Deux revues hebdomadaires du samedi.

Le Monde Illustré qui fait sa une de la visite du Négus Haïlé Selassie, empereur d’Ethiopie à la S.D.N. à Genève. un empereur sans empire car occupé par l’Italie Fasciste depuis le 5 mai dernier. Une S.D.N. totalement désarmée face à cette agression colonialiste.

Par contre L’illustration fait sa une intérieure de la disparition récente du Pourquoi pas ? et son équipage dont le professeur Charcot, au large de l’Islande.
Un drame qui ouvre cette revue, avant la situation en Espagne et qui fait 2 pages avec 4 photos dans Le Monde Illustré, bien avant la guerre civile en Espagne.


On y voit Charcot captivant la jeunesse par la narration de ses explorations, à Paris, le Pourquoi Pas? ancré dans la baie de Scoresby-Sund, sur la côte est du Groenland lors d’une expédition polaire, le même navire dans une grosse mer sur les côtes d’Islande, un peu comme le jour de la catastrophe et le navire prisonnier des glaces lors d’un hivernage polaire. Rappelons que cette disparition se passa le 16 septembre 1936 et ne fit qu’un seul survivant.
Dans L »illustration, on nous indique, carte à l’appui…

le lieu exact du naufrage. Le corps du professeur Charcot fut rendu par la mer et inhumé au cimetière Montparnasse.
Peu d’image de la guerre d’Espagne dans Le Monde Illustré sinon cette vue du pont d’Orio non loin de Bilbao, pont détruit par les forces républicaines pour freiner l’avance des fascistes…

et un article s’interrogeant sur le devenir des oeuvres du Greco dans la cité de Tolède particulièrement martyrisée par les combats autour de l’ Alcazar.

Il semblerait que ces oeuvres aient été épargnées par la guerre.
Deux articles dans L’Illustration sur la guerre civile, l’un explicatif, l’autre narratif.
Explicatif sur l’une des composantes des mouvements soutenant la rébellion: les Carlistes. Un mouvement qui ne date pas du 17 juillet 1936 puisque cette vue représente Don Carlos, au milieu de son état-major lors de la deuxième guerre carliste en 1872.

Un mouvement soutenant le roi dont on comprend mieux les rapports familiaux avec ce tableau généalogique:

A priori, ce devrait être Alfonso Carlos né en 1849 et pas très jeune en 1936 !
Des combattants carlistes qui portent le béret rouge traditionnel et dont on voit ci-dessous, 2 combattants…

le plus âgé (82 ans) et le plus jeune (15 ans).
Narratif avec la situation en Espagne et particulièrement dans le nord où se joue une partie de l’avenir de l’Espagne.
Une carte pour commencer:

Celle des lieux sans qu’un front puisse être tracé tant les positions des 2 camps sont peu claires. Une chose est sûre, la chute de San Sebastian qui coupe les Républicains de l’aide venant de France et une conséquence, l’arrivée massive de réfugiés en France, une première retirada.
L’entrée des vainqueurs nationalistes à San Sebastian:


acclamé par une foule qui a bien compris que la mode serait au salut avec le bras tendu.
Les réfugiés arrivent par la mer à Hendaye….

réfugiés observant le côte espagnole,

à Saint-Jean-de-Luz devant la mairie, attendant d’être vaccinés,

devant l’école d’Hendaye où sont servis les repas,

sur la plage où les enfants jouent,


dans les bateaux dans la baie de Chongondy à Hendaye où les bateaux de pêche sont transformés en logis.
L’Illustration consacre aussi de nombreuses pages à la situation en Palestine où les occupants britanniques doivent essayer de séparer colons juifs et autochtones arabes ou chrétiens.
Plusieurs vues d’une situation de guerre larvée…





qui perdure de nos jours !