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121 POILUS de CADEROUSSE, 121 DESTINS… Charles Félix AUBERT

121 noms de Poilus de Caderousse tombés lors de la Grande Guerre. 121 parcours qu’on va essayer de raconter au fil des semaines et des mois jusqu’au 11 novembre 2018.

Cent vingt-unième Poilu: Charles Félix Aubert.

Lui aussi n’est pas inscrit sur le Monument aux Morts ni sur les plaques de l’église. Certes, trois Aubert dont on a déjà raconté le parcours y sont notés mais deux hommes portant ce patronyme ont été oubliés : Charles Félix et Clovis Frédéric. C’est par Mémoire des Hommes qu’ils ont été retrouvés et on peut y constater la naissance caderoussienne de Charles Félix Aubert.

 

Voici donc un autre Poilu ayant des attaches des deux côtés du Rhône, à Montfaucon et à Caderousse. A Montfaucon plus qu’à Caderousse, indéniablement ! Les archives gardoises n’étant pas accessibles au commun des mortels ne vivant pas dans le coin, je ne peux que remercier le travail de Charles Aubert alias acharles8 sur Généanet qui m’a permis de compléter les informations glanées dans le Vaucluse, plus ouvert à la modernité, entre autre et principalement, pour la fratrie des Aubert et pour la descendance du Poilu.

Charles Félix Aubert, certainement appelé Félix, est donc né à Caderousse le 05 août 1881. Ses parents sont fermiers au quartier de la Durbanne, non loin du Rhône. Clément Emmanuel Aubert né en 1840 comme sa mère Françoise Queyranne de six ans plus jeune, sont originaires de Montfaucon dans le Gard. Ils se sont mariés le 21 octobre 1868. De cette union vont naître douze enfants, de 1869 avec François Clément jusqu’à 1887 et François Marius Clovis Hugues, huit garçons et quatre filles. Quatre d’entre eux mourront en bas âge.

Les naissances auront lieu à Montfaucon au début puis à Caderousse, à la Durbanne, entre 1870 et 1883, période pendant laquelle Clément Emmanuel mène donc une ferme dans ce quartier en Vaucluse. Après cette date, le couple et ses enfants semblent être retournés vivre dans le Gard.

Charles Félix Aubert n’a donc pas vécu très longtemps à Caderousse, une poignée d’années seulement.

Il n’est âgé que de quatre mois sur le recensement de 1881 à Caderousse et la famille n’apparaîtra plus par la suite dans les listes nominatives du village, à commencer en 1886.

Le reste de sa courte vie, Charles Félix la fera donc à Montfaucon. Il est recensé par l’armée dans le Gard au bureau de recrutement de Pont-Saint-Esprit. Il va faire trois ans de service militaire entre le 16 novembre 1902 et le 23 septembre 1905 au 61ème Régiment d’Infanterie d’Aix-en-Provence. Quelques mois après son retour à la vie civile, il va épouser une fille de Montfaucon, Léa Marie Amédeline Guillaumont, le 27 juillet 1907. Avant son rappel sous les drapeaux, trois enfants naîtront de cette union. Les deux premiers Joséphine Clémentine et François Félix ne vivront que quelques jours. Elise Françoise Félicia née en 1911 atteindra l’âge adulte et lui donnera une descendance.

Rappelé le 03 août 1914 au 61ème R.I., Charles Félix passera le 04 septembre suivant au 58ème R.I. d’Avignon. On l’a déjà vu, ce régiment, engagé malencontreusement en Lorraine allemande dans des opérations hasardeuses a connu en août 14, une immense saignée au cours de laquelle ont d’ailleurs péri huit Caderoussiens. C’est l’explication de cette mutation. Il faut combler les pertes.

En 1915, le régiment combat en Champagne puis est cantonné à Reims. Il est envoyé sur Verdun où il arrive le 22 juin 1916 pour défendre l’Ouvrage de Froideterre à la Côte-du-Poivre sur le territoire de la commune de Louvemont, un des neuf villages rayés de la carte et jamais reconstruits, car situé au cœur de la bataille de Verdun.

Photo extraite du site Verdun-Meuse.fr

Les tranchées françaises d’ailleurs très médiocrement organisées…

…sont soumises aux bombardements allemands et aux attaques des fantassins. Sous ce déluge de feu et de fer, les ordres sont simples, il faut tenir.

Ce 05 juillet 1916, à un moment où la bataille de Verdun vacille toujours pour décider de son vainqueur, quelques hommes de la 7ème Compagnie du 58ème R.I. sont tués pour repousser des Allemands.

Parmi eux, Charles Félix Aubert de Caderousse et de Montfaucon. Il avait 34 ans et 11 mois.

Charles Félix Aubert, matricule 94 de la classe 1901, bureau de recrutement de Pont-Saint-Esprit, pour ceux qui souhaitent aller consulter sa fiche matricule numérique des Archives du Gard. Le patronyme Aubert est encore bien présent dans le Gard et le Vaucluse. Si quelqu’un reconnaît en Charles Félix un ascendant direct ou indirect, qu’il n’hésite pas à se manifester pour compléter ces quelques lignes.

A suivre… Clovis Frédéric Aubert.

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120 POILUS de CADEROUSSE, 120 DESTINS… Charles Marius ARNAUD

120 noms de Poilus de Caderousse tombés lors de la Grande Guerre. 120 parcours qu’on va essayer de raconter au fil des semaines et des mois jusqu’au 11 novembre 2018.

Cent vingtième Poilu: Charles Marius Arnaud.

Pas d’Arnaud inscrit sur le Monument aux Morts ni sur les plaques de l’église. Pourtant Mémoire des Hommes est formel et sa fiche matricule indiscutable…

…Charles Arnaud est né à Caderousse le 04 novembre 1896. Son père Jean François Arnaud est un enfant du village, né en 1842, qui a traversé le Rhône au pont de Roquemaure pour épouser sa mère, Louise Olympe Frédière au début de l’année 1896. Originaire de Saint-Laurent-les-Arbres où elle est née en 1859, Olympe y a perdu ses parents et est allée s’installer à Roquemaure après leur décès pour travailler dans un magasin vendant et fabriquant des chaussures.

Le couple s’installe à Caderousse après les noces célébrées à Roquemaure, rue Juterie. Jean François est cultivateur et Olympe va mettre au monde deux enfants, Charles en 1896 et une fille Marthe le 10 janvier 1899. Voici donc la famille au grand complet à Caderousse, recensée rue Juterie en 1901.

On y apprend que le père est cultivateur, chose contredite par l’acte de naissance de Marthe où il est écrit qu’il vend, lui-aussi, des chaussures. Il faut dire que nous ne sommes guère aidé par les registres numérisés puisque l’état-civil comme les listes nominatives ne sont pas encore à disposition des internautes dans le Gard et que la fiche matricule de Charles n’est également pas disponible ! Le conditionnel va donc être de mise à partir de là.

La famille semble avoir émigré à Roquemaure après 1901 et avant 1906 puisque les Arnaud n’apparaissent plus à Caderousse à cette date.

Cela nous laisse aussi dans l’expectative en ce qui concerne la fratrie des enfants du couple Jean François-Olympe. D’autres enfants sont-ils nés après Marthe ?

Né en 1896, Charles n’est pas en âge de partir au front en 1914. Ce ne sera qu’en 1915 que l’Armée fera appel à lui. Il monte d’ailleurs en grade puisqu’il est sergent au 119ème Régiment d’Infanterie de Courbevoie en 1917.

Le 119ème va connaître l’enfer de Verdun en 1916, Douaumont et Vaux à un moment où Charles ne l’a pas encore rejoint. Ce sera ensuite la Somme où il connaîtra son baptême du feu et le Chemin des Dames où un sort cruel l’y attend.

La grande boucherie qui entraîna des mouvements de rébellion dans les unités est à ce moment-là passée. Ce 07 juillet 1917, à Ailles, les hommes sont « conviés » par leur hiérarchie à reprendre un terrain qui a été perdu quelques jours auparavant.

Le matin, l’artillerie termine le travail de destruction commencé la veille.

Puis les fantassins s’élancent sur trois secteurs.

A gauche, c’est un gros échec puisque les Allemands se permettent même de contrattaquer.

Au centre, la préparation d’artillerie n’a pas touché les défenses allemandes et les mitrailleuses en particulier qui empêchent les assaillants d’atteindre leurs objectifs. Seulement à droite, l’avancée est significative.

Mais 110 hommes du 119ème sont mis hors-de-combat ce 07 juillet 1917 dont 24 tués et 8 disparus. Parmi eux, Charles Arnaud. Il était âgé de 20 ans et 8 mois.

Son décès a été enregistré à l’état-civil de Roquemaure, en 1921, ville où il résidait et oublié par Caderousse où il était né et avait vécu une dizaine d’années.

 

Charles Marius Arnaud, matricule 4 de la classe 1916, bureau de recrutement de Pont-Saint-Esprit, pour ceux qui souhaitent aller consulter sa fiche matricule aux Archives du Gard à Nîmes. Le patronyme Arnaud est encore bien présent dans le Gard et le Vaucluse. Si quelqu’un reconnaît en Charles Marius un ascendant  indirect, qu’il n’hésite pas à se manifester pour compléter ces quelques lignes… fort incomplètes !

A suivre… Charles Félix Aubert.

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116 POILUS de CADEROUSSE, 116 DESTINS… Alphonse Ruat.

116 noms de Poilus de Caderousse tombés lors de la Grande Guerre. 116 parcours qu’on va essayer de raconter au fil des semaines et des mois jusqu’au 11 novembre 2018.

Cent-sixième Poilu: Alphonse Auguste Ruat.

Quatrième face du Monument aux Morts.

Une recherche pas des plus compliquée pour écrire la biographie d’Alphonse Ruat, premier des trois Ruat inscrits sur le monument aux morts de Caderousse. Pas de lien de parenté proche (frères ou cousins) entre eux.

Alphonse est né à Caderousse le 09 janvier 1882, fils d’un couple de Caderoussiens. Son père Jules Alphonse Ruat est baletier. Il est né en 1848 de parents cultivateurs. Sa mère, Marguerite Rose Valon exerce le même métier. Né en 1856, elle est la fille d’un cordonnier. Jules et Rose se sont mariés le 19 décembre 1875. Ils s’installent à l’abri des digues, rue Pied Gaillard.

Rapidement, la famille va s’agrandir avec la naissance de Julie Joséphine Rose, le 14 novembre 1876. Puis viendra Alphonse six ans après, porte Castellan.

Voici donc la famille au grand complet sur la liste nominative du recensement de 1896. Car Jules et Rose en resteront à deux enfants, une fille et un garçon qui vivront jusqu’à l’âge adulte, un choix, si choix il y a, vraiment moderne.

En 1906, comme on le voit, ils sont à nouveau seuls, rue Vénasque. Les enfants volent de leurs propres ailes, ou presque. En effet, le 28 octobre 1896, Julie s’est mariée avec un maréchal-ferrant du village, Martin Lucien Ribière, de six ans son aîné, originaire de Bollène.

Le 16 novembre 1903, c’est au tour d’Alphonse de quitter le foyer pour répondre à ses obligations militaires. Il est incorporé à Aix-en-Provence, au 55ème Régiment d’Infanterie où il passera trois années. Rendu à la vie civile, il retrouve Caderousse et ses parents le 18 septembre 1906. Il reprend le travail aux champs qu’il avait abandonné trois ans auparavant.

Alphonse se marie à Caderousse le 12 octobre 1909 avec une fille née à Orange mais résidant au village, Denise Thérèse Rosalie Gromelle. C’est la fille du boulanger ! Ils s’installent dans une ferme, quartier Saint-Trophime.  Rapidement, deux enfants vont naître, deux filles, Rose Juliette le 16 janvier 1910 puis Marie Rose Denise, le 18 février 1911….

 

…juste avant que ne passe l’agent recenseur. Un vrai bouquet de Rose cette famille, prénom venant de la grand-mère maternelle d’Alphonse, Marie Rose Loche. Un garçon a-t-il eu le temps d’être conçu avant la déclaration de guerre ? On ne le saura pas pour l’instant, les Archives numérisées de Caderousse s’arrêtant en 1912.

Alphonse est rappelé au 55ème R.I. le 11 août 1914. Ce petit retard lui sauvera la vie en août 14. Mais un destin cruel le rattrapera en 1915.
Dans un premier temps, il est muté au 114ème Régiment d’Infanterie de Parthenay le 17 mars 1915. Ce régiment est envoyé combattre les Allemands dans le bassin minier du Pas-de-Calais en mai 1915. Le 114ème rejoint des tranchées françaises dans ce front tenu plutôt par les Britanniques, en face de Loos, le 06 mai. L’Etat-major a programmé une attaque pour les jours qui suivent. Pour l’heure, ce sont des tirs d’artillerie que s’échangent les belligérants.

L’offensive débute le 09 et les combats s’étaleront sur deux jours.

Comme bien souvent, la préparation d’artillerie est insuffisante, le terme « nul » est même employé par le rédacteur du Journal de Marche du 114ème.

 

Rapidement, alors que les fantassins abordent les tranchées allemandes, le lieutenant-colonel conduisant l’assaut est tué.

 

Ce fait créera quelques désordres. Mais les hommes prennent assez facilement les tranchées allemandes de première et même de seconde ligne.

 

Tout paraît même trop facile. Il faut dire que les Allemands, peu touchés par les tirs d’artillerie n’ont pas opposé une résistance farouche. Normal, c’était leur plan ! Toujours est-il que les objectifs fixés par les chefs sont atteints comme cela est dessiné ci-dessous.

Mais bientôt, tout se gâte. En seconde partie de journée, les Allemands se mettent en tête de reconquérir le terrain perdu. Affaiblis et fatigués par l’attaque, les Français doivent résister tant bien que mal.

La nuit venue, des échanges de grenades continuent puis au petit matin du 10 mai, la contrattaque allemande prend de l’ampleur, plus violente que jamais.

 

C’est difficile de résister sans hommes frais et alors que les munitions s’épuisent. Les nids de résistance français sont peu à peu nettoyés…. si bien qu’au 10 au soir…

…on est dans la même situation qu’au 09 au matin !

Petite nuance mais de taille ! Le bilan humain:

22 officiers et 1 409 hommes du rang mis hors-de-combat en 48 heures. C’est plus de la moitié du régiment qui est absent à l’appel. Parmi les tués, ce 10 mai 1915, Alphonse Ruat de Caderousse. Il était âgé de 33 ans et 4 mois.

Fiche matricule de Alphonse Auguste Ruat de Mémoire des Hommes.

Alphonse Auguste Ruat matricule 613 de la classe 1902, bureau de recrutement d’Avignon, pour ceux qui souhaitent aller consulter sa fiche matricule sur le site des Archives du Vaucluse. Le patronyme Ruat est encore présent dans le Vaucluse et dans le Gard. Si quelqu’un reconnaît en Alphonse Auguste un ascendant  direct ou indirect, qu’il n’hésite pas à se manifester pour compléter ces quelques lignes.

A suivre… Louis Ruat.

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Une chanson de LA ROULANTE: LES MAUX DE LA FAIM (Ch. DUJARDIN)

Après la collection de La Roulante, un journal des tranchées du 369ème Régiment d’Infanterie de Besançon, quelques chansons écrites par la plume humoristique de Ch. Dujardin, un rédacteur de la feuille.

LES MAUX DE LA FAIM (Impression d’un Boche) sur les privation dans l’armée allemande qui manque de tout, de pain, de bière, de sucre, de céréales, de lait…

Un texte de Ch. Dujardin, l’auteur au « Foyer du Soldat » du 369ème Régiment d’Infanterie à chanter sur l’air de « Dernier aveu ».

 

 

 

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Une chanson de LA ROULANTE: LE BOIS LE PRÊTRE (Paul COLON dit PAULUS)

A chanter sur l’air de « La Valse brune ».

Les combats du 369ème R.I. dans le secteur du Bois le Prêtre, un lieu de promenade de Pont-à-Mousson, avant-guerre.

On y apprend, c’est bon pour paraître en société, que les habitants de Pont-à-Mousson sont les Mussipontains et les Mussipontaines !

On a parlé de fraternisations à la fontaine du Père-Hilarion au bois-le-Prêtre sans que cela ne soit confirmé ni infirmé.

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ll y a 100 ans jour pour jour: LE MIROIR du dimanche 4 août 1918

(JOUR 1463 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

Clemenceau en visite sur le front de l’Aisne. La légende du « Père La Victoire » est en route !

Des vues de troupes près du front.

En haut, des franco-américains, en bas des Sénégalais. On voit bien qu’on est revenu à une guerre de mouvement, comme en août, septembre 1914, beaucoup plus meurtrière.

Toujours dans l’Aisne, des cadavres allemands en nombre dans un sous-bois….

…et un petit char d’assaut français amené sur le champ de bataille par gros porteur Berliet.

Une grosse page d’aviation qui nous fait prendre conscience des progrès enregistrés dans ce domaine.

Bombardiers.

De gauche à droite et de bas en haut: le Spad, le Voisin, le Bréguet, le Salmon, le Caudron, le Letord.

Vol d’une escadrille de bombardement américaine dans le ciel de France.

Dans cette église en ruine, on a creusé une tranchée pour se protéger des tirs.

En parlant encore d’église, des cloches ci-dessous.

Il s’agit d’une photo prise sur un prisonnier allemand qui montre comment finissent les cloches françaises… vers les fonderies allemandes.

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ll y a 100 ans jour pour jour: LE MIROIR du dimanche 28 juillet 1918

(JOUR 1456 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

Une scène qu’on a vu plusieurs: un gradé, le général Gouraud,  embrassant le drapeau de son unité lors d’une prise d’arme.

Dans le secteur canadien, au nord de la France, tout est détruit: habitat, puits de mine, usines… sauf les voies ferrées bien entretenu car elles amènent le ravitaillement essentiel pour le front.

Des Canadiens ont reçu la visite de leur premier ministre, sir Robert Norden, qui parle à ses compatriotes près du front.

Il y a 15 jours, c’était le 14 juillet. Les drapeaux et des hommes ayant participé au cérémonie de la Fête Nationale française.

L’offensive allemande et la contrattaque des Alliés. On loue donc la puissance de l’artillerie américaine…

…la meilleure du monde, que ce soit pour l’artillerie de campagne que pour les grosses pièces. Mais on oublie pas de vanter les mérites es petits chars français.

De petits blindé, loin des mastodontes qu’on a pu voir par ailleurs, mais de petits engins très efficaces pour des combats rapprochés.

Pour terminer de quarante-huitième mois de guerre, une page sur la colombophilie…

et ses liaisons entre les tranchées et l’Etat-Major où les volatiles ont joué un rôle important et deux vues originales:

des sculptures façonnées dans la pièce des tranchées dans la région de Crépy-en-Valois et…

…le résultat surprenant de l’effet de souffle d’une bombe dont l’éclatement a envoyé sur un toit une carriole. Imaginez le résultat pour les hommes !

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116 POILUS de CADEROUSSE, 116 DESTINS… Ludovic Roche

116 noms de Poilus de Caderousse tombés lors de la Grande Guerre. 116 parcours qu’on va essayer de raconter au fil des semaines et des mois jusqu’au 11 novembre 2018.

Quatre-vingt dix-neuvième Poilu: Ludovic Albert Roche.

Sur la quatrième face du Monument aux Morts.

Ludovic est né à Caderousse, à l’île du Colombier, entre Rhône et Aigues, le 01 juillet 1896. C’est le petit dernier d’une grande fratrie de six enfants… six garçons.

Joseph Pierre Roche épouse le 16 octobre 1873 Françoise Antoinette Maurin. Ce sont tous deux enfants du village. Le jour des noces, Joseph va vers ses vingt-neuf ans alors que sa promise a un peu moins de dix-sept ans. Une importante différence d’âge entre l’homme et la femme, une mariée très jeune mais ce sont des choses assez courantes à l’époque.

Ils s’installent quartier Fazende, à la Grand’Grange. C’est au début des années 1890 que les parents prendront une ferme plus près du Rhône pour travailler les riches terres agricoles de l’île du Colombier.

Rapidement un premier enfant paraît, Pierre Marius Louis né le 29 décembre 1874. Cinq autres garçons suivront jusqu’en 1896 et la naissance de Ludovic, au prénom étrangement moderne. Vingt-deux ans d’écart entre Pierre et Ludovic… nous ne pourrons vous présenter la fratrie au grand complet lors d’un recensement, les aînés étant partis quand les plus jeunes arriveront.

En 1886, quatre enfants sont là. Quelques repères sur leurs existences.

Pierre va se marier en 1899 avec une certaine Augustine Françoise Joséphine Roche de Caderousse, des Roche qui ne connaîtront pas de deuil par la guerre.

Jean-Paul Abel né le 07 février 1876 disparaîtra à l’âge de 9 ans et 10 mois, en 1895.

Marius Napoléon Hippolyte viendra au monde le 18 décembre 1877. Il prendra pour épouse Emilie Marie Millet en 1900, une nièce d’un de ses parents qui s’installa un temps à la ferme comme on peut le lire sur le recensement de 1896.

Marius Napoléon, on peut en déduire à la lecture ce prénom que Joseph ou Françoise étaient certainement Bonapartistes !

Julien Martial enfin est né le 12 avril 1882. Le 02 février 1907, il unira son destin à celui de Julienne Paulia Sophie Perrin.

Céleste Jacques Jules est né le 14 avril 1887.

1901. Voici donc Ludovic Albert déjà âgé de 5 ans qui apparaît sur le premier recensement du XXème siècle. A noter que les recensements étaient systématiquement effectués lors du premier semestre.

En 1906, les trois aînés étant partis sous d’autres cieux, les parents ont pris des domestiques pour les aider dans leurs travaux quotidiens, à la ferme et aux champs, Fernand Garnier et Fernande Goudet, de très jeunes gens en âge de travailler, venus du Gard voisin. Dès quatorze ans, on était en âge de gagner sa vie.

En 1911, la famille s’est agrandie avec le retour de Julien et son épouse Paulia. Célestin s’est marié  à une fille de Codolet qu’il devait rejoindre en empruntant le bac à traille de l’Ardoise, juste à côté du fameux téléphérique des betteraves sucrières, témoin d’une modernité insoupçonnée. Il s’agit de Marguerite Marie Baptistine Arnaud qui a rejoint la ferme du Colombier et a mis au monde deux enfants, Gaston en 1907 et César en 1910. L’année suivante, le couple s’installera d’ailleurs à Codolet et après-guerre à Piolenc puis à Mornas.

Quand la guerre éclate en 1914, les quatre aînés Roche de l’île vont rejoindre l’armée, Pierre chez les Chasseurs à Pied, Marius un peu tard, fin septembre 1914, au 58ème R.I. d’Avignon ce qui lui sauvera la vie, Julien au 52ème R.I. de Montélimar et Célestin, l’ancien clairon au 163ème R.I. Il sera d’ailleurs rapidement blessé au col du Bonhomme le 15 août 1914 d’une balle dans le mollet gauche.

Ludovic encore éloigné des radars des recruteurs de l’armée attendra le 10 avril 1915 pour rejoindre le 98ème R.I. et faire son apprentissage militaire. A cette date, son frère Célestin a déjà subi une seconde blessure. Remis de celle au mollet et de retour au front, il repart à l’hôpital après avoir pris un éclat d’obus sur le côté gauche le 31 octobre 1914 à Lihons.

Ludovic se retrouve au 44ème R.I. 1er Bataillon, 3ème Compagne, le 05 octobre 1916. Il s’agit d’un régiment venu du Doubs, de Lons-le-Saunier et Montbéliard. Cette unité tient le front en Champagne, du côté de la Main de Massiges…

…dont on voit toujours les doigts sur les vues aériennes de 2018. Bien que le secteur soit relativement calme, un mois plus tard, le Journal de Marche du 44ème de Ligne nous apprend que Ludovic est le seul tué de son régiment le 09 novembre 1916.

Une balle perdue ou un éclat d’obus ? Le 09 novembre 1916, Ludovic était tout juste âgé de 20 ans et 4 mois.

La guerre n’en est pas pour autant finie pour ses frères. Julien partira pour le front d’Orient le 17 janvier 1917 et y restera dix-sept mois, jusqu’au 09 juin 1918, un lointain voyage pour le petit paysan de l’île du Colombier. Célestin connaîtra une troisième blessure, le 28 mai 1918. Puis comme bien des Poilus, il contractera la grippe espagnole doublée de complications pulmonaires le 09 octobre 1918, ce qui l’enverra à l’hôpital jusqu’au 25 novembre 1918, deux semaines après l’Armistice. Pour ces trois blessures, deux maladies, il recevra deux citations et la Médaille Militaire.

Fiche matricule de Ludovic Albert Roche de Mémoire des Hommes.

Ludovic Albert Roche, matricule 1092 de la classe 1916, bureau de recrutement d’Avignon, pour ceux qui souhaitent aller consulter sa fiche matricule sur le site des Archives du Vaucluse. Le patronyme Roche est encore bien présent en Vaucluse et à Caderousse. Si quelqu’un reconnaît en Ludovic Albert un ascendant  indirect, qu’il n’hésite pas à se manifester pour compléter ces quelques lignes.

A suivre… Marcel Roche.

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Il y a 100 ans jour pour jour: LE MIROIR du dimanche 07 juillet 1918

(JOUR 1435 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

Des fantassins français aux aguets derrière un bosquet dans une guerre de mouvement bien paisible… à la une de ce Miroir !

Une recette pour le moins attendue. Que faire quand on est dans l’infanterie et qu’on se retrouve en terrain découvert ? On cause un tour ! Diantre, cela fait quatre ans que les hommes ne font que cela.

On a même fait venir des Chinois pour creuser des tranchées quand le besoin s’en fait sentir.

Les Américains de leur côté ont eu recours à des hommes de couleur, attirés par la solde de cette armée de mercenaires.

Ici ces troupes noires à la manoeuvre dans un camp en France.

Un jour peut-être ces hommes ont-ils défilé comme ceux-ci qui viennent de signer leur engagement ?

Des chars d’assaut, arme nouvelle et maintenant efficace.

Le nouveau carterpillar français à la manoeuvre…

…et son alter-ego allemand détruit à La Pompelle, vu sous toutes les coutures.

Des canons de 77 pris aux Allemands.

Pour terminer, une scène de combat aérien dans le ciel de France.

Des avions britanniques poursuivent un avion allemand dans la ligne de tir de ses poursuivants.

 

 

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Il y a 100 ans jour pour jour: LE MIROIR du dimanche 30 juin 1918

 

(JOUR 1428 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

Des fantassins américains, tout juste recrutés, s’entraîne dans le camp 10 au maniement de la baïonnette.

L’attaque des allemand fin mai 1918 a coûté beaucoup de vies aux belligérants. A tous les belligérants même s ce sont ici des cadavres allemands qu’on nous présente.

Mais sans trop de réserves, les troupes allemandes ne se remettront pas du massacre qu’elles ont provoqués.

Car la guerre de mouvement est très dépensière en vies humaines, même si les combats se déroulent au milieu des champs de fleurs…!

Pour ceux qui l’aurait oublié, on rappelle ce que fut la guerre de tranchées jusqu’au 21 mars 1918…

…en comparaison de la guerre de mouvement qui lui a succédée…

…et qui rappelle, non pas le bon temps, mais août 14 et ses hécatombes. Seule différence entre cette vue et celles de 14, les hommes ont perdu leurs pantalons rouges et ont été dotés d’un casque pour leurs têtes.

Par contre pour les civils, rien n’a changé. On a déjà vu les fuites de population… Ici on voit les destructions.

Attichy, Tracy, Ribécourt, Suzoi, Béthetencourt, autant de villages en ruines après le passage de la guerre.

Item pour Béthune, dans le Pas-de-Calais.

Encore un gotha allemand abattu…

…ici par la DCA belge.

Une double page sur le front italien…

…où les Français et les Britanniques venus en aide aux locaux ont infligé un échec aux Autrichiens.

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