Archives mensuelles : février 2017

106 POILUS de CADEROUSSE, 106 destins… ARNOUX Julien André Bertin.

106 noms de Poilus de Caderousse tombés lors de la Grande Guerre. 106 parcours qu’on va essayer de raconter au fil des semaines et des mois jusqu’au 11 novembre 2018.

Second nom de la liste: Arnoux Julien.

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Première face du Monument

Julien Arnoux fait partie des malchanceux qui furent tués au moment où le sort de la guerre était réglé et où la victoire n’était plus qu’une question de jours.

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En effet, le front allemand rompait de partout, de la Mer du Nord au sud des Vosges et les plénipotentiaires allemands essayaient par tous les moyens d’arracher une fin des hostilités la moins défavorable possible pour le Reich. Wilson avait été contacté mais les pays de l’Entente et en premier lieu la France ne souhaitaient pas d’une victoire tronquée au regard des sacrifices des 4 dernières années. Ils voulaient une victoire totale et la guerre allait durer jusqu’au 11 novembre 1918. Julien Arnoux allait décéder moins un mois avant cette date, le 20 octobre 1918.

Il appartenait au 159ème Régiment d’Infanterie (Alpine même si le nom n’est pas cité sur les registres matricules) de Briançon. Ce régiment était engagé sur le front belge, non loin de la côte. Il venait de libérer Roulers le 16 octobre et allait franchir la Lys entre Courtrai et Gand et libérer la ville le 22 octobre. Gravement blessé dans la plat pays, Julien Arnoux allait décéder à l’Hôpital d’évacuation 16/2, proche du front, un de ces lieux terribles de tri des blessés qu’on a pu découvrir récemment à travers le cinéma de fiction capable de montrer en quelques scènes les horreurs de ce conflit.

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1-16/10/1918 libération de Roulers.

2-22/10/1918 franchissement de la Lys.

3-Cimetière Militaire Français d’Haringe où Julien Arnoux fut initialement inhumé.

C’est en Belgique, au cimetière militaire français d’Haringe (Poperinge) que fut mis en terre le Caderoussier avant d’être rapatrié au bord du Rhône.

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Comme on peut le lire, Julien Arnoux était âgé de 32 ans en 1918. Né le 05 septembre 1886, Julien était le fils de 2 enfants du pays, Ambroise Arnoux et Perrin Eulalie, de jeunes gens de, respectivement, 27 et 24 ans à cette date, vivant dans une grange au quartier du Moulin. Lui aussi allait devenir cultivateur une fois entré dans la vie active. Pour les militaires, les paysans étaient de la chair à canon sauf en période de moissons pendant lesquelles quelques uns étaient libérés par participer à l’approvisionnement du pays.

C’est bien entendu dans l’Infanterie que Julien Arnoux allait faire ses classes du 07 octobre 1907 au 25 septembre 1909, au 97ème R.I. à Chambéry.

Rappelé à la déclaration de guerre, le 04 août 1914  au 58ème Régiment d’Infanterie d’Avignon, il allait participer à toute la guerre. Il passa en juin 1915 au 170ème de ligne pour connaître l’enfer de Verdun puis, en août 1917 au 40ème R.I. de Nîmes pour aller faire un tour à Salonique, sur le front d’Orient. De retour, il intégra finalement le 158 ème R.I.A. le 07 août 1918 pour connaître le sort tragique dont on a parlé ci-dessus.

Ce régiment accueillit dans ses rangs l’écrivain provençal Jean Giono que Julien croisa peut-être. Lui revint mais profondément affecté par ce qu’il y vécut. Il écrivit en 1917 ces lignes: « Nous avons fait les Eparges, Verdun, la prise de Noyon, le siège de Saint-Quentin, la Somme avec les Anglais, c’est-à-dire sans les Anglais, et la boucherie en plein soleil des attaques de Nivelle et du Chemin des Dames. J’ai 22 ans et j’ai peur » à travers lesquelles on comprend son pacifisme convaincu.

L’armée, elle, écrivit aussi quelques lignes pour honorer la mémoire de Julien Arnoux, dans cette citation numéro 3439 du 02 juillet 1919: « Excellent soldat sous tous les rapports, ponctuel, consciencieux, dévoué, conduite admirable au front. A été blessé mortellement comme agent de liaison en portant un ordre sous un feu violent des mitrailleuses. » Elle lui avait accordé la Croix de Guerre, étoile de bronze, à titre posthume.

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Julien André Bertin Arnoux, matricule 315 classe 1906, bureau de recrutement d’Avignon pour ceux qui souhaitent aller consulter sa fiche matricule sur le site des Archives du Vaucluse. Le patronyme Arnoux étant toujours vivant à Caderousse, si un descendant direct ou indirect reconnaît son ancêtre, qu’il ne se gène pas pour réagir, surtout s’il possède d’autres photos ou documents.

A suivre: Marius Aubépart.

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Une ORDONNANCE de LOUIS-PHILIPPE pour autoriser la CONSTRUCTION d’un PONT sur le RHôNE à LYON.

Dans le Bulletin des Lois n°480, on lit en première page une ordonnance royale signée par Louis-Philippe et par N. Matin, ministre secrétaire d’état au département des travaux publics, de l’agriculture et du commerce rendant son avis quant à la construction d’un pont suspendu (une passerelle suspendue) à Lyon entre les ponts Lafayette et celui de la Guillotière. Et cet avis est bien entendu positif.

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Cet avis date du 9 janvier 1837, signé alors au Palais des Tuileries qui disparaîtra en même temps que les rêves de la Commune en 1871.

Après un certain nombre de considérations, le Roi ordonne la construction de cet ouvrage d’art par la compagnie Morand qui possède déjà les ponts Lafayette et de la Guillotière. Voici la teneur de la décision:

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Intérêt évident pour l’Etat, traverser le pont sera possible si l’on verse un petit péage et une partie de cette somme ira certainement dans les caisses de l’Etat.

Ce pont suspendu sera donc construit de 1837 à 1839. Comme nombre de ponts suspendus de la vallée du Rhône, le pont commencera à montrer des signes de fatigue en 1887 où son état sera jugé alarmant. Il faudra néanmoins 1/4 de siècle pour que le projet d’un nouveau pont débouche sur une nouvelle construction. Il s’agit du pont Wilson qui sera inauguré le 14 juillet 1918.

Deux vues de l’actuel pont Wilson (quel était son nom d’origine de 1839 à 1918? Louis-Philippe ? Nouveau pont ?) prises en capture d’écran de google maps.

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Sur la Rhône, de haut en bas, le pont Lafayette, le pont  Wilson et le pont de la Guillotière.

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De plus près, le pont Wilson qui n’est plus un pont suspendu.

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A ANCONE, jadis, le RHÔNE amenait des bois, des graviers, des alluvions… mais pas que !

Le Rhône a toujours été un fleuve charriant énormément de sédiments ou de bois arrachés aux berges, aux montagnes. Pour preuve, le problème des toueurs, obligés la nuit d’être garés sur leur port d’attache sous peine de voir le cable recouvert et inutilisable. Pour preuve également, ce long procès qui opposa sur la fin dans les années 1860-70, un propriétaire autoproclamé d’un morceau de lône avec la commune, qui vit l’avocat Emile Loubet défendre la ville… sans succès, on en parlera un jour. Non, nous allons voir d’un autre sujet, bien moins gai (quoique le procès n’ait pas amusé ni élus ni population d’Ancone) suite à une recherche sur les avis de décès entre 1855 et 1924.

En effet, sur cette période, pas moins de 4 fois le Rhône déposa sur la berge proche du village, non loin du pont de Rochemaure, des corps de noyés, bien souvent inconnus. Et ces décès constatés sur la commune sont forcément inscrits (et décrits) sur les pièces officielles de l’Etat-Civil.

Car ici, comme il s’agit d’inconnus, l’officier rédacteur des registres, le Maire du village, se doit de décrire les victimes avec le plus précisément possible en vue d’une éventuelle identification du disparu.

Ainsi, le 27 mai 1857, c’est un jeune agriculteur de 15 ans, Eugène Olivier…

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qui fit cette macabre découverte à la plage d’Ancone située au quartier du Clos. Il s’agissait d’un homme défiguré par un long séjour dans l’eau, ne portant qu’un tricot de laine pour tout vêtement. Le décès fut reconnu par l’appariteur de police Venante Siretas qui constata que la victime n’avait pas subi de sévices et le malheureux fut immédiatement inhumé dans le cimetière du village. L’acte avait été rédigé par le Maire Félicien Coste.

Un peu plus de 20 ans après, le 18 août 1879, sous la mandature d’un autre Félicien, Durand, l’Officier d’Etat-Civil recueillait les témoignages du vieux garde champêtre Louis Gras (60 ans) et du jeune instituteur François Régis Faucher (27 ans) qui avaient constaté la mort par noyade d’un autre inconnu.

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Là aussi, pour les témoins, le corps semblait avoir séjourné quelques semaines dans les eaux du Rhône avant d’être déposé en amont du pont de Rochemaure, tout près du village. Ce malheureux paraissait être âgé d’un cinquantaine d’année.

A la veille de la Grande Guerre, le 21 mars 1913, troisième drame survenu sur la berge du Rhône au niveau du pont de Rochemaure. C’est Raymond Tournigand le Maire en activité qui décrit avec nombres détails le signalement de l’individu que la Rhône a déposé sur le berge près du village.

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On apprend même que le disparu portait deux pantalons et la présence d’un ticket de tramway lyonnais permet de déduire qu’il devait être tombé à l’eau dans le Rhône ou la Saône dans la capitale des Gaules. Il paraissait être âgé de cinquante à soixante ans. Un âge respectable !

Le médecin Francou a rédigé un rapport joint à l’acte de décès que vous pouvez lire ci-dessous.

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Mais c’est indiscutablement l’acte établi par le même Raymond Tournigand, le 23 avril 1919 qui est le plus émouvant. Dans l’île de la Conférence, en aval du pont de Rochemaure, une lavandière Marie Bouvier fut guidée par son chien auprès du cadavre d’un jeune garçon d’une douzaine d’année dont le corps semblait avoir longtemps séjourné dans l’eau. Le garde champêtre Paul Brunel vint constater le décès.

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Des tristes épisodes qui ébranlaient à chaque fois la vie du village.

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Il y a 100 ans jour pour jour: LE MIROIR du dimanche 25 février 1917

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(JOUR 930 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

Pour commencer, une vue d’Italie où on plutôt l’habitude de paysage montagnard. Rien de cela aujourd’hui avec ce bateau en golfe de Trieste où le prince héritier vient remonter le moral des troupes et des marins italiens.

Un numéro sans grande idée directrice mais qui va être particulièrement international.
Hommage aux Alsaciens-Lorrains, sujets allemands qui s’engagent dans l’Armée française.

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Ici, l’Armée rend hommage au maire de Dannemarie, M. Beck, dont le fils engagé volontaire vient d’être tuyau champ d’honneur. Habituellement les Alsaciens-Lorrains étaient recrutés dans la Légion Etrangère.

Horreur ! les Barbares !

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Une double page de portraits de prisonniers allemands, se voulant certainement horribles (Quelques physionomies particulièrement typiques et pittoresques de soldats allemands… dit la légende). Plutôt bien tenus pour des prisonniers de guerre et bien moins « poilus » que nos Poilus !

En Grèce, l’armée favorable au roi (et aux Allemands) se retire en Péloponnèse en traversant le canal de Corinthe.

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La vue la plus classique de ce passage aérien au dessus du canal.

Instruction de nouvelles recrues en Russie.

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Dans la neige et le froid. On nous présente cela comme des scènes de guerre… mais cela ne « fait » pas très vrai !

Ces soldats britanniques , eux, c’est de la chaleur qu’ils doivent se prémunir. Nous sommes en Irak et les troupes anglaises reprennent leur marche en avant face aux Turcs, le long du Tigre. Après la chute de leur camp retranché à Kut-el-Amara (160 km au sud-est de Bagdad), le 19 avril 1916, les Britanniques se sont réorganisés et leur puissante attaque des 22 et 23 février 1917 leur permettra de reprendre définitivement la ville.

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On n’en est pas encore là avec la lenteur des informations dans la presse française mais les Turcs subissent des revers sur ce terrain d’opération.

Par contre, apparition d’un taube survolant un ring improvisé de boxe crée une belle panique chez les acteurs et spectateurs !

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Une manifestation patriotique à Londres avec fanfare, certainement pour recruter des volontaires pour le front français.

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Pour terminer, les Etats-Unis en plusieurs dossiers:

1- la découverte d’un puissant émetteur radio dan une île du New Jersey, l’île Hickory,…

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… un émetteur capable de communiquer des informations jusqu’en Allemagne ! Une belle réalisation des espions allemands soutenus par les émigrés américains venant d’Allemagne et représentant une forte diaspora.

2-les rescapés du paquebot SS California coulé par un sous-marin U-boat allemand lors de sa liaison commerciale entre Glasgow et New York, le 7 février 1917.

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De retour en Ecosse, les survivants sont pris en charge et les marins rescapés touchent leur paie aux bureaux de la compagnie Anchor Line. Cette acte de piraterie coutera la vie à 5 personnes lors de l’explosion des 2 torpilles envoyés par le sous-marin, puis celle de 36 autres voyageurs et membres de l’équipage lors d l’évacuation du bateau. Le paquebot avait été lancé en 1907.
3-le lancement en grande pompe du chantier du futur super-cuirassé « California » (lui aussi) dans les chantiers navals de Mare Island en Californie.

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Commandé le 28 décembre 1915, il verra sa quille posée le 25 octobre 1916. Il ne connaîtra pas le feu pendant la Première Guerre Mondiale puisqu’il sera lancé le 20 novembre 1919. Par contre, il sera coulé sans pouvoir se défende lors de la première bataille à laquelle il assistera, l’agression japonaise de Pearl Harbor le 7 décembre 1941, entraînant les Etats-Unis dans la Seconde Guerre Mondiale. Renfloué, il sera tout de même actif dans la bataille du Pacifique en 1944.

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JEUX: SOIRÉE V.I.P. chez JEUX JUBIL’ autour de JEUX d’ENQUÊTE (mercredi 22 février 2017)

Une invitation de Jeux Jubil’ pour ses adhérents volontaires appelés VIP pour l’occasion pour une soirée intitulée « Intrigue », fleurant bon les enquêtes policières, dans les locaux de l’association au centre commercial Mistral 7.

Nous nous sommes inscrits avec Elisabeth. 4 jeux proposés aux partants de cette soirée + en fil rouge, une KILLER PARTY.

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Les jeux que nous avons évités: MR JACK et PETITS MEURTRES ET FAITS DIVERS, peu compatible avec un public que nous ne connaissons pas.

Début de soirée à 6 autour d’un jeu qui va faire parler de lui puisqu’il a reçu le lendemain le Sept d’Or, jeu de l’année 2017 à Cannes:

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UNLOCK !

Une petite boîte avec trois intrigues basées sur le principe des Escape Rooms. Un jeu en temps réel puisque nous sommes assistés d’une application chargée sur tablette, application qui égraine le temps et participe au jeu en collectant nos réponses et en les jugeant. Et pas moyen de tricher avec cet « allié ». Le temps file comme le fait un chronomètre et les mauvaises réponses font descendre le compteur de 3 minutes.

Nous arrivons assez près de la sortie mais le gong final retentit trop vite. Agréable certes mais 1-cartes trop petites et surtout, 2-le jeu, une fois joué ne peut plus l’être par les mêmes personnes. A voir comment il sera accueilli par le grand public ?

Seconde partie de soirée qui sera la dernière, vue la longueur de la partie: WATSON & HOLMES.

On l’a compris, on est dans l’univers des enquêtes de Sherlock Holmes remises à la mode par les jeux et le cinéma.

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On retrouve l’ambiance de SHERLOCK HOLMES, DÉTECTIVE CONSEIL. Sauf que ce n’est pas coopératif mais chacun fait son enquête (on est 7 autour de la table) et qu’il est possible de mettre des entraves aux travaux et réflexions des autres. Il ne manque pas grand chose à ce jeu pour être intéressant mais la partie traîne un peu trop en longueur pour finalement  devenir lassante. Cela n’empêche pas Elisabeth de répondre exactement aux 3 questions posées et remporter ainsi la partie.

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Ici aussi les parties ne peuvent être reprises mais la boîte contient beaucoup plus de scénarii qu’UNLOCK !

En ce qui concerne la KILLER PARTY, j’occis en cours de soirée mon adversaire sans être attaqué réellement. Il fallait l’inviter à s’asseoir puis poser mes mains sur ses genoux pour lui faire passer un fluide mortel. Cela n’ira pas plus loin puisque nous nous retirons un peu avant minuit.

Soirée sympa…

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Le (petit) KIOSQUE de PRESSE DE 37: LE MIROIR DES SPORTS du 23 février 1937

Football: pas de division nationale 1 ou de Coupe de France le dimanche 21 février 1937 mais tout de même une rencontre internationale entre la Belgique et la France au stade du Heysel à Bruxelles. Ce match fait la une de ce numéro du Miroir des Sports malgré…

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la défaite des Français sur le score de 3-1. En page intérieure, le titre fait comprendre que les Tricolores n’ont pas fait le poids face aux Diables Rouges.

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A la lecture du titre, on comprend que les Bleus (disait-on cela à l’époque- je ne le pense pas), se sont fait « bouffer » par des Belges plus agressifs, les Français étant trop amorphes et trop peu motivés par ce match.

Quelques images prises depuis le but belge où l’on voit les attaquants tricolores totalement étouffés par des défenseurs rouges en surnombre et plus agressifs:

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Comme quoi, le talent ne fait pas tout. Les Belges actuels en savent quelque chose !

 Le rugby en était à une phase de barrage pour déterminer le tableau final des 1/8ème de finale du Championnat de France.

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Que voilà !

Une phase d’un match de barrage à Brive (! pas à Paris!?) entre le L.O.U. et Racing 11-3. On avait compris au fil des semaines que les Parisiens du Racing n’étaient guère performants en 1937 !

La saison routière cycliste est en train de reprendre sur la Côte d’Azur où il fait meilleur pour rouler que dans la région lilloise.

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Ainsi Martano remporte le Grand Prix de Cannes avec ce détour dans l’arrière pays. Manches courtes pour le cycliste, spectateur en chemise… ça sent le printemps !

Au cross-country populaire du la Courneuve (c’est-à-dire une course ouverte à tout le monde, amateurs comme cracks), il y a foule, les organisateurs sont débordés sur la ligne d’arrivée.

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Deux belles photos pour terminer. Le grand boxeur français Marcel Thil a décidé de terminer sa carrière. Ce sera sur une victoire à la 6ème reprise par disqualification de son adversaire, le Canadien Lou Brouillard qui lui mit, comme cela semble être souvent le cas pour ce boxeur, un coup bas. Plié par la douleur, le Français qui fut pendant 5 ans champion du monde sans discontinuer, essaie de récupérer.

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C’est pourtant sur cette victoire que Marcel Thil va quitter la boxe et Le Miroir des Sports va offrir à son lectorat ce poster pour placé dans les salles de boxe, les garage ou les chambres des amateurs du noble art:

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En tout cas, c’est ce qu’annonce la revue mais Marcel continuera encore sa carrière quelque temps.
Autre très belle photo (on l’avait promise la semaine dernière)…

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Emile Allais en peine action dans sa course victorieuse lors des derniers championnats du monde à Chamonix où il remportera la descente et le slalom. Un immense champion !

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Il y a 100 ans jour pour jour: LA GUERRE PHOTOGRAPHIÉE du 22 février 1917

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(JOUR 934 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

Couverture pour montrer un gros canon à la lisière d’un bois (intact) sur la Somme. Un canon qui tire sur les Allemands mais aussi… sur des villages, des maisons, des églises… français !

Pas de ligne directrice à ce numéro. Voici donc les vues jugées les plus intéressantes….

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Les hommes se précipitent à l’arrivée de la Poste aux colis ! Pas en cette saison, vu l’état de la végétation !

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L’accoutrement original d’un vaillant défenseur… Vraiment original ! Et peu crédible !

De nouvelles versions de camionnette blindée spécialisées:

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L’auto-canon qui viendra auto-mitrailleuse.

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L’auto-caissons pour le ravitaillement en munitions.

Des prisonniers allemands en captivité.

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Sur les photos du haut, des séances d’interrogatoire plutôt tranquilles.

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Double page centrale pour célébrer les troupes marocaines de France. C’est vraiment en France que ces scènes ont été photographiées. Mais pas en cette saison !

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Des hommes retournant du front, plutôt content que l’enfer soit momentanément laissé derrière eux.

Pour terminer, la page des corsaires allemands qui commencent à faire autant  de mal que les U-boat sur les navires marchands de l’Entente et des pays neutres.

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On voit en haut des naufragés d’un bateau atteint près de Salonique. En dessous, des navires touchés par les attaques de ses corsaires allemands.

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106 POILUS de CADEROUSSE, 106 destins… ALLAN Abel Marius.

106 noms de Poilus de Caderousse tombés lors de la Grande Guerre. 106 parcours qu’on va essayer de raconter au fil des semaines et des mois jusqu’au 11 novembre 2018.

Commençons par la premier de la liste… dans l’ordre alphabétique : ALLAN Abel Marius.

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Il naquit le 02 février 1889 à Caderousse. Son père Pierre Ferdinand Allan était relativement âgé à sa naissance puisqu’il avait 52 ans. Il exerçait la profession de maçon. Sa mère, Marie Antoinette Lucie Vallon était bien plus jeune, âgée de 35 ans. On notera sa profession de fruitière sur l’acte de naissance d’Abel. Un emploi saisonnier certainement. Le père n’était plus là quand Abel fut appelé sous les drapeaux en 1910. Sa situation de soutien de famille lui permit tout de même d’échapper à 2 mois de classe, certainement pour pouvoir rentrer les blés, étant lui même devenu cultivateur… comme nombre de jeunes caderoussiers au début du XXème siècle.

Abel Marius, de la classe 1909 fut donc appelé le 05 octobre 1910, à l’âge de 21 ans comme c’était la loi à cette époque, avant que l’âge ne soit abaissé à 20 ans peu de temps après puis à 19 ans après la grande saignée de l’été 1914. Il fit ses classes au 19ème Régiment d’Artillerie de Campagne à Nîmes avant de revenir à Orange au 55ème R.A.C. le 1er novembre 1911. Pas de longs voyages pour ce jeune Caderoussier qui était cantonné à Camaret ou Jonquières ou Courthézon suivant le groupe auquel il appartenait. Il exerçait la fonction de Maître Pointeur dans sa batterie, fonction importante pour la justesse e l’efficacité des tirs.

Libéré le 25 septembre 1912 avec en poche un Certificat de Bonne Conduite, il se maria peu de temps après, le 23 juin 1913 avec une jeune fille de Montfaucon, Henriette Louise Capeau. Ils s’installèrent alors dans le Gard, sur la rive droite du Rhône, juste en face de Caderousse, en février 1914. Abel n’eut pas trop le temps de s’habituer à cette nouvelle vie puisqu’il dut rejoindre son unité d’artillerie le 3 août 1914. Un enfant était-il né entre temps ? Les Archives du Gard ayant oublié de prendre le tournant numérique celles du reste de la France, on n’a pas pu vérifier cela. Toujours est-il que, si un enfant était né de cette union, c’était certainement une fille car le patronyme Allan a disparu de Montfaucon de nos jours.

Le 55ème R.A.C. participa à la guerre en Lorraine puis à la bataille de la Marne avant de se retrouver sur le front de Verdun quand celui-ci fut stabilisé. Il était encore sur un secteur à l’ouest de Verdun quand la grande offensive allemande fut déclenchée, le 21 février 1916. Les artilleurs étaient les plus sollicités pour répondre au déluge de feu allemand et Abel et ses compagnons ne chaumèrent guère de février à avril 1916, date à laquelle l’unité fut relevée pour prendre quelques semaines de repos du côté de Nieuport, coin du front plus calme puisque les belligérants étaient séparés là-bas par des grandes zones inondées empêchant tout espoir de franchissement. Sur les plages de la mer du Nord, c’étaient presque des vacances pour les artilleurs.

Cela ne dura que quelque temps puisque le 55ème R.A.C. s’en retourna à nouveau près de Verdun en juin 1916. Le 1er juillet 1916, Abel Marius Allan était tué d’un éclat d’obus lors d’un duel d’artillerie sur le territoire de la commune de Fromereville (-les-Vallons de nos jours) située à 5 km à l’ouest de Verdun. L’offensive allemande avait été brisée et les Français commençaient la longue et sanglante reconquête des quelques kilomètres perdus.

La transcription du décès a été notée à Montfaucon et non à Caderousse. Abel Allan repose dans la Nécropole Nationale « Glorieux » de Verdun, tombe individuelle 112.

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Le cercle rouge représente le secteur de Verdun; le front noir est celui de décembre 1915… le trait rouge montre la ligne extrême de l’avancée allemande et la flèche rouge indique la commune de Fromereville où Abel Allan perdit la vie.

Abel Marius Allan matricule 413 classe 1909, bureau de recrutement d’Avignon pour ceux qui souhaitent aller consulter sa fiche matricule sur le site des Archives du Vaucluse. Bien que le patronyme Allan n’apparaisse plus à Caderousse ni à Montfaucon, si un descendant direct ou indirect reconnaît son ancêtre, qu’il ne se gène pas pour réagir, surtout s’il possède et veut faire partager d’autres photos ou documents.

A suivre: Julien Arnoux.

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JEUX: On a sauvé l’humanité avec Daniel et Marie (le 19 février 2017)

Début des vacances d’hiver pour notre zone, première soirée chez Daniel et Marie, autour d’un PANDÉMIE, nouvelle version avec quelques rôles de plus.

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PANDÉMIE, c’est ce jeu où il s’agit de trouver les antidotes de 4 maladies se répandant à la surface de la Terre simultanément: la maladie bleu sur l’Europe et l’Amérique du Nord, la maladie jaune sur le reste des Amériques et sur l’Afrique, la maladie noire sur l’Asie de l’ouest (la malaria) et l’Afrique du Nord et la maladie rouge sur l’Asie de l’est et l’Océanie. Pour cela les joueurs incarnent un spécialiste qui va participer à la lutte contre les maladies. A 3, on a ajouté un 4ème rôle joué en concertation. Car il s’agit bien sûr d’un jeu coopératif. Il faut se serrer les coudes face aux dangers qui menacent l’humanité !

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On avait choisi les rôles du docteur, du répartiteur (constructeur de stations de recherches), de la scientifique qui découvre le vaccin avec une carte de moins…

Lutte acharnée contre les maux et victoire de justesse à quelques cartes de la fin. Peut-être avons-nous été un peu large avec la règle d’échange des cartes !

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Bilan: 4 vaccins trouvés, 2 maladies éradiquées (le cercle barré).

Fin de soirée avec un traditionnel : CAMEL UP, toujours aussi chaotique.

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Résultat assez serré avec des scores élevés: Marie avec plus de 40 points au bénéfice des 2 pronostics finaux exacts, Daniel avec 32 points au bénéfice de nombreuses visites des concurrents sur sa tuile posée sur le parcours et moi 31 points avec le vainqueur final pronostiqué exact. Toujours un moment de rigolade sans prétention.

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RECUERDO DE ESPANA… la MÉMOIRE de la GUERRE CIVILE.

Il s’agit d’un lot de 4 cartes artistiques présentées comme

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La Mémoire de l’Espagne… ou plutôt, la Mémoire de la guerre civile espagnole.

Ce ne semble pas être des documents très anciens mais rien ne permet de les dater. Elles ont été éditées par…

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…le Syndicat des Beaux Arts à Madrid et imprimé par un graphiste catalan, Seix y Barral.
Voici le contenu de ces 4 cartes artistiques.

Il s’agit d’un dessin de Canavaje montrant la fuite des civils espagnols de Madrid près du pont de Tolède.

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A l’intérieur de celle-ci un texte d’Antonio Porras, louant la résistance héroïque de Madrid face à l’agression fasciste.

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Sa traduction en Français.

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Seconde carte illustrée par un dessin de Parrilla daté de 1937. Le visage d’un ouvrier agricole, la famille, les ruines.

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Texte de Rafael Alberti « Vosotros no caísteis », écrit à Madrid en décembre 1936.

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un ode à ceux qui sont tombés pour une juste cause.

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Troisième oeuvre…une scène de guerre dessinée par Ortells.

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illustrant un texte d’Antonio Machado « Sobre la guerre », « sur la guerre ». Une réflexion sur la guerre…

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qui emporta le poète et sa mère, du côté de Collioure, en février 1939.

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Quatrième oeuvre de cette petite collection: un dessin non signé d’un bombardement de civils par l’aviation… qui fait penser à Guernica. Mais Madrid ne fut pas épargnée par les raids aériens fascistes.

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La pensée est d’Enrique Diez-Canedo. Elle dit:

La guerre n’est pas un désespoir, mais un espoir: maudite, si c’est une guerre de domination; grande et noble, si c’est une guerre de libération et paix durable. 

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