Archives quotidiennes : 18/09/2015

18 septembre 1939: EULALIO FERRER raconte sa vie au CAMP du BARCARÈS

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Eulalio Ferrer est un républicain espagnol, natif de Santander, réfugié en 1940 au Mexique où il fit carrière et devint un grand publiciste reconnu aux Etats-Unis. Il raconta son passage dans les camps français de la Retirada par l’écriture d’un journal qui fut publié en France sous le titre Derrière les Barbelés chez L’interdisciplinaire, une maison d’édition de Limonest, en 1993. Suite…

18 septembre 1939.

Cette nuit, il est arrivé à Eulalio ce qu’il arrivé à bien d’autres: un monologue nocturne. Il est la risée de la baraque. Lui qui croyait que par sa jeunesse, il en était à l’abri est confus.

Suite des cours intensifs de français, cela pourrait être très utile.

Une lettre du père d’Eulalio lui apprend qu’il a peur d’être déplacé pour un autre refuge moins confortable… on verra bien. Un autre envoi lui amène un bleu de travail, une brosse à dents et un tube de dentifrice, une boîte d’aspirine. Il ne se souvient pas à qui il a pu demander cela dans le passé mais ces marques de solidarité sont encourageantes.
La situation internationale est l’occasion d’un nouvel excès de  fièvre: l’URSS vient d’envahir la Pologne. Nouvelles discussions enflammées avec les militants communistes, nouvelles cartes du PC déchirées. Comment la patrie des Droits de l’Homme peut-elle se conduire comme les Nazis ? On se perd en conjoncture.

Les nouvelles de la guerre ne sont que propagande. Les Anglais déversent des tracts sur l’Allemagne pour clamer leur pacifisme, Goebbels de son côté assure que les Allemands ne s’en prendront pas aux populations des villes ouvertes, la France affirme que dans 4 mois, elle aura une armée aussi puissante qu’en 1918. Propagande…. ! Varsovie encerclée continue de résister comme Madrid en d’autres temps.

Abel, un des candidats à l’évasion, vient de s’inscrire pour les vendanges. Il ne supportait plus l’enfermement dans le camp et les autres le comprennent.
Le soir, la fraîcheur revient ce qui débarrasse les enfermés des poux. Ce soir, Eulalio se demande s’il parlera dans son sommeil.

 A suivre le 21 septembre…

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Il y a 100 ans jour pour jour: SUR LE VIF du 18 septembre 1915

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(JOUR 411 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

Sur la couverture, pas de hauts gradés pour une fois mais la rééducation d’un mutilé de guerre, manifestement amputé des deux mains. On retrouve ce thème en page intérieure avec d’autres hommes réapprenant à vivre avec leurs terribles infirmités:

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Des aveugles certainement victimes des gaz.

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Des amputés et les mains artificielles sensées remplacer leur vrai membre perdu.

On estime à 6 millions 1/2 le nombre de blessés ayant gardé une infirmité dans toute l’Europe . En France, c’est prés d’un 1 million d’hommes qui ont droit à une pension d’invalidité, soit 600 000 invalides, 300 000 mutilés et amputés, 42 000 aveugles, 15 000 gueules cassées auquel il faut ajouter des traumatisés psychologiques et  100 000 soldats  qui se sont volontairement mutilés pour ne plus y aller. Ceux-là sont plutôt stigmatisés qu’aidés.

Pour le reste, rien de bien original dans ce numéro avec des tranchées

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dans laquelle les hommes règlent les tirs…

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des boyaux qu’il est conseillé d’emprunter pour éviter d’être sous le feu ennemi…

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une tranchée que visite le Kaiser… manifestement bien loin du front…

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une tranchée dans laquelle l’opérateur est enterré pour pouvoir faire ce cliché d’une explosion toute proche.

Toujours des destructions…

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dans un village que Sur le Vif nomme par 3 petits points.

Plus intéressante cette photo:

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de petits fours dans lesquels sont brûlés les équipements, vêtements que l’on soupçonne d’être souillés et « contaminés de germes infectieux ». Les épidémies doivent commencer à toucher les armées.

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