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LA VIE AU GRAND AIR du 23 avril 1899

La couverture de La Vie au Grand Air n°32 du 23 avril 1899 parle de la difficile ascension d’une aiguille de Chamonix. Bien qu’aucun article ne parle de cette discipline, la une nous emmène à 4 000 mètres au dessus du niveau de la mer, sur une paroi verticale de granit avec pour toute assurance une corde tenue par le guide arrivé le premier en haut. Cela fait froid dans le dos.

L’article principal est paradoxal puisqu’il traite de tauromachie… à Roubaix !

On avait vu dans un article précédent les arènes de Roubaix investies par les accompagnateurs des participants à Paris-Roubaix, mais les arènes servent aussi à accueillir des corridas de taureaux avec mise à mort.
Quelques vues d’une course précédente dans l’agglomération lilloise:

Au vélotorodrome de Roubaix, le paseo.

A Roubaix, suerte des picadores.

A Roubaix, suerte des banderilles.

A Roubaix, dans l’attente.

A Roubaix, la mort.-Le matador va donner l’estocade.

A Roubaix, la puntilla ou coup de grace.

Pour terminer sur un tout autre sujet, de la boxe française avec le champion Charlemont.

 

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LA VIE AU GRAND AIR, le premier grand magazine sportif.

Petit voyage à travers les premiers numéros de La Vie au Grand Air. Cette revue a commencé de paraître à la fin du XIXème siècle. Voici donc la première de couverture du premier numéro publié le 1er avril… sans préciser de quelle année ! En ayant les numéros suivants de la revue était bimensuelle, la direction parisienne dirigée par Pierre Lafitte, on sait que c’est le 1er avril 1898 que parut cet exemplaire.

Une Une générique qui paraîtra sur les premiers numéros. A l’intérieur, la vrai couverture avec pour ce 1er avril 1898, la course automobile et motocycliste Marseille-Hyères-Nice.

Trois concurrents s’apprêtent à partir de Paris sous la pluie pour rejoindre Marseille.

Quelques véhicules… et la découverte des classements originaux.

F. Charron vainqueur de la 1ère série de la course, les voitures de plus de 400kg.

M. le Vicomte de Soulier sur une voiturette Bollée vainqueur de la 1ère catégorie des motocycles au-dessus de 100kG.

Ormont sur son tricycle de Dion-Bouton vainqueur de la 2ème catégorie des motocycles au-dessous de 100kG.

Georges Richard sur la voiturette de sa marque vainqueur de la 2ème catégorie des voitures (de moins de 400kg)

Les concurrents de la course repartent de Nice sur la Promenade des Anglais pour le concours de Monte-Carlo.

D’autres sports en photo ou en dessins comme pour le hockey sur gazon.

Un article pédagogique présentant les principales règles de ce jeu plus qu’un sport présentant des résultats sportifs.

Une page sur la boxe avec ces sportsmen plus vrai que nature.

De gauche à droite, le Français Castérès, champion de boxe française, le champion du monde Britannique Fritzimmons vainqueur de Corbett et Charlemont champion de boxe française. A noter que le champion britannique n’est autre que l’arrière-arrière-grand-père de Wayne Rooney.

Des cyclistes un peu particuliers…

Les conscrits de la classe 98 de Marmande se sont rassemblés en vélocipèdes le jour du tirage au sort… de ceux qui feront les 3 ans de service militaire.

Enfin, la mort d’un toréador espagnol Frascuedo qui a laissé une immense fortune à ses successeurs.

 

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Une TABLETTE LUMINEUSE pour négatifs, positifs, diapositives, photos sur plaque de verre…

Un autre cadeau de cette fin d’année, une tablette lumineuse pour numériser les anciens négatifs…

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et quel travail à venir comme la numérisation des 450 plaques de verre sur l’Algérie et Laghouat, la porte du désert au début du XXème siècle (quelques unes présentées en fil rouge pendant l’été 2014 dans unmondedepapiers.com) ou encore les 5 000- 6 000 diapos originales retraçant la carrière du toréador nîmois Nimeno II alias Christian Montcouquiol prises par un amateur éclairé qui avait accès à la contre-piste. On en reparlera !

Ci-dessous, la numérisation de vues sur Laghouat, ville située en bordure du désert.

Première série avec des négatifs de paysages:

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et dans cette même série, 3 vues de la « patache », ce courrier reliant la ville au pays:

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Seconde série de positifs particulièrement animés…

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Arrivée du bataillon Bousquière 1908 (très pâle comme sur les plaques)

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Officiers visitant les abattoirs de la ville en 1907.

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Arrivée du capitaine Tesson en 1909 et départ en 1910.

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Arrivée des tirailleurs en 1906…

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les mêmes suivant le positionnement des plaques de verre par rapport à la lumière…

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idem…

Ce qui revient à dire qu’il y a des expériences à mener pour trouver la juste position pour les numérisations !

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Un MIROIR SPRINT d’août 1946 fait un parallèle entre TAUROMACHIE et SPORT

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C’est à l’occasion du retour des toreros au Vel d’Hiv après certainement une interruption de plusieurs années due à la guerre civile puis à la seconde guerre mondiale qu’un journaliste peut placer cet article comparant les qualités d’un matador et celles de sportifs, pendant cette période creuse de l’actualité.

Sous le titre

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il va développer son intéressant propos pour chacun des tercio.

Pour les picadors, ils doivent avoir le coup d’oeil de l’escrimeur au moment de la pique.

Pour les banderilleros, ce sera des sauts de l’athlète qu’il leur faudra accomplir.
Enfin, pour le matador qui devra être un sportif accompli au mental à tout épreuve, le geste final (l’épée) demande, d’après François Terbeen, un mélange du punch du boxeur et de la précision de l’épéiste.

A discuter pour sûr… N’y a-t-il pas un peu d’évitement du 3/4 de rugby dans les esquives du matador?

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quatre phases du travail du matador dans le 3ème tercio.

Pas sûr que l’Equipe Mag. se risquerait de nos jours à publier un tel article avec la violence des réactions de quelques anti-corridas…

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TINTIN ET MILOU CHEZ LES TORÉADORS… une HISTOIRE-FURET ! (1/2)

Ni pirate, ni pastiche, mais une histoire tout à fait autorisée de Jean Roquette éditée chez les très catholiques

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avec un seul dessin qui ne se cache pas d’imiter Hergé (noter la signature d’après Hergé).

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Car il s’agit d’un jeu collectif édité dans les années d’après-guerre (je suppose, pas de DL) par le monde du patronage et des scouts: une histoire-furet.

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Mais qu’est-ce qu’une histoire-furet? me demanderez-vous… le mieux est de lire la règle écrite en seconde et troisième de couverture…

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Pour faire vite ou si vous n’avez pas envie de tout vous farcir ces 2 pages, dans la collectivité (groupe scout, camp de vacances, patro…), les cadres racontent tous les matins un chapitre de l’histoire aux jeunes. Durant la journée, le furet pose une question convenue sur ce chapitre aux colons qui, en cas de bonne réponse, se voient récompensés… Et ainsi de suite, jour après jour… jusqu’à la fin de l’histoire. Tintin et Milou chez les Toréadors compte 20 chapitres… de quoi tenir les 3 semaines d’un camp d’été!

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Comment se fait-il qu’Hergé laissa faire ces « pirates » alors que de nos jours les ayants-droits sont si vigilants et intentent des procès à tour de bras dès que le mot Tintin est prononcé? (contre la fusée plantée dans un rond-point à Chabeuil par exemple?)

Tout d’abord, c’était une autre époque. De plus Hergé n’était pas sa veuve si regardante avec les droits d’auteur (et les royalties). Enfin il était très proche de ces mouvements de jeunesse catholique. Tintin fut publié en France en premier chez Coeurs Vaillants… Ames vaillantes… et le Petit Vingtième belge était une publication de la même obédience.

A suivre….

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TINTIN ET MILOU CHEZ LES TORÉADORS… essayez de répondre au furet… (2/2)

On a parlé il y a peu de Tintin et Milou chez les Toréadors, une histoire-furet pour camp de jeunesse catholique publié chez Coeurs Vaillants… Ames Vaillantes… (CV AV comme on disait à l’époque).

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Le seul dessin de la publication était celui de la couverture.

Voici les têtes de chapitre et les questions-furets renfermés dans le livret. A vous d’essayer d’imaginer l’histoire…

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En fin de livret (de 24 pages) la chanson Tintin et Milou, Dupont et Dupond chez les Toréadors, chanson avec tout de même 5 couplets et refrain… pour animer la soirée !

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Une autre époque…!

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Il y a 100 ans jour pour jour: 2 quotidiens du sud-est du mercredi 23 septembre 1914

Deux quotidiens Le Petit Marseillais et Le Petit Provençal pour ce 23 septembre 1914. Inutile de faire deux articles tant le contenu des 2 journaux est proche. Il est certain que, quand on recopie des dépêches ou des propos d’autres titres sans commentaires, on ne peut être trop original.

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(JOUR 51 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

Les unes militaires sont aussi semblables

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Le Petit Provençal cite le communiqué allemand essayant d’expliquer le bombardement de la cathédrale de Reims

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Qu’ajouter? C’est la guerre et tout est permis (ou presque).

Le Petit Marseillais reproduit 5 témoignages de gradés allemands

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On pourrait inter-changer français par allemands et l’inverse et le nouveau texte serait tout à fait plausible. Est-on dans le premier degré patriotique ou est-ce une manière pour la presse de détourner la censure en faisant comprendre ce qui se passe réellement?

D’ailleurs, une anecdote du Petit Provençal rapportée par un « neutre » (un Danois) dépasse en horreur tout ce que l’on a pu lire jusqu’ici.

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Info ou intox? Possible malheureusement.

Dans les 2 titres, le même article, à la virgule près, sur un fait divers sanglant…

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plus difficilement croyable. On croirait Tintin au Congo dans la scène des antilopes. Le titre du Petit Marseillais (le second) semble beaucoup plus fin, le rédacteur étant certainement féru de tauromachie car l’inversion des 2 mots signifie aussi quelque chose dans ce monde.

Le Petit Provençal y va d’une petit fiction inspirée par Le Globe…

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qui,  comme toute fiction, se révèlera totalement utopique.

De nouveaux hôpitaux de fortune dans les listes de blessés du Petit Marseillais:

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Enfin, un accident local sans rapport avec le conflit mondial, en Avignon, l’échouage d’un vapeur en face de l’île Piot.

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Textes du Petit Marseillais puis du Petit Provençal.

On peut voir ce qui s’est passé en regardant  l’endroit de l’accident sur le rouleau de marinier du Rhône avant le barrage et les écluses, présenté dans un article de ce blog (catégorie: Original!- Vieux papiers; tags: Caderousse, carte, Rhône).

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Ce doit s’être passé vers le drapeau bleu et on s’aperçoit que le canal de navigation se déplace nettement du côté d’Avignon, les bancs de gravier de l’île Piot apparaissant nettement.

La solution émise par le Petit Provençal pour sortir de cette position le vapeur est pleine de réalisme: on attendra la prochaine crue!

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TAUROMACHIE: la mort d’ESPARTERILLO à Pampelune en 1907

Un hebdomadaire Nos Loisirs en date du 19 mai 1907 raconte l’accident de matador Esparterillo dans les arènes de Pampelune lors d’une corrida des fêtes de Pâques. Bizarrement le dessin de la couverture est plutôt humoristique.

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Pourtant c’est bien d’un accident mortel qu’il s’agit…
Esparterillo avait vécu la disparition de sa amour de jeunesse et ne s’intéressait plus à la gente féminine qui pourtant le sollicitait beaucoup. Cet après-midi-là, il combattait seul 6 taureaux. C’est au troisième que l’accident survint. Alors que l’homme et l’animal se faisait face près des barrières, une voix féminine lui lança

« Esparterillo! Esparterillo! prends garde, trop d’amour pour une morte appelle la mort! »

D’ordinaire concentré sur son combat, il tourna la tête pour voir qui l’avait apostrophé et comme on peut s’en douter, c’est à ce moment que le fauve chargea. Bien que blessé mortellement, le matador planta l’épée dans la bête. Les deux tombèrent morts sur le sable.

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Une histoire un peu chevaleresque certes mais difficilement plausible. Si la mort d’Esparterillo est bien avérée par ailleurs, le narrateur raconte quelques sottises:  le tercio de banderilles aurait précédé celui des piques! Puis devant la fougue de la bête qui avait désarçonné 2 picadors, le matador avait demandé de ne pas piquer le taureau! Un vrai suicide!

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CARNET de VOYAGE en ESPAGNE en 1906

Il s’agit d’un gros cahier d’écolier narrant un voyage en Espagne d’un couple de français, certainement très aisés, participant à un voyage en groupe organisé. Un voyage du 4 au 28 avril 1906 dans une Espagne beaucoup plus pauvre que celle d’aujourd’hui.

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Le touriste du début du XXème siècle a décoré son cahier d’illustrations découpées dans des magazines et de lithographies assez intéressantes. Il a intitulé son cahier « Notes de voyage-Excursion en Espagne ». Le style de l’écriture est simple et correct mais la calligraphie est quelquefois difficile à suivre.

Les étapes du voyage: Saint-Sébastien, Burgos, Madrid, Cordoue, Séville, Malaga, Grenade, Tolède, Saragosse et Barcelone.

Quand j’ai trouvé ce document, j’ai tout de suite cherché si Henry Susane (c’est ainsi qu’il a signé son oeuvre) était allé voir une corrida, spectacle beaucoup plus sanglant à l’époque que de nos jours. Et Séville où il était pour le dimanche de Pâques était le lieu idéal pour s’initier à ce spectacle. Exactement, une corrida était prévue au programme des touristes. Voilà ce qu’il écrit:

« Il fallait se hâter pour arriver à la Plaza de Toros où les places nous étaient réservées. Les courses du dimanche de Pâques ont la réputation d’être les plus belles de l’année tant par la valeur des toreros que par l’affluence des gens de qualité et des étrangers. Nous arrivons pour apprendre que les courses n’auront pas lieu. Les toreros font grève comme de simples menuisiers (?). Il paraît que ces messieurs ne veulent pas se soumettre à une Ordonnance nouvelle qui oblige les picadors à se servir d’une lance à pointe courte qui, pénétrant moins dans les chairs du taureau, rend le travail plus dangereux et ménage davantage la bête qui reste plus vigoureuse en face de l’espada…. »

Une grève des matadors en 1906, c’est intéressant.

C’est donc un peu plus tard dans le circuit, à Saragosse, que les touristes vont découvrir ce spectacle. Henry est un peu déçu des tenues moins « indigènes » qu’il attendait. Autre surprise, la foule se promène sur la piste avant la corrida et ne regagne ses places qu’au moment où une trompette donne le signal.

« La porte du toril s’ouvre à mon grand étonnement alors qu’il reste bien dans l’arène une centaine de gamins et qu’on n’a pas aperçu le cortège des toreros qui précède toujours l’arrivée du taureau. Et comme nous retenions notre respiration et prenions une attitude  ferme, une vache ahurie fait son entrée et reste figée à dix mètres du toril. »

En effet, avant la corrida, deux courses récréatives avec une vache auront lieu pour les gamins.

L’auteur décrit ensuite le paseo et résume rapidement comment se déroule une corrida. Il va par contre longuement commenter le spectacle en faisant part de ses observations personnelles.

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Tout en reconnaissant le courage du picador qui risque d’être écrasé par le cheval ou encorné par le taureau, il s’apitoie sur le sort des chevaux qui, à l’époque, n’étaient pas caparaçonnés. « Tel qu’il est c’est un condamné à mort. Le coup de corne du taureau est inévitable et le voilà soulevé, embroché par son adversaire qui le secoue et le précipite à terre le ventre troué. Une cascade de sang rouge inonde la piste. Si le cheval ne se redresse pas de lui-même, on le redresse en le soulevant par la tête et par la queue; et contraint, labouré de coups d’éperons, il traverse le cirque en traînant ses entrailles dans lesquelles il empêtre ses sabots et trébuche lamentablement, jusqu’à ce qu’un second coup de corne l’étende définitivement, pantelant, agonisant et mort, comme vidé, aplati, écrasé… »

D’ailleurs dans le bilan de la journée, un peu plus loin, il dit: « quatre taureaux tués, neuf chevaux tués, trois éventrés et recousus, un picador légèrement éclopé… »

Pour les banderilleros, il reconnaît « leur audace, leur agilité et leur adresse » mais il « plaint le malheureux animal soumis à une torture barbare et lorsque les bourreaux l’abandonnent, il ruisselle de sang ».

De même pour l’espada, il « reconnaît aussi que le matador doit être doué de sang froid, de courage, d’habileté et de vigueur… il risque sa peau… et son geste est élégant » malgré « tout ce que ce spectacle a de violent et de barbare… »

Il est aussi « impressionné peu favorablement » par l’attitude du public et « son enthousiasme, son délire et sa colère contre les toreros et le taureau ». Il l’explique du fait que « l’Espagnol est doué d’une cruauté inconsciente qui serait la résultante des oppressions dont sa race a été victime… des horreurs de l’Inquisition… laissant indifférent devant la douleur et le sang répandu ». Il généralise enfin en affirmant que toutes les foules peuvent devenir féroces malgré « l’instruction, l’éducation et les doctrines humanitaires ». Il pense que si « les combats de taureaux étaient autorisés chez nous… vous verriez » (sous entendu la même attitude. Et un peu de politique pour finir « Quant aux horreurs de l’Inquisition, n’en parlons plus si nous ne voulons pas qu’on nous rappelle les journées de septembre 1792 et celle de mai 1871 ». Pour 1871 est-ce le massacre de 7 religieux  par les Communeux ou l’écrasement de la Commune par les Versaillais et les dizaines de milliers de fusillés au Père-Lachaise?

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Voici un tout petit extrait de ce carnet de voyage. Les 142 pages du texte sont vraiment très intéressantes, quelques longueurs certes, quelques lieux communs et préjugés gênants sur les Espagnols et les Espagnoles mais il décrit assez justement un pays (en tout cas celui que les touristes ont vu) tel qu’il était il y a 110 ans.

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TAUROMACHIE: Cahier d’un aficionado sur les corridas de la temporada Sud-Est (Nîmes-Arles) 1969.

Trouvé samedi à Emmaüs Saint-Aunés (Montpellier-est). Sur un cahier d’écolier grand format, les corridas de la temporada 1969 à Nîmes et Arles de Pâques aux Vendanges racontées à travers les articles de la presse locale. Avec une vraie photo de la corrida à Arles le 25 août et le programme officiel de la Feria de Pentecôte à Nîmes.

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