La prestigieuse correspondance du citoyen Alexandre Dumont- 8/15 lettre du 8 février 1858

Une autre lettre amusante, la réponse faite par Général commandant l’Armée d’Afrique à une proposition d’Alexandre Dumon. Ce général et Alexandre s’étaient rencontrés chez Monsieur Laurent et c’est là que l’ancien vice-consul de France à Trinidad avait fait la promesse d’envoyer quelques truffes à son interlocuteur, militaire en Algérie.

Le 8 février 1858, le général de division Pierre Hippolyte Publius Renault, alors exerçant la fonction de gouverneur général en Algérie, accepte bien volontiers les quelques truffes mais à la condition que vous vous maintiendrez dans des limites modestes. Ici comme à Paris, précise-t-il, les gourmets ont en haute estime de ce précieux tubercule qu’ils dégusteront avec grand plaisir. 

Puis il donne quelques précisons en ce qui concerne les transports du courrier par la poste et donc des colis à destination des militaires en fonction au Maghreb, les courriers partant de Marseille le mardi, jeudi et samedi de chaque semaine.

A cette époque, Alexandre Dumon vit à Agen, cours Saint-Antoine, capitale du pruneau mais le Périgord et ses truffes noires ne sont pas si éloignés que cela !

Quelques mots sur le général Renault qui signa cette lettre

même s’il semble qu’il ne l’ait pas toute écrite. Né en 1807, il embrasse rapidement la carrière militaire qui l’emmènera longtemps en Algérie. Il y résidera d’août 1833 à avril 1848 puis y retournera de juillet 1851 à août 1859. C’était un militaire proche de ses hommes comme en attestent pas moins de cinq blessures contractées sur les fronts, deux en Espagne en 1835 à la tête de la Légion Etrangère lors de la Première Guerre Carliste et trois en Algérie, une balle dans la tête le 15 octobre 1840 en Oranie, une balle au genou droit le 19 octobre 1840  et une autre dans les reins le 29 octobre 1843, dans des combats contre des rebellions indigènes.

Revenu en France en 1859, l’Empereur le nommera sénateur mais c’est au combat contre les Prussiens et pour la défense de Paris qu’il trouvera la mort. Blessé le 30 novembre 1870 à la bataille de Champigny, il n’est relevé du champ de bataille que le lendemain. Blessé à la jambe, il est amputé le 2 décembre mais il décède le 6 du même mois. Il est enterré aux Invalides le 9 décembre 1870.

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