
FOOTBALL EN MATCH, un titre qui ne veut pas dire grand chose mais un album ancêtre des albums Panini et de leurs vignettes autocollantes. Ici, pas d’autocollants car il fallait coller qu’un partie de l’image en laissant le dessous visible, lequel dessous contenait une courte biographie du joueur.

Connaître quelques éléments concernant les joueurs étaient plus intéressants que de savoir combien ils gagnaient, à combien de SMIGs annuels correspondaient leurs salaires mensuels, au demeurant sans aucune commune mesure avec ce qui se fait de nos jours… On parlait ainsi de titres, de qualités techniques, de formation, de parcours sportif, de football en quelque sorte !
Album contenant les photos des joueurs de 21 équipes: AC Ajaccio, SCO Angers, SC Bastia, Girondins de Bordeaux, Lille OSC, O. Lyonnais, Olympique de Marseille, FC Metz, AS Monaco, OGC Nice, Nîmes Olympique, Paris FC, Red Star FC, Stade de Reims, Stade Rennais, AS Saint-Etienne, CS Sedan Ardennes, FC Sochaux Montbelliard, RP Strasbourg Meinau, Troyes Aube FC, US Valenciennes Anzin et AS Nancy Lorraine, cette dernière équipe sans les vignettes (annoncé par l’album). Cela fait 22 équipes si l’on compte bien. Lille et Troyes n’étaient pas en première division cette année-là. On peut également constater que seulement dix équipes de cette liste ci-dessous sont de nos jours présentes en Ligue 1 Conforma. Paris était représenté par deux équipes, le…

Paris Football Club et le Red Star, au demeurant bien plus sympathiques que l’actuel PSG qatari !
Voyons un peu l’effectif de l’O.M. 1972-73. A noter que l’album doit avoir été publié vers Noël 1972 car deux joueurs marseillais, Marius Trésor et Salif Keita sont arrivés au cours du quatrième trimestre de l’année.
Le transfert de Marius Trésor d’Ajaccio à Marseille fut finalisé le 11 octobre 1972.

Il arriva à Marseille en échange d’une somme d’argent augmentée de pas moins de quatre joueurs qui firent le voyage inverse: Roland Courbis, un jeune espoir du club, Michel Albaladejo, Robert Buigues et Lambert Verdonk, un Néerlandais recruté par Marcel Leclerc avant sa destitution en juillet 1972 et rarement titularisé car barré par la règle des deux étrangers.

Michel Albaladejo, un cousin du rugbyman Pierrot et Robert Buigues revinrent à Marseille par la suite. Un échange moralement scandaleux tout de même, oeuvre du président Bastien qui essayait de paraître aussi clinquant que celui contre lequel il avait comploté et dont il avait eu la peau, Marcel Leclerc.
Quant à la venue de Salif Keita,…

…elle fut de courte durée puisque la star malienne ne resta que quelques mois à Marseille, filant ensuite vers Valencia. Il arriva sur fond de scandale puisque Roger Rocher, le président de Saint-Etienne ne souhaitait pas son départ vers un concurrent. Lors de son premier match au Vélodrome, le hasard voulut que ce fut contre Saint-Etienne. Salif fit un véritable festival, marquant deux buts à ses anciens équipiers et gratifiant Rocher d’un bras d’honneur bien senti après sa seconde réalisation. Faisant la pluie et le beau temps dans les instances dirigeantes alors, à l’instar d’Aulas de nos jours, Rocher obtint une suspension de quelques matchs pour son ancien chou-chou dans les bêlements de satisfaction de la presse sportive parisienne bien pensante, France Football et L’Equipe pour ne pas les citer.
La composition de l’O.M. 1972-1973 qui perdit son titre de champion en terminant troisième derrière Nantes et Nice.
Gardien de but: Georges Carnus.

Venu de Saint-Etienne comme Bernard Bosquet en 1971, fâché bien sûr avec Rocher qui les a considérés comme des traîtres… comme plus tard Keita et Beretta !
Arrière droit: Jean-Pierre Lopez.

qui a connu l’ascension de l’OM, la coupe de France 1969, le titre de 1971 et le doublé de 1972.
Libro: Bernard Bosquier, le Gardois…

…en fin de carrière et qui sera supplanté rapidement par Marius Trésor.
Stoppeur: Jules Swunka.

Le Messin, joueur de devoir, capitaine, il laissera bientôt sa place à son frère Victor, un temps la bête noire du Vélodrome.
Arrière gauche: Edouard Kula.

Décédé il y a 10 ans. Il perdra sa place, momentanément remplacé par Marius Trésor avant que ce dernier se retrouve sa place de défenseur central.

Marius restera 8 ans à Marseille. Il partira l’année de la descente en seconde division en 1980 pour Bordeaux où il gagnera le titre de Champion de France en 1984 en n’ayant guère joué.
Autre défenseur, jeune du club en devenir: François Bracci.

Lui aussi restera longtemps à L’OM avant de partir à Bordeaux puis de revenir pour la remontée en 1984, avant l’ère Tapie.
Milieu défensif; Jacky Novi.

Un autre Gardois, qui continuera au PSG à l’époque où ce club était sympathique, c’est-à-dire avant Canal et le Qatar.
Le milieu avec deux anciens: Gilbert Gress et Joseph Bonnel.

Gilbert Gress

Joseph Bonnel.
Tous internationaux mais vieillissants ce qui explique que le club connaîtra un coup de mou en 1972-73. L’OM avait acheté un demi appelé à relayer les deux précédents, Daniel Leclercq venu de Valenciennes et qui ne fut jamais au top à Marseille.

Ailier droit: Roger Magnusson.

L’ailier suédois, le grand dribbleur, buteur à l’occasion, la première grande star de l’OM d l’époque moderne.
Avant-centre: Josip Skoblar.

L’aigle dalmate, le buteur absolu, loin devant Papin. Dommage que cette année-là, on prit un malin plaisir à lui mettre Salif Keita dans ses pattes alors que le club ne pouvait faire jouer que deux étrangers en même temps ! 175 buts à Marseille en 1966-67 puis de 1969 à 1974.
Avant-centre: Salif Keita.

On en a déjà parlé. Une météorite dans le ciel marseillais.
Pour terminer, une jeune attaquant local, Ange Di Caro, un ailier qui rendit de bon service comme troisième homme de l’attaque, à la manière de Charly Loubet puis Didier Couecou.
