Ni pirate, ni pastiche, mais une histoire tout à fait autorisée de Jean Roquette éditée chez les très catholiques
avec un seul dessin qui ne se cache pas d’imiter Hergé (noter la signature d’après Hergé).
Car il s’agit d’un jeu collectif édité dans les années d’après-guerre (je suppose, pas de DL) par le monde du patronage et des scouts: une histoire-furet.
Mais qu’est-ce qu’une histoire-furet? me demanderez-vous… le mieux est de lire la règle écrite en seconde et troisième de couverture…
Pour faire vite ou si vous n’avez pas envie de tout vous farcir ces 2 pages, dans la collectivité (groupe scout, camp de vacances, patro…), les cadres racontent tous les matins un chapitre de l’histoire aux jeunes. Durant la journée, le furet pose une question convenue sur ce chapitre aux colons qui, en cas de bonne réponse, se voient récompensés… Et ainsi de suite, jour après jour… jusqu’à la fin de l’histoire. Tintin et Milou chez les Toréadors compte 20 chapitres… de quoi tenir les 3 semaines d’un camp d’été!
Comment se fait-il qu’Hergé laissa faire ces « pirates » alors que de nos jours les ayants-droits sont si vigilants et intentent des procès à tour de bras dès que le mot Tintin est prononcé? (contre la fusée plantée dans un rond-point à Chabeuil par exemple?)
Tout d’abord, c’était une autre époque. De plus Hergé n’était pas sa veuve si regardante avec les droits d’auteur (et les royalties). Enfin il était très proche de ces mouvements de jeunesse catholique. Tintin fut publié en France en premier chez Coeurs Vaillants… Ames vaillantes… et le Petit Vingtième belge était une publication de la même obédience.
A suivre….