Après le troisième confinement
5ÈME SET
Un film avec pour toile de fond le tennis. Un sportif en fin de carrière refuse de quitter la scène. Il a eu ses heures de gloire, il y a bien longtemps. Alors, il s’accroche mais son entourage est à bout. Sa femme qui lui fait tout a abandonné sa carrière pour le soutenir. Il est en conflit permanent avec sa mère qui ne l’a jamais ménagé… Et vient ce match décisif contre un jeune qui monte et qui ressemble ce qu’il a été, il y a 17 ans. Le match court jusqu’au 5èms set… Contrairement à nombre d’autres films racontant une histoire autour d’un sport, les scènes sportives sont vraiment réalistes… très bien réussies. Un bon film… Alors, il l’a mis ce dernier ace ?

DES HOMMES
Depardieu-Daroussin en vétérans de la guerre d’Algérie. Comme tous les autres revenus de cet enfer, ils gardent un grand traumatisme causé par ce qu’ils ont vécu, par les horreurs dont ils ont été témoins. On parle maintenant de syndrome post traumatique, ces séquelles psychologiques pudiquement cachées par Rabut (Daroussin), les mêmes mais étalées au grand jour pour Feu-de-Bois (Depardieu), qui en font un personnage odieux et haï . Mais Rabut et quelques autres savent mais ne disent mot, sinon en pensée, pour le spectateur pris à témoin. Un film fort !

LE DISCOURS
Une famille, ses dits et ses non-dits et tout ce qu’on pourrait dire et que l’on ne dit pas. Pas dans ce film dans lequel le héros principal nous prend comme confident et nous confie à haute voix ce qu’il aimerait dire et quelquefois évoque à tout haut avant de se rétracter. Jusqu’à ce fameux discours qu’il finit par dire ce qui lui fait un bien fou ! Plaisant !

ADIEU LES CONS
Dupontel, des Césars à gogo… dans la lignée d’AU REVOIR LÀ-HAUT. Une histoire abracadabrantesque dirait quelqu’un. Mais tellement agréable à voir. On a du mal à suivre. On passe du rire aux larmes. Désespéré et désespérant , loufoque… Génial.

VERS LA BATAILLE
Un photographe indépendant part au Mexique pour ramener des photos sur l’expédition militaire initiée par Napoléon III pour installer Maximilien sur le trône de ce lointain pays. Nous sommes dans les années 1860. Mais il a beaucoup de mal pour trouver les batailles et va se lier d’amitié avec son guide mexicain qu’il initiera à la chambre obscure. C’est lui qui au final, prendra des photos de cette guerre, de la fosse commune où reposera le photographe rattrapé par la guerre et les exactions d’irréguliers mexicains sur leurs prisonniers français.
Intéressant.
C’est pendant cette guerre oubliée qu’un de mes ancêtres caderoussiens (Jean-Léon Guérin, frère de mon sosa 16 ou autre fils de sosa 32 ) laissera la vie à Puebla le 19 avril 1863.

JOSEP
Un camp de réfugiés espagnols au moment de la Retirada. Le dessinateur Josep Bartoli déjà célèbre y séjourne. Des geôliers inhumains qu’ils soient gendarmes français ou tirailleurs sénégalais. Toutefois, une amitié va naître entre Josep et un gendarme pas indifférent aux malheurs de ceux qu’il doit garder. Une amitié qui permettra à Josep de fuir et qui perdurera avec le temps.
Excellent.
Rencontre avec le dessinateur de Josep, Aurel, au Festival de la BD de Viviers quelques jours après la séance de cinéma.
