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Il y a 80 ans… le TOUR de FRANCE 1938…LE MIROIR DES SPORTS du mardi 19 juillet.

Le maillot jaune est sur les épaules du Belge Vervaecke, au regard déterminé. Il va défendre son paletot dans les Alpes qui se rapprochent.

Seconde journée de repos du Tour. Après Royan, Luchon… une autre ville d’eaux.

Des coureurs ont troqué leurs vélos pour une autre monture, des ânes.

La seconde étape pyrénéenne emmenait les coureurs de Luchon à Perpignan. C’est le Tricolore Fréchaut qui l’a emporté en Catalogne.

Dans le col du Portet d’Aspet, Bartali est passé en tête et a gagné une bonification de 1’25 ». Il se rapproche de Vervaecke au général.

Bartali au col du Portet d’Aspet au milieu d’une foule considérable.

Un grand champion est né, Gino Bartali auquel Le Miroir des Sports consacre une double page centrale avec ce poster.

Le Tour va suivre les gorges de l’Aude pour descendre des Pyrénées vers Quillan. Ce qui donne lieu à cette photo grandiose…

…d’un peloton emmené par Sylvère Maes qui s’est mis au service de Vervaecke.

Le lendemain, au départ de Perpignan, le Tour va rejoindre Montpellier. Trois secteurs ont été programmés pour muscler la course entre ses deux villes avec des haltes à Narbonne et Béziers.

Perpignan-Narbonne en ligne. Victoire du Belge Van Schendel.
Narbonne-Béziers va se courir en contre-la-montre individuel de 27 kilomètres. En remportant cette étape, Vervaecke va en profiter pour reprendre du temps à Bartali et annuler le rapproché d’hier de l’Italien.

Béziers-Montpellier en ligne va voir la résurrection du grand champion Antonin Magne, à la dérive dans les Pyrénées.

Entre deux étapes, les coursiers donnent n coup d’oeil au Miroir des Sports de samedi dernier avec Bartali dans le Tourmalet.

Une quatrième de couverture avec quelques acteurs de la traversée pyrénéenne.

En haut, Vissers qui a perdu du temps dans l’Aubisque à cause d’une crevaison.
Au-dessous, Jean-Marie Goasmar se rafraîchi après avoir bien franchi les Pyrénées, Victor Cosson a bien grimpé également tour comme le Belge Disseaux, enfin Magne qui s’est refait sur le plat la santé perdue dans les montagnes.

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Il y a 80 ans… le TOUR de FRANCE 1938…LE MIROIR DES SPORTS du samedi 16 juillet.

C’est la grande étape des Pyrénées, de Pau à Luchon cette année, avec Aubisque, Tourmalet, Aspin et Peyresourde. Les Géants des Pyrénées et au milieu d’eux, le Roi de la Montagne, Gino Bartali. Ici au sommet du Tourmalet, seul.

Pour éviter que la course ne soit faussée, on a préparé des calicots…

…accrochés sur les voitures suiveuses.

Bartali va partir dès l’Aubisque pour passe en tête ce col puis le Tourmalet et Aspin. Ici,…

…les poursuivants Gianello, Vissers et Berrendero essaient de limiter les dégâts en traversant Gourette.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes sur ce document…

…chiffrant les passages aux sommets. Bartali est derrière à Peyresourde car il a été retardé à la fin de la descente d’aspen par un accident au cours duquel ils heurté une borne à la sortie d’un virage, sans mal pour lui mais pas pour sa roue avant. Esseulé à l’avant de la course, il devra attendre un long moment avant d’être dépanné, laissant s’envoler les Belges Vervaecke et Vissers.

Le Tourmalet, la photo classique que tout photo-reporter souhaite croquer.

Vissero, Bartali, Gianello et Vervaecke après Barèges.

Un peu plus haut, toujours dans le Tourmalet…

…encore plus haut…

…Bartali n’est plus accompagné que par Vervaecke qui s’accroche.
Bilan de la journée avec toutes ses péripéties:

Les Belges Vaevercke et Vissers raflent la mise à Luchon et le premier nommé prend le maillot jaune à Leducq à la dérive. Mais Bartali este en embuscade. Comme on le constate, des bonifications sont octroyées à chaque col (1 minute) plus les secondes d’écart entre le premier et son second ce qui fait que Bartali avec ses trois cols victorieux bénéficie de beaucoup de bonifications.

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Il y a 80 ans… le TOUR de FRANCE 1938…LE MIROIR DES SPORTS du jeudi 14 juillet.

La ligne vient d’être franchie à Bayonne. Les échappés récupèrent: Leducq en buvant un Perrier, Lesueur en se grattant la tête. C’est l’Italien Rossi qui l’a emporté, membre de cette échappée à six qui se disputa la victoire à Bayonne et dont faisait aussi partie les autres Italiens Servadei et Martano et l’Allemand Wenger. On sait maintenant comment André Leducq a récupéré le maillot jaune de Majérus.

Un autre français a connu bien des désillusions: Sylvain Marcaillou…

…victime d’une chute dans un virage vers Saint-Georges-de-Didonne et qui s’est ouvert le cuir chevelu. Comme Paul Maye en début du Tour, il devra abandonner le lendemain, le poignet brisé.

Cette étape Bordeaux-Bayonne avait été scindée en deux 1/2 étapes avec une halte à Arcachon. Voici le peloton sur le vélodrome de cette ville.

 

C’est Jules Rossi qui a remporté cettepremière demi-étape, étape de la chaleur comme en attestent ces coureurs s’arrêtant pour se désaltérer dans des seaux posés en bordure de la route du Tour.

C’est aussi l’étape des Landes ce qui permet aux photo-reporters de prendre la traditionnelle vue du peloton au milieu des pins de la forêt landaise.

Par contre les échappés ne musardent pas en route, sous la conduite d’André Leducq qui sait très bien ce qu’il souhaite conquérir…

… en cours de route comme à l’entrée sur le vélodrome de Bayonne.

 Les classements de ces journées. Ceux de l’étape Bordeaux-Arcachon-Bayonne.

Victoire de l’Italien Servadei à Bayonne devant Rossi, Wenger, Lesueur, Leducq et Martano.

L’étape Bayonne-Pau le lendemain,

Victoire de Middelkamp à Pau tandis qu’André Leducq conserve son maillot jaune malgré une crevaison à vingt kilomètres de Pau.

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Il y a 80 ans… le TOUR de FRANCE 1938…LE PETIT PROVENÇAL du mercredi 13 juillet.

Le Tour ne fait pas la une du Petit Provençal en cette veille de Fête Nationale. Ni la Fête Nationale d’ailleurs. Non, le plus gros titre est pour Howard Hugues, ce aviateur, homme d’affaire, producteur et réalisateur de cinéma qui lors du tour du monde aérien  qu’il est en train de réaliser, vient de faire escale à Paris.

Le Tour, c’est pour tout en bas de la première page,…

…avec la victoire de Middelkamp à Pau à l’issue des 115km de l’étape Bayonne-Pau. Les quotidiens sont en avance sur les hebdomadaires !

En bas également, un titre relatif à la guerre civile espagnole.

Républicains et Nationalistes discutent pour essayer de s’entendre sur le retrait des troupes étrangères.

Pendant ce temps, les combats continuent. L’aviation nationaliste continue de bombarder Valence tandis que des combats au sol se déroulent dans la Vall de Uxo  (La Vall del’Uixo) assortis de bombardements aériens. On sait que ces bombardements sont l’oeuvre des Italiens et Allemands.

Retour au Tour de France en page sportive…

Leducq dont on apprend qu’il a dépouillé Majérus de son maillot jaune, le conserve à Pau avant la grande étape des Pyrénées mais avec seulement 13 secondes d’avance sur Wenger et 48 sur ce fameux Majérus.

 

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La RETIRADA en CARTES POSTALES: COLLIOURE 18/18-fin

Dernière vue de la collection sur l’Exode Espagnol dans les Pyrénées Orientales. COLLIOURE- Chevaux de la Brigade Lister parqués au Terrain de Miradau (COLLIOURE- Ceballos de la Brigada Lister accoralados en el terreno de Miradau).

Nous n’avons pas encore visité Collioure qui accueillit aussi son lot de migrants mais sur le territoire de laquelle on n’installa pas de camp de concentration car la plage est très petite, la ville de Collioure étant coincé entre les Pyrénées et la mer Méditerranée. Collioure accueillit le poète espagnol Antonio Machado et sa mère qui y décédèrent quelques jours après leur arrivée et furent enterrés au cimetière du village où ils reposent toujours.

Ce ne sont pas les hommes qui furent mis en camp de concentration ici, mais les chevaux de la Brigade Lister. Ils sont parqués sur les hauteurs de la ville, dans un espace militaire qui entoure le fort Vauban, construit au moment du Traité des Pyrénées.

Une vue du fort Vauban dominant la ville de Collioure.

Le fort Vauban est de nos jours toujours propriété de l’armée qui y organise des stages pour les Commandos de Combat. Quant aux chevaux Lister, ils semblaient brouter sur l’espace aujourd’hui occupé par le parking et le terrain de rugby, à gauche du fort sur la photo ci-dessus.

La Brigade Lister était une unité de l’armée régulière espagnole commandée par Enrique Lister, militaire mais aussi membre éminent du Parti Communiste Espagnol. Militant orthodoxe formé en URSS, il combattit autant les forces franquistes que les expériences libertaires de Catalogne et d’Aragon (les Anarchistes). Retourné en URSS après la Retirada, il continua le combat militaire contre les Nazis puis le combat politique contre les Franquistes après le Seconde Guerre Mondiale.

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La RETIRADA en CARTES POSTALES: CAMP DE CONCENTRATION DE PRATS-DE-MOLLO 15/18

Quinzième vue de l’album-souvenir Chauvin: PRATS-DE-MOLLO- Dans un des camps de concentration (En uno de los campos de concentracion)

On peut pense que c’est le même photographe qui a pris la vue des hommes arrivant à un poste-frontière (8/18), les hommes se reposant au bord de la route entre Parts-de-Mollo et La Preste (13/18) et cette vue d’une foule considérable de réfugiés parqués dans un lieu semble-t-il clos dans le haut village catalan.

Essentiellement des hommes, presqu’exclusivement pourrait-on même dire, ce qui laisse à pense que c’est une brigade militaire régulière ou des Miliciens qui ont emprunté ce camino plus difficile que celui passant par le bord de la mer ou par le Perthus. Peut-être aussi des membres de Brigades Internationales. C’était aussi pour eux la possibilité de rencontrer beaucoup moins de militaires et de gendarmes que sur les autres lieux de passage.

Il est certain que les hommes se sont rassemblés pour poser pour la postérité et contrairement aux vues de groupes prises à Argelès ou au Barcarès, les gestes militants sont inexistants.

Le camp de concentration de Prats-de-Mollo, comme l’écrit la photo, n’est mentionné nulle part. Il devait y avoir dans ce village un camp où étaient rassemblés les prisonniers qui, rapidement, devaient descendre par groupes vers les camps installés sur les plages du Roussillon.

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La RETIRADA en CARTES POSTALES: ENTRE LA PRESTE ET PRATS-DE-MOLLO 13/18

Treizième carte de l’album-souvenir de la Retirada: ENTRE LA PRESTE ET PRATS-DE-MOLLO- Halte sur la route (Entre La Preste y Prats-de-Mollo- Descanso en la carretera)

Retour en arrière sur un des chemins de la Retirada, cette route entre l’Espagne et la France qui monte jusqu’à 1 500 mètres d’altitude pour franchir la frontière avant de redescendre sur la plaine du Roussillon en passant par Prats-de-Mollo.

Quoique, si les réfugiés sont effectivement entre La Preste, la station thermale et le village de Prats-de-Mollo, ils ont emprunté des sentiers beaucoup plus longs et montant plus haut dans les Pyrénées.

Les Miliciens ont encore leurs armes puisqu’ils les ont montées en faisceaux. Cela signifie qu’ils n’ont pas encore rencontré des gendarmes français. Ils représentent la majorité des hommes prenant une pose au bord du chemin. Il s’agit certainement de militaires de l’armée régulière espagnole car ils portent aux pieds des souliers de qualité.

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La RETIRADA en CARTES POSTALES- PRATS-DE-MOLLO 8/18

Huitième vue de ce carnet souvenir de l’Exil Espagnol: Prats-de-Mollo- Ceux qui optent pour Franco (Los que optan a favor de Franco).

A la frontière à Prats-de-Mollo, dans les Pyrénées au dessus de la plaine côtière , les réfugiés arrivent en masse, contrôlés par les militaires français.

Nombre d’entre eux sont armés et ils ne vont pas tarder à devoir rendre leurs armes. Ils arrivent à la route par des sentiers muletiers utilisés généralement par les passeurs pour des trafics et dans quelques années pour exfiltrer les aviateurs américains et britanniques tombés sur le sol français.

Au premier plan, sur un tableau d’école, est écrit Franco. Manifestement peu de ces hommes vont se risquer à retourner en Espagne car ils ne devront pas s’attendre à la mansuétude des vainqueurs. Jusqu’au bout, malgré des vagues promesses d’amnistie, Franco et les franquistes continueront à se comporter sans aucune humanité pour ceux qui n’avaient pas choisi leur camp.

Cela arriva toutefois, Francisco Ferrer le raconte dans son témoignage sur sa Retirada mais la plupart de ceux qui s’y risquèrent furent emprisonnés et encoururent les foudres du nouveau régime.

 

 

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La RETIRADA en CARTES POSTALES- BOURG-MADAME 7/18

Septième carte de la collection de l’album-souvenir de l’Exode Espagnol: Bougr-Madame- Les Troupes Nationalistes viennent d’arriver à la Frontière (Las Tropas Nacionalistas caban de llegar a la frontera).

 

Dans ce carnet de cartes postales sur l’Exil espagnol, cette carte fait un peu penser au jeu « cherchez l’erreur » tant elle n’a rien à faire dans cette collection. Nous sommes là dans le camp des vainqueurs de la guerre civile, les Franquistes, qui manifestent leur joie après avoir atteint la frontière française. Leur victoire n’est pas tout à fait complète à l’heure où la photo a été prise puisque la guerre s’achèvera avec la chute de Valence. Les hommes font le salut fasciste avec le bras tendu.

On peut penser que cette scène se déroula vers le 11 février 1939 car c’est à cette date que les Franquistes demandèrent au gouvernement Saladier d’occuper l’enclave espagnole de Llivia, autorisation qui leur fut accordée.

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La RETIRADA en CARTES POSTALES- CAMP D’ARGELÈS 6/18

Sixième carte du carnet-album: Au camp d’Argelès-sur-Mer (En el campo de Argelès-sur-Mer)

Le grand camp de concentration d’Argelès. On y voit des Miliciens et des civils espagnols, essentiellement des hommes car il faut savoir que l’administration française avait séparé les hommes des femmes. Ils ne renoncent pas aux idéaux qui les ont fait prendre les armes pour défendre la République Espagnole face à l’agression fasciste et nombre d’entre eux lèvent le poing. Ils sont gardés par des gendarmes français mais également par des troupes africaines qui étaient de loin les plus intraitables envers les réfugiés.

On distingue un bâtiment à gauche, certainement les bureaux de l’administration du camp mais les baraquements pour les réfugiés attendront quelques mois avant de sortir de terre. Le camp d’Argelès étaient particulièrement grand et s’étendait sur plus de deux kilomètres le long du littoral. Comme ailleurs, rien n’était prêt à accueillir une telle foule et les maladies de la promiscuité ne tardèrent pas à se répandre.

 

 

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