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ll y a 100 ans jour pour jour (ou presque): J’AI VU du 15 août 1918

(JOUR 1474 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

A la une de J’ai vu de cette quinzaine, le Président de la République Raymond Poincaré visite Château-Thierry reconquis par les troupes françaises. Cela fait pas moins de trois unes (deux Miroir et ce J’ai vu) consacrées à cet événement.

La une intérieure, un super bombardier anglais qui attaque tous les jours les villes allemandes.

Pour en revenir à l’offensive allemande suivie de la contrattaque française, une carte pour présenter les lieux.

La double page centrale entièrement consacrée à cet événement:

Des destructions, des blessés, des prisonniers et des troupes qui pavoisent après cette guerre de mouvement.

Les diverses représentations de Clemenceau, le Tigre dans la presse allemande. Des caricatures bien respectueuses.

 

 

 

 

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Quelques unes de L’HEBDO HARA KIRI en 1970-71

Emmaüs Saint-Aunés, la librairie. Une collection de l’Hebdo Hara-Kiri a été rentrée. J’ai retenu quelques titres quoique toute la collection paraissait intéressante.

Le numéro du lundi 20 juillet 1970 célèbre à sa façon la seconde victoire d’Eddy Merckx sur le Tour de France.

Sans ne rien dire, Reiser évoque la question du dopage dans ce sport.

De temps en temps, L’Hebdo Hara-Kiri fait sa une contre le vieux dictateur Franco qui, jusqu’à sa mort qui surviendra en 1975, fera régner la terreur.

Les ventes d’armes et en particulier de Mirage à l’Espagne de Franco valent cette une. Tout est dit en quelques mots: la filiation être Hitler et Franco et le peu de scrupule de l’Etat français vendant des armes sans étique (numéro du 16 février 1970).

« Poussez pas!  » crie Franco au bord du précipice. Alors que Salazar, le vieux dictateur portugais vient de rendre l’âme le 27 juillet 1970, Reiser et L’Hebdo Hara-Kiri souhaitent le même sort pour Franco et…. De Gaulle. Pour le premier, on l’a dit, il faudra attendre plus de 5 ans, pour De Gaulle, sa disparition surviendra quelques mois après… entraînant, pour cause d’une Une assassine (mais marrante) la disparition du journal… et la naissance de Charlie ! (numéro du 3 août 1970)

En Espagne, en cet été 1970, les touristes se pressent sur les plages… le régime franquiste a besoin de cette manne de devises. Mais les assassinats politiques continuent de la part du régime agonisant (numéro du 27 juillet 1970).

La Commune de Paris 1871 ou plutôt son centenaire est aussi honoré par le successeur de l’Hebdo Hara-Kiri après « Bal tragique à Colombey: un mort ! »: Charlie Hebdo.

Raymond Marcellin, ministre de l’intérieur, commente le titre proposé par Reiser: « Mai 1871: 90 000 fusillés ! »…

… sans montrer une grande compassion pour ce drame que fut cette terrible guerre civile (numéro du 22 mars 1871, centenaire du début de la Commune).

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Un journal de Tranchées: LA ROULANTE du 369 n°14 du 28 février 1917 (10/10)

Retour de cet avant-dernier numéro de La Roulante à un format plus important. A la une, Bils fait parler deux Poilus se félicitant d’avoir fait prisonnier les soldats allemands qui défilent devant eux.

Des prisonniers allemands, on en retrouve sur la double page centrale, toujours sous les traits au crayon de Bils, sous le titre « un coup de filet » daté du 30 janvier 1917.

D’excellents portraits d’un artiste confirmé.

Page « En roulant… à travers les Crises » sur les restrictions à l’arrière, signée Rip.

On y parle de la crise du sucre et de celle du charbon qui va être bientôt rationné. L’auteur se propose de devenir inspecteur gastronomique à la Préfecture de Police pour s’occuper de ces restrictions et envisage de créer des salles chauffées communes pour le public à qui on passera des films cinématographiques pour ne pas qu’il s’ennuie.

La crise du charbon et son possible rayonnement semble vraiment être une préoccupation avec cet autre dessin humoristique de Coois Schem…

… et le jeu de mot coke-coq.

La page du philosophe Athanase Parigot est une suite de brèves entendues ici et là. « un embusqué trouve toujours un plus embusqué qui le dégoûte »; « Le meilleur moment de la permission, c’est la veille du jour où l’on doit y partir ».

Enfin, sur deux pages, un drame en trois actes: « Lorsque tout est fini. » par Jan d’Urdy.

 

Il s’agit d’un jeune homme se confiant à un vieil ami dévoué. Il veut se suicider car désespéré car celle qu’il désire ne l’aime pas. Comme mort, il envisage la Seine… elle est gelée, l’armée… ne pas y aller car il est réformé, reste le charbon mais il est trop cher.
Au second acte, le vieil ami dévoué reçoit une lettre dans laquelle il apprend que le jeune homme s’est suicidé au charbon, ayant réussi à économiser 23 francs 50 pour acheter un boisseau.

Au troisième acte, ce même vieil ami dévoué apprend cette nouvelle à la dame élégante…

 

… qui pour toute compassion trouve l’attitude du garçon « nigaud » car avec 23 francs 50, elle aurait pu l’aimer pour 20 francs et il lui aurait resté 3 francs 50 !

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Un journal de Tranchées: LA ROULANTE du 369 n°13 du 15 février 1917 (9/10)

Un dessin de Bils sur une patrouille dans un bois où le second militaire préfère envoyer son copain vers l’avant, lui préférant aller chercher les secours pour quand il se fera toucher.

Retour à un format normal pour ce quatre pages, le papier ayant été offert par les Papeteries Darblay à Essonnes.

On y retrouve les écrits classiques.

En roulant… les deux plats. Prosper Montagné évoque ici les restrictions dans les restaurants parisiens avec la mode des deux plats et bientôt du plat unique qui contiendra un peu de tout. Tout cela pour copier les rations des Poilus, pour faire mode en quelque sorte. Le texte est agrémenté d’un dessin quelque peu grivois.

On peut y lire la suite du reportage d’un Monégasque à Berlin.

On parle des rationnements en Allemagne avec pas moins de 31 cartes dans un restaurant de Berlin et du Komprinz qui à chaque combat qu’il mène à la tête des troupes allemandes perd du galon de général d’infanterie avant la bataille des Marais de Saint Gond en 1914 à soldat de Première classe après la perte du fort du Douaumont.

Suite également des Documents historiques …

Il s’agit d’une lettre d’une marraine de guerre teutonne à son filleul au front, victime des privations. Cette marraine est tout de même la présidente de la Société des Marraines Teutonnes de la guerre. Elle y raconte le repas de son mari s’envoyant une énorme saucisse en poussant de retentissant Klop de plaisir tout en pensant au filleul qui fait diète à la guerre. Elle lui adresse finalement une boîte de poudre insectivore pour accompagner sa missive.

 

 

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Un journal de Tranchées: LA ROULANTE du 369 n°12 du 1er février 1917 (8/10)

Il fait froid cet hiver 17 sur le front et Bils en profite pour ce trait d’humour, par -15° au-dessous.

Journal de quatre pages dans un format augmenté 24X33.

Une page signée Max Eddy illustrée par Gas-Bofu avec la suite d’un « reportage sensationnel d’un neutre- Huit jours à Berlin par Max Aghion, Monégasque et reporter ordinaire de sa « Majesté l’empereur d’Allemagne ».

Il y est question des Suisses et surtout des Suissesses qui fabriquent 300 000 petits suisses par jour alors qu’avant guère les Françaises se montraient hostiles à la maternité. Il est aussi question de banquiers allemands venant placer leurs économies en Suisse en achetant des emprunts français plus intéressant que d’investir chez Krupp et de dîner à Berlin où l’oeuf à le coque commandé était occupé par un poussin ce qui valut au narrateur de payer un supplément pour avoir eu de la viande !

Toujours la page de brèves, la « revue à billes-aussi roulante que possible » de Ch. Vilpelle.

On y moque les « As » de l’aviation se vendant de leurs succès,…

…d’amour platonique entre une marraine (de guerre) et son filleul et d’amour plateutonique entre Karl Werther et son gretchen.

 

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Il y a 100 ans jour pour jour: J’AI VU du 10 novembre 1917

 (JOUR 1196 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

Le front italien. A la une les généraux qui vont reprendre l’offensive… alors que leur armée est en déroute.
La presse le sait mais dit l’inverse.

Elle présente une carte sans noter la ligne de front, bien entendu et en profite pour exhiber des prisonniers autrichiens:

Quant au secteur de Gorizia, tout est calme… tour va bien.

Autre désinformation, cette offensive du Chemin des Dames…

…victorieuse bien entendu !

Un As, un pilote ayant obtenu de nombreuses victoires, a aussi un joli coup de dessin. Excellent caricaturiste, le sous-lieutenant Viallet a croqué les réaction de ses concitoyens quand ils le croisent, lors de ses permissions, à l’arrière.

Du talent, c’est certain !

Un autre dessin pour illustrer une manière rapide de rejoindre le plancher des vaches pour les aérostiers des ballons d’observation.

Les Soviets que la presse appelait jusque là les Maximalistes sont au pouvoir en Russie.

Des Chinois travaillant pour le front russe sont expulsés en renvoyés chez eux.

Quant à ces soldats US, tout va pour le mieux dans ce secteur calme.

Des Sammies bien tranquilles !

 

 

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Un journal de Tranchées: LA ROULANTE du 369 n°11 de janvier 1917 (7/10)

Pas de couverture pour ce numéro 11 qui a été identifié à cette place par la numérotation des pages. Un dessin de Claude Bils: le Poilu de corvée de soupe attend le passage de la roulante en allumant une pipe, son tuyau personnel, en quelque sorte !

Une double page sur un dialogue entre un monsieur enthousiaste et le juin militaire, le Héros de cette histoire.

L’homme enthousiaste croit que le jeune Héros connaît toutes les rigueurs du front, tous les dangers… alors qu’il n’est qu’à l’observatoire de Chalais-Meudon depuis qu’il a été mobilisé.
C’est la jeune femme du « Héros » qui a vendu la mèche !

Une histoire en un peu plus d’une page et demie « Le cercle vicieux » sous le mode roman-cinéma de Maurice Leblanc.

Une histoire un peu farfelue où il est question de 

et

La « revue à billes très roulante  » de Ch. Vilpelle.

Un peu touffue où il question de pinard, de la note de Wilson, d’Est Républicain.

Et un dernier dessin humoristique d’A. Guille…

où le Poilu botte les fesses de l’Allemand.

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Un journal de Tranchées: LA ROULANTE du 369 (1/10)

Dans les jours qui viennent, présentation d’une petite collection d’un journal des tranchées, La Roulante, organe du 3.6.9 soit en langage clair du 369ème Régiment d’Infanterie de Besançon. Cette feuille parut de juillet 1916 à mars 1917.

La Roulante, c’est bien sûr la cuisine qui amenait au front la nourriture des Poilus. Avec le courrier, c’était l’autre bon moment qui rompait l’ennui au front.
Ces journaux d’unité se développèrent à partir et grâce à la stabilisation du front et à la guerre de position de janvier 1915 jusqu’à septembre 1918 au moment de la reprise de la guerre de mouvement.

Nombre d’unités eurent leur feuille de chou et des dessinateurs de talent y prêtèrent leur génie. L’humour était dans toutes les pages et la censure était contournée sans réellement y avoir prise. Quelques feuilles subversives circulèrent également surtout à partir du moment où la guerre commença à durer.

Voici donc quelques numéros de La Roulante, pas tous en très bon état. Dans cette revue, le peintre et caricaturiste Claude Bils oeuvra. On le voit en oeuvre en train de dessiner des prisonniers allemands dans Le Miroir du 09 janvier 1916

https://unmondedepapiers.com/2016/01/09/il-y-a-100-ans-jour-pour-jour-le-miroir-du-dimanche-28-novembre-1915-2/

Dans le dessin ci-dessus signé Conis Schen, on voit un civil venir chercher son journal en pataugeant dans la boue de la tranchée alors qu’il aurait pu s’abonner pour le recevoir chez lui. Il maugréait ces paroles de ce prospectus publicitaire incitant le lectorat à s’abonner.

 

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Des PHOTOS du TOUR de FRANCE 1949 au col de CARPIAGNE.

Il s’agit de quatre photos prises avec un appareil photographique à l’occasion du « passage du Tour de France 1949 au col de Carpiagne ». On voit les spectateurs et peut-être quelques officiels qui ont pris place sur le plateau d’une camionnette pour applaudir les concurrents.

Carpiagne, c’est le nom du camp militaire au-dessus de Marseille, sur la route de Marseille à Cassis, emprunté par les concurrents de la course pédestre le dernier dimanche d’octobre tous les ans.
Le sommet est maintenant appelé col de la Gineste.

En 1949, les concurrents du Tour de France l’empruntèrent 2 fois, le soir de l’étape Nîmes-Marseille du 15 juillet dans un sens et le lendemain matin, le 16 juillet, juste après le départ de l’étape Marseille-Cannes dans l’autre sens.

La course était donc partie ce 15 juillet 1949 des arènes romaines de Nîmes.

Mais pour rejoindre Marseille, la course avait pris le chemin des écoliers.

Elle avait franchi le Rhône sur un des seuls ponts réparés après la guerre, celui de Beaucaire-Tarascon.

De là, la course avait tourné à gauche, vers le nord pour passer sous un autre pont, celui d’Avignon.

Le journaliste peu au courant des faits annonçait dans la légende de cette photo que le pont Saint-Bénézet n’avait pas pu être emprunté par la course car il n’était pas encore réparé après que les Allemands l’aient détruit ! A sa décharge, que raconterait un historien s’il rédigeait un article sportif ?

Suite des histoires de pont intacts ou démolis, la Durance fut franchie à Cavaillon sur un pont métallique de substitution.

C’est au 140ème km (sur les 199 du parcours) que les choses commencèrent à bouger. Et deux coureurs s’échappèrent peu avant la dernière bosse, celle de Carpiagne: Blanc et Goldschmidt, le futur vainqueur de l’étape.

Les voici donc vus par les photo-reporters sportifs…

avant la plongée sur Marseille et le Stade-Vélodrome pas encore Orange, pendant laquelle Goldschmidt oublia Blanc.

La une du Dauphiné de l’époque:

Les autres photographies prises par cet amateur cycliste en 1949, à la Gineste…

 

Qui sont ces routiers ? Les 2 échappés en haut et les premiers coureurs du peloton très certainement, peloton qui arriva groupé au Vélodrome, réglé au sprint par Jean Robic.

Et comme à l’époque, tout terminait par la page humoristique de Pellos, voici donc comment il dessina cette arrivée d’étape à Marseille:

La sardine avait aspiré le vainqueur !

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Le (petit) KIOSQUE de PRESSE DE 37: LE MIROIR DES SPORTS du 31 août 1937.

A la une du Miroir des Sports du 31 août 1937, le cycliste breton Jean-Marie Goasmat, un routier populaire après ses performances sur le Tour de France a remporté le Circuit de l’Ouest, en enfant du pays.

Une série de photos  de cette course avec quelques paysages bretons:

De gauche à droite et de haut en bas:

  • le passage devant le château de Guérande
  • le peloton à Pont-Aven
  • puis à Concarneau
  • le nouveau pont routier de Plougastel-Daoulas.

Résultats de la seconde journée de Championnat de France de football.

Match nul de l’O.M. contre Cannes 2-2. On constate à la vue de la photo de cette rencontre…

…que l’O.M. joue dorénavant au Stade-Vélodrome inauguré au printemps et qu’il a délaissé son vieux stade historique Fernand Buisson alias stade de l’Huveaune aujourd’hui disparu pour faire place à une opération immobilière près du parc Borély.

Enfin, le dessin humoristique de Red raconte le mal-être du sport français en cet été 1937.

Les Français multiplient les défaites et les journalistes du Miroir des Sports vont peu à peu lorgner sur ces régimes politiques qui font gagner leurs sportifs: l’Italie fascistes et l’Allemagne nazie. En 1940, ils pourront allègrement franchir le pas de la collaboration !

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