeaux, au 55ème Régiment d’Infanterie de Pont-Saint-Esprit, du 06 octobre 1906 au 12 juillet 1907.

A-t-il eu le temps de prendre épouse entre cette dernière date et août 1914 ? L’absence d’archives numérisées dans le Gard nous empêche de le savoir mais c’est dans l’ordre du probable. Il vit d’ailleurs à Villeneuve-lès-Avignon à partir de 1911.

Il est rappelé à l’armée lors de la déclaration de guerre mais il évite le terrible mois d’août 14 en ne regagnant le 255ème R.I. que le 06 septembre suivant.

En juin 1915, le 255ème est sur le front, en Argonne, à l’ouest de Verdun. Il tient la route entre Binarville et Vienne-le-Château. Cette ligne est stratégique car, en cas de perte, la route ravitaillant Verdun pourrait être coupée.

Le voici dans le bois de la Grurie. A peine s’installe-t-il qu’il est jeté en pleine bataille, raconte l’Historique du 255ème Régiment d’Infanterie. Le 20 juin, en effet, il est attaqué après avoir subi un bombardement d’une intensité inouïe par torpilles et obus de gros calibres… Un instant décimé par le bombardement, le 255ème cède sous la poussée ennemie mais l’ardeur des chefs et l’élan des troupes ont rapidement reconquis le terrain perdu.

Le 20 juin 1915, Antoine Hippolyte Cappeau est tué au bois de la Grurie. Il était âgé de 31 ans et 8 mois. Il a été inhumé à la Nécropole Nationale de Saint-Thomas-en-Argonne.

Antoine Hippolyte Cappeau, matricule 1067 de la classe 1903, bureau de recrutement de Pont-Saint-Esprit pour ceux qui souhaitent aller consulter sa fiche matricule numérique des Archives du Gard. Le patronyme Cappeau est bien présent dans le Vaucluse et à un degré moindre dans le Gard, à Caderousse également. Si quelqu’un reconnaît en Antoine Hippolyte un ascendant direct ou indirect, qu’il n’hésite pas à se manifester pour corriger ou compléter ces quelques lignes. Le voici dans le bois de la Grurie. A peine s’installe-t-il qu’il est jeté en pleine bataille, raconte l’Historique du 255ème Régiment d’Infanterie.

A suivre… les frères Guéricolas, Octave et Isidore, partie généalogique.

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123 POILUS de CADEROUSSE, 123 DESTINS… Félix Xavier BEAUMET

123 noms de Poilus de Caderousse tombés lors de la Grande Guerre. 123 parcours qu’on va essayer de raconter au fil des semaines et des mois jusqu’au 11 novembre 2018.

Cent vingt-troisième poilu: Félix Xavier Beaumet.

Félix Xavier Beaumet est né à Caderousse le 06 février 1882. Ses parents se sont mariés au village quelques mois plus tôt, le 07 avril 1881. Son père Xavier est originaire de Rochegude dans le sud de la Drôme, non loin d’Orange, né le 04 février 1859. Il a épousé Elisa Clémentine Lurion, née à Caderousse le 14 décembre 1861. Après le mariage, le couple s’est installé quelque temps à Caderousse, rue Monsieur, où le futur Poilu est venu au monde.

Félix Xavier est donc l’aîné d’une fratrie de quatre garçons, le seul à être né dans le village. Fernand, Adolphe et Séverin suivront, successivement en 1889, 1895 et 1896 et naîtront sur la rive droite du Rhône.

Félix Xavier est cultivateur et met ses bras au service de patrons locaux. A Caderousse, il sera aussi ouvrier baletier comme d’ailleurs Elisabeth son épouse, pour arrondir leurs fins de mois. La famille n’apparaît pas dans la liste nominative du recensement de 1886. A partir de là, les actes de naissance et les registres matricules racontent le pérégrination de la famille Beaumet.

1881: installation du couple à Caderousse.

Le couple Xavier-Elisa lors du recensement de 1881.

1882: naissance de Félix à Caderousse.

1886: nulle trace de la famille dans le recensement de Caderousse.

1889: naissance de Fernand à Saint-Marcel d’Ardèche (Ardèche).

1895: naissance d’Adolphe à Laudun (Gard).

1896: naissance de Séverin à Laudun (Gard).

1902: la famille vit à Laudun (Gard) suivant le registre matricule de Félix, incorporé à Pont-Saint-Esprit.

1909: la famille vit à Verquières (Bouches-du-Rhône; au sud de Noves) suivant le registre matricule de Fernand, incorporé à Marseille.

1909: Félix vit à Eygalières (Bouches-du-Rhône) au sud de Verquières.

1911: Félix s’installe à L’Isle-sur-Sorgues (Vaucluse)… comme toute la famille verra-t-on.

Les parents de Félix et ses deux jeunes frères à L’Isle-sur-Sorgues en 1911.

1912: à sa libération, Fernand vit à Vallorgues, hameau de L’Isle-sur-Sorgues (Vaucluse).

08/1914: la famille vit à L’Isle-sur-Sorgue (Vaucluse), quartier du Pointel (?) lors de l’engagement contracté par Adolphe à la déclaration de guerre.

21/09/1915: le décès de Félix est enregistré à Mollèges (Bouches-du-Rhône), entre Verquières et Eygalières.

1916: la famille habite toujours L’Isle-sur-Sorgues lors de l’incorporation de Séverin à Avignon.

Que dire de plus sur la généalogie de Félix Xavier ? Il fait ses classes au 3ème Régiment d’Infanterie de Digne du 16 novembre 1903 au 18 septembre 1906, trois ans sous les drapeaux ! Entre temps, le 31 janvier 1905, il passe au 15ème Escadron du Train des Equipages Militaires qu’il quitte muni d’un Certificat de Bonne Conduite.

Le 30 juillet 1910, il épouse en Avignon Catherine Severino. Il est fort probable qu’ils aient eu un ou plusieurs enfants même si rien n’a été pu être trouvé. Félix travaille lui aussi la terre et se met au service de propriétaires cultivateurs comme ouvrier agricole.

Le 04 août 1914, Félix rejoint le 55ème Régiment d’Infanterie de Pont-Saint-Esprit. Il passe d’ailleurs rapidement caporal. Félix va connaître la bataille de la Marne à laquelle son régiment participe, entr’autre la bataille de Revigny du 6 au 10 septembre 1914. Il en réchappera sans dommage. Cette victoire française fit rompre l’avancée allemande d’août 14.

La suite de la guerre du 55ème R.I., c’est Verdun, avant la grande bataille de 1916 mais tout de même en guerre. Après Béthincourt, fin 1914 puis début 1915, voilà le régiment du côté de l’Argonne, à l’ouest de Verdun. Le 27 juin 1915, les combats se déroulent à Vienne-le-Château. C’est un secteur situé entre Vauquois à l’est et la Main de Massiges à l’ouest. Ce jour-là, on doit attaquer les lignes allemandes après une préparation insuffisantes et un vent dominant contraire qui empêche l’usage de gaz. Alors, comme on peut s’en douter, l’attaque française est vite bloquée.

Ailleurs, les gains territoriaux sont minimes, une centaine de mètres au maximum pour un bilan humain conséquent:

130 blessée et 15 tués dont Félix Xavier Beaumet. Ce 27 juin 1915, il était âgé de 33 ans et 3 mois.

Félix Xavier Beaumet, matricule 855 de la classe 1902, bureau de recrutement de Pont-Saint-Esprit, pour ceux qui souhaitent aller consulter sa fiche matricule numérique des Archives du Gard. Le patronyme Beaumet est encore présent dans le Gard et le Vaucluse. Si quelqu’un reconnaît en Félix Xavier un ascendant direct ou indirect, qu’il n’hésite pas à se manifester pour compléter ces quelques lignes.

A suivre… Marcel Henri Eugène Bérard.

Les travaux mis en ligne sur geneanet par amice2 alias Andrée Valentin et isard alias Alain Isard ont été utiles et ont raccourci considérablement le temps passé aux recherches. Merci !

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121 POILUS de CADEROUSSE, 121 DESTINS… Charles Félix AUBERT

121 noms de Poilus de Caderousse tombés lors de la Grande Guerre. 121 parcours qu’on va essayer de raconter au fil des semaines et des mois jusqu’au 11 novembre 2018.

Cent vingt-unième Poilu: Charles Félix Aubert.

Lui aussi n’est pas inscrit sur le Monument aux Morts ni sur les plaques de l’église. Certes, trois Aubert dont on a déjà raconté le parcours y sont notés mais deux hommes portant ce patronyme ont été oubliés : Charles Félix et Clovis Frédéric. C’est par Mémoire des Hommes qu’ils ont été retrouvés et on peut y constater la naissance caderoussienne de Charles Félix Aubert.

 

Voici donc un autre Poilu ayant des attaches des deux côtés du Rhône, à Montfaucon et à Caderousse. A Montfaucon plus qu’à Caderousse, indéniablement ! Les archives gardoises n’étant pas accessibles au commun des mortels ne vivant pas dans le coin, je ne peux que remercier le travail de Charles Aubert alias acharles8 sur Généanet qui m’a permis de compléter les informations glanées dans le Vaucluse, plus ouvert à la modernité, entre autre et principalement, pour la fratrie des Aubert et pour la descendance du Poilu.

Charles Félix Aubert, certainement appelé Félix, est donc né à Caderousse le 05 août 1881. Ses parents sont fermiers au quartier de la Durbanne, non loin du Rhône. Clément Emmanuel Aubert né en 1840 comme sa mère Françoise Queyranne de six ans plus jeune, sont originaires de Montfaucon dans le Gard. Ils se sont mariés le 21 octobre 1868. De cette union vont naître douze enfants, de 1869 avec François Clément jusqu’à 1887 et François Marius Clovis Hugues, huit garçons et quatre filles. Quatre d’entre eux mourront en bas âge.

Les naissances auront lieu à Montfaucon au début puis à Caderousse, à la Durbanne, entre 1870 et 1883, période pendant laquelle Clément Emmanuel mène donc une ferme dans ce quartier en Vaucluse. Après cette date, le couple et ses enfants semblent être retournés vivre dans le Gard.

Charles Félix Aubert n’a donc pas vécu très longtemps à Caderousse, une poignée d’années seulement.

Il n’est âgé que de quatre mois sur le recensement de 1881 à Caderousse et la famille n’apparaîtra plus par la suite dans les listes nominatives du village, à commencer en 1886.

Le reste de sa courte vie, Charles Félix la fera donc à Montfaucon. Il est recensé par l’armée dans le Gard au bureau de recrutement de Pont-Saint-Esprit. Il va faire trois ans de service militaire entre le 16 novembre 1902 et le 23 septembre 1905 au 61ème Régiment d’Infanterie d’Aix-en-Provence. Quelques mois après son retour à la vie civile, il va épouser une fille de Montfaucon, Léa Marie Amédeline Guillaumont, le 27 juillet 1907. Avant son rappel sous les drapeaux, trois enfants naîtront de cette union. Les deux premiers Joséphine Clémentine et François Félix ne vivront que quelques jours. Elise Françoise Félicia née en 1911 atteindra l’âge adulte et lui donnera une descendance.

Rappelé le 03 août 1914 au 61ème R.I., Charles Félix passera le 04 septembre suivant au 58ème R.I. d’Avignon. On l’a déjà vu, ce régiment, engagé malencontreusement en Lorraine allemande dans des opérations hasardeuses a connu en août 14, une immense saignée au cours de laquelle ont d’ailleurs péri huit Caderoussiens. C’est l’explication de cette mutation. Il faut combler les pertes.

En 1915, le régiment combat en Champagne puis est cantonné à Reims. Il est envoyé sur Verdun où il arrive le 22 juin 1916 pour défendre l’Ouvrage de Froideterre à la Côte-du-Poivre sur le territoire de la commune de Louvemont, un des neuf villages rayés de la carte et jamais reconstruits, car situé au cœur de la bataille de Verdun.

Photo extraite du site Verdun-Meuse.fr

Les tranchées françaises d’ailleurs très médiocrement organisées…

…sont soumises aux bombardements allemands et aux attaques des fantassins. Sous ce déluge de feu et de fer, les ordres sont simples, il faut tenir.

Ce 05 juillet 1916, à un moment où la bataille de Verdun vacille toujours pour décider de son vainqueur, quelques hommes de la 7ème Compagnie du 58ème R.I. sont tués pour repousser des Allemands.

Parmi eux, Charles Félix Aubert de Caderousse et de Montfaucon. Il avait 34 ans et 11 mois.

Charles Félix Aubert, matricule 94 de la classe 1901, bureau de recrutement de Pont-Saint-Esprit, pour ceux qui souhaitent aller consulter sa fiche matricule numérique des Archives du Gard. Le patronyme Aubert est encore bien présent dans le Gard et le Vaucluse. Si quelqu’un reconnaît en Charles Félix un ascendant direct ou indirect, qu’il n’hésite pas à se manifester pour compléter ces quelques lignes.

A suivre… Clovis Frédéric Aubert.

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119 POILUS de CADEROUSSE, 119 DESTINS… André Louis EUSTACHE.

119 noms de Poilus de Caderousse tombés lors de la Grande Guerre. 119 parcours qu’on va essayer de raconter au fil des semaines et des mois jusqu’au 11 novembre 2018.

Cent-dix-neuvième nom de la liste: André Louis EUSTACHE.

 

C’est le site Généanet qui nous a permis de nous mettre sur les traces d’André Louis Eustache. En effet, son décès a été transcrit à Caderousse le 1er septembre 1917.

André Louis Eustache est né en Ardèche à Saint-Montan, non loin de Viviers, de Bourg-Saint-Andéol et du Rhône le 03 mars 1887. D’autant plus près du Rhône que ses parents André Eustache né en 1846 et Marie Rosalie Reynier née à Montélimar en 1863 tiennent une ferme au quartier des Barraques, dans la plaine.

Au recensement de 1891 aux Barraques de Saint-Montan.

Sur ce document reproduit ci-dessus, les noms de la mère d’André et de sa grand-mère maternelle sont barrés ce qui n’est pas bon signe. En effet, elles n’apparaissent plus dans le recensement suivant de 1896.

Marie Rosalie Eustache, mère d’André Louis, est décédée à Saint-Montan le 13 octobre 1893. André père élèvera seul son fils qui deviendra naturellement paysan, un fils qui restera unique par la force des choses.

André Louis fait son service militaire du 06 octobre 1908 au 25 septembre 1910 au 35ème Régiment d’Infanterie. Ce sera son premier grand voyage puisque ce régiment est stationné à Belfort, près de la frontière allemande d’alors. Le second départ de la ferme des Barraques sera pour aller travailler à Orange chez Antoine, camionneur en 1913 puis à Caderousse pour louer ses bras dans l’île de la Piboulette, chez Louis Martin, fermier, à partir d’avril 1914.

C’est donc le tocsin de Caderousse qu’il entendra le 03 août 1914, village qu’il quittera pour le 55ème RI de de Pont-Saint-Esprit. La guerre donc et le secteur de Verdun où le régiment gardois va combattre un moment.

Le 14 octobre 1915, André Louis rejoint le 116ème Bataillon de Chasseurs Alpins. et est replongé dans l’enfer de Verdun. Un enfer que confirme cet extrait du Journal de Marche du Bataillon:

Les bombardements allemands, les tranchées gommées du côté de Douaumont, les hommes sans protection face aux déluges de feu mais aussi du ciel avec une pluie incessante, un froid glacial et des hommes qui tombent comme des mouches. Nous sommes le 25 octobre 1916.

Le lendemain, c’est un peu la répétition de la veille mais le déluge du feu fait moins de victimes.

Il y aura tout de même vingt-un morts ce jour-là, des blessés et des disparus. Parmi les premiers, André Louis Estache, le néo-Caderoussien ! Il apparaît dans la liste établie dans le Journal de marche du 116ème BCA.

Le 26 octobre 1916, André Louis Eustache était âgé de 29 ans et 10 mois.

 

La fiche matricule d’André Louis Eustache de Mémoire des Hommes.

André Louis Eustache, matricule 106 de la classe 1907, bureau de recrutement de Pont-Saint-Esprit, pour ceux qui souhaitent aller consulter sa fiche matricule sur le site des Archives du Gard. Le patronyme Eustache est présent en Vaucluse, Drôme, Gard. Si quelqu’un reconnaît en André Louis un ascendant direct lointain, qu’il n’hésite pas à se manifester pour compléter cette petite biographie.

A suivre…. Charles Marius Arnaud.

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118 POILUS de CADEROUSSE, 118 DESTINS… Marius Cyprien MILLET

118 noms de Poilus de Caderousse tombés lors de la Grande Guerre. 118 parcours qu’on va essayer de raconter au fil des semaines et des mois jusqu’au 11 novembre 2018.

Cent-dix-huitième nom de la liste: Marius Cyprien MILLET.

 

La troisième face du Monument aux Morts.

« Trois Millet inscrits sur le Monument aux Morts de Caderousse, dans l’ordre alphabétique Félix Marius, Maurice Marie Joseph et Paul Joseph Marie…  » C’est ainsi que je commençais l’article sur les Millet du Monument aux Morts il y a quelque temps. Sauf qu’il y a bien quatre Millet inscrits sur le Monument dont deux Millet Maurice.

C’est la lecture de la plaque mémorielle posée dans l’église de Caderousse qui m’a interpelée.

Il y a bien quatre Millet. C’est Marius Millet qui a échappé à ma vigilance, un Marius devenu Maurice (bis) sur le Monument aux Morts du cimetière alors qu’à l’église cette erreur n’est pas commise.

Extrait de la troisième face du Monument aux Morts.

Marius Millet est né à Mornas le 12 mai 1884, de parents tout deux originaires de cette ville. Mais Casimir Toussaint Millet et Marie Antoinette Goumare sont aussi les parents de Félix Millet dont le nom figure sur le monument et dont on a déjà raconté sa courte vie. Car Marius est le grand frère de Félix. Il s’agit donc là de la neuvième fratrie de Caderousse qui vit au moins deux enfants emportés par la guerre. Pas la dernière !

La similitude des parcours de Marius et Félix ne s’arrête pas là. En effet, les deux frères arrivent à Caderousse en épousant deux filles du village, qui plus est, deux soeurs. Marius Cyprien épouse le 25 septembre 1909 Rose Augustine Baptistine Cuer et deux ans après, Félix se marie avec Marie Louise Marguerite Cuer.

Le 10 novembre 1910 naît une petite fille, Marguerite Rose Cyprienne à Mornas. Il semble que le couple Marius-Rose se soit installé à Mornas après leur mariage, pour continuer de travailler les terres familiales. Le rapport entre lui et Caderousse n’existe que par son mariage avec une fille du village, ce qui pourrait expliquer son oubli lors de l’érection du monument aux morts et de son ajout hors ordre alphabétique et la petite erreur de son prénom.

Marius Millet n’a pas fait de service militaire car il a été réformé en 1905 pour des problèmes oculaires, une dacryocystite chronique qui lui fait pleurer un oeil en permanence. Toutefois, neuf ans plus tard, cette infirmité ne pose plus problème à l’armée et Marius est appelé sous les drapeaux le 30 octobre 1914. Après une période de classes au 58ème Régiment d’Infanterie d’Avignon, il est envoyé au front au 132ème R.I. le 14 mars 1915. Il ne lui reste alors que trois semaines à vivre !

Il est plongé immédiatement dans l’enfer de la bataille des Eparges, au sud-est de Verdun. Pour l’Etat-Major français, il faut déloger les Allemands des crêtes des Hauts de Meuse auxquelles ils s’accrochent. S’en suit une série d’attaques entre 17 février et le mois d’avril 1915.

Un rappel de l’ordre d’attaque dans le Journal de Marche du 132ème R.I. en date du 5 avril 1915.

Le 05 avril, l’attaque française est hachée par les défenses allemandes pas assez éprouvées par la préparation d’artillerie. Le territoire gagné ce jour est presque totalement perdu le lendemain. Le 7 avril, l’attaque programmée du 25ème Bataillon de Chasseurs à Pied est remise, faute de combattants valides et frais, l’unité étant arrivée en retard avec des hommes exténués. Toutefois des combats sporadiques se déroulent toute la journée avec bombardements des deux côtés. Le bilan de cette journée est tout de même sanglant: 15 tués, 102 blessés et 20 disparus.

Parmi les 15 tués de ce 7 avril 1915 au bois des Eparges figure Marius Millet. Il était âgé de 30 ans et 11 mois. Le lendemain, non loin de là mais derrière les lignes allemandes à Fresnes-sur-Woëvre, suite à un bombardement français sur une ambulance allemande où il était soigné après avoir été fait prisonnier, était tué l’écrivain Louis Pergaud, prix Goncourt 1910 et auteur de La Guerre des Boutons. Une victime célèbre de la bataille des Eparges.

La fiche matricule de Marius Cyprien Millet de Mémoire des Hommes.

Marius Cyprien Millet, matricule 288 de la classe 1904, bureau de recrutement d’Avignon, pour ceux qui souhaitent aller consulter sa fiche matricule sur le site des Archives du Vaucluse. Le patronyme Millet est assez répandu en Vaucluse. Si quelqu’un reconnaît en Marius un ascendant direct ou indirect, qu’il n’hésite pas à se manifester pour compléter cette petite biographie.

A suivre: les plaques mémorielles de l’église de Caderousse.

Le bois des Eparges de nos jours porte toujours les stigmates de la guerre.

Photo de Roman Karpinski sur Google maps. 

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116 POILUS de CADEROUSSE, 116 DESTINS… Paul Roux.

116 noms de Poilus de Caderousse tombés lors de la Grande Guerre. 116 parcours qu’on va essayer de raconter au fil des semaines et des mois jusqu’au 11 novembre 2018.

Cent-cinquième Poilu: Paul Clair Roux.

Quatrième face du Monument aux Morts.

Quel cruel destin que celui des quatre enfants du couple formé par Jules Dominique Roux et Pauline Madeleine Bonneaud. Quand en février ou mars 1916, ils vont apprendre la mort de leur fils Paul Clair du côté de Verdun, ils vont se retrouver seuls, sans plus aucun enfant. Heureusement, leur fils leur a laissé une petit-fils né de son récent mariage. Nous allons voir tout cela en détail.

Jules Dominique Roux est né à Orange en 1858. Il est ouvrier en balais quand il épouse fin janvier 1882 une jeune fille de Montfaucon dans la Gard, Pauline Madeleine de trois ans plus jeune que lui. Le jeune couple s’installe à Caderousse, à mi-chemin entre Orange et Montfaucon mais surtout dans un village aux nombreuses fabriques de balais où ils vont pouvoir trouver tous deux de l’emploi.

Voici donc la première apparition des époux sur les listes nominatives de la commune sur le recensement de 1886. Ils habitent rue de l’Hôpital. Ils ont déjà connu un premier drame après un premier bonheur: le décès d’une petite Julie Jeanne née en avril 1884 décédée en août 1886.

A cette dernière date, Pauline attend un second heureux évènement pour bientôt. C’est peut-être le décès de Julie Jeanne qui va emmener le couple un moment bien loin de Caderousse. En effet (et cela m’a posé quelques problèmes lors des recherches) le second enfant du couple, Julien Paul Clair, va naître à… Philippeville, en Algérie, le 20 janvier 1887. Pourquoi cette escapade ? L’envie de vivre une aventure dans les colonies ? La présence de parents ou d’amis là-bas ? L’appât de gains et d’une vie meilleure ? Toujours est-il que cette naissance en Algérie est indiscutable…

…mais que ce séjour algérien ne durera pas. En effet, en 1891, pour le recensement suivant, Jules et Pauline sont de retour à Caderousse…

…toujours rue de l’Hôpital, depuis un an puisqu’un autre garçon est arrivé, à Caderousse, un petit Paul Clair, venu au monde le 25 juillet 1890, Paul Clair Roux, le futur Poilu ! L’agent recenseur a bien noté les deux enfants du couple mais avec des renseignements fantaisistes pour les âges: 4 et 9 ans en lieu et place de 9 ans et quelques mois !

Un quatrième enfant, une fille, Marie Jeanne naît le 18 juillet 1895.

Sur le recensement de 1896, les trois enfants sont présents, la petite Marie quelques mois avant avant sa disparition car elle décède à cinq jours de son premier anniversaire, en juillet 1896.

1901, les garçons grandissent et Julien atteint l’âge de quitter l’école pour commencer à gagner sa vie.

1906, il n’est plus là ! Malheureusement, il n’a pas quitté la famille pour voler de ses propres ailes mais il est décédé à son tour, au domicile de ses parents, le 28 octobre 1902 à l’âge de quinze ans. Troisième drame pour Jules et Pauline !

L’heure du service militaire approche pour Paul mais lui va faire preuve d’originalité par rapport aux jeunes gens de son âge. Au lieu d’attendre la fin de cette période militaire pour se marier, il va en quelque sorte devancer cet appel et convoler en justes noces avec une jeune fille de Caderousse, Thérèse Antoinette David, le 19 novembre 1910. Les jeunes époux vivent sous le même toit que les parents comme l’atteste le recensement de 1911.

C’est aussi avant son départ pour l’armée que va naître le 08 août 1911 un premier bébé Julien (hommage à son frère aîné disparu) Justin. Deux mois plus tard, Paul est appelé au 55ème Régiment d’Artillerie de Campagne où, malgré le fait qu’il soit soutien de famille, il va rester deux années, jusqu’au 8 novembre 1913.

Moins de neuf mois après sa libération, il est de retour dans le même régiment après la mobilisation générale du 03 août 1914. Maître-pointeur, Paul est donc celui qui applique les ordres des supérieurs en réglant les tirs.

1916, Verdun, l’enfer de Verdun, le 55ème R.A.C. soutient l’infanterie tant bien que mal dans le secteur de Mort-Homme, au bois de Malancourt. Paul sert à la 6ème Batterie. Le 22 février, un obus allemand tombe sur celle-ci lors d’un échange de tirs.

Rouanet, l’un des servants de la pièce est tué sur le coup tandis que Paul Roux et Jullian sont grièvement blessés. Ils sont transportés à l’arrière à l’hôpital de campagne de Villers-sur-Meuse dans la Marne.

C’est là que Paul Clair Roux va rendre l’âme le 28 février 1916. Il est âgé de 25 ans et 7 mois. Il laisse un petit orphelin qui deviendra Pupille de la Nation par jugement du Tribunal d’Orange le 05 décembre 1918 et une veuve qui se vêtira de la tenue noire réglementaire des veuves de guerre.

Fiche matricule de Paul Clair Roux de Mémoire des Hommes.

Paul Clair Roux, matricule 971 de la classe 1910, bureau de recrutement d’Avignon, pour ceux qui souhaitent aller consulter sa fiche matricule sur le site des Archives du Vaucluse. Le patronyme Roux est très présent dans le sud de la France. Si quelqu’un reconnaît en Paul Clair un ascendant  direct ou indirect, qu’il n’hésite pas à se manifester pour compléter ces quelques lignes.

A suivre… Alphonse Auguste Ruat.

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