Deux magazines ce 15 août, un vendredi, avec beaucoup de photographies sur les grands événements d’août 1936: la guerre civile en Espagne et les Jeux Olympiques de Berlin.
Les magazines:

L’Illustration qui fait sa une d’une image déjà vue, le tableau de marquage lors de la cérémonie de remise des couronnes olympiques pour le Français Hostin vainqueur en haltérophilie.

Le Monde Illustré met sur sa couverture le roi Edouard VIII en visite en France.
Contrairement à son titre, ce magazine fait plus dans le commentaire de l’actualité que dans la présentation de nombreuses photos des événements.
Il commence à se poser la question des conséquences de la guerre civile sur la Paix…

et se félicite de la prochaine signature d’un accord de non-intervention entre les puissances européennes. Il fait preuve à l’occasion de la même naïveté que bon nombre de démocrates.
Un second article concerne le camp fasciste.

Le fils du roi Alphonse XIII qui avait renoncé à sa couronne en 1931, a essayé de s’engager dans les troupes carlistes au Pays Basque. Mais Mola n’en voulut pas.

Un troisième article sur les femmes engagés dans les milices républicaines pour combattre les fascistes, un phénomène politique tout à fait original à l’époque.
Le Frente Populare en Espagne qui se défend contre la rébellion fasciste, le Front Populaire en France qui organise une grande fête pour la Paix (!) à Saint-Cloud.

Léon Blum à la tribune.

Et une seule page pour les Jeux Olympiques de Berlin avec, bien entendu l’incontournable Jesse Owens mais aussi le nageur Japonais Masaharu Taguchi, membre du relais 4×200 mètres champion olympique.
Les Jeux de Berlin sont aussi présents sur 2 pages dans L’Illustration mais avec pas moins de 10 photos. Il ne reste guère de place pour le texte de Gabriel Hanot.


Jessie Owens bien entendu.

Louis Hostin honoré par la couverture.

Le saut en hauteur avec l’athlète américain Earl Meadows qui passe 4,35 mètres… et va retomber de cette hauteur sur une couche de sable !


Le Gala nocturne de la Jeunesse, vitrine des Jeunesses Hitlériennes.
Passons aux images de la Guerre d’Espagne qui dépassent maintenant les villes de Barcelone et Madrid.
Tout d’abord, au nord de Madrid, des troupes loyalistes se reposant aux approches du front de Guadarrama.

En Andalousie…. les troupes franquistes sont accueillies non en libérateur mais par une population terrorisée.

Les troupes franquistes traversant le Guadalquivir sur un bac à traille.

L’artillerie dans le quartier Triana de Séville.

Les troupes Maures entrant dans Séville.


Véhicules détruits dans la ville.

A Cantillana, la peur causée par les troupes franquistes sur la population est manifeste.

La prison de Séville « accueille » des suspects pour interrogatoires.

A Tocina, non loin de Cantillana, les hommes ont été regroupés par les légionnaires Maures de Franco.
La destruction des églises par les Républicains au début de la rébellion, le clergé espagnol étant très proche des forces fascistes.

Las Salesas (Barcelone)

Los Mercedarias (Séville)

Omnium Sanctorum (Séville)

Belen (Barcelone)


Santa Anna (Barcelone)

San Gil (Séville)

San Madrona (Barcelone)

San Francisco (Barcelone)
Pendant les combats de San Sébastien.


Miliciens gouvernementaux.

La foule regarde partir une auto blindée.


Barricades dans les rues.
A Barcelone…

Militaires rebelles se rendant et retenus…

à l’hôtel Colon sur la place de Catalunya.


Défilé de miliciens armés.

Sur la Rambla, la foule attend paisiblement les nouvelles.
A Tolède, les combats continuent autour de l’Alcazar:

Un avion rebelle abattu au nord de Madrid. Les miliciens en retire le corps du pilote.

Une victime de la rébellion franquiste dans la rue du village de Siétamo près de Huesca.

A Valence (Valencia), les casernes sont pillées et les civils s’arment.

Pour terminer, cette revue de presse assez importante, 2 vues vauclusiennes n’ayant aucun rapport entre elles ni avec ce qui a précédé:

A Orange, le Requiem de Berlioz au programme des Chorégies, au pied du grand mur du Théâtre Antique.

L’inauguration de la nouvelle chapelle sous le sommet du Mont-Ventoux avec une foule de fidèles, parmi laquelle se trouvaient peut-être mon grand-oncle Séraphin, son épouse et leur fille Georgette, Séraphin ayant participé à cette construction (photo déjà présentée).