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115 POILUS de CADEROUSSE, 115 DESTINS… Louis RAYNAUD.

115 noms de Poilus de Caderousse tombés lors de la Grande Guerre. 115 parcours qu’on va essayer de raconter au fil des semaines et des mois jusqu’au 11 novembre 2018.

Quatre-vingt sixième de la liste: Louis Eugène Auguste RAYNAUD.

 

La troisième face du Monument aux Morts.

Nous allons vous présenter la biographie de Louis Raynaud inscrit sur le monument aux morts de Caderousse en bas de la troisième face. Mais sans aucune certitude qu’il s’agisse de la personne que les édificateurs du monument voulaient honorer en 1937. Problème de taille pour ce Louis Raynaud: il est né à Mornas en 1874, il s’est marié à Mornas, ses deux enfants sont nés à Mornas et son acte de décès a été enregistré à Mornas en juin 1915. A aucun moment de sa vie, le destin de Louis Raynaud ne s’inscrit à Caderousse !

Mais voilà, aucun Raynaud ou Reynaud prénommé Louis à n’importe quelle position dans la liste des prénoms, né à Caderousse de 1867 à 1899 ne peut raisonnablement postuler à être inscrit sur le monument aux morts de la commune. En épluchant les registres matricules des Poilus vauclusiens des classes 1887 à 1919, aucun Louis Raynaud ou Reynaud mort pour la France pendant la Grande Guerre n’a de rapport avec Caderousse. Alors le doute demeure. parlons de Louis Raynaud… né à Mornas le 21 mai 1874 !

Ses parents sont des Mornassiens de souche, que ce soit Joseph Reynaud -oui Reynaud !-, son père, né en 1843, cultivateur, que sa mère Marie Hippolyte Priat, née en 1849, couturière. Ils se sont mariés au village le 05 juillet 1871. Louis est leur premier enfant ayant atteint l’âge adulte, né quartier du Pin, un premier fils arrivé quatorze mois après leur mariage étant décédé à l’âge de trois mois.

C’est l’Officier de l’Etat-civil de Mornas qui va commettre cette erreur dans l’écriture du patronyme de Louis en lui remplaçant le E de Reynaud en A pour Raynaud. Ce sera donc le seul d’une fratrie de sept enfants à s’appeler différemment de ses frères et soeur. Une fratrie née de deux lits différents puisque la mère de Louis va décéder au début de l’année 1882, le 29 janvier et le père va se remarier au mois d’octobre suivant, le 25 octobre avec Véronique Marie Galon. Une fratrie composée de six garçons dont quatre vivront et une seule fille, la petite dernière, étonnamment prénommée Dynorah Baptistine Angeline Reynaud.

Louis Raynaud va faire ses classes au 55ème Régiment d’Infanterie de Pont-Saint-Esprit, à la caserne Pépin, à partir du 18 novembre 1895.

Il y passera trois années (le privilège d’être l’aîné !) jusqu’au 17 septembre 1898.

Rendu à la vie civile, il va se marier quelques mois après sa libération, le 1er décembre 1900 à Mornas avec une fille du village, Louise Félicie Pécoult du même âge que lui. De cette union naîtront deux enfants, Augusta Louise Joséphine le 14 juin 1901 puis Amédée Louis Eugène le 10 janvier 1905. Le couple vit à Mornas dans la Grande Rue lors du recensement de 1911.

Quand sont-ils venus à Caderousse ? Après cette date, peut-être par le biais de la profession du père, ouvrier dans les balais…

Toujours est-il que trois ans plus tard, Louis Raynaud est rappelé par l’armée. C’est donc un « vieux » soldat de quarante ans quand la guerre éclate, de deux ans plus jeune que mon bisaïeul Adrien Guérin qu’il va côtoyer au sein du 118ème Régiment d’Infanterie Territoriale d’Avignon. Il va connaître le même sort que ce dernier au même endroit mais quelques mois plus tôt.

En effet, les Territoriaux d’Avignon sont envoyés en séjour à Nice au début du conflit pour défendre cette ville face aux Italiens, alors incertains de leurs alliances puis vers Dijon. Le régiment se retrouve dans l’est de la France au début de 1915 et en première ligne qui plus est, au fort de la Pompelle qui empêche l’accès à Reims. Non réellement pour combattre mais pour effectuer de travaux du Génie, du terrassement, du creusement de puits pour prévenir les travaux de sape éventuels de la part des Allemands. Mais les Territoriaux avignonnais sont aussi soumis aux bombardements allemands.

Un obus explosant près d’un puits que creusait des hommes va tuer le 31 mars 1915, trois soldats et en blesser 5 autres, certainement ensevelis sous la terre déplacée par l’explosion. On peut voir sur le plan ci-dessus extrait du Journal de Marche du 118ème RIT, la position des Territoriaux à l’avant des fortifications et la ferme d’Alger près de laquelle les soldats creusaient.

Le Journal de Marche a bien noté, en date du 31 mars 1915, les circonstances de cet incident et le nom de Louis Raynaud avec un petit 1 dans la colonne des tués. Il était âgé de 40 ans et 10 mois.

Il a été enterré  la Nécropole Nationale « Sillery » dans la Marne.

La fiche matricule de Louis Eugène Auguste Raynaud de Mémoire des Hommes.

Louis Eugène Auguste Raynaud, matricule 258 de la classe 1894, bureau de recrutement d’Avignon, pour ceux qui souhaitent aller consulter sa fiche matricule sur le site des Archives du Vaucluse. Le patronyme Raynaud est encore bien présent en Vaucluse comme dans le Gard, si quelqu’un reconnaît en Louis Eugène Auguste son ascendant direct ou indirect, qu’il n’hésite pas à se manifester pour compléter cette petite biographie.

A suivre… Paul Redon.

 

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Il y a 100 ans jour pour jour: LE MIROIR du 19 mai 1918.

(JOUR 1386 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

Un hommage à l’aviateur Chaput abattu après 16 victoires. On montre ici ses 13ème et 14ème victimes soignées après la chute de leur aéroplane.

Les Etats-Unis dans la guerre:

Les avions de construisent en série- Les conducteurs de train de couleur réquisitionnés.

On fabrique de grandes bâches pour cacher les routes à la vue des avions. En bas, un canon factice.

On en parle beaucoup ces temps-ci. Reims subit de violent bombardements.

Les derniers habitants plient bagage.

Vues des ruines. Effectivement le chiffre de 60% de bâtiments détruits n’est pas inventé !

Aviation: chutes d’avions allemands dans le no man’s land entre les tranchées.

Une usine d’armement.

On fabrique les obus à la chaîne.

On vérifie leur fiabilité.

Pas vraiment sexy le masque de ce pauvre canidé…

…on dirait Milou dans Objectif Lune !

Un cimetière détruit par un bombardement.

C’était aussi la crainte des familles de voir leurs morts disparaître lors d’un bombardement de tombes.

 

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Il y a 100 ans jour pour jour: LE MIROIR du 21 avril 1918

(JOUR 1358 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

On nous présente quelques hommes et on nous dit que leur attitude héroïque face aux Allemands a permis de minimiser l’avancée allemande sur la Somme et sur l’Oise, les fameuses offensives de printemps allemandes.

Le Miroir va vanter dans de nombreuses pages la collaboration franco-britannique pour repousser les Allemands, ce qui fut vrai à partir du 30 mars et la mise en place d’un commandement unique.

Les mitrailleurs français et anglais combattent ensemble et les brancardiers coopèrent également.

Sur le front, les Britanniques ont enterré la cuisine si bien que le ravitaillement peut continuer malgré les combats en surface.

Excellent pour le moral de hommes.

De l’artillerie pour repousser les divisions allemandes:

Française avec le nouveau canon de 155;

Britannique avec ces canons très efficaces.

En bas des prisonniers allemands se reposent avant de prendre le chemin de la captivité.

Le retour de la guerre en mouvement et par la même occasion de la cavalerie:

Des troupes françaises.

Et toujours ces scènes d’exode de populations sur les routes de la Somme et de l’Oise fuyant l’avancée allemande et les violents combats.

Les troupes américaines sont aussi sollicitées pour venir en aide aux britanniques et aux Français.

Ici les Sammies sont confrontés à la guerre des gaz.

Une double page pour expliquer les atermoiements des Japonais face à la situation en Russie, du côté de la Sibérie.

Interviendront-ils ou non ? Les Chambres délibèrent et hésitent. La foule attend le verdict et les hommes politiques hésitent à prendre une décision.

Autre sujet de questionnement des Occidentaux, la situation en Ukraine.

Une délégation française est allée rendre visite à la nouvelle république. Mais les conditions climatiques n’ont guère aidé les visiteurs.

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110 POILUS de CADEROUSSE, 110 DESTINS… Adrien GUÉRIN.

110 noms de Poilus de Caderousse tombés lors de la Grande Guerre. 110 parcours qu’on va essayer de raconter au fil des semaines et des mois jusqu’au 11 novembre 2018.

Cinquante-unième nom de la liste: Adrien GUÉRIN.

La seconde face du monument.

Voici la biographie qui ne m’a pas demandé le plus de temps pour boucler la recherche. Juste quelques bricoles pour  affiner quelques points biographiques. Pour le reste, j’en avais écrit l’essentiel au tout début du blog, vers le début des célébrations du Centenaire de la Grande Guerre.

En effet, Adrien Gabriel Guérin est mon arrière-grand-père paternel, mon père lui doit son premier prénom et moi, mon second. Il était né le 05 mars 1872, exactement 17 jours avant Joseph Victor Gromelle qui était jusque là, pour notre petite étude, le Caderoussier le plus ancien mort pour la France. Ce dernier reste toutefois pour l’instant le plus vieux Caderoussier mort pendant la Grande Guerre puisque mon bi-aïeul est décédé deux ans avant lui.

Adrien était le fils d’Auguste Casimir Guérin et Philomène Marguerite Raymond qui s’étaient mariés à Caderousse en juillet 1869. Ils s’étaient installés dans une maison de la rue Pied Gaillard non loin de la Maison de Retraite, dont le portail d’entrée présente un renfoncement en biais, sur le côté droit de la vue ci-dessous.

C’était un couple de cultivateurs comme on disait à l’époque dans les documents officiels, tous deux originaires du village. Relativement âgés au moment de leur union, ils n’avaient eu que deux enfants, Auguste Joseph l’aîné né en août 1870 qui ne vécut que 25 jours et donc Adrien Gabriel, deux ans plus tard, quasiment un enfant unique par la force des choses.

Le petit Adrien apprit donc le métier de la terre auprès de son père et de quelques propriétaires pour lesquels il travailla de temps à autre. A l’école, il apprit sommairement le français comme bien d’autres enfants du pays pour lequel c’était presque une langue étrangère. Il fut appelé par l’armée le 16 novembre 1893 au 163ème Régiment d’Infanterie à Nice. 23 ans plus tard, quand son fils aîné Séraphin fut appelé sous les drapeaux, il prit le même chemin même s’il ne s’agissait pas de la même unité. Il fut libéré trois ans plus tard le 22 septembre 1896 muni d’un certificat de bonne conduite et avec l’honneur d’être soldat de première classe.

De retour de l’armée, Adrien se maria avec Léonie Marguerite Antoinette Radellet née en 1875 à Caderousse. L’union fut célébrée le 24 février 1897 et, ne perdant pas de temps, un petit Séraphin naissait en 1897. Puis vinrent mon grand-père Gabriel en  1901 et le petit dernier Léonce en 1906, trois garçons ce qui n’allait pas être de trop pour travailler les terres quand le père ne reviendra pas de la guerre.

Extrait du recensement de 1911.

Voici donc la fratrie rassemblée au recensement de 1911. Séraphin s’apprête à quitter le toit familial pour faire des études supérieures au Petit Séminaire de la rue d’Annanelle en Avignon. Mais la guerre va venir bouleverser tout cela avec le rappel d’Adrien sous les drapeaux le 25 septembre 1914, au 118ème R.I.T., T. comme Territoriale, une unité de vieux soldats qui pensaient ne pas se retrouver en première ligne.

 

Pas vraiment inquiets les gars du 118ème RIT en août 14, non loin de Dijon. A noter que tous, sans exception, portent la moustache, de belles bacchantes. Adrien est le 3ème à partir de la gauche.

Mais les pertes considérables des deux premiers mois de guerre allaient changer la donne. Le régiment avait vite se retourner en première ligne du côté de Reims, près du fort de la Pompelle.

Les Territoriaux étaient aussi employés à des tâches d’entretien, de manutention… pour remuer de la terre entr’autre. Et il fallut le faire du côté de ce fort de la Pompelle, après l’explosion d’une mine géante allemande le 30 décembre 1914. Alors, les hommes du 118ème RIT durent creuser des puits destinés à protéger l’enceinte militaire de la guerre des mines, des puits d’une profondeur de 18 à 20 mètres. Voilà les hommes et Adrien bien entendu devenus des taupes aux côtés des soldats du Génie.

Une vue de la tranchée d’Avignon, appelée ainsi car creusée par le 118ème RIT

…c’est écrit sur le panneau… pour les touristes après guerre.

On connaît assez bien ce qui se passa pour les hommes du 118ème RIT à la Pompelle grâce à la correspondance d’un certain Emile Sauvage, Poilu de Caderousse dont on reparlera quand la lettre S arrivera, qui connut le même sort qu’Adrien le même jour à la même heure et dont la correspondance envoyée à son épouse Clairette a été éditée sous le titre Lettres du Front en mars 2008 chez l’Editeur d’Orange Elan Sud.

Le 19 puis le 20 octobre 1915, les tranchées tenues par les Français furent attaquées lors d’un violent bombardement d’artillerie. Parmi les explosifs envoyés, des obus chimiques avec des gaz chlorés. Pour se protéger de ces terribles armes qui furent employées il y a peu de temps encore en Syrie, les hommes portaient des tampons d’ouate sur lequel le chef de secteur déversait quelques gouttes d’un produit sensé protéger des gaz. Une fois l’opération faite, les tampons devaient être maintenus devant les voies respiratoires tout le temps de l’alerte. Les masques à gaz n’apparurent que bien plus tard.

Photo de groupe du 118ème RIT prise à la Pompelle de 30 décembre 1914.

Le temps de l’insouciance, des photos entre copains d’infortune était fini. La vraie guerre était là ! Tous les hommes de la 5ème compagnie  furent intoxiqués à des degrés divers mais pour Adrien, le mal était irréversible. Evacué vers l’arrière, il décédait le lendemain, le 21 octobre 1915 au village de Damery. Il était âgé alors de 43 ans et 8 mois et laissait une veuve éplorée et trois garçons en jeune âge. Enterré un premier temps sur place, ses restes furent ensuite rapatriés à Caderousse.

Epitaphe sur le caveau de famille au cimetière de Caderousse.

Le Petit Provençal annonçait le décès d’Adrien et précisait qu’il était alors le Vauclusien le plus âgé mort à la guerre.

La fiche matricule de Adrien Gabriel Guérin de Mémoire des Hommes.

Adrien Gabriel Guérin, matricule 953 classe 1892, bureau de recrutement d’Avignon, pour ceux qui souhaitent aller consulter sa fiche matricule sur le site des Archives du Vaucluse.

A suivre: Marius Hersen.

Pour reconnaître peut être un descendant sur la photo de groupe à La Pompelle:

Numérotation des Poilus et

…liste nominative.

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Il y a 100 ans jour pour jour: LE MIROIR du 18 novembre 1917

(JOUR 1203 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

A la une, une photo souvenir pour montrer le premier obus tiré par les artilleurs américains sur les lignes allemandes. Cette douille sera envoyée au président Wilson. Il s’agit d’un obus des fameux 75.

Deux photos nous montrant un nouveau type de lance-flammes mis au point par les Allemands.

Beaucoup plus autonome puisque porté par des hommes sans ce cordon ombilical le liant jusque là à la réserve de liquide inflammable dans la tranchée. Mais ces hommes dévoués à porter la réserve de liquide sont autant de cibles potentielles lors d’une attaque.

L’attaque du Chemin de Dames du 23 au 26 octobre 1917. Plusieurs photos illustrent de moment de la guerre pendant laquelle les Français reprirent quelques kilomètres de terrain du côté de la Malmaison. Maigre consolation après la saignée d’avril 1917.

Le généralissime américain Pershing a assisté à cette attaque en compagnie du général Francher d’Esperet.

Les mêmes visitant des avions allemands tombés lors de cette même bataille.

Les chars ont été utilisés lors de cette attaque et les casemates de La Malmaison ont souffert des tirs français.

Un bombardement qui a creusé un trou dans la voûte d’un abri dans lequel stationnaient des troupes de réserve. On parle d’un tir de 400.

Dans le même secteur du Chemin des Dames, l’attaque française du Mont des Singes.

La double page centrale est consacrée aux événements de Pétrograd et de la Révolution d’Octobre.

On y voit les militants maximalistes devant le siège du gouvernement de Kerensky qui va être pris assaut, ce qui entraînera la chute du pouvoir modéré et la victoire des Soviets. On y dit que Lénine harangue la foule monté sur un cheval, à droite…

…ce qui n’est guère évident même en se rapprochant du cliché.

Les Canadiens ataquen du côté de Passchendaele. il s’agit là de la seconde batailles des Flandres, du côté d’Ypres où les Allemands vont utiliser pour la première fois le gaz moutarde appelé aussi ypérite.

Cette bataille de Passchendaele sera une succession d’attaques, le 31 juillet, le 16 août, le 20 septembre, les 6 et 10 novembre. Au côté des Britanniques en nombre (c’est leur secteur) et des Français venus en renfort, les ANZAC ont combattu ainsi que les Canadiens. Cette bataille fit plus de 500 000 tués, blessés et disparus pour quelques kilomètres gagnés… mais pas l’objectif principal qui était d’atteindre Bruges, base arrière des sous-marins allemands.

Les Sammies dans leurs tranchées regardent vers le haut le passage d’un avion allemand.

 

Après les entraînements, les soldats américains découvrent la vraie guerre dans de vraies tranchées.

Un avion allemand venu bombarder Calais dans la nuit du 3 au 4 novembre 1917 s’est écrasé en mer, près des falaises de la côte de la mer du Nord.

A marée basse, l’épave est visité par les services de renseignement français et anglais.

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Il y a 100 ans jour pour jour: LE MIROIR du dimanche 30 septembre 1917

(JOUR 1155 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

Le vieux politique Clémenceau en déplacement dans les tranchées de Verdun, dans le secteur de Mort-Homme. Il lui est difficile de se déplacer dans ce paysage bouleversé, surtout quand il s’agit de franchir un ruisseau sur une étroite planche !

De nouveaux équipements.

Ce casque trouvé sur un prisonnier allemand. Il doit éviter les gueules cassées mais doit être terrible pour les cervicales !

La cloche des gaz dans un abri britannique.

Reste à savoir ce que va devenir cette invention si le Tommy est distrait ou le premier touché par les gaz.

Des torpilles américaines gigantesques.

Au départ et au retour, remorquée par un petit vaisseau. En expérimentation !

Une guerre presque idyllique.

Dans cette région marécageuse au nord-ouest de Monastir, en Macédoine, la presse nous présente des lieux charmants, de villégiature, plus que de mort !

Destructions d’une cité de Ginchy dans la Somme après les diverses batailles qui s’y sont déroulées.

Les vues aériennes nous montrent que tout a disparu, tout a été rasé ! La bataille s’est déroulée à partir du 6 septembre 1916, il y a un an.

Pour terminer, la photo d’un avion allemand. Vue banale mais légende originale:

Oeuvre de la censure ou coquille du magazine ?

 

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Il y a 100 ans jour pour jour: LE MIROIR du dimanche 22 juillet 1917

(JOUR 1085 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

L’As de l’aviation, Georges Guynemer montre au général Franchet d’Esperay l’avion sur lequel il a remporté tant de victoires ! Un avion orné de la fameuse cigogne. Au moment de la parution du magazine, Georges Guynemer n’a plus que 50 jours à vivre.

Un seule page sur l’entée en guerre des Américains.

Les Américains arrivent avec des hydravions. Les aviateurs posent après un entrainement.

La guerre est vraiment mondiale.

Ci-dessus, on voit un char d’assaut anglais observant les lignes turques du côté de Gaza, en Palestine. Nous sommes au pays de Lawrence d’Arabie. Il y a peu, nous avons raconté l’histoire de ce Poilu de Caderousse mort à Lodd en 1918.

Un autre Poilu caderoussier y est mort le 21 octobre 1915, devant ce fort de La Pompelle défendant Reims. Il s’agit de mon arrière-grand-père Adrien Guérin. Il ne fut pas le seul puisque un Sauvage connu le même sort, le même jour, victime des gaz allemands !


Trois vues de ce qu’il reste de ce qui fut un imposant ouvrage militaire défensif !

D’ailleurs, on se sert toujours des gaz asphyxiants comme sur cette grande photo en double page centrale.

Le nuage de gaz se répand sur la tranchée allemande et les Poilus allemands se rendent aux Français. Car pour les armes chimiques, les Barbares (on appelait ainsi les Allemands alors) ont été rejoints par les Civilisés !

Le Chemin des Dames et les grandes offensives de printemps, si meurtrières qu’elles entraînèrent des mutineries et la mise à la retraite de Nivelle.

 Ici, une borne de cette route s’est retrouvée dans une tranchée française, celle qui indiquait la commune de Cerny à 600 mètres.

Sur le front d’Orient, des troupes grecques combattent aux côtés des franco-britanniques et des Serbes contre les Bulgares appuyés par des Austro-Hongrois et des Allemands.

Ici, en Macédoine, des gradés grecs interrogent des soldats bulgares faits prisonniers.

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Il y a 100 ans jour pour jour: LE MIROIR du dimanche 8 juillet 1917

(JOUR 1071 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

Face au scepticisme ambiant sur les chances de cessation du conflit rapidement, on maintient le moral de l’arrière et des troupes en montrant des images de l’arrivée des soldats yankee en France.

Des paquebots appareillent à New York à destination de la France…

On estime que le 15 août prochain, 500 000 soldats américains seront en France, prêt à combattre.

Les voilà débarquant…

 

et s’installant dans de vastes camps de regroupement comme celui de D… dans l’Aisne… où ils s’essaient au port des très gênants masques à gaz.

A Salonique, sur le front d’Orient, ces soldats bulgares ont terminés leur guerre.

Les voilà sur le chemin du camp retranché d’où ils seront transférés dans le sud de la France, à Nîmes, Montpellier comme au domaine du Ministre qui accueillit de nombreux prisonniers bulgares.

D’autres photos de la bataille de Messines, près d’Ypres, en Belgique, combats qui datent tout de même d’un mois (7 juin 1917). Les lignes britanniques de ce secteur.

 

Autres combats en Champagne, au Mont-Cornillet où les attaques françaises ont échoué les 17 et 30 avril et le 4 mai avant de réussir grâce aux hommes du 1er Zouaves le 20 mai 1917.

La tombe du lieutenant aviateur de Rochefort, tué lors d’un combat aérien après avoir enregistré tout de même 8 victoires officielles reconnues.

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Il y a 100 ans jour pour jour: LE MIROIR du dimanche 04 mars 1917

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(JOUR 944 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

Une photographie un tantinet ridicule à la une du numéro du 4 mars 1917 du Miroir. Les cavaliers portent le masque à gaz mais les chevaux également. Pas sûr que cette innovation fut une réussite !

 C’est plutôt la photo de la doublage centrale qui aurait dû faire la une de ce numéro.

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Sous le titre « L’émouvante immersion en Méditerranée d’un »ANZAC » décédé à bord d’un transport », on y voit la foule des soldats australiens rendant hommage à l’un des leurs, dont la dépouille, suivant la tradition maritime, sera jetée à la mer après son décès.

Les Français attendent avec impatience l’arrivée des Américains… qui, pour l’heure n’ont pas encore déclaré la guerre aux Allemands. Pourtant, on nous montre les usines d’armement US qui tourne à plein rendement pour produire les armes qu’auront besoin les futurs « Poilus américains ».

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Les usines françaises produisent de leur côté des obus gigantesques (du 280) qui sont transportés par wagonnets.

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Les Anglais, eux, sont à Giraumont, dans la Somme sur la neige de février 1917. On nous raconte une violent attaque qui s’est déroulée entre Grandcourt et Pys et qui s’est soldée par une avancée de 1 000 mètres dans les lignes allemandes et la mise hors combat de 773 prisonniers.

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Pas sûr que « les « Tommies » soient si contents de sortir de la longue inaction de l’hiver » comme nous le dit la légende de la photo.

En Angleterre, c’était le dernier jour pour souscrire à l’emprunt de guerre anglais. On voit la foule rassemblée à Trafalgar Square pour une manifestation patriotique organisée en cette occasion…

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avec la façade de la national Gallery et la statue de Nelson recouvertes d’immenses affiches de propagande.

Poétique image d’un feu de joie en bord de mer, du côté de la Grèce.

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Mais ici, ce sont des armes confisquées dans des monastères orthodoxes qui brûlent au vent marin. Les couvents étaient des lieux de propagande germanophile et les Français les inspectaient pour détruire les caches d’armes qui pourraient servir contre eux.

Pas de problème de cet ordre en Nouvelle-Calédonie…

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…où les recrues venues de Tahiti s’apprêtent à rejoindre la Métropole et les tranchées du nord et de l’est du pays.

Pour terminer, une note humoristique.
Une lit en cage…

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dans un cagna permettant à son propriétaire à se reposer sans redouter d’être dérangé par…

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…les rats !

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Il y a 100 ans jour pour jour: LA GUERRE PHOTOGRAPHIÉE du 1er mars 1917

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(JOUR 941 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

A la une, une tranchée bien propre, bien organisée en première ligne nous dit-on, dans la Somme. Moment de calme ou photo posée. J’opterais  pour la seconde solution !

Les images les plus intéressantes.

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La légende nous dit qu’il s’agit de « travaux d’approche avant une attaque ». Cela semble bizarre que les hommes soient autant à découvert près des lignes adverses. Quant aux travaux, c’est vrai qu’ils sont conséquents !

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La cloche des gaz. Elle était sonnée quand l’attaque chimique était annoncée. Encore fallait-il avoir les protections (masque ou tampon) sous la main !

Trois photos de l’armée belge…

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prête nous annonce-t-on pour les offensives du printemps. Des offensives meurtrières dont on reparlera !

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Les Etats-Unis viennent de rompre leurs relations diplomatiques avec l’Allemagne. Le premier pas vers la guerre… mais les magazines français annoncent déjà des préparatifs guerriers. Des vues de la Navy autour du portrait du Président Wilson.

De nouvelles photos de ces ateliers dans lesquels sont regroupés des hommes ayant connu les malheurs de graves blessures.

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Des mutilés de guerre peignent des jouets.
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Des aveugles (à cause des gaz) tressent des paniers en osier pour les boulangeries.

En Orient, on nous apprend que les Serbes ont reconquis un petit morceau de leur pays.

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Le retour au pays d’un convoi de ravitaillement et des prisonniers bulgares occupés à réparer les routes.

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Le ravitaillement en tout genre arrive par les grands ports français (Marseille, Toulon, Sète, Bordeaux, Nantes, Brest et ici Le Havre). On voit ci-dessus des coolis chinois prendre le train pour se rendre dans les docks.

 Une dernière vue, celle d’un Poilu dessinant ses conditions de vie au front:

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« Des poilus « croquent » un aspect des tranchées » dit la légende de cette photo. Dessinateurs officiels ou photo fournie par un Poilu ayant pris des copains ?

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