
(JOUR 391 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)
Lord Kitchener rencontre le général Baratier 17 ans après l’incident de Fachoda, en 1898 qui faillit entraîner la France et la Grande-Bretagne dans la guerre.

Cet incident colonial fut bien géré autant par les Britanniques que par les Français, ce qui évita un conflit que les opinions étaient prêtes à accepter. Cette rencontre n’a rien de fortuit. Alors que la guerre dure depuis 1 an, que les nouvelles ne sont pas bonnes, il est bon de resserrer les liens entre la France et son alliée. Si l’on écarte les bords de la photo sur la gauche, on retrouve (dans le cliché original) le général Joffre, grand ordonnateur de cette rencontre, aux côtés de Lord Kitchener. Mais avec ce re-cadrage, on croit tout à fait à quelque chose de fortuit.

Sur 2 pages, petite leçon d’artillerie avec des explosions d’obus de 130 sur des lignes allemandes sur la première page, des obus plus gros tombant sur des tranchées françaises en seconde page. L’auteur des lignes explique en détail les différences, seul le résultat sur les hommes doit être le même !
Sur le front italien, les hommes ont aussi le droit à du repos…

entre des tirs, tandis que ces chevaux ont été les victimes d’un obus autrichiens:

Autre cours pour le lectorat profane, comment se passe une attaque:

Première phase: les renforts cheminent dans les boyaux qui les amènent en première ligne. En même temps, l’artillerie arrose le front adverse d’une pluie d’obus pour réduire le pouvoir défensif. Enfin…

c’est l’attaque sous la mitraille. Ceci dit, malgré les efforts de l’auteur de le légende pour nous faire croire à une scène authentique, l’absence de fumées et la position à découvert de celui qui prend les clichés font penser à des scènes d’entraînement, du côté de Mourmelon…

Voilà une scène réelle, authentique mais… dessinée par Carrey, le dessinateur attitré du Miroir, sensée se passer dans la mer de Marmara, coincée entre les détroits du Bosphore et des Dardanelles. L’auteur dit que les sous-marins français et britanniques font régner la terreur aux navires de guerre turcs… Vaste débat !
Un panoramique en double page centrale de Notre-Dame de Lorette et des positions prises aux Allemands lors des combats du mois de mai 1915:

Des destructions de guerre à Arras, une nouvelle fois touchée par des bombardements, le 15 août après ceux du 15 mai. Des ruines dans les communes mitoyennes…

de Sainte-Catherine…

et de Saint-Nicolas-lez-Arras.
Il faudra reconstruire !
Enfin, une photo du dessinateur-caricaturiste Daniel de Losques. Le journal annonce son décès.

Il servait dans l’aviation comme mitrailleur et l’avion que pilotait le sous-lieutenant Lemoine fut abattu par un aviatik allemand le 9 août 1915.

La fiche individuelle de Daniel de Losques dans Mémoire des Hommes,
de Losques de son vrai nom Henri Daniel Casimir Paul Thouroude.