Archives mensuelles : avril 2014

JEAN-LéON GUÉRIN Mort pour la FRANCE à PUEBLA en 1863!

Mais que diable allait-il faire dans cette galère?

On pourrait reprendre cette réplique des Fourberies de Scapin à la lecture de ce qui est écrit sur ce vieux papier:

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Ou en bas d’un autre papier:

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Jean-Léon Guérin, soldat, un des fils, est décédé à Puebla le 19 avril 1863, âgé de 27 ans.

Jean-Léon Guérin était parti au Mexique, soldat du Corps Expéditionnaire Français aux Amériques pour installer Maximilien sur le trône à Mexico. Cette expédition saugrenue imaginée par Napoléon III se termina en fiasco, les Mexicains qui s’étaient débarrassés des Espagnols au début du siècle n’avaient pas envie de tomber sous la coupe des Français. Et le voisin américain ne souhaitait pas non plus cette présence.
La guerre fut dure, les soldats français devant lutter autant contre les combattants mexicains que contre les conditions climatiques et sanitaires.
Jean-Léon est mort lors de la seconde bataille de Puebla, le 19 avril 1863, qui ouvrit, après la chute de la ville, la route de Mexico City aux Français. Est-il mort en combattant dans les batailles de rues ou de maladie? le papier ne le dit pas.  Peut-être des Archives parleront?

11 jours après sa mort se déroulait l’épisode de Camerone, acte fondateur de la Légion Etrangère et Puebla tombait le 17 mai.

Il existe à Puebla un cimetière français qui a recueilli les restes des combattants des 2 camps tombés pendant cette guerre, créé au moment de la réconciliation franco-mexicaine 20 ans après la chute de Maximilien, au moment où les Barcelonnettes avaient pignon sur rue au Mexique.

Précisions généalogiques: Jean-Léon Guérin était né le 07 avril 1836. Il était le fils de Guillaume Guérin et Marie-Rose Roux. Il était le petit frère d’Auguste Casimir Guérin (né le 01er mars 1833), père d’Adrien-Gabriel Guérin, Mort pour la France à La Pompelle le 21 octobre 1915, mon arrière-grand-père. Jean-Léon Guérin est bien mon arrière-arrière-grand-oncle.

 

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Classé dans CADEROUSSE, Généalogie, Vieux papiers

NéGATIF sur VERRE: FEMME au VéLOCIPèDE

Un original négatif sur verre datant de la fin du XIXème siècle, photo prise dans la région de Montmeyran-Upie (Drôme). Il représente une femme posant avec sa bicyclette ou plutôt son vélocipède. Cette photo faisait partie d’un coffret de plaques « Lumière », lot de photos de groupes. Joli objet que l’on peut voir à travers une vitre ou devant une lumière artificielle.SAMSUNG CAMERA PICTURES

Pour arriver à réaliser cette image numérique, j’ai pris la photo devant une page blanche de Word de l’ordinateur.

Format de la plaque 8,7cmx11,8cm.

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Classé dans Photographie, Sport

LE TOUR 1903: GARIN Vainqueur sur LA REVUE SPORTIVE

 

La Revue Sportive du 24 juillet 1903 relate l’arrivée du premier Tour de France cycliste organisé par Henri Desgranges et le journal L’AUTO et gagné par Maurice Garin.

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A la Une, le vainqueur posant avec Mme et fiston au Parc des Princes et en encart, le second Pothier.

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Un article (un tantinet publicitaire) nous apprend que la revue a pu suivre le Tour grâce à une voiture, la petite populaire  Cottereau prêtée et distribuée chez Ouzou à Paris. Ce bolide est le seul à être arrivé à Marseille et pouvait atteindre 88km/h sur parcours accidenté.

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Mais cela a permis ce reportage photographique des sportifs en pleine action à Toulouse, Blois, Luynes, Nantes, Ville d’Avray et bien la Cottereau qui a parcouru les 2500km sans incident.

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La galerie des portraits des héros ayant terminé cette première édition du Tour: en haut de G. à D.: Garin (1er), Pothier (2ème), Fisher (5ème) et Kerff (7ème) ,au milieu Muller (4ème), et en bas de G. à D. Foureau (6ème), Augereau (3ème), Samson (6ème)  et petite pub au passage, les 5 premiers roulaient sur bicyclette La Française-Diamant équipés de pneus Dunlop!…

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…sans oublier Aucouturier, plus fort que Garin suivant le journaliste mais victime d’un empoisonnement dans l’étape Paris-Lyon puis d’une chute qui l’élimine dans l’étape Toulouse-Bordeaux.

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Dans cette revue omnisports, à côté du Tour de France, j’ai noté le meeting de natation aux Bains Deligny avec des départs de course peu conventionnels…

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… le meeting automobile et motocycliste d’Ostende avec de jolis modèles…

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… et dans un grand n’importe quoi (on dirait pour faire le buzz de nos jours) le Championnat de l’Escalier organisé par cette revue et se tenant dans les escaliers de la butte Montmartre!

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Le timbre de 2003 célébrant ce premier Tour de France et la victoire de Garin

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Classé dans Revues, Sport

Une lettre du 28 mai 1871 nous parle de la COMMUNE de PARIS

Un pli, une simple page de papier pliée puis fermée à la cire et envoyée depuis Montmorillon dans la Creuse par El(isabeth) ou El(ise) de Laveaucoupet-Briguet à sa nièce Marie de Laveaucoupet vivant habituellement à Paris (48-rue de Berry) mais réfugiée pour la circonstance à Saint-Sulpice-le-Dunois, également dans la Creuse.

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La lettre est partie de Montmorillon le 28 mai 1871 et est arrivé à destination le 29 mai. Voici son contenu, il semble que le début n’y soit pas.

« …passé rue de Berry et rue Tronchet, dis-le moi et explique-moi aussi comment à son âge, il a pu rester dans Paris sans être forcé de prendre part à cette affreuse lutte.
Mme de Ladmirault a su par Edouard son maître d’hôtel à Lille et qui est venu passer 4 ou 5 jours à Lafouchardière que les communeux cherchaient l’appartement du Général. Ils sont allés rue Lascaze où le concierge a eu l’esprit de leur dire qu’il n’y avait …. plus depuis longtemps et qu’étant … à Lille aussitôt après son retour d’Afrique il n’avait peut-être plus d’appartement à Paris. Dieu veuille qu’ils se soient contentés de cette explication.

Je viens d’avoir une dépêche d’hier 27 six heures du soir, ils sont encore sauvés tous les deux mais on continue à se battre et Paris brûle toujours au moins dans une partie. je vous écrirai dès que j’en aurai une autre et j’attendrai même jusqu’au dernier moment pour mettre ces lignes à la poste.

Adieu mille amitiés autour de toi. Si Zulma est à Laborde fais-lui donner des nouvelles de ton père .
Ta tante dévoué… »

Sur le rabat comme promis, la correspondante a ajouté ces mots:

« Je reprends ma lettre à la poste pour te dire que je viens d’avoir une dépêche de ce soir 28 à trois heures. Ils sont bien tous les deux. »

Quelques remarques:

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Que ce soit Jules de Laveaucoupet ou Paul de Ladmirault, dont on lit ces noms dans la lettre, ce sont des généraux du Second Empire aussi peu brillants face aux Prussiens en 1870 que particulièrement féroces quand il s’agit de réprimer la Commune de Paris, au moment de la Semaine Sanglante (21-28 mai 1871).

Car c’est bien des derniers instants de la Commune dont parle cette lettre quand l’auteure dit que « Paris brûle, tout au moins une partie ». Oui la partie est, autour du Père Lachaise où furent massacrés des milliers de Communeux.

Elle dit d’ailleurs « communeux » dans le lettre comme il est coutume de la dire à cette époque comme , suffixe déjà péjoratif mais beaucoup moins que celui qui le remplaça par la suite dans les manuels d’histoire: « communard ».

Manifestement toute cette noblesse avait fui Paris au moment des événements, du déclenchement de la Commune le 18 mars et la prise des canons par le peuple sur la butte Montmartre. Il semblerait toutefois que quelques membres de la famille de Ladmirault soient restés en ville, que des communeux les cherchaient mais qu’ils n’étaient pas aussi virulents que la presse versaillaise le disait en se contentant de la vague explication d’un concierge pour s’en aller.

En effet Ladmirault comme il est dit avait bien officié en Algérie (Kabylie) puis était  revenu en métropole pour prendre un commandement à Lille… avant la débâcle de 1870.

Deux autres lettres suivent celle-ci, du 3 juin et du 10 juillet. Dans cette dernière, l’auteure dit

« Ferdinand est parti lundi dernier pour Luchon, il a été content de savoir avant de nous quitter qu’Ernest Capillon avait été tiré de la bagarre par ton père, j’ai écrit à sa grand-mère pour lui dire que j’en étais contente aussi… »

Le général de Laveaucoupet aurait-il usé de son pouvoir pour sauver un communard de ses connaissances?

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Le SANTON de la CATALOGNE

Pas du papier mais ce santon (ici en résine), symbole des crèches de la Catalogne

Il représente une personne en train de faire ses besoins dans la nature:

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On l’appelle le CAGANER que l’on peut facilement être traduire en langage imagé. C’est un symbole de fertilité.

Bien entendu, cet angelot en position n’est pas le seul personnage représenté et c’est un honneur que d’être décliné en caganer: hommes politiques espagnols, locaux, régionaux ou nationaux, sportifs ou artistes très connus, personnalités internationales… En 2012, François Hollande pouvait deviser dans les crèches catalanes en train de se soulager avec Barack Obama et Lionel Messi …

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SECOND EMPIRE: CONGé de LIBéRATION d’un militaire de l’Isère 1857

Un bien joli diplôme datant de l’Empire (le Second de Napoléon III). Il s’agit d’un congé de Libération, c’est-à-dire le certificat donné au soldat au moment où il quitte son régiment après son temps de service.

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Ainsi André Patricot, né le 21 février 1827, quitta le 6ème Régiment d’Artillerie où il officiait en tant que trompette le 31 décembre 1857. Il allait rejoindre sa ferme de Amblagnieu (maintenant Porcieu-Amblagnieu) dans le canton de Crémieu pour reprendre sa vie civile.

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Un autre document du VAUCLUSE: VéRIFICATION des CAISSES du 3 Vendémiaire An VIII

Un autre vieux papier du département du Vaucluse avec cet extrait du procès-verbal des séances de l’Administration Centrale du 3 vendémiaire de l’an VIII (25 septembre 1799). Il est décidé de la méthode pour procéder à la vérification des caisses publiques demandée par le Ministre des Finances et le Directoire exécutif, « dans la plus grande célérité dans leur exécution ».

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Voici les 5 articles de cet arrêté départemental pour vérifier les comptes des communes:

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Un bien joli vieux papier qui montre que les ordres de l’Administration centrale parisienne devaient être exécutés rapidement.

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TINTIN et L’ALPH-ART… et les PIRATES

Hergé est mort en 1983 laissant derrière lui 23 albums des Aventures de Tintin et Milou, de Tintin au Pays des Soviets en  1930 à Tintin et les Picaros en 1976. Au moment de sa disparition, Hergé travaillait sur une 24ème aventure de Tintin: Tintin et l’Alph-Art, une histoire se déroulant dans le milieu des trafiquants d’oeuvres d’art.

Sa veuve dirigeant les Studios Hergé, décida de publier en 1986 le travail tel que l’avait laissé le dessinateur (qui disait qu’il ne savait pas où l’histoire allait le conduire) à travers une pochette…

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…contenant un cahier des dialogues (Transcription des Dialogues) et un bloc des pages en cours d’élaboration (Découpage Graphique). Hergé avait avancé son travail jusqu’à la page 42:

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Voici la reproduction du chantier de la première page de Tintin et l’Alph-Art, rectifiée ensuite (beaucoup plus finie):

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Plus tard en 2004 ce scénario inachevé a été publié à nouveau dans un format plus convention des albums de Tintin:

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Les ayant-droits de Hergé (en accord avec ce que celui-ci avait dicté de son vivant) ne souhaitant pas que d’autres albums de Tintin paraissent avec d’autres auteurs (inversement aux Aventures de Blake et Mortimer qui continuent après la disparition d’Edgar P. Jacob ou plus récemment avec la parution d’un nouvel Astérix-Astérix chez les Pictes- signé Jean-Yves ferri et Didier Conrad et non plus Uderzo), l’histoire de l’Alph-Art est restée à l’état de projet…

… sauf pour des auteurs qui ont sorti sous le manteau des versions non-autorisées, appelées éditions pirates. Il a d’ailleurs toujours existé des histoires pirates de Tintin. Voici deux albums finissant l’oeuvre inachevée d’Hergé avec la première de couverture, la quatrième de couverture, la première page et la dernière page de l’histoire:

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Il s’agit d’une version signé par le dessinateur canadien (québécois) Yves Rodier qui met comme sous-titre « Hommage à Hergé ». D’ailleurs le titre est seulement « L’Alph-Art » et non « Tintin et l’Alph-Art ».  Cette oeuvre sera attaquée par la Fondation Hergé mais la justice canadienne ne suivra pas et elle est considérée comme un pastiche et non un pirate, disponible gratuitement sur le net pour éviter les polémiques.

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Ici il s’agit d’une version totalement pirate non signée par l’auteur et parue en 1988 à Genève. Dans sa présentation on pourrait même croire qu’il s’agit d’un vrai album de Tintin. Peut-être est-ce la version de Regric?

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Août 1944: Une jeune fille raconte la Libération de VALENCE (Drôme)

Il s’agit d’une lettre de 16 pages dans laquelle une jeune fille de 16-18 ans raconte les difficiles moments ayant précédé la Libération de la moyenne Vallée du Rhône à partir du 15 août 1944. En effet, les Allemands refluaient du Midi de la France depuis ce 15 août, date du débarquement de Provence. A des unités presque débandées s’ajoutait une PanzerDivision composée de combattants aguerris et dotée de matériel important. Les Américains décidèrent d’essayer de couper la route à ces troupes dans la région de Montélimar, où la vallée du Rhône est la plus étroite entre colline et fleuve,  en remontant rapidement par la route Napoléon puis en obliquant vers l’Ouest par la vallée de la Drôme. Les combats de la bataille de Montélimar (the Battle of Montelimar) furent violents et meurtriés mais la PanzerDivision réussit à passer. Plus au nord, Valence reçut quelques éclaboussures à partir du 15 août, meurtrières-surtout pour la population civile. C’est ce que raconte cette jeune fille. Je reproduis les 16 pages de sa lettre car tout y est intéressant.

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Valence le 9/9/44

My Dear friend

J’ai attendu pour t’écrire d’être rentrée dans ma chère ville de Valence libérée depuis le 31 août à 5h. du matin. Quand nous avons appris la Libération de Valence faite presque sans combat nous ne pouvions croire à un tel bonheur. Les maquisards nous avaient dit quelques jours auparavant que la prise de Valence serait dure car il y avait deux Etats Majors boches qui ne voulaient absolument pas se rendre et avaient ordonné à leurs troupes une résistance acharnée. Heureusement il n’en a rien été de tout cela ce qui a sauvé la ville. Ce sont les durs combats qui se sont déroulés dans le sud de la Drôme. Les Boches ont tenté un effort désespéré et se sont fait massacrer par milliers. Les Américains eux-mêmes ont subi  de très lourdes pertes , il paraît que même en Italie, ils n’avaient pas livré de si durs combats. Ils ont filmé la bataille de Marsanne pour l’envoyer en Amérique. Entre Montélimar et Livron, la route était jonchée de cadavres. Dans un champ près de Livron, les cadavres boches étaient empilés sur un mètre de haut. A un endroit, il y avait 78 pièces qui tiraient à la fois. Tu te représentes l’enfer que ça devait être. Les boches se voyant perdus se sont mis à fuir et les Valentinois avec la joie que tu devines, ont vu défiler pendant des jours et des nuits l’armée en déroute. Les Américains pour épargner la ville ne leur ont pas tiré dessus, se réservant de les battre plus loin. C’est ainsi que la ville a été épargnée. Quand l’armée allemande  a eu fini de défiler, les Américains accompagnés de FFI ont pénétré dans la ville et ont fait prisonnier les quelques boches qui s’y trouvaient encore . Pour cela, il a suffi de donner quelques coups de canons et tout est rentré dans l’ordre.
Lundi, il y a eu une grande fête à Valence. 4 000 FFI sous les ordres du lieutenant colonel Legrand ont défilé au Champ de Mars sous les acclamations de la foule. Il y avait quelques jeunes filles parmi les FFI entre autre J. Delpeuch qui a eu un de ses frères fusillé et sa mère arrêtée pendant un certain temps. On a fait aussi défiler devant les Valentinois certaines personnes un peu trop bien avec messieurs les boches, la tête rasée ces dames avaient paraît-il fière allure. Je regrette bien de n’avoir pas pu assister à la cérémonie. Je suis malheureusement rentrée de la campagne que depuis hier matin. Depuis le 15 août, ça m’a fait trois semaines de vacances mais je m’en serais bien passé. j’espère bien ne plus en avoir de pareilles. D’autre part nous nous sommes fait un mauvais sang fou au sujet de Valence. Nous voyions la ville rasée et mon père et mes grands-parents tués et d’autre part, nous étions nous-mêmes loin d’être en sécurité. Ce que nous savions c’est que nous n’étions pas prisonniers comme à Valence, nous avions la possibilité de fuir les combats. D’ailleurs, je crois que si j’étais restée à Valence après la frayeur que j’ai eu le 15 août, je serais devenue folle. Je n’aurais pas pu supporter d’entendre sonner la sirène. Valence a été bombardée le 18 août pour couper le pont qui avait été manqué le jour du 15 août. Ce sont les dernières arches près de Granges qui ont été démolies mais il est tombé des bombes sur les deux rives. Le moulin qui se trouvait sur le quai du Rhône a été complètement détruit et il est tombé beaucoup de bombes au parc. La partie située près du Rhône est méconnaissable, il y avait des entonnoirs où des maisons entières auraient pu être englouties car c’étaient des bombes de 3 000kg. La preuve Eliette Epic a été tuée aux Granges.  Les Bourne ont passé près car il y a eu deux maisons de démoli tout près de chez eux.

On m’a appris aussi la mort de G. Veillet et de son père survenue lors du bombardement de mon quartier le 15 août. Le père de M. Lévy a été tué aussi. Il peut y avoir aussi d’autres personnes que nous connaissons car je n’ai malheureusement pas pu voir la liste des victimes. Le bombardement le plus meurtrier, celui du 15 août, a fait plus de 500 morts et on a retiré 500 corps des décombres. Mais il y a beaucoup de gens que l’on n’a pas retrouvé. Quand je t’ai écrit, je n’avais pas encore beaucoup de précision sur les dégâts car j’ai quitté Valence le plus rapidement possible (l’alerte n’était pas encore terminée) mais ce qu’on m’avait dit n’était malheureusement pas exagéré. Entre Autun (merci M.Manifacier pour les précisions à lire dans les commentaires- NDLR) et la Mairie, des rues entières sont démolies, la préfecture a brûlé entièrement, une grande partie de l’hôpital a été détruite, la salle des fêtes n’a pas été touchée mais c’est comme pour la mairie, presque un miracle car les maisons voisines n’existent plus. De la fenêtre de notre petite salle à manger, nous avons une vue générale sur les ruines qui ne sont malheureusement pas aussi belles que celles de l’Acropole. Les 3 maisons du bureau de tabac, du marchand de TSF et du matelassier qui ne sont pas à plus de 6 mètres de chez nous, tu te souviens comme la rue est étroite, ne sont plus qu’un amas de décombres. La rue Farnerie est détruite, la pension où allait Mme Anney n’existe plus, les deux demoiselles qui la tenaient, leur bonne et 2 ou 3 pensionnaires ont été tués. Comme tu le vois, Valence qui avait été épargnée pendant longtemps a fini par payer un tribut à la guerre, un lourd tribut car je ne t’ai pas encore tout raconté. Le bouquet, ça était l’explosion du 29 août. Ces messieurs les boches se voyant perdu ont conçu le charitable projet  de détruire les Valentinois avant de les quitter sans doute pour les remercier de leur hospitalité. Pour cela, ils n’ont rien trouvé de mieux que de faire sauter leurs explosifs qui se trouvaient dans un train qui s’étendait depuis le pont de la Cécile jusqu’à la Palla, non loin de chez mes grands-parents. Il paraît que les explosifs auxquels ils ont mis le feu étaient de la nitro-glycérine, le plus fort explosif qui existe, pire que la dynamite. Aussi tu te rends compte de l’effet produit. Des quartiers entiers situés près de la voie ferré ont été détruits. On se perd au milieu des décombres. On ne peut plus reconnaître les rues. Par miracle, il n’y a eu qu’une quarantaine de morts et environ 200 blessés. On peut dire que c’est providentiel, étant donné l’étendue des dégâts.

Beaucoup de gens ont vu tomber leurs cloisons même leur toit et n’ont pas été blessé. J. Charrier m’a dit que sa maison était inhabitable, elle a passé à travers son plafond, tu te rends compte de la frayeur qu’elle a dû avoir. H. Nougier avait été blessée mais légèrement, je l’ai rencontrée hier dans la rue. Mes grands-parents ont passé près, ils ont eu leur toit abîmé, plusieurs portes et volets arrachés, il y a une cloison qui est tombée sur le lit de ma grand-mère. C’était à 1h. de l’après-midi que l’explosion a eu lieu et ma grand-mère a l’habitude de se reposer sur son lit après son déjeuner. Heureusement qu’elle ne s’y trouvait pas à ce moment-là. Quant à mon grand-père, il était dans son jardin où l’on a trouvé de gros morceaux re rail et de gros blocs de pierre provenant de la maison voisine, une vieille masure pas solide qui s’est effondrée à moitié et où les gens n’ont rien eu. Inutile de dire que les trois quarts de la ville sont sans carreaux car l’explosion a eu des répercussions très loin. Chez les demoiselles Chatelain, il est tombé un morceau de cloison et pourtant elles habitent loin du lieu de la catastrophe. A la mairie, les fenêtres se sont ouvertes? Si les vitres ne se sont pas cassées, c’est qu’elles l’étaient déjà. Depuis mercredi, on nous a posé des vitres à une fenêtre par pièce, les autres fenêtres ont été bouchées avec des planches. Pour le moment, on se contente de fermer les volets, nous n’y verrons pas très clair. Cet hiver, il faudra allumer l’électricité de bonne heure mais nous n’avons pas le droit de nous plaindre. Si nous étions tentés de le faire, il n’y aurait qu’à aller faire un petit tour à la Cécile ou même dans notre quartier… les habitants de ces immeubles changeraient bien leur sort pour le nôtre. Et encore ce ne sont pas ces gens que je plains vraiment, ce sont ceux qui ont perdu des membres de leur famille. Quand on est en vie, même que l’on soit dans le dénuement le plus complet, on n’a pas le droit de se plaindre. Qu’est-ce tout cela en comparaison de tous ces jeunes qui ont été fusillés, ces victimes des bombardements morts à la veille de la Libération. Quand on pense à toutes ces victimes, la joie actuelle en est un peu assombrie.

Il y a surement une dizaine de jours, les boches ont brûlé deux maisons à La Baume-Cornillane et fusillé 10 jeunes. Ils étaient venus installer une pièce et se sont battus avec les maquisards? Nous entendions la mitrailleuse. Ils se sont avancés près de notre hameau. Il n’y avait plus qu’un ravin qui nous en séparait. Quand nous avons vu ça, maman et moi sommes parties dans le bois. Tous les gens réfugiés comme nous, qui n’avaient pas de ferme à garder en ont fait de même. Personne ne tenait à rester avec ces messieurs. Heureusement les Américains approchaient. A ce moment-là aussi ces messieurs n’ont aps osé s’approcher plus loin et ont regagné Valence précipitamment. Il était temps pour eux car le lendemain, nous étions avec les Américains. Ce jour-là, nous avons eu encore une émotion: les Boches cantonnés au plateau des Beaumes tiraient sur les batteries américaines installées dans un bois près de chez nous. Nous entendions siffler les obus. Je dois t’avouer que je me suis crue perdue pour le reste. Je n’étais pas la seule. Les gens n’en menaient pas large. Heureusement, les Américains n’ont pas riposté et ces messieurs voyant qu’ils travaillaient en pure perte ont cessé le feu. Si on s’était vraiment battu à Valence, nous aurions été obligés de fuir dans les montagnes car nous aurions reçu les obus boches. Depis le 15 août jusqu’à la Libération, nous n’avons pas connu un moment de tranquillité. Les premiers jours de notre arrivée, le pays était infecté de DCA et comme il ne faisait que passer des bombardiers, elle tapait sans arrêt si bien qu’on n’osait pas sortir. Le dimanche après le 15 août, nous avons été terrifiés, nous sommes allées nous réfugier dans une cave car il a passé 66 bombardiers au-dessus de nos têtes et la DCA ne s’est pas arrêtée de taper pendant 20 minutes. Nous avions peur qu’elle finisse pas toucher quelque avion et qu’il nous déverse ses bombes dessus. Plusieurs personnes étaient montées sur une colline pour mieux voir, ils étaient persuadés qu’ils e craignaient rien car ils étaient à l’abri sous des arbres. Tu penses si ça protégeait contre les éclats de DCA et les avions n’allaient pas leur lâcher les bombes dessus. Il est certain qu’ils n’allaient pas le faire volontairement mais s’ils avaient été atteints, ils auraient bien été obligés de les déverser et sur un nombre pareil d’avions, il y avait des chances pour qu’au moins un avion soit atteint. Heureusement, cela ne s’est pas produit mais aurait bien pu se produire. Il arriverait moins d’accident si les gens étaient un peu plus prudents. Je ne sais pas si les événements en étaient la cause mais  ces derniers temps, les gens étaient devenus complètement inconscients. Ils étaient environnés de tant de dangers qu’ils ne faisaient plus attention. Je vais te raconter le bel exploit de mon père le jour du 15 août. Quand la sirène s’est mise à sonner, les avions étaient déjà là et la DCA s’est mise à taper. Mes parents m’ont dit « descends vite, nous te suivons ». Ma mère s’est vite dépêchée de fermer les volets et a recommandé à mon père de l’aider. Quand elle pénètre dans la salle à manger, est-ce qu’elle ne voit pas mon père qui avait ouvert toute grande la fenêtre et passait sa tête bien dehors pour contempler un avion qui volait très bas et à ce moment-là la DCA tapait. Maman lui dit « tu n’y es plus, tu vas te faire tirer ». A peine mon père avait-il fermé la fenêtre que l’avion qu’il contemplait lâche ses bombes sur la Préfecure. Mes parents ont été pris comme dans une tempête et se sont accrochés à la porte pour ne pas tomber, puis ils sont descendus sans perdre de temps à l’abri. C’était le moment car quelques instants après, les bombes tombaient dans notre rue et là, ils auraient été tués par le souffle. Il faut assister à un bombardement pour se rendre compte de l’imprudence que l’on commet en négligeant de descendre à l’abri sitôt que la sirène sonne. Enfin heureusement que tout cela a pris fin. Mon journal du front se termine. Je vais te raconter maintenant des histoires plus réjouissantes, c’est-à-dire mon entrevue avec les Américains.

Le jour de la Libération de Valence, deux Américains sont veus se promener dans notre hameau. Un de nos voisins leur a offert à goûter mais ils ont eu de la difficulté à se comprendre. Malheureusement je n’étais pas là car j’aurais pu leur parler sans me faire moquer de moi car les gens n’auraient pas compris si le leur avais dit des bêtises. Deux jours après, nous sommes allés voir à Montvendre une amie de maman et ses enfants ont amenés 3 Américains au moment où nous y étions. Je n’ai pas osé leur parler mais j’ai bien compris ce qu’on leur disait et ce qu’ils disaient. L’un était assureur, l’autre s’occupait des vedettes et vivait à San Francisco. Quant au 3ème, il bâtissait des maisons, traduis-le comme tu voudras. Quant à moi, je pense qu’il devait être architecte. Je dois t’avouer que tous les 3 étaient extrêmement sympathiques mais j’avais vraiment le béguin pour le bâtisseur de maisons. IL est impossible de trouver visage plus agréable. J’aurais voulu que tu vois son expression. Il était certainement protestant et même peut-être un descendant des Puritains. Maman elle-même a reconnu que quand on a un tel visage, on ne peut avoir qu’une belle âme. Tu dois te dire « cette pauvre Christiane est en train de divaguer, les émotions qu’elle a reçu lui ont atteint le cerveau », il n’en est rien rassure-toi, on se remet vite quand on voit l’allégresse qui règne dans Valence. On se frotte les yeux pour se demander si on ne rêve pas en voyant toutes les maisons pavoisées, les rues sont pleines de monde et de troupes. Sur les boulevards et dans l’avenue Victor Hugo, on n’ose plus traverser de peur de se faire écraser. La Croix d’Or est toute couverte de drapeaux et devant la porte, on voit 3 canons qui sont des trophées pris à l’ennemi. Les élèves du collège se promènent avec les Américains et baragouinent tant bien que mal. C’est dommage que tu ne sois pas avec moi car nous essayerions nous aussi de parler. Mlle Chatealin me dit que je devrais leur parler mais tu ne me vois pas les arrêtant. Lucie n’ose pas non plus. Aux Américains se mêlent des soldats français que l’on a des peines à distinguer des autres. Les hôtels autrefois garnis de verdure sont remplis maintenant d’une foule de personnages habillés de kaki dont la vue est un peu plus réconfortante. Les soldats sont entourés d’une nuée de gosses qui elu mendient des bonbons. Le collège est occupé par les troupes. Il paraît  qu’ils ont installé un grand fourneau au milieu du hall et quand on y pénètre, on sent une odeur appétissante. Certainement on ne rentrera pas de sitôt car même morsque les troupes seront parties, il aura besoin de sérieuses réparations. Les vitres sont toutes cassées et plusieurs cloisons risqueraient de tomber sur les professeurs et les élèves. Je recommence à travailler, on pense que le bac ne sera pas avant le mois de novembre. J’en ai bien besoin car il me semble que j’ai tout oublié. Inutile de te dire que depuis le 15 août, je n’avais pas ouvert un livre et même depuis le début août avec les alertes continuelles, je ne pouvais pas travailler.

J’ai oublié de te dire que les Américains s’étonnent beaucoup que les femmes ne votent pas en france. Chez eux, elles votent à partir de 18 ans et les hommes seulement à partir de 21 ans. J’espère bien qu’on va aussi instituer ce régime en France. Les femmes le méritent bien car il y en a qui ont vraiment aidé  à sauver la France en étant agent de liaison, ce serait que leur rendre justice.
Il est temps que je termine ma lettre si je ne veux pas te faire payer une taxe pour être trop lourde.
J’attends impatiemment une longue lettre. Bien des choses à ta soeur.
Affectionnately,

Christiane

Ouf! un peu long mais ça en vaut la lecture. Une vraiment très longue lettre qui m’a fait penser tout de suite, la première fois, aux textes du journal d’Anne Frank. Outre le fait que c’est bien raconté (la jeune fille aurait dû certainement passer le bac en juin 44, lequel bac avait été reporté), tout ce qu’elle dit est d’une grande valeur historique et comme dans le journal d’AF, on retrouve les premiers émois de jeune fille à la vue des Américains et des considérations féministes.

Tout y est: les bombardements US pour détruire les ponts sur le Rhône et freiner le repli allemand, bombardements qui comm e à Avignon, firent de nombreuses victimes civiles, la Libération de Valence sans combat et les parades qui suivirent, les femmes tondues, l’explosion d’un train de munitions, des escarmouches au pied du Vercors, des maquisards exécutés par les Allemands, les destructions de guerre et les victimes civiles.

Le nombre des morts a été un peu surévalué (280 morts et 200 blessés le 15 août; 16 morts et des centaines de blessés pour l’explosion du train de nitro). Quant aux maquisards fusillés dans le secteur de la Baume-Cornillane, je ne vois pas pour l’heure de quel événement il s’agit. La Croix d’Or est un hôtel devant lequel on posa des trophées de guerre, de canons pris à l’ennemi.

Arlette, la mère de la belle-soeur My., a lu cette lettre avec émotion et a retrouvé tout ce qu’elle avait vécu, jeune de fille de 13 ans en 1944 (un peu plus jeune que Christiane) habitante de Bourg-les-Valence, proche de l’actuelle préfecture donc très près de la zone bombardée. Elle a ajouté: « j’aurais pu écrire cette lettre! »

Une grande page d’Histoire valentinoise dans la grande Histoire.

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PREMIèRE GUERRE MONDIALE: Second album de photographies du même soldat dans les tranchées

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Album du même format (19×13,5cm) mais un peu plus épais (24 pages). Avec vous allez le voir des photos d’un grand intérêt.

Sur la seconde de couverture, Allemant (le village) dans l’Aisne, au nord-est de Soissons. Les maisons ne sont que ruines, les arbres des squelettes.

Front de l’Aisne (octobre 1917). Toujours à Allemant. Attaque du 20 octobre.
On voit deux soldats sous leurs masques à gaz, un minen allemand (certainement un minenwerfer=un mortier) qui doit avoir été pris aux Allemands, un canon d’un tank embourbé (les premiers chars ont connu ce problème) et des hommes qui se font prendre en photo sur les ruines du village.

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A côté de 3 vues des ruines d’Allemant et des arbres déchiquetés, photo d’un char français, pris par l’arrière. Et sur la page de droite, la corvée de soupe, un cagna à la tête de mort dessinée sur le linteau d’entrée, des obus de mortier allemands non explosés. La dernière vue montre un groupe de soldats autour d’un fourneau (sorti d’une maison) à Vauxaillon en novembre 1917 (à 4 ou 5km à vol d’oiseau d’Allemant). On sent sur les photos de ces 3 pages que les hommes ont été au coeur des combats.

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Suite de la campagne en novembre à Voyenne dans la Somme où un soldat est pris au milieu de l’entonnoir creusé par l’explosion d’un dépôt. Les hommes sont en cantonnement d’Alerte ce qui est un peu en arrière du front, prêt à monter en ligne en renfort. Puis sur deux pages, 9 photos de militaires à Davenescourt, 60km à l’ouest des vues précédentes. On apprend que les hommes appartiennent au 266ème RAC (Régiment d’Artillerie de Campagne).

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La dernière photo de la série est prise à Saint-Vaast-les-Mello (Oise) près de Creil, bien plus à l’arrière où les hommes sont maintenant au 203ème RACT. Un peu de temps est passé, nous sommes en février 1918 et 2 intéressantes photos montrent un avion anglais en panne (dernière photo ci-dessus et première ci-dessous). Photo également d’une automobile Ford puis retour au front près de Reims en mars 1918 à Ville-Dommange (Marne).

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Les deux pages qui suivent sont prises à Ville-Dommange à l’Etat-Major du 203ème RAC et surtout 4 vues de camions et d’automobiles et une vue d’une pièce de DCA  (ou AAA)-je présume qu’on s’est posé la question d’appeler la DCA l’Artillerie Anti-Avion puisque c’était le début de cette arme-. Nous sommes en avril 1918.

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Page suivante avec 4 photos prises à Prouilly toujours en avril 1918 dans le secteur de Reims.
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Toujours dans le même secteur au Bois de Beau-Marais (Aisne) où les vues montrent des soldats anglais d’une musique est-il dit en commentaire de la dernière photo (la plus claire). La seconde photo montre une sentinelle  Beaurieux (Aisne) en juin et dans le commentaire de la 3ème photo l’auteur indique que les Officiers britanniques prennent le thé.

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Deux vues de Prouilly en avril puis en mai 1918, deux intéressants photos, malheureusement claires:

Au Baizil (sud-ouest d’Epernay) un avion Caproni en panne (peu visible) et près de Treslon (ouest) une vue de « paysans se sauvant devant l’invasion boche- 2 ou 3 heures avant leur venue ». Il s’agit de l’offensive allemande de la seconde bataille de la Marne.

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Page suivante 2 photos en juin 1918 aux Mesneux (près Reims) motocyclette (très claire) et au Mesnil-sur-Oger.
En juillet à Mourmelon-le-Petit à droite, une « maison attenante à notre cuisine, et démolie pendant notre repas » (ça doit couper un peu l’appétit) et la tombe d’un ami.

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Toujours à Mourmelon, photo de droite, « 14 juillet, les boches font un feu d’artifice avec du 150 sur nos cantonnements ». Puis en-dessous en août 1918, au repos, à Courtisols (Marne) avec 3 belles photos d’une automobile Ford.

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Du 15 août au 15 décembre 1918, le propriétaire de l’album finira la guerre à l’école d’artillerie de Fontainebleau: vues des pièces d’artillerie:

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La suite de l’album début 1919 voit notre militaire se retrouver à Sathonay dans l’Ain (banlieue nord de Lyon) avec nombreuses vues de véhicules militaires (camions et automobiles).

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Les deux dernières pages de l’album sont  moins commentées, on y voit des tanks en action

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puis des vues de destructions de guerre avec cette note: « sucrerie du Pont Rouge après-guerre ». Il s’agit des destructions dues aux combats du Chemin des Dames à Margival (Aisne).

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En 3ème de couverture, un soldat en campagne , au téléphone.

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