Archives de Tag: Aisne

ll y a 100 ans jour pour jour: LE MIROIR du dimanche 13 octobre 1918

(JOUR 1533 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

Un calvaire sur lequel les Allemands ont inscrit cette phrase au moment de leur offensive de fin mars 1918. En effet, en ce lieu, on est à 140 km de Rouen. Si près, si loin… L’offensive visant à encercler Paris, comme en 1871 fit long feu et les troupes allemandes sont en plein retrait depuis fin juillet.

En Orient, la guerre est finie. Les Bulgares ont demandé un armistice. Ci-dessus, les lieux de pouvoir où le roi de Bulgarie a imaginé cette sortie de la guerre. Ci-dessous, les plénipotentiaires bulgares qui ont participé aux négociations ayant précédé le cessez-le-feu.

La guerre continue en Palestine où les Turcs refusent devant les Britanniques.

Parmi les troupes britanniques, des cavaliers venus des Indes.

Partout sur le front occidental les Allemands sont en déroute, une déroute à l’Allemande, organisée et disciplinée !

Les Belges, la vaillante armée belge comme on le disait à l’époque, libèrent leur pays, Dixmude, dans un paysage bouleversé.

Du Nord à L’Aisne, les Britanniques avancent, libérant des territoires français si longtemps occupés.

Partout des destructions comme on voit sur cette double page centrale avec pas moins de 16 villes en ruines.

Du 2 juillet au 3 octobre ont été libérées… Chatea-Thierry, Soissons, Montdidier, Albert, Roye, Bapaume, Noyon, Péronne, Chauny, Ham, Saint-Mihiel, Varennes, Dixmude, Saint-Quentin, Argentifères, Lens.

Partout des ruines…!

Dans leur avancés, les alliés des Français récupèrent du matériel comme ici des canons en nombre.

Sauf quand les Allemands arrivent à détruire leurs dépôts d’armements.

Des prisonniers allemands pour qui la guerre est finie.

Les Américains progressent en Argonne.

 

 

 

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ll y a 100 ans jour pour jour: J’AI VU du 1er octobre 1918

(JOUR 1521 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

A la une, l’Alsace attend le retour de la France. On nous ressort une histoire rabâchée depuis presque 50 ans alors que l’Alsace attend bien autre chose: un statut particulier dans la France, puisque la défaite allemande se précise.

Sur la une intérieure, on voit l’aviateur Bonneton.

Avec son aéroplane, il a traversé de part en part un ballon d’observation allemand. Les restes de l’enveloppe de ce dernier sont visibles à gauche.

La défaite allemande qui se profile est synonyme de milliers de prisonniers de guerre…

… et de montagnes de ruines.

Les premiers parachutistes…

..avec leurs parachutes en soie… on l’a vu avec le parachute-jouet de Mme Devin, à Ancône, confectionné dans l’entre-deux-guerres.

Double page centrale pour célébrer les Sammies qui viennent de libérer Saint-Mihiel après quatre années d’occupation allemande.

Tout avait commencé en septembre 1914 et le martyre du 258ème RI d’Avignon et ses nombreux Caderoussiers qui y fut laminé lors de l’arrivée des Allemands. Quatre ans se sont écoulés.

Les troupes françaises suivent dans les fourgons de l’US Army et les curés profitent de l’occasion pour servir la messe de la délivrance !

Les Britanniques occupent le château de Coucy dans l’Aisne.

Le château a été occupé trois ans par les Allemands avant d’être miné et mis en ruines au moment du repli sur la ligne Hindenburg en 1917.

 

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116 POILUS de CADEROUSSE, 116 DESTINS… Lucien SAUVAGE.

116 noms de Poilus de Caderousse tombés lors de la Grande Guerre. 116 parcours qu’on va essayer de raconter au fil des semaines et des mois jusqu’au 11 novembre 2018.

Cent-dixième Poilu: Lucien Anselme Samuel Sauvage.

Quatrième face du Monument aux Morts.

Lucien Sauvage ne semble pas avoir une parenté proche avec Emile Sauvage. D’ailleurs, le premier pourrait être facilement le fils du second puisque vingt-un ans les séparent. Né le 09 août 1897, Lucien fait partie d’une classe qui sera appelée pendant la guerre, par anticipation en 1916.

Le père de Lucien, Joseph Pierre, est un Caderoussien de souche, né au village en 1872. Pendant son service militaire effectué de 1893 à 1896 du côté de Villefranche-sur-Mer chez les Chasseurs à Pied , il prend pour épouse une Gardoise de Montfaucon résidant à Caderousse, Marie Moutte, de cinq ans sa cadette. Le mariage a lieu le 31 janvier 1894 au village et le couple s’installe quartier des Mians.

Moins de deux ans après, un premier enfant vient au monde, Louise Eléonore, le 28 décembre 1895. Vingt mois plus tard, ce sera au tour de Lucien et le couple, vivant maintenant rue Saint-Michel, s’arrêtera là en terme de descendance, chose assez rare à l’époque.

La famille lors du recensement de 1901. L’agent recenseur s’est un peu pris les pieds dans le tapis en inventant une Lucie en lieu et place de Lucien !

Quelques mois avant la guerre, le 1er avril 1914, Louise épouse Joseph Patrice Raimondi. Quelques mois après, le père est incorporé et doit partir à la guerre. Son registre matricule indique une campagne contre l’Allemagne du 13 août 1914 au 30 août 1915, au 24ème B.C.A. Après cela, il est détaché aux Etablissements Grammont de Pont-de-Chéruy près de Lyon, usine qui fabrique des douilles pour l’armée mais aussi du matériel électrique et des câbles.

Lucien va donc à son tour être appelé sous les drapeaux le 09 janvier 1916 pour une destination originale, la Tunisie et le 4ème Régiment de Zouaves. Il mettra dix jours pour rejoindre son unité. Après Tunis, Sousse et le 4ème Régiment de Tirailleurs, le 31 mars 1917.  Lucien va traverser la Méditerranée dans l’autre sens  pour rejoindre les tranchées du nord de la France. Nous sommes en 1918 et la reprise de la guerre de mouvement. Lucien va une première fois se distinguer le 12 juin 1918 lors d’une grande et violente attaque allemande. Aidé de quelques camarades, avec une ténacité farouche, il a interdit l’accès d’une position aux vagues d’assaut et contribué ainsi au maintien de la ligne de défense dit la citation qu’il reçut après ce fait d’arme.

Il recevra une seconde citation après un second acte héroïque le 31 août 1918. Ce jour-là, du côté de Crécy-au-Mont dans l’Aisne, entre Soissons et Saint-Quentin, ce sont les Français qui sont à l’attaque. Les Allemands reculent de partout mais vendent chèrement leur peau. La lecture du Journal du 4ème Régiment de Marche des Tirailleurs Algériens est édifiant. La préparation d’artillerie française n’a pas détruit les mitrailleuses allemandes qui vont faire un massacre sur les troupes sortant des tranchées. Même l’intervention des chars sera contrariée par les balles perforantes qui mettront les tanks en panne. Certes , au soir de ce dernier jour d’août 1918, les objectifs seront atteints mais au prix de nombreuses victimes.

Le fait d’arme de Lucien dans cette journée est ainsi décrit. Il a entrainé son escouade d’une façon remarquable. Chargé de nettoyer un boyau à la grenade, il s’est dépensé sans compter et est tombé glorieusement à la tête de ses hommes. Etant caporal depuis le 21 juin précédent, il est le gradé le plus élevé, les autres étant tombé sous les balles allemandes. On comprend aussi que cette seconde citation lui a été accordée à titre posthume, Lucien ayant été tué sur le champ de bataille ce 31 août 1918. Il était âgé de 21 ans et moins d’un mois. 

 

Fiche matricule de Lucien Anselme Samuel Sauvage de Mémoire des Hommes.

Lucien Anselme Samuel Sauvage matricule 1242 de la classe 1917, bureau de recrutement d’Avignon, pour ceux qui souhaitent aller consulter sa fiche matricule sur le site des Archives du Vaucluse. Lucien n’ayant pas laissé de descendance, peut-être en est-il autrement pour Louise et si une personne reconnaît en Lucien un lointain grand-oncle ou arrière-grand-oncle, qu’il n’hésite pas à rectifier cette biographie si elle lui parvient à sa connaissance.

A suivre… Maurice Sibour.

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ll y a 100 ans jour pour jour: LE MIROIR du dimanche 22 septembre 1918

(JOUR 1512 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

La statue du Général Foy à Ham est passée dans les mains des soldats allemands qui avant de partir ont mis un drapeau rouge dans une main et un seau dans l’autre. Foy était originaire de cette ville et avait été général d’Empire. Elle semble toujours être debout de nos jours.

Une ville d’Ham dévastée comme on le voit ci-dessous.

D’autres ruines, celles de Condé-sur-Aisne que les troupes d’élite de Mangin nettoient.

Quelquefois, ce nettoyage consiste à enlever les mines laissées par les troupes allemandes pour freiner l’avancée des Franco-britanniques et favoriser leur retraite.

Ailleurs des ponts ont été détruits et comme ici sur le canal du Nord, les hommes du Génie ont construit ce qu’ils savent faire…

…un pont de chevalets… comme en Avignon.

Autre signe d cela retraite allemande, les anciens panneaux indicateurs pour les hommes du Kaiser.

Autre signe de la modernité de la guerre en 1918:

une colonne de chars montant à l’assaut, une scène inimaginable en 1914. Une scène qui préfigure les guerres modernes… que l’école militaire française ne comprendra pas tout de suite !

Trois vues des Britanniques qui avanccent du côté d’Havrincourt:

Sur la vue la plus basse, les prises de guerre avec cet alignement de canons.

Pour terminer, les Canadiens et leurs prisonniers allemands:

La fraternité des hommes autour des boîtes de corned-beef.

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ll y a 100 ans jour pour jour: LE MIROIR du dimanche 15 septembre 1918

(JOUR 1505 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

Beaucoup de vues sur les troupes britanniques cette semaine dans le Miroir avec celle de la Ligne Hindenburg que les Canadiens viennent d’atteindre et de dépasser.

Etablie pendant l’hiver 1916-1917, les Allemands la présentaient comme inviolable. Leur retraite de l’automne 1918 a démontré le contraire.

Attaque des Britanniques dans le Nord, du côté d’Argentifères, Douai, Cambrai.

Du matériel allemand (pelles, fusils…) pris aux Allemands dans la Somme.

Ici, dans l’Aisne, une grosse pièce d’artillerie de marine, montée sur camion, a été repérée par un avion qui a guidé le tir français qui l’a détruite.

Par contre ce canon pris avec ses munitions par les Canadiens a été retourné contre les Allemands.

Avion allemand abattu par la DCA.

Par contre, l’As des As Fonck montre le blason de l’avion allemand qu’il vient d’abattre.

Feu d’artifice chez les Yankees qui sont maintenant plus de 500 000 à combattre sur le front occidental.

Destruction d’une ligne de chemin de fer et lancé de fusées éclairantes.

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ll y a 100 ans jour pour jour: LE MIROIR du dimanche 25 août 1918

(JOUR 1484 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

Dans des ruines, un général américain et son adjoint étudie les plans du secteur. Des troupes US de plus en plus présentes et en masse, ce qui fera basculer le cours de la guerre.

Ci-dessus lors de la bataille pour conquérir Soissons.

Comme l’Aisne, la Somme a subi de lourdes destructions.

En haut, Morisel en ruines et une colonne de prisonniers allemands. En bas, Moreuil est dans le même état. Les hommes du Génie reconstruisent le pont détruit sur l’Avre.

Ce qu’il reste de l’église Saint-Pierre de Montdidier.

En double page centrale, sur le champ de bataille de la Somme, la rencontre de deux cavaleries.

L’ancienne, à cheval, amène les ordres de l’Etat-Major à la nouvelle, celle des blindés.

 

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ll y a 100 ans jour pour jour: LE MIROIR du dimanche 18 août 1918

(JOUR 1477 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

Un soldat britannique marchande pour le prix d’un chou qu’il juge trop élevé. A-t-on le droit de douter de la véracité de cette scène ?

l’attaque allemande de juillet 18 puis la contrattaque français ont provoqué beaucoup de destructions.

A Fère-en-Tardenois (Aisne) non loin de Château-Thierry.

A Soissons une nouvelle fois dévastée.

On a beau être la vitrine de la modernité et du progrès, le pays de l’automobile et des camions…

…mais cette grosse pièce d’artillerie américaine, un canon de 190, est tractée par des hommes sur cette voie ferrée à l’arrière du front !

Deux épisodes d’avant-après.

A gauche, un village (forcément français mais occupé par les Allemands) avant la préparation d’artillerie britannique et à droite, le même lieu quelques heures après ! Sans commentaire supplémentaire !

Un ballon d’observation allemand attaqué par la DCA française et les nombreuses explosions à vide et…

…le même ballon après la touche qui l’abattit. Les observateurs ont sauté en parachute et le ballon captif s’abat au sol.

A l’arrière du front, un village visé par l’artillerie allemande.

Les troupes de réserve s’empressent d’aller rejoindre les abris. Petite interrogation: bombardement allemand mais pas de fumée, pas de poussière ? Bizarre !

La guerre continue en Palestine avec ce mur de sable de protection défendu par des Tommies.

On sait qu’à l’intérieur de ce corps expéditionnaire allié se trouvait quelques unités françaises puisqu’un Caderoussien mourut là-bas en 1918.

 

 

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ll y a 100 ans jour pour jour: LE MIROIR du dimanche 11 août 1918

(JOUR 1470 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

Après la visite de Clemenceau à Château-Thierry, la semaine dernière, c’est le Président Poincaré qui vient se faire prendre en photo sur ce champ de bataille.

Une autre vue de la bataille du 18 juillet avec l’intervention des chars d’assaut en soutien des fantassins.

Cette attaque a fait de nombreux prisonniers allemands…

…pour qui la guerre est finie !

Des Italiens combattent sur la Marne en vertu des accords militaires entre les deux pays…

…tandis que Cuba s’apprête à envoyer un corps expéditionnaire en Europe.

Pour terminer, galerie de portraits de nouveaux dirigeants bolcheviks:

De gauche à droite et de haut en bas: Antonov, Tchitcherine, Volodarsky et Zinoviev.

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ll y a 100 ans jour pour jour: LE MIROIR du dimanche 4 août 1918

(JOUR 1463 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

Clemenceau en visite sur le front de l’Aisne. La légende du « Père La Victoire » est en route !

Des vues de troupes près du front.

En haut, des franco-américains, en bas des Sénégalais. On voit bien qu’on est revenu à une guerre de mouvement, comme en août, septembre 1914, beaucoup plus meurtrière.

Toujours dans l’Aisne, des cadavres allemands en nombre dans un sous-bois….

…et un petit char d’assaut français amené sur le champ de bataille par gros porteur Berliet.

Une grosse page d’aviation qui nous fait prendre conscience des progrès enregistrés dans ce domaine.

Bombardiers.

De gauche à droite et de bas en haut: le Spad, le Voisin, le Bréguet, le Salmon, le Caudron, le Letord.

Vol d’une escadrille de bombardement américaine dans le ciel de France.

Dans cette église en ruine, on a creusé une tranchée pour se protéger des tirs.

En parlant encore d’église, des cloches ci-dessous.

Il s’agit d’une photo prise sur un prisonnier allemand qui montre comment finissent les cloches françaises… vers les fonderies allemandes.

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ll y a 100 ans jour pour jour (ou presque): J’AI VU du 1er août 1918

(JOUR 1460 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

A la une, on célèbre les chefs des vainqueurs de la seconde bataille de la Marne. Les vrais vainqueurs sont bien entendu les Poilus. On le comprendra bien plus tard mais ce sera après la seconde guerre mondiale.

La une intérieure est plus horrible:

Heureusement, on n’y voit pas grand chose !

Dans l’Aisne, de petits chars français accompagnent les fantassins.

Ce fut un succès, ce 18 juillet, le début de l’offensive finale contre le Reich.

Ici des chars (ou tanks) plus imposant accompagnent les troupes américaines, les Sammies.

Au sujet de la crise du tabac (on produisait beaucoup de tabac sur les terres où se déroulent les combats), une belle collection de bague de cigares…

Les Poilus n’avaient guère le loisir d’en recevoir !

Les Allemands souffrent des privations. Les Français des villes aussi d’ailleurs ! Mais à la campagne, la ravitaillement fit moins défaut que pendant la Seconde Guerre Mondiale. On nous explique, dessin à l’appui,…

…que les Allemands mangent des potages chimiques ! A base d’algues, de chaux et d’acide sulfurique ! Plus c’est gros…

Foule à la Concorde pour voir défiler les troupes alliées le 14 juillet.

Foule, sans problème ! Les troupes alliées sont moins visibles !

Lyon a donné le nom du président américain Wilson à l’un de ses ponts.

Un vieux pont chancelant a été détruit en 1912 et a été reconstruit en six ans. Le pont Wilson a été inauguré le 14 juillet 1918. Il existe toujours.

Une BD pour terminer:

On se sentait l’obligation de dire ce qui se passait à chaque case pour l’expliquer aux lecteurs. Alors que cela ne semblait pas nécessaire. Par contre, pas de bulles !

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