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Le 15 août 1969, on célébrait déjà le bicentenaire de Napoléon…

…oui mais c’était le bicentenaire de sa naissance, le 15 août 1769, alors que le 5 mai 2021 à 17h49, ce sera le bicentenaire de son décès, à Saint-Helen. En 1769, le roi était alors Louis XV et à Ajaccio, personne ne se doutait que ce heureux évènement chez Carlu et Letitia Buonaparte à Ajaccio, rue Malerba, allait tant changer la face du monde !

Le 16 août 1969, le Provençal s’était paré d’une jaquette exceptionnelle pour raconter les évènements de la veille, une jaquette Bonaparte plus que Napoléon, avec ce dessin de Floutard d’après David, bien entendu.

Le Provençal de Gaston Defferre avait une édition corse. Et puis deux cents mille Corses vivaient en Provence, autant de lecteurs potentiels. Cinquante-deux ans plus tard, aucun quotidien n’oserait cela, un portrait de Napoléon de 45×60 (centimètres) sinon vouloir être taxé de… pas mal de mots (ou maux).

Ailleurs qu’à Ajaccio, que s’était-il passé ce 15 août 1969 ?

Des batailles de rue à Londonderry dans cette guerre civile larvée en Ulster, entre catholiques et protestants, républicains et unionistes… avec pour arbitre les très partiaux paras britanniques, guerre civile dont on craint que le Brexit ne souffle sur quelques braises !

Des cérémonies sur la côté méditerranéenne, du côté de Cavalaire, Sainte-Maxime, La Croix-Valmer… pour célébrer le quart de siècle du second débarquement de 1944, celui de Provence.
A L.A., des obsèques très médiatisées, celles de Sharon Tate, l’épouse de Roman Polanski, assassinée par des membres de la secte de Charles Manson lors d’une abominable tuerie qui avait horrifié le monde entier.

Et puis on parlait de graves accidents de voitures, ici et là, à une époque où chaque année, 15 000 personnes mouraient de la route dans des véhicules aussi sûrs que des boîtes de conserve… mais bien plus rapides !

Et donc, à Ajaccio, le tout récent à défaut d’être tout jeune Président de la République Georges Pompidou était venu spécialement avec Madame Claude (rien à voir avec la série Netflix), célébrer le bicentenaire de l’Empereur.

A gauche sur la photo pour les plus jeunes qui auraient séché quelques chapitres du programme d’histoire ou qui auraient choisi une autre filière. Pompidou-des-sous ! (comme on entendait dans les manifs en Mai 68) avait été élu au mois de juin après la démission de De Gaulle (celui-là, tout le monde doit connaître puisque tous les hommes et femmes politiques actuels en sont fans et n’ont que cette référence à la bouche… même l’héritière de ceux qui ont essayé jadis de le tuer !) la démission de De Gaulle suite à un référendum raté et repoussé par plus de 50% des votants.

Il y avait bien sûr quelques grognards pour encadrer le président comme dans les escaliers de la mairie.

Pour ceux qui auraient vraiment séché tous les cours, ce sont des figurants ! En 1969, les militaires ressemblaient plutôt à cela.

Car dans l’après-midi, il y avait eu un défilé comme dans toute bonne manifestation patriotique qui se respecte précédée par une messe, le matin de ce 15…

… avec un évêque et à laquelle le Président avait assisté. Le goupillon avant le sabre !

On avait aussi invité le Corse le plus célèbre de France…

… après Napoléon, bien sûr, Tino Rossi. Pour ceux qui ne connaîtrait pas, là, ils ne sont pas blâmables, on le voit sur la photo du haut et c’est à lui qu’on doit « Petit Papa Noël ». A Napoléon, on doit le Code Civil, la Légion d’Honneur, le Baccalauréat, un cadastre sérieux… des victoires militaires éclatantes et de grosses raclées et quelques autres broutilles, des erreurs qui font tâche, comme aux Antilles notamment.

On y a parlé un peu politique aussi, le titre de l’article sur le défilé en atteste. La régionalisation était à l’ordre du jour du référendum repoussé et comme à Belfast, quelques foyers autonomistes couvaient qui allaient brutalement s’enflammer à Aléria six ans plus tard, faisant découvrir aux Français qu’ils avaient aussi leur Belfast.

Sur la quatrième de couverture, le Provençal faisait aussi un peu de pédagogie.

Il racontait ce qu’avait été le 15 août 1769, le jour de la naissance du bébé Napoléon.

Le journal nous en apprend un peu plus sur les fêtes du premier centenaire de la naissance de Napoléon, en 1869.

C’était alors le Second Empire, celui de Napoléon III, le neveu de Napoléon, le fils de son petit frère Louis, Louis-Napoléon Bonaparte alias Napoléon-le-Petit, empereur pour un an encore, qui était venu avec Madame, l’Impératrice Eugénie de Montijo mais en fin de mois d’août, pas le 15 ! Bizarre ! Le Président en 1969 sera plus ponctuel.

Le 29, arrivé du yacht présidentiel, « l’Aigle », un nom pas spécialement original, en rade d’Ajaccio après une traversée un peu agitée. Le couple impérial avait fait une halte à Bastia la veille pour ménager les susceptibilités. A Ajaccio, de nombreuses cérémonies attendaient les souverains: première pierre d’une cathédrale, représentions théâtrales, visite à la grotte de Casone (des amas de gros blocs granitiques où la légende dit que Napoléon enfant allait méditer et y imagina ses futures victoires militaires, un élément de la légende napoléonienne!), réceptions et banquets… pour un départ pour Toulon, le 31. Une manière aussi de se ressourcer pour un souverain en fin de règne, aux abois et pas mal chahuté par des mouvements démocratiques ou… royalistes…

Enfin 1969, pour lequel le rédacteur Pascal Bontempi maîtrise parfaitement tous les ingrédients de la cuisine corse assaisonnée à la mayonnaise politique insulaire !

A priori les célébrations de 2021 devraient être moins grandiloquentes… pas seulement à cause de la Covid !!!

Napoléon a un peu moins la cote, ces temps-ci !*

*C Pol dimanche, a évoqué les raisons du rétablissement de l’esclavage aux Antilles, en Guadeloupe et à Haïti, la Martinique étant à l’époque de l’abolition en 1794 britannique et pas concernée.

D’abord l’abolition voulue par la Convention. Pas réellement la fibre anti-esclavagiste chez les Conventionnels et Robespierre en premier lieu. Cette mesure avait été prise dans l’indifférence générale d’une Convention à bout de souffle, cherchant dans cette mesure, un ballon d’oxygène.

Le rétablissement par l’Empire en 1802 du Code Noir n’était pas non plus une volonté farouche de revenir sur un acquis mais juste la manière de régler d’abord des problèmes administratifs locaux. En effet, entre temps, la Martinique était redevenue française, deux statuts différents cohabitaient aux Antilles. Pour unifier l’administration, l’esclavage fut rétabli là où il avait été aboli, ce qui posa d’autres problèmes, celui de citoyens (ce n’était pas encore l’Empire) redevenant des sous-hommes et femmes. Certes, on peut imaginer que quelques colons firent pression pour s’affranchir des salaires avec la ré-instauration de l’esclavage… mais il n’y avait vraiment une volonté farouche de Napoléon de discriminer les anciens-nouveaux esclaves. Avec le recul, on peut aussi imaginer qu’aligner la Martinique sur le statut de la Guadeloupe et de Haïti aurait été plus judicieux ! Haïti était devenu indépendant en 1804, devenant la première république proclamée par des esclaves affranchis.

C’est la Deuxième République qui abolit définitivement l’esclavage le 27 avril 1848. Ce jour-là, François Arago signait les décrets abolitionnistes dictés par Victor Schoelcher.

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Balade des Marcheurs d’ACP à SAVASSE, au pays du GROGNARD MERLE (13 décembre)

C’est certainement l’une des plus anciennes tombes de tous les cimetières de la région. Elle se trouve dans le premier cimetière de Savasse et elle nous raconte l’histoire d’un Savasson qui connut un destin exceptionnel.

Charles Jean Baptiste Merle naquit sous le règne de Louis XV, participa à la Révolution et à l’Empire, vit le retour de la Monarchie et connut le début du règne de Napoléon le Petit. Un vrai manuel d’histoire !

Lui fut grognard du grand Napoléon après avoir été un soldat de la Première République.

Plus tard, en 1808 quand fut créée cette distinction, l’Empereur lui-même le nomma Second Porte-Aigle d’un régiment d’infanterie. Le Premier Porte-Aigle devait être un officier ayant dix ans de service et qui avait été sur le camp de bataille d’Ulm, d’Austerlitz, de Ièna et de Friesland.

Le grognard Charles Merle portait une lance doublée d’une hache, ornée d’une bannière rouge.

Titulaire de la Légion d’Honneur…

il se retira à Savasse à la chute de l’Empire. Il eut certainement un peu chaud sous la Terreur Blanche qui accompagna la Restauration. Puis il coula des jours heureux en vivant de ses rentes jusqu’à l’âge respectable de 83 ans.

Le tour de Savasse pour les randonneurs d’ACP.

 

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La prestigieuse correspondance du citoyen Alexandre Dumont- 12/15 la lettre du 05 avril 1871

Voici une lettre un peu étrange reçue par Alexandre Dumon ! Elle est partie de Versailles le 5 avril 1871. L’auteur en est un député de l’Assemblée Nationale issue des urnes le 8 février de cette même terrible année. Les députés ont commencé à se réunir à Bordeaux, au Grand Théâtre le 13 février en attendant que le conflit avec la Prusse soit terminé puis ils se sont installés à Versailles le 10 mars, faute de pouvoir rejoindre Paris aux mains de Communeux. D’ailleurs, l’auteur de cette missive parle de la situation de guerre civile en commençant par ses mots: Au milieu des circonstances si graves qui nous préoccupent

 

L’auteur, il s’agit de Charles Etienne Conti, né à Ajaccio en 1812,

député de Corse et comme on pourrait le deviner, fervent bonapartiste. Il fait partie des trente tenants de l’Empire rescapés des urnes après la déconfiture de Sedan. Après le coup d’état du 2 décembre 1851, il occupa des fonctions importantes auprès de l’Empereur.

Manifestement,  Alexandre Dumon lui a proposé des offres sans qu’on en sache plus.

La réponse de Charles Conti ne permet pas d’en savoir plus. Pour preuves…

Si comme je l’espère, la Pays est consulté sur ses destinées, vous aurez l’occasion de les réaliser par le concours de votre influence et de votre activité.

Il y a lieu en attendant de préparer les esprits en repoussant les calomnies que l’on déverse sur l’Empire et en invoquant, pour résoudre les difficultés présentes, les principes de la souveraineté nationale.

Bien énigmatique ! Alexandre Dumon est-il devenu bonapartiste sur le tard, après avoir été un bon républicain ? On peut le penser…. mais il n’a pas gardé de doubles de ses lettres expédiées pour savoir le fond de sa pensée.

A l’instar du Maréchal Vaillant, Charles Conti allait rapidement décéder après ce courrier, le 13 février 1872.

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La prestigieuse correspondance du citoyen Alexandre Dumont- 8/15 lettre du 8 février 1858

Une autre lettre amusante, la réponse faite par Général commandant l’Armée d’Afrique à une proposition d’Alexandre Dumon. Ce général et Alexandre s’étaient rencontrés chez Monsieur Laurent et c’est là que l’ancien vice-consul de France à Trinidad avait fait la promesse d’envoyer quelques truffes à son interlocuteur, militaire en Algérie.

Le 8 février 1858, le général de division Pierre Hippolyte Publius Renault, alors exerçant la fonction de gouverneur général en Algérie, accepte bien volontiers les quelques truffes mais à la condition que vous vous maintiendrez dans des limites modestes. Ici comme à Paris, précise-t-il, les gourmets ont en haute estime de ce précieux tubercule qu’ils dégusteront avec grand plaisir. 

Puis il donne quelques précisons en ce qui concerne les transports du courrier par la poste et donc des colis à destination des militaires en fonction au Maghreb, les courriers partant de Marseille le mardi, jeudi et samedi de chaque semaine.

A cette époque, Alexandre Dumon vit à Agen, cours Saint-Antoine, capitale du pruneau mais le Périgord et ses truffes noires ne sont pas si éloignés que cela !

Quelques mots sur le général Renault qui signa cette lettre

même s’il semble qu’il ne l’ait pas toute écrite. Né en 1807, il embrasse rapidement la carrière militaire qui l’emmènera longtemps en Algérie. Il y résidera d’août 1833 à avril 1848 puis y retournera de juillet 1851 à août 1859. C’était un militaire proche de ses hommes comme en attestent pas moins de cinq blessures contractées sur les fronts, deux en Espagne en 1835 à la tête de la Légion Etrangère lors de la Première Guerre Carliste et trois en Algérie, une balle dans la tête le 15 octobre 1840 en Oranie, une balle au genou droit le 19 octobre 1840  et une autre dans les reins le 29 octobre 1843, dans des combats contre des rebellions indigènes.

Revenu en France en 1859, l’Empereur le nommera sénateur mais c’est au combat contre les Prussiens et pour la défense de Paris qu’il trouvera la mort. Blessé le 30 novembre 1870 à la bataille de Champigny, il n’est relevé du champ de bataille que le lendemain. Blessé à la jambe, il est amputé le 2 décembre mais il décède le 6 du même mois. Il est enterré aux Invalides le 9 décembre 1870.

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Des BACS à TRAILLE sur le RHÔNE de la CONFLUENCE à la MÉDITERRANÉE: 9/25 GLUN

Le bac de Glun est également un très ancien point de passage entre Drôme et Rhône, entre Empire et Royaume puisqu’il est attesté officiellement en 1151 par un droit de percevoir les droits de passage accordé à un seigneur local . Il devient un bac à traille au milieu du XVIème siècle, certainement même auparavant. Mais on sait en lisant la thèse d’Henri Cogoluènhe sur les bacs du Rhône que l’armée de Louis XIII construisit un pont de bateaux parallèle à ce bac à traille pour traverser le Rhône, en 1642. Ce passage temporaire officia quelques semaines.

Sur le cadastre napoléonien, la traille est bien mentionnée entre Glun (Ardèche) et La Roche de Glun (Drôme).

Sur ce document extrait du cadastre napoléonien, on le constate mais il faut penser à obliger son esprit à comprendre que, contrairement à notre habitude de lecture de cartes, le nord est plutôt vers en bas et le Rhône « coule » vers le haut !

Ainsi tournée la carte est plus conforme à ce que l’on connaît.

Rapporté sur une carte actuelle, on peut situer le bac en cet endroit.

A noter la présence d’une rue de la traille à La Roche de Glun et une rue du quai à Glun. Mais aucun vertige de ce bac à traille ne demeure visible.

Cette carte postale ancienne prouve toutefois que la traille existait encore au début du XXème siècle.

Elle doit avoir disparu vers 1950 quand l’automobile a permis de faire rapidement un détour vers les ponts voisins. L’aménagement du Rhône par la CNR en cet endroit a été inauguré en 1968. Il s’agit de la chute de Bourg-les-Valence.

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Il y a 100 ans jour pour jour: LE MIROIR du dimanche 25 février 1917

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(JOUR 930 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

Pour commencer, une vue d’Italie où on plutôt l’habitude de paysage montagnard. Rien de cela aujourd’hui avec ce bateau en golfe de Trieste où le prince héritier vient remonter le moral des troupes et des marins italiens.

Un numéro sans grande idée directrice mais qui va être particulièrement international.
Hommage aux Alsaciens-Lorrains, sujets allemands qui s’engagent dans l’Armée française.

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Ici, l’Armée rend hommage au maire de Dannemarie, M. Beck, dont le fils engagé volontaire vient d’être tuyau champ d’honneur. Habituellement les Alsaciens-Lorrains étaient recrutés dans la Légion Etrangère.

Horreur ! les Barbares !

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Une double page de portraits de prisonniers allemands, se voulant certainement horribles (Quelques physionomies particulièrement typiques et pittoresques de soldats allemands… dit la légende). Plutôt bien tenus pour des prisonniers de guerre et bien moins « poilus » que nos Poilus !

En Grèce, l’armée favorable au roi (et aux Allemands) se retire en Péloponnèse en traversant le canal de Corinthe.

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La vue la plus classique de ce passage aérien au dessus du canal.

Instruction de nouvelles recrues en Russie.

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Dans la neige et le froid. On nous présente cela comme des scènes de guerre… mais cela ne « fait » pas très vrai !

Ces soldats britanniques , eux, c’est de la chaleur qu’ils doivent se prémunir. Nous sommes en Irak et les troupes anglaises reprennent leur marche en avant face aux Turcs, le long du Tigre. Après la chute de leur camp retranché à Kut-el-Amara (160 km au sud-est de Bagdad), le 19 avril 1916, les Britanniques se sont réorganisés et leur puissante attaque des 22 et 23 février 1917 leur permettra de reprendre définitivement la ville.

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On n’en est pas encore là avec la lenteur des informations dans la presse française mais les Turcs subissent des revers sur ce terrain d’opération.

Par contre, apparition d’un taube survolant un ring improvisé de boxe crée une belle panique chez les acteurs et spectateurs !

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Une manifestation patriotique à Londres avec fanfare, certainement pour recruter des volontaires pour le front français.

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Pour terminer, les Etats-Unis en plusieurs dossiers:

1- la découverte d’un puissant émetteur radio dan une île du New Jersey, l’île Hickory,…

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… un émetteur capable de communiquer des informations jusqu’en Allemagne ! Une belle réalisation des espions allemands soutenus par les émigrés américains venant d’Allemagne et représentant une forte diaspora.

2-les rescapés du paquebot SS California coulé par un sous-marin U-boat allemand lors de sa liaison commerciale entre Glasgow et New York, le 7 février 1917.

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De retour en Ecosse, les survivants sont pris en charge et les marins rescapés touchent leur paie aux bureaux de la compagnie Anchor Line. Cette acte de piraterie coutera la vie à 5 personnes lors de l’explosion des 2 torpilles envoyés par le sous-marin, puis celle de 36 autres voyageurs et membres de l’équipage lors d l’évacuation du bateau. Le paquebot avait été lancé en 1907.
3-le lancement en grande pompe du chantier du futur super-cuirassé « California » (lui aussi) dans les chantiers navals de Mare Island en Californie.

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Commandé le 28 décembre 1915, il verra sa quille posée le 25 octobre 1916. Il ne connaîtra pas le feu pendant la Première Guerre Mondiale puisqu’il sera lancé le 20 novembre 1919. Par contre, il sera coulé sans pouvoir se défende lors de la première bataille à laquelle il assistera, l’agression japonaise de Pearl Harbor le 7 décembre 1941, entraînant les Etats-Unis dans la Seconde Guerre Mondiale. Renfloué, il sera tout de même actif dans la bataille du Pacifique en 1944.

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Il y a 100 ans jour pour jour: LA GUERRE PHOTOGRAPHIÉE du 15 février 1917

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(JOUR 927 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

A noter que ce numéro est aussi daté du 8 février 1917, comme celui de la semaine dernière. Une erreur de numérotation.

A la une, un ballon captif d’observation. Une image impressionnante et du matériel qui a évolué depuis le début du conflit. On distingue bien la nacelle de l’observateur. Les hommes étaient munis de parachute pour survivre en cas d’attaque de ses masses sans défense propre par les avions ennemis.

Pour une fois, pas des images en vrac mais des images classées par thèmes:

LES TROUPES BRITANNIQUES.

Uu défilé certainement à Paris ou en banlieue de troupes britanniques. Quelques hommes portent des drapeaux tricolores ce qui fait dire que la scène se passe sur le continent.

Au début, la fanfare:

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Les troupes de l’Empire avec cette unité de cavalerie hindoue:

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Une autre troupe de l’Empire, les volontaires canadiens (Canada)

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C’est à l’occasion de cette guerre que le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande commencèrent de s’émanciper  de la tutelle anglaise.

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Les montagnards écossais ne défilent pas mais attendent de montrer ce dont ils sont capables au front.

SALONIQUE.

Exercice de débarquement pour les troupes du camp retranché de Salonique.

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Ici les fusiliers marins en action.

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Concentrations de troupes dans le camp retranché pour être prêt à résister à une attaque des Empires du centre.

Ci-dessous, des barbelés pour protéger un terrain marécageux et en faire une défense infranchissable:

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TROUPES MAROCAINES.

Double page centrale avec 5 vues rendant hommage aux troupes coloniales marocaines.

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Des vues africaines puis européennes. Des textes peu adaptés qui insistent sur le folklore entourant ces hommes plus que pour leurs valeurs guerrières avérées.

RAVITAILLEMENT.

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Une gare de distribution près du front (pas sûr).

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Réserves de munitions.
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Réfection des routes après les intempéries (pluie, neige, gel et dégel) qui ont mis à mal le réseau routier.

ALPINS.

Trois vues de troupes alpines (chasseurs alpins) dans les Vosges:

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Retour des troupes revenant du front.

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Artillerie de 80mm à l’embranchement de routes dans les Vosges.

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Les tranchées alpines dans le secteur de la vallée de la Béchine (Vosges).

DIVERS.

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Convoi d’ambulances dans un secteur boisé, peut-être vosgien.

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POSTER MDI en fil rouge de l’été (et de l’automne)- Le SACRE de NAPOLÉON.

Un tableau MDI sur le sacre de Napoléon le 4 décembre 1804. La République a vécu, place au Premier Empire.

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C’est Jacques-Louis David, le peintre officiel du régime qui avait été chargé de laisser pour la postérité une scène de cette cérémonie, le moment où Napoléon couronne comme impératrice Joséphine de Beauharnais. le fait qu’il ait représenté le sacre de l’Impératrice et non celui de l’Empereur valurent quelques critiques à David de la part de tenants de l’Empire.

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Ci-dessus, le tableau de David, actuellement exposé au Louvre pour la première oeuvre qu’il rendit en 1808, une copie également réalisée par David se trouve à Versailles. On voit que le dessinateur MDI s’est contenté d’épurer le tableau de David pour les écoliers français des années 50-60. Le Pape « invité » par Napoléon y est un peu plus visible bien que son rôle ne soit pas plus important que lors de la cérémonie, Napoléon se sacrant Empereur tout seul…

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comme on le voit sur cet autre travail de David et sacrant lui seul l’Impératrice Joséphine. On retrouve les frères et soeurs de Bonaparte derrière Joséphine, Murat son beau-frère portant le coussin sur lequel reposant la couronne. Les deux consuls Lebrun et Cambacérès qui cachent un peu le Pape ont disparu, pas la famille de Napoléon, au balcon.

Cette oeuvre de David faisait partie d’une commande de 4 toiles sur les cérémonies du sacre. On connaît celle qui représente le serment de fidélité prêté par l’Armée à l’Empereur, La Distribution des Aigles exposée également au Louvre.

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POSTER MDI en fil rouge de l’été (et de l’automne)- Un DÉFILÉ sour l’EMPIRE

Encore un tableau MDI montrant une scène du Premier Empire: Un défilé devant Napoléon.

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Et ce ne sera pas le dernier qui traite de cette époque glorieuse. Pourquoi une telle image alors que, ni Austerlitz, ni Waterloo ne sont montrés au jeune public des enfants des écoles ?

A gauche, on voit l’Empereur sur son cheval regardant défiler ses troupes, les fameux grognards précédés par la musique et passant sous l’Arc-de-Triomphe du Carrousel à Paris, au coeur du Louvre. On peut s’imaginer que c’est la toute première fois qu’une telle prise d’armes s’effectue dans ce lieu. Cet arc-de-triomphe a été érigé par l’Empire de 1806 à 1808 et inauguré en 1809 pour célébrer la fastueuse année 1905 qui vit l’éclatante victoire napoléonienne d’Austerlitz, le 2 décembre, un an pour jour après le sacre à Notre-Dame.

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Au second plan du dessin, on voit le palais de Tuileries qui fermait le château du Louvre et qui sera détruit lors des combats de la Semaine Sanglante marquant la chute de la Commune de Paris, en 1871.

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Peut-être le dessinateur du tableau MDI s’est-il inspiré de cette eau-forte d’Auguste Boulard intitulée défilé des troupes à l’arc-de-triomphe du Carrousel en 1810 ?

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POSTER MDI en fil rouge de l’été- La CAMPAGNE de RUSSIE- Le PASSAGE de la BÉRÉZINA 1812

Un sujet se rapportant à l’Empire dans ce tableau MDI: la campagne de Russie: le passage de la Bérézina 1812.

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Fin novembre 1812, la Grande Armée se replie après avoir été aux portes de Moscou. Cette retraite est d’autant plus pénible que l’hiver russe commence à sévir sur des hommes épuisés et pour beaucoup démoralisés. Viens le moment de franchir la Bérézina, au niveau de Borisov, actuellement située en Biélorussie, à mi-chemin entre Moscou et Varsovie. La légende veut que le fleuve soit gelé. Il n’en est rien puisque les pontonniers d’Eblé durent se jeter à l’eau (certes glacée) pour construire les 2 ponts dont avait besoin la Grande Armée.

Car contrairement à la croyance populaire et à l’expression « subir une Bérézina » que cette bataille engendra, ce fut loin d’être une défaite cinglante mais au contraire une victoire. Victoire à la Pyrus car beaucoup d’hommes périrent et bien autant furent fait prisonniers, mais victoire tout de même car les Russes ne parvinrent pas à détruire l’Armée française totalement comme ils l’espéraient.

2 ponts furent construits au nord de Borisov, la grande armée put les emprunter pour continuer sa retraite. Mais bon nombre de trainards, avec femmes et enfants, n’eurent le courage de traverser et furent pris par les Russes après que les ponts soient détruits. Ce sont ces scènes que les peintures ont essayé de reproduire mais il ne faut pas oublier que le gros de la troupe passa sans encombre cet obstacle naturel, pas si impressionnant que cela: 20 mètres de large et au maximum 2 mètres de profondeur à l’endroit où furent construits les ponts.

Berezyna Myrbach-Crossing_of_the_Berezina

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