Archives mensuelles : juillet 2021

Tintin et Milou chez les Arumbayas… vous connaissez ?

C’est ainsi que commence l’histoire dans à la fin du mois de janvier 1937. Tintin et Milou viennent de rentrer de l’Extrême-Orient et on peut comprendre la lassitude du héros en tenant compte des conditions des transports de l’époque. C’est loin la Chine mais ça l’était bien plus que de nos jours dans les années 30 !

Tout cela pour voir apparaître dans le numéro du 7 février 1937, les débuts d’une nouvelle histoire…

Enfin, le « vrai » titre n’arrivera que le 14 février…

En bien regardant, cette histoire est devenue ceci dans les albums qui paraissent de nos jours.

La réponse à la question « vous connaissez ? » était donc « Oui, Tintin et Milou chez les Arumbayas était le premier nom de l’album L’oreille cassée » .

Pour les besoins de la mise en page dans Coeurs Vaillants, le découpage des images était un peu différent mais la chute finale de la planche, la même, pour donner envie de lire la suite et donc d’acheter le numéro suivant de l’hebdo. La suite, la voici…

puis une semaine plus tard…

Ce qui donne presqu’un siècle plus tard…

Mais où est donc passée la scène du cauchemar de la sarbacane ?

Avec une seule page publiée chaque semaine dans Coeurs Vaillants, fin décembre 1937, on n’était pas arrivé au bout de l’histoire mais seulement la page 49 d’un album qui en compte 62 en tout.

Heureusement, pour les impatients, on pouvait toujours acheter l’album complet édité par Casterman disponible en France à partir de novembre 1937 (pour la Saint-Nicolas voulait Hergé) en même temps que Tintin au Congo et Tintin en Amérique avec les fameuses pages de garde bleues foncées, une nouveauté pour l’occasion. Des petites de nos jours !

Pour ceux qui veulent vraiment briller lors du prochain repas de famille, même s’ils n’ont jamais lu un Tintin, voir:

http://bdzoom.com/61219/actualites/la-vraie-edition-originale-de-l’oreille-cassee/

Poster un commentaire

Classé dans BD

Le Camp GREENE

Un banal livre ancien trouvé dans un magasin solidaire dont ce petit papillon collé sur la première de couverture avait attiré mon regard.

Un texte en anglais assez facilement traduisible:

Association des bibliothèques américaines.
Soldats et marins
Bibliothèque du camp

On peut penser que le livre a été la propriété de la Librairie d’un camp de soldats américains lors d’un des deux conflits mondiaux.

Cet ouvrage portant 1909 comme date de publication à New York et un copyright de 1908, on peut penser qu’il s’agissait de la Première Guerre Mondiale.

En intérieur, un tampon nous indique plus précisément son origine.

Le camp Greene !

De quoi s’agit-il là ?

Le camp Greene était situé à Charlotte en Caroline du Nord, sur la côte est, un de ses états dont on parla beaucoup en novembre dernier lors des élections présidentielles avec des re-comptages des voix à n’en plus finir.

Ce camp fut créé pendant le premier conflit mondial, au moment de l’entrée en guerre des Etats-Unis, pour regrouper et entraîner les troupes qui allaient traverser l’Atlantique pour venir se battre sur le nord et l’est de la France. On y compta jusqu’à 40 000 hommes alors que la ville de Charlotte où était installé le camp ne comptait que 6 000 âmes de plus.

Le nom Greene rend hommage à un grand général américain de la guerre d’indépendance, Nathanael Greene, à la fin du XVIIIème siècle.

Voilà un drôle de voyage pour ce livre qui dut traverser l’Atlantique dans le paquetage d’un des Sammies venu combattre en France.

Il est même précisé que c’était un soldat du 38ème régiment d’infanterie.

Quant au livre par lui-même, on ne peut pas dire que Christopher Hibbault, roadmaker (constructeur de routes) est entrée dans l’histoire de la littérature américaine en France de même que son auteure Marguerite Bryant qui pourtant connut un certain succès outre-Atlantique, au début du XXème siècle.

Poster un commentaire

Classé dans Livres

Un exercice de conjugaison auquel plus aucun enseignant ne s’oserait de nos jours !

Des cahiers bien tenus par Adrien Guérin en 1883 dans une école de maristes de Caderousse. Adrien Guérin, né en 1872, est alors âgé de onze ans. On est juste avant la mise en application des lois laïques de Jules Ferry.

De tout temps, pour conjuguer un verbe du second groupe, on se sert du fameux finir… finissant vous finissez, vous finirez, ils finirent…

Sauf qu’en 1883, on va découvrir cette page qu’aucun enseignant n’oserait faire copier à ses élèves de nos jours !

Tout simplement jouissif !

L’article aurait dû s’arrêter après ce point d’exclamation.

Sauf qu’après quelques recherches sur RétroNews, on apprend dans l’Eclaireur de l’Ain du 14 décembre 1902…

Après coup, les déclinaisons du bisaïeul sont beaucoup moins marrantes !

Poster un commentaire

Classé dans humour, Vieux papiers