Les lettres ont raconté quelques conséquences de la Guerre Eclair sur des civils sous les bombardements. Voici quelques autres papiers officiels qui racontent la même histoire.
Le boulanger du village ayant pu reprendre son activité pour nourrir la population, le Maire va faire toutes les démarches pour rapatrier son épouse, indispensable à la bonne marche du commerce et au ravitaillement des concitoyens. Les réfugiés de Domps vont donc obtenir au milieu de l’été, le 15 août 1940, ce…

en français et en allemand. Comme il est écrit, les Autorités françaises certifient que les personnes désignées rentrent à leur lieu de rapatriement et prient les Autorités allemandes de leur accorder aide et protection.

Mais pour rentrer, il faut de l’essence forcément rationnée en cette période de crise aigüe et, au dos du Certificat de Rapatriement, est imprimée une Allocation d’Essence de 65 litres pour rentrer chez eux.

Ainsi, ils ont pris 20 litres au départ d’Eymoutiers le 16 août et le lendemain, 20 autres litres à Bellac semble-t-il et ne se servirent pas des 25 derniers litres alloués puisque le bon figure encore sur le document. La Citroën 11cv rendit-elle l’âme alors ?

Troisième pièce indispensable pour ce retour en pays troublé, le Laissez-Passer indispensable pour éviter des ennuis ou des attentes interminables à des points de contrôle allemands.

Avec une partie française bien remplie et une partie allemande presque vierge.

L’itinéraire idéal est mentionné de Domps à Louviers: Limoges- Bellac- Le Blanc- Blois- Chartres- Dreux… Encore faut-il qu’il n’y ait pas trop de ponts détruits !

La localisation officielle de ces réfugiés est Habitant au sud du cours de la Seine et de la Marne. On ne parle pas de ligne de démarcation.
Le retour à Louviers eut donc lieu pour cette famille 3 mois après le départ en catastrophe en mai 1940. Mais comme l’avait dit le père, la maison au coeur de la ville avait été rasée par les bombes. D’où cette carte de Sinistrés

qui leur fut accordée le 26 décembre 1945 soit 5 ans 1/2 plus tard, longtemps après la fin de la guerre. On y apprend que la famille réside maintenant en pays de Caux (Saint-Jouin-sur-mer) et le sinistre de juin 1940 fut total.

La carte de sinistré complète (les 2 volets remplis).
