Archives mensuelles : avril 2018

Un off en Avignon: la visite des Archives du Vaucluse au Palais des Papes, hors des sentiers battus.

Un grand merci à Ben alias Benoît Loche et à Bruno Poinas pour cette visite hors du temps, aux Archives Départementales du Vaucluse, des Archives à l’ancienne, au palais des Papes.

La petite cour et la tour de la Campane. Les Archives 84 occupent la tour de la Campane, la tour de Trouillas et le bâtiment reliant les deux tours.

Rayonnages.

Au sol, la porte du cachot.

Descente au cachot.

Graffitis de prisonniers.

Dans le cachot.

Dans la tour de la Campane, des rangements datant du XIXème siècle.

D’autres plus conventionnels.

Cinq étages d’archives dans la tour de la Campane.

Avant-dernier étage avant la terrasse sommitale.

Tout près de la Vierge de Notre-Dame des Doms.

Prière de ne pas s’approcher du bord.

D’autres graffitis.

 

Entre les deux tours, une ancienne église avec 3 km de rayonnages (en tout les Archives 84 en comptent 25).

 

Mon nouveau fond d’écran.

Extrait du terrier du frère d’un Pape français d’Avignon.

Des vieux papiers qui attendent un conditionnement plus moderne.

Dans la tour de Trouillas (propriété de la ville et restaurée par des mètres-cubes de béton) des rangements plus rationnels que dans celle de la Campane (propriété du département), moins rationnels mais tellement plus authentiques !

Des minutes de notaires…

…celles-ci datant de 1340.

Exemple de signature du notaire.

L’ancienne prison Sainte-Anne depuis la terrasse de la tour de Trouillas.

La petite cour du début depuis cette même terrasse.

Merci à Ben et Bruno pour cette visite.

 

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115 POILUS de CADEROUSSE, 115 DESTINS… Augustin Florent PERCY.

115 noms de Poilus de Caderousse tombés lors de la Grande Guerre. 115 parcours qu’on va essayer de raconter au fil des semaines et des mois jusqu’au 11 novembre 2018.

Soixante-dix-neuvième nom de la liste: Augustin Florent Percy.

Autant il est difficile d’expliquer la présence du nom de Fernand Joseph Pellegrin sur le Monument aux Morts de Caderousse, autant il est incompréhensible qu’on ait oublié celui de Augustin Florent Percy en 1937. Pourtant, ce garçon était bien né à Caderousse le 04 août 1893 d’un père originaire de Vaison, Victor Augustin Percy, né en 1861 mais d’une mère bien caderoussienne, Rose Marguerite Divol, née au village le 18 avril 1861.

Le couple réside rue Saint-Michel où Victor exerce la profession de perruquier, est-il inscrit sur les papiers officiels. On aurait pu dire coiffeur tout simplement. On retrouve la famille au complet en 1896, année où Augustin atteint trois ans.

Année de naissance également de  sa petite soeur Marie Louise, venue au monde le 26 janvier  1896. La famille vit sous le toit de la grand-mère paternelle, Marie Elisabeth Marcel, la seule des quatre grands-parents d’Augustin en vie. Cette dernière a perdu son mari, Pierre Percy, le père du perruquier en 1870 à Roaix mais s’est remariée avec un certain Joseph Gasquet, menuisier qui semble lui aussi être décédé. D’où la présence dans le foyer d’un demi-frère de Victor, Jules Gasquet né le 27 mars 1877. Une fille était aussi née de cette union en 1880, Marie Clothilde, emportée par la maladie à l’âge de quatorze mois.

On retrouve la famille incomplète sur la liste nominative de 1901.

Si la grand-mère d’Augustin est toujours là, devenue bizarrement Augustine Marel en lieu et place de Marie Elisabeth Marcel (les petites approximations des recensements !), la mère est absente. Une fâcherie familiale sans divorce  (on en trouve quelques-uns à partir du XXème siècle dans l’Etat-Civil du village que l’on place en bas de la liste des mariages, la pratique n’étant pas courante)  plutôt qu’un décès puisque Rose Divol épouse Percy réapparaît en 1906 comme employée de l’hôtel tenu quartier du Cercle par un certain Gustave Roche.

Elle a d’ailleurs emmené sa fille Marie avec elle alors que le coiffeur et son fils Augustin ont quitté le village. Certainement pour Orange où le fils continue des études secondaires qui l’emmèneront au métier de comptable. Et puis, la clientèle d’un coiffeur est plus nombreuse à Orange qu’à Caderousse, et plus aisée pour nombre de clients.

Le 28 novembre 1913, le jeune Augustin est appelé sous les drapeaux dans la Drôme, au 75ème Régiment d’Infanterie de Romans, dans la Drôme. Il est donc sous les drapeaux quand éclate la Première Guerre Mondiale, à pied d’oeuvre pour aller se faire tuer dans le nord ou l’est de la France.
Augustin va survivre à la grande boucherie d’août-septembre 1914. Il va connaître les tranchées et peut-être même le casque Adrian. C’est en effet en septembre 1915 en Champagne qu’on commença à équiper les Poilus de ce fameux couvre-chef, lourd et encombrant mais qui permit tout de même de sauver pas mal de vies.

C’est aussi en Champagne, à Perthes-les-Hurlus, le 26 septembre 1915, au second jour de la fameuse offensive sans lendemain qu’Augustin disparut corps et âme sur le champ de bataille, dans les lignes ennemies remarquablement protégées par un réseau de barbelés et de nids de mitrailleuses que les préparations de l’artillerie française ne purent détruire. En quatre jours de combats violents et une dizaine moins intenses, l’Armée française perdit en Champagne, 27 851 tués, 98 305 blessés et 53 655 prisonniers et disparus. Pour des gains territoriaux plus que minimes !

Caderousse perdait là son cinquième Poilu dans cette bataille, Augustin étant le premier, le 26 septembre, suivi de Joseph Berbiguer le 29, Paul Doux le 06 octobre, Paul Menu le 10 et Auguste Martin le 14. Dans des unités différentes mais sur le même secteur du front.

Le 26 septembre 1915, Augustin Percy était âgé de 22 ans et 2 mois. Un gamin !

Augustin était le cousin germain d’un autre MPLF de Caderousse Joseph Gabriel Berbiguier, décédé en Roumaine en 1918, par sa mère qui était la soeur de celle de Gabriel, Anne Louise Divol.

 

 

La fiche matricule d’Augustin Florent Percy de Mémoire des Hommes.

Augustin Florent Percy, matricule 1177 de la classe 1913, bureau de recrutement d’Avignon, pour ceux qui souhaitent aller consulter sa fiche matricule sur le site des Archives du Vaucluse. Le patronyme Percy est rare en Vaucluse. Par contre celui de Vaton est présent à Caderousse, Marie Louise, la petite soeur d’Augustin ayant pris pour époux le 10 juillet 1918, Emile Vaton.  Si quelqu’un reconnaît en Fernand Joseph son ascendant indirect, qu’il n’hésite pas à se manifester pour compléter cette petite biographie.

A suivre: Ange Marie Joseph Perrin.

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Il y a 100 ans jour pour jour: LE MIROIR du 28 avril 1918

(JOUR 1365 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

Une mission d’observation composée d’officiers espagnols visite Reims et écoute le maire de la ville expliquer les bombardements allemands qui ont gravement endommagé la ville.

Toujours la bataille de la Somme et les contrattaques alliées pour reprendre le terrain perdu fin mars.

On transporte les célèbres canons de 75 français, très maniables, sur automobiles.

Comme l’aviation, les transports automobiles ont considérablement progressé en 4 ans.

Evacuation de blessés sur le champ de bataille de la Somme.

Les brancardiers s’occupent des plus touchés. Pour les autres, ils se débrouillent seuls en rencontre sur la route les troupes montant au front.

Avec la reprise de la guerre de mouvement,…

des tranchées de fortune sont utilisées, des fossés protégés par des branchages !

En 4 vues, une contrattaque française sur la Somme, près de Roye.

En regardant la carte des lieux, nous sommes à mi-chemin entre Montdidier point extrême de l’avancée allemande et Saint-Quentin, point de départ de celle-ci.

Paris: toujours des bombardements allemands avec de la grosse artillerie.

Un dessin pour nous expliquer la destruction d’une crèche…

…mais des victimes bien réelles, un bébé touché au poignet et une assistance maternelle tuée.

A Vincennes, dans le Polygone militaire, on a exécuté Paul Bolo condamné pour intelligence avec l’ennemi.

Poincaré avait refusé de commuer la peine de mort en peine à perpétuité.

Ces scènes datent du 17 avril 1917.

On continue de voir des troupes américaines défiler aux Etats-Unis avant de s’embarquer…

…alors qu’on a besoin de ces hommes face aux Allemands sur le front occidental.

Et que dire de ces montagnes de caisses de munitions accumulées par les troupes canadiennes à l’arrière du front.

La machine de guerre occidentale tourne à plein régime et ne sait-ce que sur ce point, l’Allemagne ne pourra jamais suivre un tel effort de guerre.

Pour finir ce mois d’avril 1918, les destructions d’Ypres en Belgique.

Depuis 4 ans les ruines sont laissées ainsi, à quelque encablures du front qui n’a pas varié.

 

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114 POILUS de CADEROUSSE, 114 DESTINS… Fernand Joseph PELLEGRIN.

114 noms de Poilus de Caderousse tombés lors de la Grande Guerre. 114 parcours qu’on va essayer de raconter au fil des semaines et des mois jusqu’au 11 novembre 2018.

Soixante-dix-huitième nom de la liste: Fernand Joseph PELLEGRIN.

 

La troisième face du Monument aux Morts.

Que fait donc Fernand Joseph Pellegrin sur le Monument aux Morts de Caderousse ? Non pas que sa mort prête à discussion mais ce jeune homme n’a réellement pas longtemps vécu au village. En effet, il nait le 22 décembre 1891 à Laudun, dans le Gard, juste en face du village, de l’autre côté de l’île de la Piboulette d’où sont originaires ses parents Charles Marius Pellegrin et Rosalie Alexia Sant. Il y vit toujours en 1911.

A aucun moment, jusqu’à cette date, les Pellegrin n’apparaissent dans les listes nominatives des recensements à Caderousse. Pas de mariage également de Fernand au village jusqu’en 1912. En effet, cette année-là, le 09 octobre 1912, il est appelé sous les drapeaux au 15ème Escadron du Train des Equipages Militaires. Un cordonnier de métier est utile dans cette unité. Le voilà parti, sans qu’il le sache, pour sept années à l’armée.

Alors, quand a-t-il eu le temps de trouver épouse à Caderousse après 1912 ? Lors d’une permission certainement car je ne vois pas pourquoi ce Gardois serait devenu Caderoussien. On peut penser que son destin s’apparente à celui de Raphaël Marius Ouvier, le Sorguais, marié au village peut avant le déclenchement du premier conflit mondial.

Pour Fernand Pellegrin, après le Train, sa guerre se continue dans l’artillerie lourde, au 19ème Régiment de Nîmes, à partir du 30 novembre 1916. Puis il va connaître d’autres unités, le 115ème RAL le 10 décembre 1916, le 315ème RAL le 06 mars 1918 puis à nouveau au 115ème RAL le 1er juillet 1918 pour le début de l’offensive finale contre le Reich. C’est dans cette unité qu’il va connaître la joie de la fin de la guerre, l’Armistice du 11 novembre 1918.

Mais comme pour nombre de soldats, il ne rentre pas tout de suite dans son foyer. Il faut rester en alerte, l’armistice, c’est le cessez-le-feu, pas forcément la fin d’un conflit. Ce n’est que le 13 août 1919 que l’armée le rend à la vie civile et qu’il prend, depuis la Lorraine redevenue française, le train pour Caderousse où il va se retirer. Et c’est là que le drame survient !

Dans un noeud ferroviaire à Blainville-la-Grande, aujourd’hui Blainville-sur-l’Eau, en Meurthe-et-Moselle, le destin de Fernand Pellegrin va basculer. Deux trains vont se tamponner, comme il l’est indiqué sur son registre matricule, près de la gare de cette ville et Fernand va décéder dans cet accident. Son décès est officialisé par le maire de Damelivières, la ville voisine d’où venait l’autre train tamponneur. Lui qui avait survécu sans blessure à quatre années de Grande Guerre, il disparaissait neuf mois après la fin du conflit le matin du jour où il allait retrouver son village d’adoption. Terrible et cruel destin !

Il avait alors 27 ans et 9 mois et  2 500 jours exactement s’étaient écoulés après le 09 octobre 1912, jour où il avait rejoint le 15ème Escadron du… Train ! Décidément !

Il repose à la Nécropole Nationale Friscati à Vitremont (Meurthe-et-Moselle) tombe individuelle 270.

 

 

La fiche matricule de Fernand Joseph Pellegrin de Mémoire des Hommes.

Fernand Joseph Pellegrin, matricule 1150 de la classe 1911, bureau de recrutement de Pont-Saint-Esprit, pour ceux qui souhaitent aller consulter sa fiche matricule sur le site des Archives du Vaucluse. Le patronyme Pellegrin est assez répandu dans le Gard et le Vaucluse. Si quelqu’un reconnaît en Fernand Joseph son ascendant direct ou indirect, qu’il n’hésite pas à se manifester pour compléter cette petite biographie (ici, on en a bien besoin !).

A suivre: Augustin Florent Percy.

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JEUX: nouvel TERRAFORMING MARS chez Daniel et Marie (samedi 21 avril)

Après un petit échauffement avec deux tours de DEEP SEA ADVENTURES et quelques abandons de trésors en catastrophe (quand on est trop chargé Daniel, on avance plus !), on peut passer à la Terraformation de Mars, une nouvelle configuration avec un nouveau plateau: HELLAS.

Les gains des hexagones revisités avec entr’autre un pôle sud à coloniser malgré l’inhospitabilité des lieux, de nouveaux défis et de nouvelles réalisations en bas… voilà pour les nouveautés.

Je prends la corporation chère à Marie…

…Helion, spécialiste du chauffage qui transforme le chaleur en espèces sonnantes et trébuchantes. Je vais parvenir à terminer avec 17 chaleurs et 10 énergies en ressources… mais je me suis un peu trop focalisé sur cette quête, certes très rentable sur la fin mais qui me laisse à 10PV de Marie et à 4 de Théo.

Seulement 3PV avec les cartes, deux conditions de réussite ce qui donne 10PV… et toujours le même plaisir de découvrir ce jeu avec ces parties si différentes les unes des autres à chaque fois.

Tout en bas, ma colonisation du pôle sud de Mars… mais Marie nous explose avec ses cubes rouges autour de  sa grande agglomération.

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114 POILUS de CADEROUSSE, 114 DESTINS… Joseph Augustin PELIN.

114 noms de Poilus de Caderousse tombés lors de la Grande Guerre. 114 parcours qu’on va essayer de raconter au fil des semaines et des mois jusqu’au 11 novembre 2018.

Soixante-dix-septième nom de la liste: Joseph Augustin PELIN.

 

La troisième face du Monument aux Morts.

Encore un Caderoussien dont le destin s’écrit dans l’Histoire de France… la bataille de la Somme. Le secteur de la Somme à la mer du Nord était tenu par les Britanniques, les Anglais pour faire court mais aussi les Canadiens, les Australiens, les Néo-Zélandais, les fameux ANZAC qui s’affranchirent de la tutelle britannique et bâtirent leurs Nations dans les tranchées de Gallipoli et du Nord de la France.

Une attaque alliée sur la Somme avait germé dans l’esprit de Joffre fin 1915 mais le commencement de l’offensive allemande à Verdun le 21 février 1916 l’avait envoyée aux oubliettes. Dès qu’il le put, le Généralissime la ressortit de ses cartons avec comme excuse de créer une diversion pour soulager Verdun. Avec un espoir secret, celui d’ouvrir la brèche de la percée décisive et d’en être l’inventeur. Comme les Français étaient épuisés par la résistance fournie dans la Meuse, cette attaque fut confiée aux Britanniques. Le 1er juillet 1916 au matin était lancée l’attaque générale sur les positions allemandes que les préparations d’artillerie n’avaient pas trop ébranlées. Ce fut un terrible carnage dans les rangs des Britanniques qui connurent la pire journée de leur histoire militaire. On évalue à 30 000 le nombre de Tommies qui tombèrent sur le sol de la Somme dans les six premières minutes de l’attaque, morts, blessés ou disparus. A la fin de cette journée, 58 000 Britanniques étaient hors de combat dont 19 240 tués.

Et Augustin Pelin dans tout cela ? Le secteur au sud du fleuve Somme avait été confié à des troupes françaises et entr’autre au 8ème Régiment d’Infanterie Coloniale dans lequel servait le Caderoussien. Les Français connurent d’ailleurs dans cette bataille de la Somme qui dura jusqu’au mois de novembre 1916, des succès supérieurs à ceux des Britanniques en avançant d’une douzaine de kilomètres contre quelques dizaines d’hectomètres pour nos alliés. Mais pas de percée décisives et pas de triomphe pour Joffre. Joseph Augustin Pelin fut tué au second jour de l’attaque, le 2 juillet 1916 dans la commune de Herbécourt, un village situé à quelques kilomètres du fleuve.

Le Journal de Marche de l’unité n’ayant pas résisté à des campagnes de plus en plus violentes, on ne saura pas comment Augustin a perdu la vie mais on peut imaginer qu’une balle allemande l’abattit dans le no-man’s-land entre les tranchées ennemies.

Dans le village voisin d’Herbécourt, Frise, sur les berges de la Somme, on retrouve depuis les vues aériennes de Google Maps, les restes des tranchées et des boyaux de la Grande Guerre…

 

Le 2 juillet 1916, Joseph Augustin Pelin était âgé de 28 ans et 4 mois. Il était né le 1er mars 1888 à Caderousse de parents et grands-parents caderoussiens. Son père Marie Claude Véran Pelin avait uni son destin à celui d’Elisabeth Claudine Berbiguier, le 11 septembre 1878. Le couple s’était installé cours de l’Est, cours Aristide Briand de nos jours, dans une maison appartenant aux parents du novi. Ils y vivront pendant toute leur existence commune nous apprend les recensements successifs d’avant-Grande Guerre.

Par contre, Véran (son prénom usuel semble-t-il) va changer de travail assez souvent suivant ces mêmes listes nominatives. Dans sa jeunesse, il semble avoir appris auprès de son père Claude Pelin le métier de scieur de long. Peut-être était-il le renardier, l’ouvrier en dessous du tronc d’arbre, de son père, le chevrier, celui qui était sur l’échafaudage au-dessus du même tronc. Cette méthode millénaire de scier le bois est de nos jours objet de démonstrations dans des fêtes patrimoniales. Dans la suite logique de cette profession, en prenant de l’âge, Véran devient marchand de bois. Il y a de la place sur le cours pour stocker les madriers et les poutres, ou le bois de chauffage ! Quelques années après, nouveau changement d’orientation professionnelle, toujours dans le négoce, mais celui des vins. Enfin, en 1911, il est indiqué propriétaire cultivateur chez qui travaillent ces deux fils, Victor (Claude Victor) né en 1885 et Augustin.

Le couple a en effet eu trois enfants, une fille Julienne Antoinette née en 1879, décédée jeune en 1882 puis les deux garçons. Le 20 novembre 1912, Victor se mariait à Caderousse avec Marie Vaton. A cette date, Augustin faisait ses classes au 58ème R.I. d’Avignon ayant été réformé antérieurement pour des problèmes pulmonaires. Il semblerait qu’Augustin ait eu un accident dans sa jeunesse car l’armée a constaté la présence d’une cicatrice de brûlure au bas de son cou.

Après la guerre, Augustin a été inhumé à la Nécropole Nationale de Dompierre-Becquincourt, à quelques encablures de son lieu de décès.

Toutefois, les siens ont apposé un plaque en sa mémoire sur la tombe familiale au cimetière de Caderousse.

 

La fiche matricule de Joseph Augustin Pelin de Mémoire des Hommes.

Joseph Augustin Pelin, matricule 288 de la classe 1908, bureau de recrutement d’Avignon, pour ceux qui souhaitent aller consulter sa fiche matricule sur le site des Archives du Vaucluse. Le patronyme Pelin est rare en Vaucluse. Si tout de même quelqu’un reconnaît en Joseph Augustin son ascendant indirect, qu’il n’hésite pas à se manifester pour compléter cette petite biographie.

A suivre: Fernand Joseph Pellegrin.

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JEUX: une soirée rapide chez Daniel et Marie (jeudi 19 avril)

Une soirée avec deux jeux rapides mais calculatoires !

Inauguration du jeu créé il y a quelques jours en copie d’un jeu testé chez Fred et amené par Sylvain: DEEP SEA ADVENTURES.

C’est bricolé mais c’est efficace. Faudra juste acheter deux dés spéciaux. Beaucoup d’abandons de trésors en cours de remontée ! Il vaut mieux cela à une noyade même si ça ne rapporte pas de points. A l’arrivée, il me semble que Marie a été la plus efficace… comme bien souvent.

Suite de soirée avec une bonne partie de AZUL.

Pas de photo puisque ma carte SD était pleine. Dommage on aurait pu voir, en fin de partie, Daniel et sa réserve d’inutilisables remplie entièrement. Un -14 dans les dents me semble-t-il qui fit très, très mal. Je finis devant autour de 63 PV avec 3 PV d’avance sur Marie et Théo pas loin. Quant à Daniel… J’avais réussi à faire deux colonnes ce qui donne un bonus conséquent !

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114 POILUS de CADEROUSSE, 114 DESTINS… Léon PÉCOUL.

114 noms de Poilus de Caderousse tombés lors de la Grande Guerre. 114 parcours qu’on va essayer de raconter au fil des semaines et des mois jusqu’au 11 novembre 2018.

Soixante-seizième nom de la liste: Léon Antoine Roger PÉCOUL.

 

La troisième face du Monument aux Morts.

Léon ne semble pas avoir d’ancêtre commun avec les frères Pécoul dont on vient d’évoquer les vies, en tout cas en remontant jusqu’à leurs bisaïeuls. Ses parents se sont unis à Caderousse le 10 septembre 1873: Joseph Pécoul né en 1841 à Caderousse a pris pour épouse Marie Marguerite Millet, Caderoussienne de treize ans plus jeune que lui. Bizarrement, aucun enfant ne va naître de cette union pendant sept ans, jusqu’en 1880.

A partir de cette date, la grange de la Masclarde va retentir de cris d’enfants de façon continue pendant presque un quart de siècle. De pleurs d’adultes également car, sur les neuf naissances qu’on va évoquer, trois nouveaux-nés vont mourir jeunes: l’aîné Julien François Joseph né en 1880 ne va vivre qu’un peu plus de trois mois, la première fille Rose Marguerite Antoinette née en 1889 va décéder à 14 mois et la seconde Julie Augustine Hélène ne va guère plus avoir de chance que sa soeur en décédant seize mois après sa naissance en 1893.

C’est pour cela que sur la page du recensement de 1896, au quartier « chemin d’Orange », on ne retrouve qu’une fratrie exclusivement masculine:

Dans l’ordre, Jules ( Jules Pierre pour être précis) né en 1882, Marius (Casimir Louis en fait) en 1885, Louis (Marius Joseph ici, l’agent recenseur s’est un peu pris les pieds dans le tapis !) en 1886, Léon (Léon Antoine Roger) le Poilu qui nous intéresse, né en 1890 et enfin Ferdinand (Joseph Ferdinand Ludovic) en 1895.

Pas de fille donc ? Si, une petite Marguerite Louise Augustine viendra au monde le 18 novembre 1897 mais après ce recensement de 1896. Les Pécoul bénéficieront d’ailleurs une longévité de vie assez importante, Casimir Louis vivant jusqu’en 1980, Marius Joseph « Louis » jusqu’en 1971 et Marguerite jusqu’en 1974.

Tous les frères vont travailler la terre, dans la famille ou en mettant leurs bras au service des autres. A l’exception de l’aîné Jules réformé pour son service comme pour la guerre pour rhumatisme articulaire chronique, l’Armée va venir perturber le petit ordonnancement familial. Certes la famille ne va pas connaître la catastrophe connue par les autres Pécoul caderoussiens qu’on a narrée mais les blessures des frères et la mort de Léon vont marquer les années 10 du XXème siècle.

Jules va donc être réformé en 1902 pour rhumatisme et Casimir va connaître le même sort en 1905 pour tuberculose pulmonaire. Marius va servir deux ans au 163ème R.I. de 1907 à 1909 à Corte, Léon deux ans du 09 octobre 1911 au 08 novembre 1913 au 6ème Bataillon de Chasseurs à Pied à Nice. Des destinations touristiques pour les deux frères.

Quand la guerre éclate, Léon et Marius vont être rappelés sous les drapeaux, Léon chez les Chasseurs à Nice et Marius au 58ème R.I. d’Avignon. Le 6ème B.C.P. de Léon va guerroyer en Lorraine allemande, du côté de Lagarde et de Dieuze en août, puis de Luneville en septembre pour se retrouver en Argonne en octobre 1914. Le bataillon tient le front à l’est de Vauquois en alternance avec le 24ème B.C.P., en prenant des repos à Récicourt.

C’est en effet juste avant la relève du 26 octobre 1914 qu’un bombardement frappe l’unité un jour de calme relatif, le 25 octobre… comme on peut le lire dans le Journal de Marche ci-dessous.

Le 25 octobre 1914, les hommes renforcent leurs tranchées ou construisent des sapes, des galeries pour déposer des mines sous les tranchées allemandes. Vauquois n’est pas très loin de là et on est en pleine période de la guerre des mines.  La routine en quelque sorte. Puis, vers onze heures, des obus allemands tombent sur la tranchée tenue par la 4ème Compagnie. Un lieutenant et cinq hommes du rang vont être tués par ce tir inattendu. Parmi eux, Léon Pécoul tué quelques jours avant son vingt-troisième anniversaire.

Mais la guerre n’est pas finie pour autant pour les trois autres frères Pécoul valides, oui, les trois car Casimir Louis, le « tuberculeux » de 1905 est reconnu bon pour le service et envoyé au 24ème B.C.P. début 1915. Entre temps, en décembre 1914, c’est Ferdinand le benjamin qui est appelé lui aussi au 24ème B.C.P. Décidément Pécoul rime avec Chasseur !

Les trois frères vont connaître des sorts parallèles. Ils survivront à la guerre mais seront tous les trois meurtris dans leurs chairs. C’est tout d’abord Ferdinand qui sera blessé deux fois en l’espace de huit mois en 1915, à l’Hartmannswillerkopf, la « Montagne mangeuse d’hommes » en Alsace, le 21 avril par un éclat d’obus à la tête puis le 24 décembre par un éclat dans le dos non loin du cou. Après cela, il sera retiré des Armées pour terminer la guerre en service auxiliaire.

L’année 1916 sera l’année noire pour Casimir Marius, une balle allemande le blessant gravement à la main gauche le 12 septembre. Des problèmes de préhension l’emmèneront loin du front dans des services auxiliaires.

Restait Marius Joseph dans les Armées, appellation officielle pour dire qu’on est trop front. Début 1917, il est blessé à Douaumont le 22 janvier par un éclat de grenade à la tête. Soigné, guéri et renvoyé à la guerre, il subit une autre blessure plus grave à Champeroux le 22 décembre de la même année 1917. Lors d’une attaque, il se pique sur un fil de fer barbelé et sa blessure s’infectera au point de lui faire perdre la flexion des doigts et du poignet gauche. Retour en caserne pour Marius en service auxiliaire, à son tour.

Si bien qu’en 1918, plus aucun membre de la fratrie des Pécoul de la Masclarde ne sera exposé à la mort sur un front de la Grande Guerre. Mais tous estropiés pour le reste de leurs existences.

La fiche matricule de Léon Antoine Roger Pécoul de Mémoire des Hommes.

Léon Antoine Roger Pécoul, matricule 984 de la classe 1910, bureau de recrutement d’Avignon, pour ceux qui souhaitent aller consulter sa fiche matricule sur le site des Archives du Vaucluse. Le patronyme Pécoul est encore bien présent sur Caderousse et Orange. Si quelqu’un reconnaît en Léon Antoine Roger un ascendant indirect, qu’il n’hésite pas à se manifester pour compléter cette petite biographie.

A suivre: Joseph Augustin Pelin.

Matricules militaires des autres Pécoul, tous appelés à Avignon: Casimir Louis: 412 (classe 1905); Marius Joseph: 323 (classe 1906) et Joseph Ferdinand Ludovic: 873 (classe 1915).

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JEUX: une soirée chez SYLVAIN au MOYEN-AGE et au FAR-WEST (samedi 14 avril)

Jeu à 2 chez Sylvain, jeux de baston avec pour thème le Moyen-Age pour commencer: TWELVE HEROES….

Il s’agit d’une série de combats pour obtenir des lieux d’une valeur de 2, 3 ou 4 PV. Pour cela des cartes de héros (12) ayant un coût d’achat et une puissance de feu. Bien entendu, il faut nourrir ce petit monde quand il est en ligne et des cartes viennent pimenter les combats. Les cartes étant en français, le jeu est acquis au bout du premier tour. J’arrive à passer devant Sylvain en obtenant les 7 PV avec trois maisons de 2, 2 et 3.

Joli tapis de jeu pour agrémenter l’opposition !

Suite et fin de la soirée avec un détour à la frontière mexicaine… bien longtemps avant le mur de Trump.

REVOLVER 2 et des cartes en anglais mais cela ne posa pas de problèmes particuliers. Deux camps asymétriques: les défenseurs du village qui tombent comme des mouches (au premier plan ci-dessous) et les assaillants, malfaiteurs et indiens (tout au fond). Entre les deux, les maisons de la ville à défendre et de part et d’autre, les cartes d’attaque et de défense.

Le but du jeu: tenir jusqu’au bout du bout ou espérer l’arrivée de l’armée mexicaine.

J’arrive à tenir jusqu’au dernier bout du tunnel final mais Sylvain n’avait pas pris tous ses atouts.

Bonne soirée avec la découverte de ces deux jeux !

 

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Il y a 100 ans jour pour jour: LE MIROIR du 21 avril 1918

(JOUR 1358 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

On nous présente quelques hommes et on nous dit que leur attitude héroïque face aux Allemands a permis de minimiser l’avancée allemande sur la Somme et sur l’Oise, les fameuses offensives de printemps allemandes.

Le Miroir va vanter dans de nombreuses pages la collaboration franco-britannique pour repousser les Allemands, ce qui fut vrai à partir du 30 mars et la mise en place d’un commandement unique.

Les mitrailleurs français et anglais combattent ensemble et les brancardiers coopèrent également.

Sur le front, les Britanniques ont enterré la cuisine si bien que le ravitaillement peut continuer malgré les combats en surface.

Excellent pour le moral de hommes.

De l’artillerie pour repousser les divisions allemandes:

Française avec le nouveau canon de 155;

Britannique avec ces canons très efficaces.

En bas des prisonniers allemands se reposent avant de prendre le chemin de la captivité.

Le retour de la guerre en mouvement et par la même occasion de la cavalerie:

Des troupes françaises.

Et toujours ces scènes d’exode de populations sur les routes de la Somme et de l’Oise fuyant l’avancée allemande et les violents combats.

Les troupes américaines sont aussi sollicitées pour venir en aide aux britanniques et aux Français.

Ici les Sammies sont confrontés à la guerre des gaz.

Une double page pour expliquer les atermoiements des Japonais face à la situation en Russie, du côté de la Sibérie.

Interviendront-ils ou non ? Les Chambres délibèrent et hésitent. La foule attend le verdict et les hommes politiques hésitent à prendre une décision.

Autre sujet de questionnement des Occidentaux, la situation en Ukraine.

Une délégation française est allée rendre visite à la nouvelle république. Mais les conditions climatiques n’ont guère aidé les visiteurs.

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