Archives mensuelles : Mai 2018

115 POILUS de CADEROUSSE, 115 DESTINS… Louis RAYNAUD.

115 noms de Poilus de Caderousse tombés lors de la Grande Guerre. 115 parcours qu’on va essayer de raconter au fil des semaines et des mois jusqu’au 11 novembre 2018.

Quatre-vingt sixième de la liste: Louis Eugène Auguste RAYNAUD.

 

La troisième face du Monument aux Morts.

Nous allons vous présenter la biographie de Louis Raynaud inscrit sur le monument aux morts de Caderousse en bas de la troisième face. Mais sans aucune certitude qu’il s’agisse de la personne que les édificateurs du monument voulaient honorer en 1937. Problème de taille pour ce Louis Raynaud: il est né à Mornas en 1874, il s’est marié à Mornas, ses deux enfants sont nés à Mornas et son acte de décès a été enregistré à Mornas en juin 1915. A aucun moment de sa vie, le destin de Louis Raynaud ne s’inscrit à Caderousse !

Mais voilà, aucun Raynaud ou Reynaud prénommé Louis à n’importe quelle position dans la liste des prénoms, né à Caderousse de 1867 à 1899 ne peut raisonnablement postuler à être inscrit sur le monument aux morts de la commune. En épluchant les registres matricules des Poilus vauclusiens des classes 1887 à 1919, aucun Louis Raynaud ou Reynaud mort pour la France pendant la Grande Guerre n’a de rapport avec Caderousse. Alors le doute demeure. parlons de Louis Raynaud… né à Mornas le 21 mai 1874 !

Ses parents sont des Mornassiens de souche, que ce soit Joseph Reynaud -oui Reynaud !-, son père, né en 1843, cultivateur, que sa mère Marie Hippolyte Priat, née en 1849, couturière. Ils se sont mariés au village le 05 juillet 1871. Louis est leur premier enfant ayant atteint l’âge adulte, né quartier du Pin, un premier fils arrivé quatorze mois après leur mariage étant décédé à l’âge de trois mois.

C’est l’Officier de l’Etat-civil de Mornas qui va commettre cette erreur dans l’écriture du patronyme de Louis en lui remplaçant le E de Reynaud en A pour Raynaud. Ce sera donc le seul d’une fratrie de sept enfants à s’appeler différemment de ses frères et soeur. Une fratrie née de deux lits différents puisque la mère de Louis va décéder au début de l’année 1882, le 29 janvier et le père va se remarier au mois d’octobre suivant, le 25 octobre avec Véronique Marie Galon. Une fratrie composée de six garçons dont quatre vivront et une seule fille, la petite dernière, étonnamment prénommée Dynorah Baptistine Angeline Reynaud.

Louis Raynaud va faire ses classes au 55ème Régiment d’Infanterie de Pont-Saint-Esprit, à la caserne Pépin, à partir du 18 novembre 1895.

Il y passera trois années (le privilège d’être l’aîné !) jusqu’au 17 septembre 1898.

Rendu à la vie civile, il va se marier quelques mois après sa libération, le 1er décembre 1900 à Mornas avec une fille du village, Louise Félicie Pécoult du même âge que lui. De cette union naîtront deux enfants, Augusta Louise Joséphine le 14 juin 1901 puis Amédée Louis Eugène le 10 janvier 1905. Le couple vit à Mornas dans la Grande Rue lors du recensement de 1911.

Quand sont-ils venus à Caderousse ? Après cette date, peut-être par le biais de la profession du père, ouvrier dans les balais…

Toujours est-il que trois ans plus tard, Louis Raynaud est rappelé par l’armée. C’est donc un « vieux » soldat de quarante ans quand la guerre éclate, de deux ans plus jeune que mon bisaïeul Adrien Guérin qu’il va côtoyer au sein du 118ème Régiment d’Infanterie Territoriale d’Avignon. Il va connaître le même sort que ce dernier au même endroit mais quelques mois plus tôt.

En effet, les Territoriaux d’Avignon sont envoyés en séjour à Nice au début du conflit pour défendre cette ville face aux Italiens, alors incertains de leurs alliances puis vers Dijon. Le régiment se retrouve dans l’est de la France au début de 1915 et en première ligne qui plus est, au fort de la Pompelle qui empêche l’accès à Reims. Non réellement pour combattre mais pour effectuer de travaux du Génie, du terrassement, du creusement de puits pour prévenir les travaux de sape éventuels de la part des Allemands. Mais les Territoriaux avignonnais sont aussi soumis aux bombardements allemands.

Un obus explosant près d’un puits que creusait des hommes va tuer le 31 mars 1915, trois soldats et en blesser 5 autres, certainement ensevelis sous la terre déplacée par l’explosion. On peut voir sur le plan ci-dessus extrait du Journal de Marche du 118ème RIT, la position des Territoriaux à l’avant des fortifications et la ferme d’Alger près de laquelle les soldats creusaient.

Le Journal de Marche a bien noté, en date du 31 mars 1915, les circonstances de cet incident et le nom de Louis Raynaud avec un petit 1 dans la colonne des tués. Il était âgé de 40 ans et 10 mois.

Il a été enterré  la Nécropole Nationale « Sillery » dans la Marne.

La fiche matricule de Louis Eugène Auguste Raynaud de Mémoire des Hommes.

Louis Eugène Auguste Raynaud, matricule 258 de la classe 1894, bureau de recrutement d’Avignon, pour ceux qui souhaitent aller consulter sa fiche matricule sur le site des Archives du Vaucluse. Le patronyme Raynaud est encore bien présent en Vaucluse comme dans le Gard, si quelqu’un reconnaît en Louis Eugène Auguste son ascendant direct ou indirect, qu’il n’hésite pas à se manifester pour compléter cette petite biographie.

A suivre… Paul Redon.

 

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LA VIE AU GRAND AIR du 26 août 1900

Une ribambelle de plongeons effectués par des athlètes suédois à l’occasion de championnats du monde de natation en marge de l’Exposition Universelle de Paris de 1900. Les Suédois qui feront le spectacle comme on va le voir à l’intérieur de ce n°102 de La Vie au Grand Air du 26 août 1900.

Les compétitions se déroulent dans la Seine du côté d’Asnières. Ce sont en fait les épreuves de natation des Jeux Olympiques de Paris en 1900 auxquelles se sont ajoutées des compétitions plus folkloriques ou des disciplines pas encore olympiques comme le plongeon. Il y eut aussi des épreuves non olympiques ouvertes aux professionnels ou open. Ce qui est étonnant, c’est qu’à aucun moment La Vie au Grand Air ne parle de Jeux Olympiques alors que manifestement il s’agit de ceux-ci.

Voyons un peu le sportif et l’original à partir des photos.

Les nageurs prêts pour le départ de l’épreuve de 200 mètres.

Le Britannique Jarnis vainqueur du 4 000 mètres des Jeux.

 

Son compatriote Greasley vainqueur de l’épreuve des professionnels sur la même distance dans un temps supérieur de 10 minutes.

La course à obstacles (200 mètres) où il fallait franchir des bateaux par dessus et par dessous, épreuve olympique remportée par l’Australien Lane.

Le plongeon qui ne deviendra olympique qu’en 1908.

Des démonstrations de sauvetage.

Plus folklorique, l’épreuve de déshabillage dans l’eau !

Passons à un autre sport. Toujours dans le cadre de ‘Exposition Universelle se tenaient à Paris les Championnats du Monde de cyclisme sur piste, au Parc des Princes, du 12 au 18 août.

Quelques lauréats: en haut à gauche, le Belge Didier-Nauts, vainqueur de l’épreuve de vitesse, au centre, en haut, le Français Bastien vainqueur en demi-fond et en dessous, le Français Huret vainqueur de l’épreuve de fond en professionnel.

En pleine action, en haut à droite: une course pro-amateur sans grand intérêt nous dit la légende; en bas à gauche, la finale du handicap (amateurs) gagnée par Brusoni devant Spartaco et Taillandier; à droite: un passage devant les populaires des coureurs Bonhours et Taylor dans la course des 100km derrière derny.

 

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Quand l’ABBÉ MAGNAT d’ANCONE inventait la méthode PLAIN-CHANT…

Décidément un géo-trouve-tout, cet abbé Antonin Magnat qui officia à Ancone au XIXème siècle ! Non seulement inventeur d’une mixture médicinale miraculeuse, il avait commencé par créer une méthode pour faciliter l’apprentissage du chant par les enfants !!! Le solfège sans le solfège… avec presque du solfège !!!

Le hasard nous a permis de nous procurer cet ouvrage révolutionnaire…

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MÉTHODE ET EXERCICES NOUVEAUX À L’USAGE DES ENFANTS POUR LEUR RENDRE FACILE L’ÉTUDE DU

PLAIN-CHANT

PETIT ESSAI OFFERT AU CLERGÉ PAROISSIAL AINSI QU’AUX INSTITUTEURS PRIMAIRES POUR LEUR EN FACILITER L’ENSEIGNEMENT.

Le livre est bien signé par l’Abbé ANTONIN MAGNAT, Prêtre et publié chez Bajat fils , imprimeur à Lyon. Il est daté de 1857.

Le curé a écrit une triple introduction à son ouvrage à destination du lectorat.
Première introduction générale commencée  par cette question: Pourquoi cette méthode de plain-chant ? suivi de cette réponse pleine de bon sens: Je répondrai tout simplement: Parce qu’il n’y en a pas !

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Certes ! Il fallait l’oser !

Magnat se plaint que le chant profane bénéfice de méthodes facilitant son apprentissage alors que le chant religieux qui pourtant est indispensable à une bonne prière (Oui, le prêtre prie mieux, le fidèle aussi prie mieux dans une église où l’on chante bien.) n’a aucune aide d’où son invention… originale.
Seconde introduction destinée aux enfants…

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terminée par cette prière plutôt amusante…

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Charité bien ordonnée commence… par soi-même !

Puis troisième introduction destinée aux personnels qui se serviront du guide…

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les Ecclésiastiques et les Instituteurs chargés des leçons de chant… religieux.

Après cela, la méthode peut commencer en parlant d’abord de tons et de demi-tons…

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L’originalité, ce ne sont pas tellement les textes explicatifs mais les dessins les accompagnant qui méritent qu’on y regarde de plus près. On y découvre…

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…des escaliers ou des échelles…

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…des portées sur lesquelles les notes sont des carrés avec une lettre au centre … et quelquefois…

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…les deux.

Peut-être révolutionnaire mais finalement guère moins simple que de véritables partitions !

De plus, l’Abbé propose toute une série de chants accompagnés de textes inspirés des… fables de Jean de la Fontaine.

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Là, il fallait l’oser. Des plagiats de fables mises en musiques… pour être chantées par des enfants.

Réellement original cet Abbé Antonin Magnat ! Mais pédagogue… ???!!!

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COLLABORATION: un tract à la gloire de la RÉVOLUTION NATIONALE.

Un tract imprimé uniquement au recto à la gloire de la Révolution Nationale imprimé à Tunis et certainement distribué dans cette ancienne colonie (protectorat pardon) avant la Libération du pays par les Américains.

En haut l’abominable république et sa devise perverse Liberté-Egalité-fraternité et en dessous le monde rêvé par les Fascistes de Vichy, adepte de la Révolution Nationale et de sa devise Travail- Famille- Patrie.

La République asservie par les partis et le capitalisme étranger (bien sûr), la République horriblement égalitaire où la Fraternité n’est qu’un leurre puisque la lutte des classes mène à la haine et à la misère.

A l’opposé, la Révolution Nationale amènera du travail à tous (dans les usines d’armement du reich pour certains). la famille sera au centre de la société (un papa, une maman 70 ans avant les grenouilles de bénitiers de Boutin et consort) et la Patrie au dessus de tout, une patrie occupée, pillée ce qui ne dérange pas du tout les auteurs de ces lignes puisque c’est la faute de la Gueuse.

Vive la Gueuse.

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BOMBARDEMENT du PONT d’AVIGNON du 25 ou 27 juin 1944

Une carte postale montrant les destructions subies par le pont d’Avignon après le bombardement américain du 25 ou 27 juin 1944, les sites mémoriels divergent quant à cette date.

On voit qu’une bombe a atteint la pile centrale et a détruit la première travée côté Avignon. Après la guerre, le pont sera restauré et remis en service. Pendant le temps des travaux, un pont de barques sera jeté sur le bras du Rhône par le 7ème Génie, un régiment local.

Ce pont sera rapidement obsolète et en 1960, il sera détruit pour être remplacé par le pont de pierre actuel, le Pont Edouard-Daladier.

Le pont suspendu avait été construit entre le 06 juin 1841, jour où Jules Seguin obtint le marché pour la construction de l’ouvrage et le 21 octobre 1843, date de son ouverture à la circulation. Ce pont sera restauré plusieurs fois à la fin du XIXème siècle.

Du 27 mai au 15 août 1944, Avignon connut pas moins de 37 bombardements plus ou moins importants qui visaient les ponts, on l’a vu, les infrastructures ferroviaires et les postes de commandement allemands. Ce fut la population qui fut la principale victime de ces actions américaines. Près de 600 morts dont 525 pour la seule journée du 27 mai, 800 blessés, des centaines de maisons détruites, tel est le bilan global de ces bombardements. Des quartiers amputés de bon nombre de bâtiments qu’on reconnaît facilement avec des îlots modernes au milieu d’un habitat plus ancien: Champfleury, les Rotondes, boulevard Raspail où fut détruit l’hôtel Dominion, siège de l’Etat-Major allemand et où les occupants déplorèrent quelques tués et blessés.

 

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Il y a 100 ans jour pour jour: LE MIROIR du 26 mai 1918

(JOUR 1393 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

Les troupes américaines sont enfin opérationnelles et elles sont amalgamées aux forces britanniques et françaises. Les états-major se consultent avec ici les généraux US Bullard et Pershing.

Les chars d’assaut sur le front. Les mastodontes sont enfin opérationnels, eux-aussi et participent aux attaques en étant très efficaces pour détruire les défenses et protéger un peu les fantassins.

Scène de guerre nous dit-on… plutôt des manoeuvres me semble-t-il !

Par contre les chars allemands sont moins perfectionnés et comme celui-ci se renversent facilement.
Encore une image qui participera à la légende de Clémenceau.

La visite dans la tranchée… de première ligne nous dit-on. On peut en douter !

Scènes de cette guerre de mouvement qui a repris…

Renforts français dans le Nord.

Dans l’Oise, une attaque de reconquête après l’avancée allemande, sur la ligne Noyon-Montdidier (au sud d’Amiens-Saint-Quentin)

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115 POILUS de CADEROUSSE, 115 DESTINS… les frères Gabriel et Etienne RAYMOND (la guerre).

115 noms de Poilus de Caderousse tombés lors de la Grande Guerre. 115 parcours qu’on va essayer de raconter au fil des semaines et des mois jusqu’au 11 novembre 2018.

Quatre-vingt quatrième nom et quatre-vingt cinquième de la liste: Gabriel et Etienne RAYMOND.

 

La troisième face du Monument aux Morts.

Etienne et Gabriel Raymond en respectant l’ordre alphabétique, Gabriel et Etienne en respectant l’ordre chronologique mais Etienne et Gabriel pour leurs destins tragiques après la mobilisation.

Etienne et Gabriel rejoignent leurs unités respectives dès le 4 août 1914 après un petit voyage, à Toulon pour Etienne au 4ème Régiment d’Infanterie Colonial, à Grenoble pour Gabriel et les Chasseurs à Pied . Une semaine plus tard, ils sont à pied d’oeuvre dans l’est de la France, face aux Allemands.

Le parcours d’Etienne Raymond.

Pas facile à s’y retrouver pour cause de contradiction entre la fiche matricule et le registre matricule de ce Poilu. Le premier indique qu’il sert au 34ème RIC et le second au 4ème RIC. Le premier parle d’un décès le 7 septembre 1914 avec on le devine, un 2 effacé et le second d’une disparition le 2 septembre 1914 avec un 0 gribouillé après le 2. Enfin, ce décès se serait produit à Beauzée (-sur-Aire certainement) pour la fiche de Mémoire des Hommes alors que rien n’est mentionné sur le Registre Matricule. Ce qui nous amène à ces 2 hypothèses dessinées sur cette carte…

…distantes d’environ 50 kilomètres entre elles. La ville de Beauzée ne pouvant pas avoir été inventé, on retiendra donc celle-ci qui pourrait correspondre à cet extrait d’un historique succinct du 34ème RIC…

…Beauzée se situant non loin de Saint-Mihiel.

On peut donc penser qu’Etienne Raymond a été tué au combat le 7 septembre 1914, près de Saint-Mihiel, à Beauzée alors qu’il était fantassin au 34ème Régiment d’Infanterie Coloniale.
Faute de plus de détail pour cause d’absence de Journal de Marche de cette unité, on citera quelques extraits de celui du 4ème RIC pour comprendre ce qu’endurèrent les hommes pendant ce caniculaire et sanglant août 14…

Des réservistes épuisés par leur manque d’entraînement, écrasés par la chaleur et leurs sacs bien trop lourds qui en arrivent à refuser les marches forcées…

Des baptêmes du feu où on est obligé de refluer sans avoir tiré un seul coup de fusil et sans avoir vu le moindre allemand, l’artillerie ennemie étant très présente. Si bien qu’au bout de quelques jours…

on a affaire à des unités composées d’hommes tellement fatigués que les gradés supplient leur hiérarchie de laisser un peu souffler les gars !

En août 14, nombre d’hommes furent tués sans comprendre vraiment ce qu’il leur arrivait ! Ce fut le 7 septembre 1914 pour Etienne Raymond. Il était alors âgé de 31 ans et 2 mois. Il repose à la Nécropole Nationale de Rembercourt-Sommaisne dans la Meuse, à deux kilomètres de Beauzée-sur-Aire, ce qui conforte notre hypothèse.

Un autre Caderoussien, Marius Devalois allait connaître le même sort qu’Etienne dix-huit jours plus tard, le 25 septembre 1914, à Beauzée, alors qu’il servait dans le même 34ème RIC. On en déjà parlé.

 

La fiche matricule d’Etienne Esprit Raymond de Mémoire des Hommes

Etienne Esprit Raymond, matricule 146, classe 1903, bureau de recrutement d’Avignon.

Le parcours de Gabriel Raymond.

Plus facile à suivre le parcours de Gabriel ! Il rejoint le 24ème Bataillon de Chasseurs à Pied et obtient le grade de caporal le 09 septembre 1914. Fin octobre 1914, les Chasseurs combattant dans un secteur où le sang n’a pas fini de couler, celui de Mort-Homme, au nord-ouest de Verdun. Nous sommes au tout début de la guerre des tranchées et  les Français continuent d’attaquer à tort et à travers. C’est le cas, ce 29 octobre quand les chefs de corps reçoivent cet ordre de l’état-major.

 

Aujourd’hui, on attaque. Ce sera pour 15h30.

Baïonnettes aux canons et sus à l’ennemi ! Sauf que les Allemands ne l’entendent pas de cette oreille et les Chasseurs sont pris sous un déluge de feu et de fer.

L’artillerie, les mitrailleuses (la mousqueterie, un terme datant de l’Ancien Régime !) et vent de panique chez les assaillants qui refluent en désordre, presque un sauve-qui-peut, on a déjà lu une telle scène !

Le bilan ce cette après-midi sanglante est lourd, très lourd…

Plus de cent tués, les disparus étant bien souvent des tués en puissance et plus de deux cents blessés, trois cents hommes mis hors de combat pour rien. Ce 29 octobre 1914, Gabriel Raymond était âgé de 33 ans et 6 mois.

La fiche matricule de Gabriel Joseph Raymond de Mémoire des Hommes.

Gabriel Joseph Raymond, matricule 272 de la classe 1901, bureau de recrutement d’Avignon, pour ceux qui souhaitent aller consulter sa fiche matricule sur le site des Archives du Vaucluse. Le patronyme Raymond est encore bien présent en Vaucluse comme dans le Gard, si quelqu’un reconnaît en Gabriel Joseph son ascendant direct ou indirect, qu’il n’hésite pas à se manifester pour compléter ces petites biographies.

A suivre… Louis Raynaud.

 

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Le (petit) KIOSQUE de PRESSE DE 38: LE MIROIR DES SPORTS du mardi 24 mai 1938.

Un grand champion pointe le bout de son nez à la une de ce Miroir des Sports du 24 mai 1938: Marcel Cerdan, l’immense champion de boxe français qui tiendra en haleine la France après-guerre.

Ici il affronte Humery au Palais des Sports de Paris.

On imagine que la victoire ira au jeune Nord-Africain comme le dit le commentateur du Miroir.

Quelques photos du combat:

Une phase confuse du combat.

Humer est compté.

Humer récupère et Cerdan vient pendre de ses nouvelles.

Le Tour de France approche… Le Miroir rappelle aux lecteurs le parcours de l’édition 1938.

Pour l’heure, on en est à Bordeaux-Paris, la plus longue des classiques de printemps.

Le futur vainqueur Marcel Laurent s’alimente en prenant le sandwich que lui tend son directeur sportif dans une épuisette !

L’arroseur arrosé !

Un peu ridicule ce photographe qui se place ainsi au ras de terre pour mieux prendre en photo les footballeurs brésiliens à l’entraînement à Saint-Ouen.

Une vue de Paris-Rennes avec le peloton passant devant la forteresse de Fougères.

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115 POILUS de CADEROUSSE, 115 DESTINS… les frères Gabriel et Etienne RAYMOND (partie généalogique).

115 noms de Poilus de Caderousse tombés lors de la Grande Guerre. 115 parcours qu’on va essayer de raconter au fil des semaines et des mois jusqu’au 11 novembre 2018.

Quatre-vingt quatrième nom et quatre-vingt cinquième de la liste: Gabriel et Etienne RAYMOND.

 

La troisième face du Monument aux Morts.

Etienne et Gabriel Raymond en respectant l’ordre alphabétique, Gabriel et Etienne en respectant l’ordre chronologique. Qu’importe, deux frères proches, deux destins similaires.

Etienne et Gabriel sont les enfants du couple Raymond-Barre, sans jeu de mot ! Joseph Gabriel Raymond né à Caderousse en 1843 a en effet uni son destin à celui d’Amandine Barre, à Orange, le 30 juin 1880. Elle est bien plus jeune que son époux,  de treize ans son aîné exactement ! Les mariés s’installent à Caderousse dans une grange du quartier du Panier.

Dix mois après les noces vient au monde un garçon, le 24 avril 1881,  prénommé Gabriel Joseph, le futur Poilu… Deux ans plus tard, le 29 juillet 1883, un second garçon vient enrichir le couple, Etienne Esprit Raymond, futur Poilu lui aussi… Prénom original que celui d’Esprit qu’il doit à sa grand-mère paternelle, Esprite Marguerite Gromelle. Un troisième enfant rejoindra la fratrie quelques années après, en 1886, une fille, Noémie Augustine qui aura la chance, elle, de vivre jusqu’en 1967. Voici la fratrie réunie au recensement de 1896 puis…

…à celui de 1906.

Entre les deux dates, les garçons sont allés accomplir leurs obligations militaires. Gabriel l’aîné en premier, ira visiter les Alpes en étant incorporé au 2ème Bataillon de Chasseurs à Pied, unité qui deviendra plus tard la 2ème BCA. Gabriel séjournera dans la capitale des Alpes du 16 novembre 1902 au 23 septembre 1905… trois ans au pied de la Bastille ou au-dessus suivant les entraînements.

Par un système de vases communicants inventé par l’Armée, Etienne, de son côté sera partiellement dispensé de service militaire. Ayant un frère sous les drapeaux, il ne fera qu’une seule année au 58ème Régiment d’Infanterie, du 14 novembre 1904 au 23 septembre 1905 si bien que les deux enfants Raymond retrouveront ensemble leur village natal et la grange du Panier, tous deux munis d’un certificat de bonne conduite.

Deux ans après sa libération, Gabriel Raymond convole en justes noces avec une jeune femme d’Orange, Thérèse Joséphine Rigaud, née en 1885. Ils se marient le 09 février 1907 et s’installent au quartier des Graves à Orange où Gabriel va se mettre au service d’un propriétaire, un certain Reboul. Si l’Etat-Civil numérisé de la Cité des Princes allait aussi loin que celui de Caderousse, on aurait pu répondre à la question… ont-ils eu des enfants ? Mais s’arrêtant en 1897 au lieu de 1912 pour Caderousse (et 1917 pour Ancône)… trouver la réponse prendrait trop beaucoup d’énergie. Mais on peut raisonnablement penser qu’un enfant naquit aux Graves vers 1908. Gabriel et Thérèse regagnent Caderousse fin 1913… pas pour très longtemps pour le chef de famille !

Après 1906, Noëlie ayant également quitté le foyer pour se mettre au service d’un patron, seul Etienne aide ses parents pour mener les terres de leur propriété… jusqu’au 03 août 1914 bien entendu.

A suivre… Les frères Gabriel et Etienne Raymond, la guerre.

 

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JEU: une soirée (samedi 19 mai) à écoper pour éviter la MONTÉE DES EAUX chez Daniel et Marie.

Il s’agit là d’une version aquatique de PANDÉMIE. En Hollande, alias les bien nommés Pays Bas, la lutte des hommes contre les eaux de la Mer du Nord a été une constante historique. Monter des digues, vider des zones inondées, assécher des polders mais aussi subir des inondations catastrophiques comme ce fut le cas au début des années 60.

Pas d’épidémies ici mais des cubes « eau » qui augmentent à mesure qu’arrivent les tempêtes. En n’en ayant programmé que six, nous passâmes finalement une soirée sans trop d’angoisse. Une bonne découverte du jeu et une bonne découverte que ce jeu.

En mettant de côté l’aspect quelquefois gênant des maladies, ce jeu est vraiment très réussi. Avec les règles annexes que nous avons survolé après la fin de la partie, le tirage au sort des personnages et celui des objectifs devraient rendre le jeu très intéressant et très incertain en cachant toutes les tempêtes dans le deck de départ.

Re-jouabilité du jeu certaine avec de nombreuses parties toutes différentes les unes que les autres. TERRAFORMING MARS… MONTÉE DES EAUX, on tient là de nombreuses soirées ludiques !

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