Archives de Tag: génocide arménien

Il y a (presque ) 100 ans jour pour jour: LE MIROIR du dimanche 06 août 1916

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(JOUR 735 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

A la une, des Tommies viennent en aide à un prisonnier allemand. Le Miroir se félicite de leur humanité en le traitant comme on ferait avec un camarade.

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Le Miroir commence par les vues sur le même thème que Sur le Vif d’hier: des tranchées allemandes bouleversées et des cadavres de soldats tués pendant cette attaque.

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Toujours des soldats britanniques. Ces Tommies de retour du font, blessés…

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ou Tommies dans leurs abris.

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Des prisonniers allemands poussant un canon dans la boue collante des tranchées. Le journal ne parle pas de bêtes de somme comme il l’avait fait en parlant de prisonniers français tirant ou poussant des charrettes.

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Prisonniers allemands plus ou moins blessés près d’une ambulance britannique.

La capture d’un sous-marin allemand par les Britanniques en 4 vues.

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Le sous-marin allemand U-C-5 s’est échoué sur la côte ouest de l’Angleterre.
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Fait prisonnier, il est remorqué jusqu’au port.
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En cale sèche, il est réparé puis…

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remis à flot sous pavillon de lUnion Jack… mais le pavillon allemand n’a pas été retiré.

Des paysages de destructions sur le front.

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Bizarrement, on nous indique le lieu où a été prise cette vue du front de la Somme: le moulin de Fargny dont il ne reste pas grand chose. Les hommes étanchent leur soif en buvant l’eau du fleuve. Pas très prudent avec ces eaux souillées par la présence de cadavres.

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Des canons allemands pulvérisés par les bombes.

Les Russes après la prise de Trébizonde ont libéré toute l’Arménie nous dit-on.

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La ville d’Erzindjan peuplée de 25 000 habitants a été libérée. Il ne devait pas rester beaucoup d’Arméniens, à la lecture du témoignage d’infirmières allemandes dans le secteur, racontant ce qu’on leur avait dit des massacres perpétrés en juin 1915:

Mais elles voient aussi ce qui arrive aux Arméniens qui habitent Erzindjan : « Les Arméniens d’Erzindjan eurent quelques jours pour vendre leurs biens et, avant de partir, ils durent remettre les clés de leurs maisons aux autorités. Le premier convoi partit le 7 juin. Il se composait principalement de gens riches qui pouvaient louer des voitures et ils ont probablement pu atteindre Kharpout, la première étape de leur voyage. Les 8, 9 et 10 juin, de nouveaux convois partirent, en tout vingt à vingt-cinq mille personnes. Bientôt des bruits se répandirent selon lesquels les Kurdes auraient attaqué le convoi sans défense et l’auraient complètement pillé. L’exactitude de cette nouvelle nous fut confirmée par notre cuisinière turque. Les larmes aux yeux, elle nous raconta que les Kurdes avaient maltraité et tué les femmes et qu’ils avaient jeté les enfants dans l’Euphrate.

« Le 11 juin, des troupes régulières furent envoyées pour « châtier les Kurdes ». Au lieu de remplir cette mission, ces troupes massacrèrent le malheureux contingent sans défense qui se composait principalement de femmes et d’enfants. De la bouche même des soldats turcs qui s’y trouvaient, nous apprîmes que les femmes à genoux imploraient leur pitié et que nombre d’entre elles avaient jeté leurs enfants dans le fleuve. Quand, horrifiées, nous nous sommes exclamées : « Comment, vous tirez sur des femmes et sur des enfants ? », la réponse fut : « Que voulez-vous ? Ce sont les ordres! » Cependant, l’un d’eux ajouta : « C’était horrible, je n’ai pas pu tirer, j’ai fait semblant. » Nous fûmes envahies d’une grande pitié en voyant ces jeunes soldats transformés systématiquement en tueurs diaboliques. Les soldats racontaient… qu’il leur avait fallu quatre heures pour tous les massacrer. Des chars à bœufs étaient là, prêts à transporter les cadavres qu’on jetait ensuite dans le fleuve. Le soir, ces « guerriers » rentraient chez eux avec leur butin. « N’avons-nous pas bien accompli notre tâche ? » demandaient certains au pharmacien allemand Gehlsen qui comprenait le turc et était aussi indigné que nous. Malheureusement, les Arméniens comme les Turcs pensaient que les Allemands approuvaient tout cela44… »

Texte extrait du site: http://www.imprescriptible.fr/carzou/p3c2d

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Colonne russe en route pour la ville. Cette ville appelée Erzincan en Turc compte de nos jours 120 000 habitants. Elle tomba aux mains des Russes le 24 juillet 1916.

Pour terminer, le rocambolesque voyage du sous-marin allemand Deutschland à Baltimore.

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Il s’agit d’n sous-marin-cargo capable de transporter 700 tonnes. Il effectua sans être inquiété un aller-retour en l’Allemagne et les Etats-Unis du 23 juin au 25 août 1916. Il ramena des matières précieuses pour l’industrie allemande: du caoutchouc, le l’étain et du nickel. Il renouvellera ce périple en fin d’année mais ne put réaliser un troisième voyage, les Etats)Unis étant entrés en guerre.

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L’équipage du sous-marin allemand (29 hommes) Deutschland autour du capitaine Paul König.

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Il y a 100 ans jour pour jour: LE MIROIR du dimanche 2 juillet 1916

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(JOUR 701 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

En une, des soldats russes qui posent devant une borne frontière austro-hongroise dans les Karpathes (Carpates de nos jours). Tout cela pour expliquer que les Russes, nos alliés, remportent quelques victoires significatives sur ce font oriental. D’ailleurs, plusieurs pages sont consacrées à ces amis auxquels la presse française croit toujours.

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En Galicie, des troupes russes se reposent dans un village hongrois conquis. Le moral du soldat russe est excellent. dit la légende de l’article.

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Toujours sur le front des Karpathes, des vues de la ville de Czernowitz, traversée par des troupes russes.

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Sur le front russe, des tranchées autrichiennes.

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Des pièces d’artillerie russes dont on nous dit qu’elles sont bien supérieures à leurs équivalentes autrichiennes. Ce qui reste à prouver !

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En double page centrale,  sous le titre Les Russes, maîtres de la mer Noire, débarquent des troupes sur les côtes de l’Arménie conquise, on nous présente des gradés russes de cette opération, des cosaques défilant sur la côte turque, des navires de transport amenant des troupes fraîches du côté de Rizeh et Trébizonde.

A côté de ce gros dossier russe, la bataille de Verdun est bien sûr présente. Avec 2 cartes dessinées en relief pour nous montrer globalement les fronts, ce que la photographie ne peut faire en un coup d’oeil.

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La rive droite de la Meuse et les forts de Vaux et Douaumont…

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tandis que la photographie du no man’s land devant Douaumont ne permet pas de voir grand chose, sinon qu’il ne subsiste   que peu de chose de la ferme de Thiaumont, entre Douaumont et Fleury-devant-Douaumont.

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La rive gauche avec des noms connus de nos jours comme le Poivre et Mort-Homme.

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Près de Verdun: le concert avant d’aller au feu. A la veille de partir se battre, un régiment donne un concert devant la Mairie en ruines, dans un village détruit, en arrière du front de Verdun.

 Le Roi Albert 1er de Belgique nous est présenté sur 2 pages lors de sa visite au front.

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Dans les tranchées avec les hommes…

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puis de retour des premières lignes, avec les officiers.

Le surnom que les médiaslui donnèrent:  le roi-soldat, prend ici toute sa signification.

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Les Etats-Unis d’Amérique ne sont pas encore engagés dans le conflit mondial, en ce milieu d’année 1916. Pourtant, un certain nombre de jeunes hommes, élèves d’Harvard, ont décidé de s’engager dans l’aviation française pour « rendre à la France la politesse faite jadis à l’Amérique par La Fayette et Rochambeau ». 6 au début, ils sont maintenant 50 dans cette unité qui commence à réaliser quelques exploit aériens.

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Lattitude ambiguë du souverain grec vis à vis des Bulgares met en difficulté le camp retranché de Salonique.

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Aussi, ce dernier vit-il maintenant sous le régime de l’état de siège. Tous les points névralgiques sont étroitement gardés.

Enfin pour terminer, cette vue d’un canon qui, objet fragile…

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est soigneusement protégé des intempéries par des bâches qui lui donnent un curieux aspect.

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Il y a 100 ans jour pour jour: SUR LE VIF du 1er juillet 1916

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(JOUR 700 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

A la une, de vieux généraux bedonnants, Joffre et Belfournier, en mission d’observation certainement. On comprend qu’avec de tels chefs, ce qui devait arriver arriva… pas de changement dans la manière de penser les guerres alors que les armes étaient de plus puissantes et destructrices.

Une vue originale de la bataille navale du Jutland dont on parle depuis plusieurs jours:

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la récupération d’une torpille allemande non explosé. A manier avec précaution toutefois !!!

Des cabanes en planches construites pour accueillir les réfugiés, ces populations qui ont dû fuir pour s’éloigner des champs de bataille du nord et de l’est de la France:

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Dans les tranchées du front, les hommes dorment à même le sol quand ils tombent de sommeil après des nuits d’enfer.

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On y trouve aussi de tout, comme ce coffre éventré qui doit venir d’une maison écroulée.

Peut-être cette image nous vient de la ville de Verdun, vidée de ses habitants et sous l’incessant feu des artilleurs allemands.  Sur le Vif consacre une page aux dévouements des sapeurs pompiers de la ville qui doivent préserver le patrimoine locale en éteignant, bien souvent sous le feu ennemi, les incendies allumés par les bombes.

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Une page est consacrée à une vue du front d’Orient.

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Sous le titre En Arménie, on voit une tranchée tenue, nous dit la légende, par les volontaires arméniens qui ont infligé de lourdes pertes aux Turcs après avoir creusé des tranchées autour de leurs villes et de leurs villages. Ces rescapés du génocide combattent pour l’armée russe.

Une dernière vue de Lord Kitchener, à Khartoum,…

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avant son embarquement pour la Russie sur le Hampshire sur lequel il trouvera la mort dans le naufrage du navire.

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Il y a 100 ans jour pour jour: LE MIROIR du dimanche 11 juin 1916

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(JOUR 680 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

A Salonique, le général Sarrail visite une tranchée du camp retranché. En Orient comme en Occident, des tranchées, toujours des tranchées, encore des tranchées… Le manque d’imagination de militaires sortis d’écoles militaires stériles ou la meilleur moyen pour se protéger des balles en attendant du matériel blindé ?

Salonique, donc, avec une nouvelle vue du fameux Zeppelin abattu près de l’embouchure du Vardar et transporté pour les besoins de la propagande militaire,…

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au pied de la Tour Blanche, emblème de la ville.

Toujours sur le front d’Orient, des troupes grecques se repliant devant l’avancée bulgare…

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et des britanniques essayant de colmater les brèches pour le mieux…

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Toujours sur ce même front, un bar français…

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à l’enseigne patriotique !

Un camp retranché dont on vante les mérites…

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et dont on essaie de nous faire croire qu’il est destiné à protéger les grecs alors qu’il a été implanté quasiment sans leur accord.

Le front italien, un peu oublié ces derniers temps. L’offensive autrichienne a dépassé ce que l’on attendait et 500 000 hommes semblent engagés.

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Pour les contenir, des chasseurs alpins italiens avancent ici dans les neiges des montagnes voisines.

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Une page est consacrée aux troupes russes engagées en terres arméniennes.

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Les photos datent un peu. On nous parle de l’entrée en territoire arménien des Russes, vers Van, le 20 mai 1915, il y a un an. et cette phrase de la légende: Il y avait 28 jours que les Turcs y massacraient les Arméniens. On nous montre d’ailleurs, en bas à droite, un quartier arménien incendié par les Turcs.

Des moments officiels:

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Aux Invalides, les obsèques officielles du général Gallieni, suite à une opération liée à des problèmes de santé.

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Du côté allemand, une rencontre entre le Kaiser et le roi Ferdinand 1er du Bulgarie. Pour montrer l’accord total entre les 2 pays, le Kaiser a revêtu la tenue bulgare et Ferdinand celle du Kaiser !

La guerre sur la mer:

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des survivants du cargo Mira coulé par les Allemands en Méditerranée.

La guerre aérienne maintenant avec une page plus fournie.

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un hydravion allemand capturé en mer du Nord et hissé à bord d’un navire de guerre allié.

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le Général Marchand s’étant fait transporter en avion pour inspecter, d’en-haut, le front de l’Est.

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un aviateur français sur un Nieuport ayant abattu un aviatik allemand vient rendre visite à son ennemi, gisant au sol, gravement blessé.

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une remarquable image pour terminer, prise depuis un avion français subissant des tirs de défense allemand. Tous les petits points blancs sont les nuages de fumée causés par les tirs qui lui sont destinés.

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Il y a 100 ans jour pour jour: LA GUERRE PHOTOGRAPHIÉE du 18 mai 1916

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(JOUR 656 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

La gaieté sur le front titre la une de ce numéro de La Guerre Photographiée. Les hommes qui posent ne semblent pas particulièrement gais… mais ce que le magazine veut montrer c’est cette cantine au front baptisée Aux 12 marmottes, du nom d’un restaurant gastronomique lyonnais. Original mais anecdotique.

Autre page de chauvinisme lyonnais, cet aviateur…

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Jean Faure, ancien conseiller municipal et pilote d’avion émérite, qui, à 58 ans, sert à Salonique dans l’aviation, bien entendu.

Toujours dans le domaine aérien, 4 photos racontant les bénéfices obtenus par les Alliés après la destruction du Zeppelin L.15 au dessus de Londres. Les ingénieurs britanniques ont pu voir de près les initiatives techniques qui font de ces gros dirigeables allemands, des engins redoutables.

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La lutte contre les avions et les dirigeables, avec ces automobiles portant un canon anti-aérien monté à bord. Certainement des problèmes de précision des tirs mais l’avantage certain est celui de la mobilité:

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Dernier volet de cet important dossier aviation, les dégâts causés par un obus ayant traversé le plan supérieur de l’aile de cet aéronef.

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Et cela à 2 500 mètres d’altitude ! Une belle frayeur pour le pilote et son équipier !

A l’arrière de Verdun,  deux vues avec, en haut, la foule de villageois(e)s observant des troupes coloniales… une véritable attraction pour eux (et elles)…

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et, en bas, un train d’artillerie tiré par des chevaux en route pour le front. Une vue, peut-être, prise sur  la Voie Sacrée.

Les automobiles (les camions surtout) sont encore des curiosités en 1916 et la vie des conducteurs de ces véhicules semble suffisamment intéressante pour qu’on y consacre quelque place dans le magazine.

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Plus d’une demi-page consacrée aux Russes qui occupent Trébizonde, sur la côte sud de la Mer Noire.

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Au centre, le portrait d’une jeune fille avec cette légende: Type de jeune fille arménienne… malheureusement rares dans ce secteur après le génocide.
Pour terminer, une vue quasi-touristique, celle du canal de Corinthe…

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emprunté par un navire se rendant à Salonique.

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Il y a 100 ans jour pour jour: LA GUERRE PHOTOGRAPHIÉE du 04 mai 1916

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(JOUR 642 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

Une nouveauté pour ce numéro du début d’avril 1916 de La Guerre Photographiée. A l’instar des autres hebdos, le magazine lyonnais passe au bistre. Seconde nouveauté, les textes sont écrits sur 2 colonnes au lieu d’une seule, ce qui fait un peu bizarre pour les légendes des photos.

Sur la couverture, les gaz, le moyen de lutter contre eux. A gauche, une cloche, à droite une sirène actionnée comme une dynamo de vélo par un pédalier. Un peu artisanal, comme les masques qu’on nous montre sur d’autres clichés.
Une page sur les soldats d’Afrique, qu’ils soient à l’observation (en haut) ou en prière dans un cimetière ( en bas)….

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Des tombes avec des pierres vraiment soignées !

Sur la page des brèves, on a retenu…

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un abri creusé 6 mètres sous le sol…

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le mur du cimetière ouvert pour permettre aux hommes de rejoindre la tranchée sans passer par un secteur à découvert.

Une page complète pour nous montrer les Russes à Erzeroum, en Turquie, une ville jadis arménienne.

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Mais ça, c’était avant le nettoyage ethnique perpétré par les Ottomans et toujours pas reconnu en 2016, 101 ans plus tard !

Un Fokker allemand posé derrière les lignes françaises…

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va devenir objet d’exposition, dans la cour des Invalides certainement.

Une remise de décorations tout près du front:

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tout près aussi du champ de bataille de Verdun.

De la page humoristique Les meilleurs dessins de la presse française, on a retenu celui-ci, une oeuvre de Ray Ordner (le grand frère de Paul Ordner, gazé sur le front en 1915 et qui, une fois démobilisé, gagna sa vie avec le dessin de presse- voir http://paul-ordner.blogspot.fr-) qui fait sourire en disant des choses vraies…

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pour le Poilu, au front, ce sont surtout des immenses moments d’ennui ! Pour les jeunes autant que les vieux d’ailleurs !

Pour terminer, des images de destructions à Betheny…

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l’église, la mairie… tout est logé à la même enseigne !

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Il y a 100 ans jour pour jour: LE MIROIR du dimanche 30 avril 1916

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(JOUR 580 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

Cette une ne présente pas un grand intérêt: une remise de décoration (la Légion d’Honneur) entre gradés de haut rang: Joffre honorant ainsi Hamilton sur le front occidental pour son commandement à Gallipoli. Sauf que Gallipoli fut un grave échec des Alliés face aux Turcs ! Qu’à cela ne tienne ! Cela mérite la Légion d’Honneur tout de même !

Seconde de couverture avec de l’aviation:

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Les acrobaties de Navarre sur son Nieuport au-dessus de Verdun dans les premiers jours de l’offensive allemande (daté  du 26 février 1916 par une écriture en surimpression)

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Un Drachen, un de ces ballons captifs allemands d’observation, tombé dans les eaux, certainement aidé par un tir allié.

Ce Miroir du 30 avril va nous montrer Verdun dans toute sa brutalité, des images du front jusque là soigneusement évitées par la presse. Des images de Douaumont labouré par le tir incessant des artilleries.

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Des ruines, une végétation détruite, un paysage bouleversé, Damloup, Douaumont, Vaux…. l’enfer sur terre !

Outre ces 3 pages consacrées à Verdun, on nous présente l’équipage du Zeppelin L-15 abattu non loin de Londres et qui tomba dans l’estuaire de la Tamise.

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L’équipage n’a pas subi de pertes et les hommes ont été fait prisonniers par les Britanniques.

Le front d’Orient maintenant avec les troupes russes qui progressent en Turquie en libérant des territoires qui furent jadis peuplés d’Arméniens…

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troupes russes qui avancent aussi en perse (actuellement Irak) et progressent vers Bagdad.

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Le début de la désagrégation de l’Empire Ottoman !

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Il y a 100 ans jour pour jour: LE MIROIR du dimanche 26 mars 1916

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(JOUR 603 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

A la une,une prise d’armes à la gloire d’un régiment « qui s’est couvert de gloire ». Quel régiment ? Quels faits d’armes ? On n’en saura pas plus sinon cette vue d’un drapeau déchiré !

Verdun où la bataille fait rage depuis un mois. Comme il est difficile d’atteindre les lieux pour la presse, on nous présente des dessins…

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du secteur de Douaumont, du village sur la première vue, village qui sera rasé de la carte du monde, du fort qui est criblé de trous d’obus qu’on croirait regarder la Lune.

 Est-ce dans ce secteur de Verdun ou ailleurs ? La légende de ces photos n’en dit rien.

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Des Minenwerfer, d’impressionnantes bombes reçues sur les tranchées françaises. Les Poilus les surnomment « Seaux à charbon ». Les dégâts qu’elles occasionnent doivent être considérables.

Près de Sainte-Marie -à-Py, commune de la Marne proche des Ardennes, des soldats allemands fait prisonniers sont évacués vers l’arrière:

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Un paysage plus que morne, des barbelés, de la neige… un décor d’une immense tristesse que subirent les hommes pendant ces terribles années de guerre dans l’est et le nord de la France, au physique pas très avantageux !

Même décor aussi triste que le précédent, la neige en moins, assez proche de celui-ci…

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en Woëvre, des blessés évacués en civière puis en wagonnet. A la vue des spectateurs de la seconde vue, on peut penser qu’il s’agit d’un exercice ou d’un essai sans lendemain.

Une photo prise sur le vif que cette explosion d’un obus sur la station (la gare) d’Ornes.

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Situé dans le secteur de Verdun, ce village comme la gare seront rayés de la carte et déclaré comme « Mort pour la France » après l’armistice du 11 novembre 1918.

Encore l’histoire du bombardement de Révigny-sur-Ornain par un Zeppelin, lequel dirigeable sera détruit par les Français.

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On y honore (et on décore) le chef de gare de ce village qui réussit à faire partir un vrai train de munitions que le Zeppelin avait pris pour cible. Un « exploit » suivant le titre de cette page.

En Suisse, à Interlaken, dans un paysage beaucoup plus agréable et accueillant que la plaine qu’on a vu ci-dessus, on célèbre les obsèques d’un  capitaine français J… (on n’en saura pas plus).

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Prisonnier libéré pour cause de ses blessures, il a été accueilli en Suisse pour y décéder et être enterré au son de la « marche funèbre » de Chopin.

On a aussi parlé de la catastrophe du navire le « Provence II » en Méditerranée, ancien paquebot transformé en transport de troupes pour les besoins du front d’Orient. Voici quelques vues des survivants…

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ayant réussi à sauver le drapeau tricolore du bateau. Plus important que 1 100 hommes ?

 Le front entre la Turquie et la Russie, en Orient. On a déjà parlé de l’avancée des troupes russes qui occupent des territoires jadis contrées arméniennes. Les populations autochtones ont été massacrées par les Turcs et quelques chanceux ont pu fuir.

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1-Erzeroum vue de la route de Kars. 2-une vue d’Erzeroum. 3-la montagne d’Ellidgha, première étape sur la route de Trébizonde.

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4-officiers russes devant les grottes d’Ellidgha. 5-la mosquée de Mamar-Haratoum sur la route d’Ervingian.

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1-la ville de Baïbourt au bord du Tchorok , à peu près à mi-chemin entre Erzingian et Trébizonde, sur la seule chaussée praticable venant d’Erzeroum. 2-les ruines de la citadelle romaine de Baïbourt au bord du Tchorok. 3-pont sur la route de Trébizonde, dans les montagnes du Lazistan, près de la mer Noire. 4-Tzigana-Dagh, à une étape de Trbizonde, la route passe sur le petit pont.

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5-la forteresse de Guzel-Hissar et le phare à Trébizonde. 6-le dépôt militaire à Trébizonde. (Les 4 commentaires précédents sont ceux écrits sur le magazine).

Deux pages pour parler de l’entrée en guerre du Portugal. En effet, le 9 mars dernier, l’Allemagne déclare la guerre au Portugal qui, depuis longtemps, contrôle les bateaux allemands.

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Cette entrée en guerre va avoir pour conséquence l’arrivée de soldats portugais sur le front de l’est et du nord de la France. En mer, le Portugal luttera contre les navires allemands. Enfin, en Afrique, au Mozambique, les Portugais devront lutter contre ses peuples colonisés poussés à la sédition par des agents allemands.

Pour terminer, ces 4 vues pour 3 sujets divers:

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De gauche à droite:

-la huitième victoire de l’aviateur Guynemer.

-des skieurs norvégiens dans les neiges des Vosges françaises.

-le professeur Langie présent à un retentissant procès en Suisse, celui des 2 colonels que le professeur, spécialiste de cryptologie (les messages codés) parvint à dévoiler les communications qu’ils adressaient aux Allemands. Un procès qui met au grand jour les tiraillements dans l’état-major suisse, entre germanophiles et francophiles.

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Il y a 100 ans jour pour jour: LE MIROIR du dimanche 05 mars 1916

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(JOUR 580 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

  Histoire de Zeppelin pour ce Miroir du 5 mars 1916 avec pas moins de 4 pages sur la chute d’un de ces gros ballons, le « L-Z-77 » près de Brabant-le-Roi. La couverture, bien sûr, est de loin la plus horrible avec le corps d’un aviateur, celui d’un adjudant allemand tombé en même temps que l’engin qu’il occupait. Dans la légende, le rédacteur se demande s’il est tombé accidentellement ou s’il s’est jeté de la nacelle. Le « L-Z-77 » étant tombé suite à un combat, la chute accidentelle est forcément la solution !

En double page centrale, on nous explique avec forces schémas et dessin, le pourquoi et le comment de cette destruction.

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Le passage tout feux éteints du gros cigare, le tir des mitrailleuses montées sur des automobiles, tirs qui font mouche et le lendemain, les restes avec cette infrastructure en métal en 2 tas distincts puisque l’engin s’est coupé en 2 avant de chuter.
En quatrième de couverture, les vainqueurs et les vaincus, les vivants avec le projecteur et la mitrailleuse, les corps des victimes allemandes de cette catastrophe.

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  C’est bien sûr dans la zone de Verdun (entre Reims et Verdun) que s’est produit la chute de ce Zeppelin. Verdun où depuis 2 semaines exactement, a commencé la grande attaque allemande. Une page de photos bien paisibles du coin… des vues d’archives.

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On y voit des champs de barbelés et de frises en excellent état alors que les Allemands firent pleuvoir un véritable tapis de bombes sur les défenses françaises. On nous montre toutefois un village rasé, celui d’Ornes, village qui sera déclaré « Mort pour la France » car jamais plus reconstruit à l’instar de Bezonvaux, Douaumont et Vaux-devant-Damloup. Mais nous aurons certainement l’occasion d’en reparler.

Un Poilu peu ordinaire…

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en tenue de fantassin avec le casque de chasseur à pied sur la tête, un peu trop âgé pour être un territorial ! Il s’agit tout simplement du Président de la République…

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en visite en Woëvre: un tour dans une tranchée, un transport avec un genre de traîneau sur voie ferré tiré par des chevaux.

En Turquie, à Constantinople, les funérailles de 3 officiers allemands présents dans ce pays pour instruire et commander des unités ottomanes:

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des officiers dont le présence est mal acceptée par la population locale. Si bien que ce ne sont que des étrangers qui assistent au passage de ce cortège. C’est tout du moins ce dont parle la légende de cette page.

Pour rester dans le secteur, à l’autre extrémité du pays, on nous apprend que les armées russes viennent de délivrer l’Arménie.

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 Des vues de villes « libérées » par les Russes: Erzeroum, Tchanly-Kilissa, Bitlis, Ketchi-Kali et Trébizonde. Aucun mot des massacres des Arméniens, juste les succès foudroyants de nos Alliés. A Erzurum il ne reste qu’une centaine d’Arméniens sur les 20 000 qui vivaient dans la ville avant les massacres ! A Tilbis, ce sont 15 000 Arméniens qui ont été massacrés dans un action que le général Vehib Pacha décrivit ainsi: « un exemple d’atrocité qui ne s’est jamais produite dans l’histoire de l’islam ». C’est tout dire ! Quant à Trébizonde devenu Trabzon après 1922, les massacres commencèrent entre 1894 et 1896 et firent 30 000 victimes arméniennes (massacres hamidiens). En 1915, ce furent 10 000 Arméniens qui furent assassinés ainsi que les Grecs Pontiques, si bien que cette ville qui jusque là était à majorité chrétienne, devint totalement musulmane. Il est toujours bon de rappeler ces horreurs en espérant que la Turquie, un jour, fasse amende honorable !

 Autre lieu et autres souffrances, celles des civils qui fuient devant l’avancée des armées autrichiennes.

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Il s’agit des enfants orphelins serbes que l’on voit ci-dessus, protégés par les restes de l’armée de leur pays. On en retrouvera… en Corse !

Pour terminer cette page: L’étrange capture du paquebot « Appam ».

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Un paquebot anglais considéré comme perdu qui réapparut aux Etats-Unis avec des passagers allemands sur la passerelle et des anglais gardés par des militaires allemands. ce navire sera restitué à ses propriétaires par un tribunal américain de Virginie le 29 juillet 1916.

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Il y a 100 ans jour pour jour: LE MIROIR du dimanche 24 octobre 1915

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(JOUR 447 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

La fouille d’un soldat allemand venant de se rendre. Ici dans le secteur de la main de Massiges dont on a déjà parlé récemment. Le Miroir va consacrer une grande partie de ses pages à cette offensive de septembre en Champagne.

Des morts ! Des morts ! Encore des morts !

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Des alignements imposants de cadavres allemands rassemblés avant l’ensevelissement.

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Mais aussi des morts français.

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Et même des morts des 2 camps où un Français et un Allemand se sont mutuellement assassinés.

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Pas un arbre intact…

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un paysage lunaire là où s’élevait le château de Carleul.

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Les combats continuent telle cette explosion d’un obus qui a pris pour cible une batterie… factice !

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Une page avec 8 photos prises par un prisonnier allemand dans le secteur de Tahure.

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Encore des tranchées et des morts !

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Malgré cela les hommes sourient devant ses spectacles tant ils sont habitués à côtoyer la mort.

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La double page centrale parle de prisonniers allemands en Champagne. Décidément cette offensive française aura permis d’user les défenses ennemies.

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Une mine française explose près de la ferme de Navarin.

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Et l’armée n’oublie pas de remettre des médailles aux plus valeureux.  Cela arriva à ce jeune  Anconais Aimé James (20 ans en 1918) qui fut blessé 2 fois et fut médaillé en 2 occasions. Ce n’est pas lui sur la photo.

Quant aux Britanniques, ils firent une petite avancée en Artois…

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Des destructions, toujours des destructions !

Pour terminer cette grande offensive alliée d’octobre 1915, une page avec 2 photos du drame qui se joue en Syrie.

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Comme de nos jours au large de la Syrie, les navires alliés récupèrent des naufragés et réfugiés fuyant ici la répression et les massacres turcs contre les Chrétiens. Aujourd’hui, ces boat-people dérivent sur une mer loin d’être facile. Ils agissent de même et l’Armée qui patrouille les récupère.

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Ce sont les Arméniens fuyant le génocide perpétré par les Turcs, en train de se dérouler fin 1915 et toujours pas assumé par eux, 100 ans après.

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