
(JOUR 419 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)
Des aviateurs décorés par Franchet d’Esperey au retour d’une mission de bombardement. C’est toujours intéressant de dire aux lecteurs qu’il existe encore des héros dans les airs surtout après la mort de Pégoud et la captivité de Garros et Gilbert.
Au sujet de la disparition de Pégoud, l’histoire raconte que son vainqueur, l’aviateur allemand Otto Kandulski et son mitrailleur Von Bilitz sont venus jeter une couronne de laurier en son honneur, au-dessus du lieu du crash le 6 septembre. Voici cette dernière déposée sur sa tombe:

Elle porte l’inscription:
dem im kampfe für sein vaterland
gefallenen flieger Pégoud
ehrt der gegner
ce qui se traduire par:
en l’honneur de l’aviateur Pégoud
tombé pour son pays
de la part de son adversaire.
Il y avait beaucoup de respect mutuel entre aviateurs ennemis.
Ravitaillement en eau en Artois avec ce puits d’où on extrait l’eau pour remplir des tonneaux…

eau acheminée à dos d’hommes dans les boyaux jusqu’aux tranchées. C’est l’été (quand la photo a été prise) et l’eau est primordiale pour le moral de la troupe.
Hommage à la population civile de Reims qui vit à portée de tir des obus allemands:

A noter cette enseigne originale sur la photo du milieu avec, à côté du bar de la Chope d’Or, Le Familistère à consonance très moderne. A l’époque cette chaine de magasin comptait 850 succursales dans 18 départements de l’est. Il s’agit là de la succursale n°46.
Une autre page entière pour quelques vues du naufrage de l’Hesperian, torpillé par un U-boat 20 au large de l’Irlande:

Moins médiatisée que le naufrage du Lusitania, cette catastrophe se déroula au large de Fastnet Rock et coûta la vie à 32 personnes. L’Hesperia était un paquebot récent puisque mis à l’eau en 1907.
Des airs de vacances sur la Côte d’Azur ou la Riviera que cette visite de Joffre au QG italien, dans une luxueuse résidence:

Il semblerait que cette scène se déroule à Udine.
Pour les résidents de cette demeure, on est loin du front et des scènes reproduites sur cette page:

En haut, un bombardement sur le village alsacien de Bitschwiller près de Thann et en bas sur celui de Boesinghe en Belgique.
Gallipoli vu de l’arrière et non pas des premières lignes, avec des images des services aux soldats:

De haut en bas: le service de désinfection des vêtements; les prisonniers turcs fabriquant des cercueils et une ambulance au pied d’une forteresse démantelée.
Ou encore ces baignades depuis le pont des navires de guerre…

quasiment des images de vacances !
Pour terminer, un peu de patriotisme bon marché avec ces manoeuvres jouées par des jeunes enfants…

la préparation de la classe 1930 comme est titrée cette page.