Archives de Tag: Caderousse

Un exercice de conjugaison auquel plus aucun enseignant ne s’oserait de nos jours !

Des cahiers bien tenus par Adrien Guérin en 1883 dans une école de maristes de Caderousse. Adrien Guérin, né en 1872, est alors âgé de onze ans. On est juste avant la mise en application des lois laïques de Jules Ferry.

De tout temps, pour conjuguer un verbe du second groupe, on se sert du fameux finir… finissant vous finissez, vous finirez, ils finirent…

Sauf qu’en 1883, on va découvrir cette page qu’aucun enseignant n’oserait faire copier à ses élèves de nos jours !

Tout simplement jouissif !

L’article aurait dû s’arrêter après ce point d’exclamation.

Sauf qu’après quelques recherches sur RétroNews, on apprend dans l’Eclaireur de l’Ain du 14 décembre 1902…

Après coup, les déclinaisons du bisaïeul sont beaucoup moins marrantes !

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128 POILUS DE CADEROUSSE… 128 DESTINS: Louis Fernand RAYNAUD… le « bon » ce coup-ci.

Effectivement, un article sur le Poilu Louis Raynaud avait été écrit le 31 mai 2018. Sauf que ce n’était pas lui qui est inscrit sur le Monument aux Morts ! Il y a trois ans, un gros doute existait… Aujourd’hui, le vrai Poilu a été trouvé et voici sa fiche matricule allégée de Mémoire des Hommes.

Louis Fernand Raynaud est né à Chusclan le 07 novembre 1896. Il ne fut pas concerné par la mobilisation du 03 août 1914 mais rapidement rattrapé par l’Armée. On en reparlera plus bas.

Son père Simon était aussi originaire de ce village du Gard. D’une première union avec Amandine Monjaud, était née une fille Berthe. Amandine étant décédée, il épousa par la suite Marie Louise Imbert, une fille de Chusclan, de dix-sept ans plus jeune que lui. La famille s’agrandit d’une autre fille, Louise qui ne vécut pas longtemps puis de cinq garçons: Simon ou Edmond né en 1886, Roger en 1888, Louis et son jumeau Charles en 1896 et enfin Joseph en 1904.

Entre 1911 et 1916, la famille franchit le Rhône pour s’installer à Caderousse. Simon père, fermier, vivait au bon vouloir des propriétaires à qui il louait ses bras. Un temps sur une ferme proche du Rhône, à la Tourette, domaine aujourd’hui disparu sous le Centre Atomique de Marcoule, ses grands enfants l’aidaient une fois sortis de l’école. Simon fils, Roger, Louis et Charles devinrent ouvriers agricoles avant leurs services militaires.

Louis et Charles furent appelés en 1915 et rejoignirent tous les deux le 98ème Régiment d’Infanterie de Roanne. Fait bizarre ou erreur de transcription d’un secrétaire militaire, les jumeaux ne furent pas séparés jusqu’en août 1916: 98ème RI du 10 avril 1915 à la fin de cette même année… 16ème RI 9ème bataillon jusqu’en mai 1916 puis 415ème RI jusqu’au 18 août 1916 pour Charles, jusqu’à son décès le 12 septembre 1917 pour Louis. Vraiment étonnant !

C’est dans le secteur de Verdun que Louis Fernand fut grièvement blessé par un éclat d’obus dans le dos, le 10 septembre 1917. Transporté dans un hôpital militaire à Souilly, à une quinzaine de kilomètres au sud de Verdun, il décédait deux jours plus tard, le 12 septembre. On peut penser que la gravité de ses blessures l’aurait laissé lourdement handicapé s’il avait survécu.

Son jumeau Charles sortit sans blessure de la guerre mais garda toutefois des séquelles d’une maladie pulmonaire qui le mit sur le flanc de janvier à août 1918. Il décéda relativement jeune le 02 février 1939 en Avignon alors qu’il avait quitté le travail aux champs pour celui d’ouvrier à l’usine à gaz d’Orange.

Quant au 415ème RI de Marseille dans lequel servirent les jumeaux Raynaud, on parle toujours de lui, plus de cent ans après la fin de la guerre. En effet, Augustin Trébuchon, dernier tué français de la Grande Guerre, le 11 novembre 1918 à 10 heures 55, servait dans ses rangs !

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L’ÉQUIPE DU MOTO-CLUB DE CADEROUSSE…

Une découverte dans un Dauphiné Libéré ancien qui dormait dans une pile à trier… depuis des lustres. En bas d’une page, pour combler un trou plus que pour annoncer une nouvelle, une photo finalement très intéressante d’un groupe de neuf motocyclistes au matériel disparate sous le titre « L’équipe du Moto-Club de Caderousse. » Il y avait donc un moto-club à Caderousse ! Etait-ce cette association qui organisait des rencontres de moto-ball du côté de Campblancard, dont je me souviens ?

La légende est la suivante:

Voici l’équipe du jeune Moto-Club de Caderousse qui s’est « taillé la part du lion » dimanche dernier aux championnats départementaux de motocyclisme, avec:

  • Alain Guérillas, premier de la catégorie cyclos,
  • Gérard Seguin, premier de la catégorie scooters,
  • Pierre Soumille, premier de la catégorie motos 125cm3.

Un joli tir groupé s’il en est !

Alain Guérillas était donc un cyclo motorisé avant de devenir un bareulaire progressant moins vite à la force des jarrets ! Si cet article lui parvient sous les yeux, Jean-Paul, je pense, s’en occupera, il pourra mettre un nom sur les visages des neuf champions motocyclistes immortalisés sur le Dauphiné du 12 octobre 1955 !

De gauche à droite….

Et les casques dans tout cela ???

Etait-ce au célèbre photo-reporter local Michel, coiffeur dans le civil, que l’on doit ce cliché ?

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Le château de la Piboulette… sur carte postale ancienne.

On a déjà parlé du château de la Piboulette dans le passé, aujourd’hui ruiné par un incendie au début du XXIème siècle.

https://unmondedepapiers.com/2015/05/28/caderousse-le-chateau-de-la-piboulette-hier-et-aujourdhui/

Voici tel qu’il apparaissait au temps de sa splendeur avec ses innombrables cheminées, témoins peut-être d’une certaine humidité au milieu des bois et souvent visité par les crues du Rhône…

Les propriétaires posent dans l’escalier de la porte menant à l’étage… Prudence ! Prudence !

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Lo papet e son ase… Caderousse 1908, sur le cours…

Une carte postale ancienne partie d’Orange en 1908. On y voit le cours Aristide Briand, à l’époque le cours du levant, vers la poste.

Le photographe n’est pas passé inaperçu. Il a attiré les hommes et les femmes au fond et une nuée de gamins au premier plan.

Y avait-il mon grand-père Gabriel, toujours attiré quand apparaissait un objection photographique ? Agé de sept ans à l’époque, il pourrait y avoir été mais la rue Pied Gaillard n’est tout de même pas à côté !

Mais le papé et son âne sont vraiment typiques.

Pour les profanes, il ne s’agit pas d’un âne de course mais la marque du photographe, pas le plus judicieusement placée !

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Une belle photo du VIRE-VIRE de L’ARDOISE

Le vire-vire ou vire-soulet, un « bateau de pêche » comme il est écrit au dos de la photo, prise vers 1900, peut-être avant.

A-t-elle été prise vers l’Ardoise comme le laisse penser son ancien propriétaire ? Rien de sûr. Si c’est le cas la ligne de végétation que l’on voit de l’autre côté du pourrait être celle de l’île de Piboulette voisine. A gauche, la ligne d’horizon fait penser à la courbe de la colline du Lampourdier.

La famille endimanchée est venue voir fonctionner l’engin de pêche. Le pêcheur apparaît, du moins sa tête, à gauche du toit de l’abri. C’est le printemps comme le dit la végétation, période de la saison de pêche du vire-vire, au moment de la migration des poissons.

Contrairement au vire-vire de Chateauneuf, celui-ci est bien en bois et solidement amarré à la rive, même si la cabane est de taille modeste. Les filets tournants comme l’axe de rotation sont d’une belle taille.

Une bien jolie vue, témoin d’un passé révolu.

 

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Le GALLIA CLUB de CADEROUSSE dans MATCH L’INTRAN.

Le Gallia Club était donc l’ancêtre de l’USC actuelle. Je n’en avais jamais entendu parler mais Jean-Paul Masse me l’a confirmé dimanche dernier.

Ce qui est étonnant, c’est qu’une photo de l’équipe première de ce club apparaisse dans un titre de la presse nationale, le 31 janvier 1933, dans Match l’Intran, le concurrent du Miroir des Sports pendant l’entre-deux-guerres, l’époque des revues bistre.

J’ai découvert cette photo sur delcampe et le dos m’a permis de localiser sa source. La collection assez fournie de ce titre a fait le reste.

Né fin 1926, Match l’Intran va paraître dans ce grand format jusqu’en 1938 pour ensuite devenir généraliste sous le titre de Match. Disparu après la défaite de juin 1940, il ne sera pas poursuivi pour faits de collaboration contrairement au Miroir des Sports et pourra repartir après-guerre, en 1946, sous le titre de Paris-Match, hebdomadaire généraliste bien connu. Ce dernier conserve de son grand ancêtre le goût pour les grandes photos, pour une information transmise à partir de l’image plus que par le texte.

Dans le n°334, des images des concurrents du Rallye de Monte-Carlo ayant pris le départ à Tallinn.

L’hebdo avait l’originalité de proposer deux unes, en première et en quatrième de couverture, se donnant donc la possibilité d’annoncer deux sujets principaux. Quelquefois, lors des grands évènements, le Tour de France ou les Jeux Olympiques, la photographie principale se déployait sur les deux couvertures devenant un véritable poster avant l’heure.

Les deux unes du 31 janvier 1933.

L’Intran ? me dites-vous. Tout simplement, la réduction de l’Intransigeant, un quotidien parisien à diffusion nationale, lui aussi amateur de grandes photos dans tous les domaines de l’actualité, la Guerre d’Espagne par exemple; Match l’Intran étant en quelque sorte le supplément hebdomadaire sportif de ce titre.

Et le Gallia Club de Caderousse dans tout cela ?

Match l’Intran avait pris pour habitude de publier, en troisième de couverture, une page consacrée aux équipes sportives de divisions inférieures de toute la France et de l’Afrique du Nord, dans tous les sports, individuels comme collectifs, masculin comme féminin, civil ou militaire.

On peut penser que ces publications, une quinzaine de photos sur cette page, avait pour but d’élargir le lectorat de la revue, de la populariser au grand public, pour se faire une place côté à du grand Miroir des Sports.

Ainsi le Gallia Club de Caderousse partageait l’actualité avec les footeux de CS Narbonne, de l’US Bélaimontain, de l’US Fresnay-sur-Sarthe, du Patriote de Bonnétable (Sarthe), de l’AAJ Blois, du Collège Sportif de Privas (Ardèche), de l’Iskra Guesmain (Nord), des SO Pont-de-Chéruy, du Cercle Laïque de Brive-la-Gaillarde, des rugbymen de l’Ecole Normale de Lescar, des basketteurs de Clichy et Saint-Maurice de Salins-les-Bains et des cyclistes de La Rochelle et Miramas.

Début février 1933, le kiosque de presse de Caderousse fut certainement dévalisé de ses Match l’Intran suite à la publication du numéro 334 !

 

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De bien inquiétants MONGOLS à ANCÔNE…

Eté 1944… La retraite de l’armée allemande en vallée du Rhône, conséquence du débarquement de Provence du 15 août…. La Bataille de Montélimar. De violents combats opposent les Allemands qui fuient vers le nord et les Américains qui essaient de les coincer à l’endroit où la vallée est le plus étroite, c’est-à-dire entre Donzère et Loriol où les eaux du Rhône viennent lécher les collines des Préalpes.

Ancône est un peu à l’écart de la Nationale 7 encombrée de matériel abandonné, mitraillée par l’aviation alliée, contrairement à La Coucourde ou Derbières au coeur de la bataille, ou la plaine des Andorrans plus à l’est…

Voilà que dans ce décor, que dans cette situation de chaos, une troupe de Mongols vient faire une halte dans le village.

« Des Mongols ! » me dites-vous.

Photo d’un prisonnier « mongol » à Privas.

Pas tout à fait ou pas seulement. Il s’agit là d’un terme générique désignant des supplétifs de la Wehrmacht, originaires des Républiques Soviétiques, appelés ainsi pour leurs faciès asiatiques, enrôlés de force pour certains, engagés volontaires pour lutter contre le communisme pour d’autres. Suivant qu’il s’agisse des uns ou des autres, leur attitude  et leur engagement par rapport au Reich sont bien différents. Les uns ne veulent que rentrer chez eux au plus vite et souhaitent la défaite des Nazis. Certains rejoindront d’ailleurs le Maquis. Les autres sont fanatisés et sont prêts à commettre des exactions, sentant leurs destins leur échapper. Quoiqu’il en soit, les uns comme les autres connaîtront des fins tragiques, tués aux combats ou éliminés par les Soviétiques à leur retour, considérés comme traitres ou fascistes… même quand ils n’y étaient pour rien !

Toujours est-il que leur réputation est faite et que, malgré des moyens d’informations réduits durant l’Occupation, les populations locales savent qu’on doit tout redouter du passage de ses hommes, livrés à eux-mêmes bien souvent. Madame Devin qui nous a parlé de ces visiteurs inopportuns se souvient des heures angoissantes que connut le village et elle-même également, lors de leur halte, cette après-midi-là, entre le 15 et le 27 août 1944.

Equipé de véhicules hippomobiles, les Mongols se mirent à l’ombre dans les rues du village.

Que faisaient-ils donc là ?

En lisant Louis-Frédéric Ducros dans le tome 3 des « Montagnes ardéchoises dans la guerre », on apprend que, parmi les unités en retraite remontant du Sud-Ouest et devant traverser l’Ardèche, se trouvaient des troupes composées principalement de turkmènes encadrés par des Allemands. Une photo montre un groupe de Résistants posant devant un café d’Aubenas avec un drapeau pris à une légion SS d’Azerbaïdjan.

Ces hommes, harcelés par la Résistance, se rendirent en masse au point d’envahir les lieux de détention, à Privas principalement, la caserne Rompon, le camp de Chabanet, l’asile Sainte-Marie… On dénombra plusieurs milliers de prisonniers dont près de deux mille se rendirent sur le Coiron, du côté de Darbres et Freyssenet.

En regardant la carte proposée Ducros,

on voit que certaines unités choisirent de descendre jusqu’au Rhône pour remonter par la Nationale 86 (route de Saint-Remèze à Bourg-Saint-Andéol, route de la vallée de l’Ibie pour arriver à Viviers ou au Teil, route d’Aubenas au Teil). Etait-ce un groupe de l’une d’elles qui traversa tant bien que mal le fleuve pour se retrouver à Ancône ?

La présence de Mongols sur la rive gauche du Rhône n’avait été confirmée dans le passé, par mon père, qui se souvenait de quelques déserteurs asiatiques de la Wehrmacht ayant rejoint la Résistance locale du côté de Caderousse au moment de la Libération.

Peut-être y avait-il des unités de Mongols dans le Sud-Est, bien que je pense qu’il s’agissait plutôt de groupes venus du Sud-Ouest, ayant traversé  le Rhône, malgré tous les ponts détruits, en barque puis ayant volé quelques voitures hippomobiles, quelques chevaux et quelques vélos pour fuir vers le nord ?

Donc à Ancône, cette après-midi chaude d’août 1944…

Vous trouverez cette anecdote et bien d’autres sur Ancône pendant la Seconde Guerre Mondiale sur les Cahiers d’Ancône n° 3, pages 14 à 21… ainsi que les biographies des quatre MPF, Aimé James, Adrien Montchaud, Louis Delpech et Camille Revelin, pages 8 à 13.

Les Cahiers d’Ancône n°3, parution le 21 septembre, 44 pages, 134 illustrations, 7 euros.

Illustrations de cet article (2 photos et 2 cartes) extraites de « Montagnes ardéchoises dans la guerre » (tome III) de Louis-Frédéric Ducros, 3ème trimestre 1981.

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La GÉNÉALOGIE au programme des Journées Européennes du Patrimoine à CADEROUSSE

Voici un programme bien fourni pour les JEP 2019 à Caderousse, du 21 au 26 septembre 2019.

Six jours, une exposition, trois conférences, un atelier… Il y en aura pour tous les goûts !

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A CADEROUSSE, quand il pleut des chats et des chiens, les cailloux suivent !

Et quand une voiture a la mauvaise idée de se mettre dessous, ceci donne cela….

Caderousse, rue Vénasque, à côté du puits banal… après deux épisodes pluvieux très abondants, dimanche 25 novembre 2018.

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