Il y a (presque ) 100 ans jour pour jour: LE MIROIR du dimanche 06 août 1916

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(JOUR 735 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

A la une, des Tommies viennent en aide à un prisonnier allemand. Le Miroir se félicite de leur humanité en le traitant comme on ferait avec un camarade.

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Le Miroir commence par les vues sur le même thème que Sur le Vif d’hier: des tranchées allemandes bouleversées et des cadavres de soldats tués pendant cette attaque.

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Toujours des soldats britanniques. Ces Tommies de retour du font, blessés…

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ou Tommies dans leurs abris.

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Des prisonniers allemands poussant un canon dans la boue collante des tranchées. Le journal ne parle pas de bêtes de somme comme il l’avait fait en parlant de prisonniers français tirant ou poussant des charrettes.

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Prisonniers allemands plus ou moins blessés près d’une ambulance britannique.

La capture d’un sous-marin allemand par les Britanniques en 4 vues.

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Le sous-marin allemand U-C-5 s’est échoué sur la côte ouest de l’Angleterre.
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Fait prisonnier, il est remorqué jusqu’au port.
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En cale sèche, il est réparé puis…

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remis à flot sous pavillon de lUnion Jack… mais le pavillon allemand n’a pas été retiré.

Des paysages de destructions sur le front.

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Bizarrement, on nous indique le lieu où a été prise cette vue du front de la Somme: le moulin de Fargny dont il ne reste pas grand chose. Les hommes étanchent leur soif en buvant l’eau du fleuve. Pas très prudent avec ces eaux souillées par la présence de cadavres.

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Des canons allemands pulvérisés par les bombes.

Les Russes après la prise de Trébizonde ont libéré toute l’Arménie nous dit-on.

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La ville d’Erzindjan peuplée de 25 000 habitants a été libérée. Il ne devait pas rester beaucoup d’Arméniens, à la lecture du témoignage d’infirmières allemandes dans le secteur, racontant ce qu’on leur avait dit des massacres perpétrés en juin 1915:

Mais elles voient aussi ce qui arrive aux Arméniens qui habitent Erzindjan : « Les Arméniens d’Erzindjan eurent quelques jours pour vendre leurs biens et, avant de partir, ils durent remettre les clés de leurs maisons aux autorités. Le premier convoi partit le 7 juin. Il se composait principalement de gens riches qui pouvaient louer des voitures et ils ont probablement pu atteindre Kharpout, la première étape de leur voyage. Les 8, 9 et 10 juin, de nouveaux convois partirent, en tout vingt à vingt-cinq mille personnes. Bientôt des bruits se répandirent selon lesquels les Kurdes auraient attaqué le convoi sans défense et l’auraient complètement pillé. L’exactitude de cette nouvelle nous fut confirmée par notre cuisinière turque. Les larmes aux yeux, elle nous raconta que les Kurdes avaient maltraité et tué les femmes et qu’ils avaient jeté les enfants dans l’Euphrate.

« Le 11 juin, des troupes régulières furent envoyées pour « châtier les Kurdes ». Au lieu de remplir cette mission, ces troupes massacrèrent le malheureux contingent sans défense qui se composait principalement de femmes et d’enfants. De la bouche même des soldats turcs qui s’y trouvaient, nous apprîmes que les femmes à genoux imploraient leur pitié et que nombre d’entre elles avaient jeté leurs enfants dans le fleuve. Quand, horrifiées, nous nous sommes exclamées : « Comment, vous tirez sur des femmes et sur des enfants ? », la réponse fut : « Que voulez-vous ? Ce sont les ordres! » Cependant, l’un d’eux ajouta : « C’était horrible, je n’ai pas pu tirer, j’ai fait semblant. » Nous fûmes envahies d’une grande pitié en voyant ces jeunes soldats transformés systématiquement en tueurs diaboliques. Les soldats racontaient… qu’il leur avait fallu quatre heures pour tous les massacrer. Des chars à bœufs étaient là, prêts à transporter les cadavres qu’on jetait ensuite dans le fleuve. Le soir, ces « guerriers » rentraient chez eux avec leur butin. « N’avons-nous pas bien accompli notre tâche ? » demandaient certains au pharmacien allemand Gehlsen qui comprenait le turc et était aussi indigné que nous. Malheureusement, les Arméniens comme les Turcs pensaient que les Allemands approuvaient tout cela44… »

Texte extrait du site: http://www.imprescriptible.fr/carzou/p3c2d

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Colonne russe en route pour la ville. Cette ville appelée Erzincan en Turc compte de nos jours 120 000 habitants. Elle tomba aux mains des Russes le 24 juillet 1916.

Pour terminer, le rocambolesque voyage du sous-marin allemand Deutschland à Baltimore.

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Il s’agit d’n sous-marin-cargo capable de transporter 700 tonnes. Il effectua sans être inquiété un aller-retour en l’Allemagne et les Etats-Unis du 23 juin au 25 août 1916. Il ramena des matières précieuses pour l’industrie allemande: du caoutchouc, le l’étain et du nickel. Il renouvellera ce périple en fin d’année mais ne put réaliser un troisième voyage, les Etats)Unis étant entrés en guerre.

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L’équipage du sous-marin allemand (29 hommes) Deutschland autour du capitaine Paul König.

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