Archives de Tag: ravitaillement

EXCELSIOR versus ANASTASIE… la CENSURE pendant la Première Guerre Mondiale (6/7)

L’état d’urgence fut proclamé le 2 août 1914 entraînant de fait la mise entre parenthèses des libertés essentielles et l’instauration de la censure. Celle-ci fut confortée par la loi du 5 août 1914. Le pouvoir militaire avait pris le pas sur le pouvoir civil.

En 1916, on ajouta le cinéma à la liste des médias contrôlés.

Excelsoir du vendredi 31 mars 1916.

C’est encore un article sur Verdun qui a subi des coups de ciseaux. On y évoque les communications entre le front et l’arrière.

La première contre-vérité vient du chapô de cet article: Attaques allemandes repoussées au bois de Malancourt et au fort de Douaumont. Plus loin, on peut lire: Dans la journée d’hier, l’ennemi a abandonné la partie dans le secteur du fort de Vaux pour tourner toute sa rage contre celui de Douaumont, sans plus de succès: deux attaques très violentes ont été repoussées aux abords du fort par nos vaillants soldats

Voilà ce qui est dit le 31 mars sauf que le fort du Douaumont a été perdu par les Français sans combat le… 25 février 1916, un gros mois auparavant ! Ils vont être surpris les lecteurs d’Excelsior quand on leur dire fièrement fin octobre 1916 que Douaumont a été repris !

La censure proprement dite maintenant qui va sévir à trois reprises.

Le début du paragraphe évoque une des voies ferrées ravitaillant Verdun, celle de Verdun à Châlon et celle de Verdun à Lérouville qui part vers le sud pour retrouver la voie de Paris à Nancy. Là, le journaliste devient trop précis et la suite de l’article est passé au blanc. Les Allemands auraient pu tirer partie de quelques renseignements.

Plus loin, deux autres passages évoquant le même sujet sont enlevés.

L’auteur de l’article, Jean Villars s’était beaucoup trop précis pour raconter les chemins de fer approvisionnant Verdun qu’il l’avait été avec la vérité historique.

 

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ll y a 100 ans jour pour jour: LE MIROIR du dimanche 03 novembre 1918

(JOUR 1553 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

Un épervier dans la main d’un soldat américain… un symbole pour le Miroir qui y voit un rapace cousin de l’aigle allemand prisonnier des Alliés. Un peu tarabiscoté comme symbole !

A Lens, les Allemands (et les combats) ont détruit la fosse n°14.

 

La salle des machines comme le chevalement ne sont que ruines.

Lille a été libérée après quatre ans sous la botte allemande. On comprend les scènes de joie.

On a même célébré cette libération à Paris par un grand défilé militaire…

…place de la Concorde et devant l’Hôtel-de-Ville.

Non loin de là, Douai a connu de grandes destructions.

Dans ce secteur, les chars d’assaut britanniques ont participé à la bataille.

De l’autre côté de la frontière, en Belgique, les destructions sont les mêmes qu’en France.

Par contre, comme on le voiture ces deux vues prises avant et après la libération, le port d’Ostende n’a pas connu trop de problèmes.

Dans les Flandres, après le combats, le paysage est lunaire…

…à cause des bombardements en haut, de l’explosion d’une mine en bas.

Convois de ravitaillement sur la Meuse pour les troupes américaines.

Une contrattaque allemande a été brisée en Champagne.

Elle a laissé beaucoup de matériel détruit.

Pour terminer, à Paris, un visiteur inattendu près du pont de la Concorde.

Un sous-marin ! Il a été amené en cet endroit insolite pour participer à une animation à l’occasion d’une nouvelle souscription d’un emprunt de guerre. Original pour sûr !

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Une chanson de LA ROULANTE: LES MAUX DE LA FAIM (Ch. DUJARDIN)

Après la collection de La Roulante, un journal des tranchées du 369ème Régiment d’Infanterie de Besançon, quelques chansons écrites par la plume humoristique de Ch. Dujardin, un rédacteur de la feuille.

LES MAUX DE LA FAIM (Impression d’un Boche) sur les privation dans l’armée allemande qui manque de tout, de pain, de bière, de sucre, de céréales, de lait…

Un texte de Ch. Dujardin, l’auteur au « Foyer du Soldat » du 369ème Régiment d’Infanterie à chanter sur l’air de « Dernier aveu ».

 

 

 

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ll y a 100 ans jour pour jour (ou presque): J’AI VU du 1er août 1918

(JOUR 1460 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

A la une, on célèbre les chefs des vainqueurs de la seconde bataille de la Marne. Les vrais vainqueurs sont bien entendu les Poilus. On le comprendra bien plus tard mais ce sera après la seconde guerre mondiale.

La une intérieure est plus horrible:

Heureusement, on n’y voit pas grand chose !

Dans l’Aisne, de petits chars français accompagnent les fantassins.

Ce fut un succès, ce 18 juillet, le début de l’offensive finale contre le Reich.

Ici des chars (ou tanks) plus imposant accompagnent les troupes américaines, les Sammies.

Au sujet de la crise du tabac (on produisait beaucoup de tabac sur les terres où se déroulent les combats), une belle collection de bague de cigares…

Les Poilus n’avaient guère le loisir d’en recevoir !

Les Allemands souffrent des privations. Les Français des villes aussi d’ailleurs ! Mais à la campagne, la ravitaillement fit moins défaut que pendant la Seconde Guerre Mondiale. On nous explique, dessin à l’appui,…

…que les Allemands mangent des potages chimiques ! A base d’algues, de chaux et d’acide sulfurique ! Plus c’est gros…

Foule à la Concorde pour voir défiler les troupes alliées le 14 juillet.

Foule, sans problème ! Les troupes alliées sont moins visibles !

Lyon a donné le nom du président américain Wilson à l’un de ses ponts.

Un vieux pont chancelant a été détruit en 1912 et a été reconstruit en six ans. Le pont Wilson a été inauguré le 14 juillet 1918. Il existe toujours.

Une BD pour terminer:

On se sentait l’obligation de dire ce qui se passait à chaque case pour l’expliquer aux lecteurs. Alors que cela ne semblait pas nécessaire. Par contre, pas de bulles !

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ll y a 100 ans jour pour jour: LE MIROIR du dimanche 28 juillet 1918

(JOUR 1456 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

Une scène qu’on a vu plusieurs: un gradé, le général Gouraud,  embrassant le drapeau de son unité lors d’une prise d’arme.

Dans le secteur canadien, au nord de la France, tout est détruit: habitat, puits de mine, usines… sauf les voies ferrées bien entretenu car elles amènent le ravitaillement essentiel pour le front.

Des Canadiens ont reçu la visite de leur premier ministre, sir Robert Norden, qui parle à ses compatriotes près du front.

Il y a 15 jours, c’était le 14 juillet. Les drapeaux et des hommes ayant participé au cérémonie de la Fête Nationale française.

L’offensive allemande et la contrattaque des Alliés. On loue donc la puissance de l’artillerie américaine…

…la meilleure du monde, que ce soit pour l’artillerie de campagne que pour les grosses pièces. Mais on oublie pas de vanter les mérites es petits chars français.

De petits blindé, loin des mastodontes qu’on a pu voir par ailleurs, mais de petits engins très efficaces pour des combats rapprochés.

Pour terminer de quarante-huitième mois de guerre, une page sur la colombophilie…

et ses liaisons entre les tranchées et l’Etat-Major où les volatiles ont joué un rôle important et deux vues originales:

des sculptures façonnées dans la pièce des tranchées dans la région de Crépy-en-Valois et…

…le résultat surprenant de l’effet de souffle d’une bombe dont l’éclatement a envoyé sur un toit une carriole. Imaginez le résultat pour les hommes !

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Il y a 100 ans jour pour jour: J’AI VU du 1er juillet 1918

(JOUR 1429 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

A la une de ce numéro de J’ai vu, la bataille de Paris qui pourrait avoir lieu et la nomination du général Guillaumat (65 ans) comme chef des Armées de Paris ou la seconde bataille de la Marne en lieu et place du général Dubai (69 ans). Avec de tels âges, il ne faut pas s’attendre à ce que la stratégie militaire soit innovante.

Il faut dire (et on en a déjà parlé) que les Allemands sont aux portes de Paris, à Château-Thierry. Comme on le voit sur cette carte, la situation du front les avantage plutôt et défavorise des Alliés.

Scène de guerre:

Un voltigeur et un grenadier à l’assaut d’une mitrailleuse.

En Italie aussi, les Autrichiens ont essayé d’enfoncer la ligne de défense des Italiens avec leurs alliés en Vénétie mais ont échoué.

Des hommes en bataille non pas contre des ennemis mais pour tenter de dominer l’envol d’un ballon captif d’observation.

Et cela ne semble pas aller tout seul !

Double page centrale pour montrer l’état d’avancement des travaux  d’aménagement d’un réfrigérateur géant à Gièvres (Loir et Cher) par les Américains avec la participation de Chinois, d’Annamites, d’Espagnols, d’Africains. Cette installation permettra de ravitailler en viande fraiche les troupes américaines sur le front. A Gièvres était installé un immense camp américain pendant la guerre dont il ne reste que l’entrepôt des Alcools et l’aérodrome de Romorantin.

La page sportive de J’ai vu pour finir.

Le Belge Philippe Thys remporte la classique cycliste Tours-Paris. Mais pourquoi n’est-il pas mobilisé ? Thys a toujours affirmé qu’il est le véritable inventeur du Maillot Jaune dans le Tour alors qu’il est admis que c’est plutôt Eugène Christophe qui fut le précurseur.

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Il y a 100 ans jour pour jour: LE MIROIR du 16 juin 1918

(JOUR 1414 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

Après les Alpins français, c’est au tour des infirmières de la Croix-Rouge de défiler à New York. Toujours pour l’emprunt de guerre ?

Ces infirmières qui défilent seront peut-être amenées à officier sur ce train sanitaire américain qui circule sur les voies françaises pour évacuer les blessés.


Des Américains qui emploient nombre de travailleuses françaises, des couturières pour…

…raccommoder les vêtements des Sammies déchirés lors des actions. Des cordonniers français oeuvrent également à la réparation des chaussures des soldats.

Dans les airs, les gothas allemands attaquent sur le front comme les villes. Mais certains tombent sous les coups de la DCA britannique ou française.

Ci-dessus, après l’attaque de Londres le 19 mai; ci-dessous, après des combats sur la Marne.

La bataille de la Marne et de l’Oise, le retour de la guerre de mouvement après l’attaque allemande du 28 mai. Pour permettre aux lecteurs de se repérer, Le Miroir a inséré deux cartes des lieux.

Mais contrairement à ce qui est dit, la ligne de front a été gommée si bien que ces cartes n’ont pas un grand intérêt si l’on ne lit pas la presse quotidienne.

Les destructions.


Pourtant bien empaquetée par des sacs de sable, la cathédrale de Reims a connu quelques destructions. Problèmes posés ici par la protection: des sacs de sable en chutant ont décapité la statue de Saint-Pierre !

Autres destructions à Amiens…

…à la gare et à la cathédrale.

Autres destructions..

Dans la Marne, Verneuil. Le village comme le château devront être reconstruits après la prise du village par les Allemands le 31 mai.

Pour les populations soumises aux bombardements, la fuite est la seule solution.

C’est la seconde fois que cela se produit depuis le début de la guerre.

Image de la guerre de mouvement qu’on avait oublié depuis presque quatre ans…

…des troupes à cheval ou à bicyclette en route pour le front.

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Il y a 100 ans jour pour jour: LE MIROIR du 19 mai 1918.

(JOUR 1386 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

Un hommage à l’aviateur Chaput abattu après 16 victoires. On montre ici ses 13ème et 14ème victimes soignées après la chute de leur aéroplane.

Les Etats-Unis dans la guerre:

Les avions de construisent en série- Les conducteurs de train de couleur réquisitionnés.

On fabrique de grandes bâches pour cacher les routes à la vue des avions. En bas, un canon factice.

On en parle beaucoup ces temps-ci. Reims subit de violent bombardements.

Les derniers habitants plient bagage.

Vues des ruines. Effectivement le chiffre de 60% de bâtiments détruits n’est pas inventé !

Aviation: chutes d’avions allemands dans le no man’s land entre les tranchées.

Une usine d’armement.

On fabrique les obus à la chaîne.

On vérifie leur fiabilité.

Pas vraiment sexy le masque de ce pauvre canidé…

…on dirait Milou dans Objectif Lune !

Un cimetière détruit par un bombardement.

C’était aussi la crainte des familles de voir leurs morts disparaître lors d’un bombardement de tombes.

 

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114 POILUS de CADEROUSSE, 114 DESTINS… Raphaël OUVIER.

114 noms de Poilus de Caderousse tombés lors de la Grande Guerre. 114 parcours qu’on va essayer de raconter au fil des semaines et des mois jusqu’au 11 novembre 2018.

Soixante-douzième nom de la liste: Raphaël Marius OUVIER.

 

La troisième face du Monument aux Morts.

Voilà un garçon naturalisé Caderoussier par la mariage ! En effet, toutes les recherches généalogiques sur Raphaël Ouvier nous mènent à Sorgues sauf, tout à la fin et un certain 19 juillet 1911, trois ans avant la déclaration de guerre, jour où il se marie à Caderousse avec Louise Raphaëlle Soumille, une fille du village née à Orange en 1893 et de treize ans plus jeune que lui. Comment a-t-il atterri derrière les digues ? Les hasards de la vie, peut-être son métier de maréchal-ferrant qui l’amenait quelquefois au village ? Peut-être des rencontres familiales ? Seuls des descendants pourraient nous le dire…

Raphaël est donc né à Sorgues le 5 octobre 1880 d’un père cultivateur, Michel Ouvier et d’une mère Rosalie Malzieu, sage-femme en 1880, originaire du plateau ardéchois, du hameau de Montlaur à Coucouron. Rosalie et sa mère également prénommée Rosalie descendront dans la vallée du Rhône à l’occasion de ces noces, célébrées à Sorgues le 11 février 1872.  Le jeune couple Ouvier-Malzieu s’installe au quartier de Ronquet en 1880. Bien vite naîtra une petite Marie Agricole à la fin de l’année 1972 puis, huit ans plus tard, Raphaël.

Devenu adulte mais pas encore majeur, Raphaël va devancer l’appel en signant un engagement de quatre ans en mairie d’Avignon, le 14 octobre 1898. Maréchal-Ferrant de formation, il est normal qu’il  rejoigne un régiment monté, le 11ème Dragons. A l’Armée, pas de période d’essai.. quand on signe un engagement, on ne peut se rétracter au bout de quelques semaines et on doit aller au terme de son engagement ! Raphaël ne le savait peut-être pas et il ne se présente plus à la caserne deux mois après le début de son service, le 13 décembre. Il devient donc officiellement déserteur un mois plus tard, le 14 janvier 1899, c’est-à-dire recherché par tous les gendarmes de France et de Navarre.

Il arrêtera de son plein gré cette période d’illégalité, le 23 mai 1900, soit un an et demi après le début de la cavale, en se présentant volontairement à la Gendarmerie d’Annemasse. Avait-il essayé de trouver refuge et emploi en Suisse ? En tout cas, retour à la case départ, la caserne des Dragons, le 26 mai tout en devant encore trois ans et dix mois à la Nation et à l’Armée. Mais auparavant, il va falloir payer pour cette petite absence et une condamnation à deux ans d’emprisonnement pour désertion à l’intérieur en temps de paix va tomber dans la foulée, le 6 juillet  1900. Raphaël sera transféré à la prison de Toulon le 24 juillet 1900 pour purger sa peine.

Par chance, une grâce ministérielle tombera le 27 décembre 1900 et le voilà de retour une troisième fois chez les Dragons  le 28 janvier 1901 pour  trois ans et neuf mois. Cela nous transporte au 14 septembre 1904, date à laquelle Raphaël est rendu à la vie civile après avoir accompli son contrat de quatre ans qui en aura duré… six ! Entre temps, il avait été muté au 13ème Dragons en avril 1904.

Retour à Sorgues puis emploi de voiturier en Avignon en 1909 avant ses noces à Caderousse en 1911 avec à la clé, un travail et une résidence à la ferme de ses beaux-parents Soumille. Pas pour très longtemps. Suivant le traçage de l’Armée, il retourne à Sorgues en 1913 puis il est noté sa présence dans le sud-Drôme à Suze-la-Rousse en 1914.

La guerre éclate le 3 août 1914 et Raphaël rejoint son unité, non pas le 13ème Dragons mais le 15ème Escadron du Train des Equipages Militaires. Il ne s’agit d’une unité de chemin de fer mais d’un escadron dont la tache est de ravitailler les troupes au front, autant en troupes fraiches qu’en munitions ou en intendance. Il ne faut pas oublier que les armées en 14-18 étaient essentiellement hippomobiles et la formation de maréchal-ferrant de Raphaël le destinait tout droit à une unité du Train.

Pour la petite histoire, c’est le 26 mars 1807 que Napoléon créa ses unités du train des équipages pour remplacer des prestataires privés beaucoup moins fiables.

 Raphaël va servir au 15ème Escadron puis au 3ème et enfin au 4ème ETEM. C’est le 08 août 1918 qu’il a été tué par un éclat d’obus, près de Dompierre-Maigneley dans l’Oise. La reprise de la guerre de mouvement rendait alors les missions des unités du train encore plus périlleuses.

Le 08 août 1918, Raphaël était âgé de 37 ans et 10 mois.

 

La fiche matricule de Raphaël Marius Ouvier de Mémoire des Hommes.

Raphaël Marius Ouvier, matricule 1512 de la classe 1900, bureau de recrutement d’Avignon, pour ceux qui souhaitent aller consulter sa fiche matricule sur le site des Archives du Vaucluse. Le patronyme Ouvier est encore présent dans le Vaucluse, autour de Carpettes et dans la vallée des Vignères à Apt. Si quelqu’un reconnaît en Henri Joseph un ascendant indirect, qu’il n’hésite pas à se manifester pour compléter cette petite biographie.

A suivre: les trois frères Pecoul (partie généalogie).

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La RETIRADA en CARTES POSTALES: LA VIANDE 12/18

Douzième carte de l’album-souvenir: Camp d’Argelès- Quartiers de viande qui vont servir à l’alimentation des Réfugiés (Campo de Argelès- Pédalos de carne que van a servir al aliments de los refugiados).

Le titre se suffit à lui-même. La viande était fournie en assez bonne condition mais le nombre de réfugiés était si important que ceux-ci vivaient de privation continue. Les bouchers venaient du camp et pouvaient être considérés comme des privilégiés parmi les détenus. Même des gars n’ayant jamais touché un couteau de boucher se portaient volontaires mais l’épreuve de la découpe laissait tomber le voile. Cela était vrai pour toutes les demandes d’emploi que lançait l’administration française.

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