Une image d’Epinal pour ce tableau MDI, participant à la légende (déformée) de Napoléon Bonaparte: la bataille du pont d’Arcole.

L’histoire repasse en 1796, du 15 au 17 novembre soit les 25-27 brumaire de l’an V de la République Une et Indivisible. La République est en lutte en Italie contre l’Autriche. Les Français sont en échec devant Arcole et son pont sur l’Alpone solidement tenu par les défenseurs. On raconte que, devant cette situation, Bonaparte s’empara d’un drapeau tricolore pour entraîner ses troupes sur ce pont et remporter la victoire.
Mais la réalité est tout autre. Si Bonaparte prit bien un drapeau pour donner l’exemple sur le pont d’Arcole, il fut bien imprudent et ne fut pas suivi de ses troupes. Loin de là ! Il se retrouva seul entouré d’ennemi et ce furent les interventions de grenadiers qui lui permirent de se réfugier dans un marais avant que le général Lannes, à cheval, ne vienne le tirer de cette triste situation. Mais cela, c’était moins intéressant à raconter.

Bonaparte à Arcole vu par Antoine-Jean Gros.
Ce fut une ruse qui permit de remporter la victoire. Des tambours furent envoyés derrière les lignes ennemis avec ordre de jouer le plus fort possible pour faire croire aux Autrichiens l’arrivée de renforts français. Ce qui marcha à merveilles, ces derniers dégarnissant maladroitement leurs positions à Arcole. Parmi ces tambours, le célèbre tambour de Cadenet.

On voit ci-dessus, sa statue dans le village du sud du Vaucluse. Une statue en bronze du tambour d’accole qui intéressait grandement les Allemands en 1943. Pas pour sa valeur historique mais pour son bronze ! C’était sans compter sur la Résistance locale qui la déboulonna et la cacha dans la nuit du 4 au 5 août 1943. Elle retrouva sa place le 7 octobre 1945.