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La RETIRADA en CARTES POSTALES: COLLIOURE 18/18-fin

Dernière vue de la collection sur l’Exode Espagnol dans les Pyrénées Orientales. COLLIOURE- Chevaux de la Brigade Lister parqués au Terrain de Miradau (COLLIOURE- Ceballos de la Brigada Lister accoralados en el terreno de Miradau).

Nous n’avons pas encore visité Collioure qui accueillit aussi son lot de migrants mais sur le territoire de laquelle on n’installa pas de camp de concentration car la plage est très petite, la ville de Collioure étant coincé entre les Pyrénées et la mer Méditerranée. Collioure accueillit le poète espagnol Antonio Machado et sa mère qui y décédèrent quelques jours après leur arrivée et furent enterrés au cimetière du village où ils reposent toujours.

Ce ne sont pas les hommes qui furent mis en camp de concentration ici, mais les chevaux de la Brigade Lister. Ils sont parqués sur les hauteurs de la ville, dans un espace militaire qui entoure le fort Vauban, construit au moment du Traité des Pyrénées.

Une vue du fort Vauban dominant la ville de Collioure.

Le fort Vauban est de nos jours toujours propriété de l’armée qui y organise des stages pour les Commandos de Combat. Quant aux chevaux Lister, ils semblaient brouter sur l’espace aujourd’hui occupé par le parking et le terrain de rugby, à gauche du fort sur la photo ci-dessus.

La Brigade Lister était une unité de l’armée régulière espagnole commandée par Enrique Lister, militaire mais aussi membre éminent du Parti Communiste Espagnol. Militant orthodoxe formé en URSS, il combattit autant les forces franquistes que les expériences libertaires de Catalogne et d’Aragon (les Anarchistes). Retourné en URSS après la Retirada, il continua le combat militaire contre les Nazis puis le combat politique contre les Franquistes après le Seconde Guerre Mondiale.

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Le (petit) KIOSQUE de PRESSE DE 37: MARSEILLE-MATIN du 16 mars 1937

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Pas d’événement majeur à la une « patchwork » de ce Marseille-Matin. Des grèves chez les brasseurs de Bar-le-Duc et les ouvriers de l’aviation chez Latécoère à Toulouse, le projet d’une rencontre Hitler-Mussolini en Allemagne en avril, des tentatives des 2 camps pour mettre un terme à la guerre civile espagnole… C’est ce dernier titre qui semble le plus surprenant tant les 2 camps semblent exclure un compromis quelconque.

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Voici donc ce plan pour mettre fin à la guerre civile espagnole. Dans un premier temps, un gouvernement militaire commandé par le général républicain Miaja serait chargé de remettre de l’ordre dans le pays. Franco comme Caballero démissionneraient et les volontaires ou réguliers étrangers seraient renvoyés chez eux. Enfin, à l’issue de cette période de pacification du pays, le régime parlementaire serait rétabli.

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C’aurait pu être une solution mais jamais Franco et ses soutiens chez les puissants n’auraient pu accepter de partager un tant soi peu de leurs privilèges.

Pour l’heure, la guerre continue et Bilbao subit le blocus des Nationalistes. La photo sensée illustrer ce titre n’est pour le moins pas claire !

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Autre nouvelle. Un cargo français a été arraisonné par les Franquistes au niveau de Tarifa, pour un motif obscur…

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tandis que dans le contrôle exercé par les Français dans le but d’empêcher des volontaires étrangers (des Brigadistes) de rejoindre l’Espagne, 4 Italiens et 6 Américains ont été pris à Perpignan et condamnés à quelques jours de prison.

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Une neutralité qu’essaie de définir le gouvernement de Londres et qui semble très favorable aux Italiens et aux Allemands.

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Marseille-Matin est avant tout un quotidien marseillais. Il est bien sûr question de gangsters arrêtés par la police.

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Un certain Dominique Fenech qui était recherché pour une agression chez une vieille dame a été arrêté alors qu’il se cachait chez un ami.
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Même sort pour Gaetan Termine, recherché pour vol et usurpation d’identité, arrêté dans les vieux quartiers, ceux que les Allemands firent sauter en 1943.

Presqu’une demi-page sur les diverses manifestations de partis proches du fascisme: le Parti Social Français du colonel de La Roque et le Parti Populaire Français de Doriot.

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Marseille-Matin serait-il proche de cette extrême-droite nationaliste ?

Enfin, on serait déçu si on ne lisait pas, en page sportive, l’article sur l’O.M. C’est le cas en page sportive où on annonce le futur OM-Sète au stade de l’Huveaune et où le journal présente le rival voisin sètois.

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 Une annonce bizarre à la lecture des futurs Miroir des Sports… on en reparlera !

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Le (petit) KIOSQUE de PRESSE DE 37: LE PETIT PARISIEN du 22 janvier 1937

Un seul titre pour ce vendredi 22 janvier 1937, Le Petit Parisien, quotidien généraliste malheureusement incomplet pour le numéro en question.

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Une actualité assez riche en ce début d’année 1937. La une est faite par le raid aérien tenté par Marcel Doret: Paris-Tokyo et retour. C’est la troisième tentative à laquelle s’essaie le pilote pour joindre la France au Japon. Ses deux premiers essais s’étaient soldés par un échec en 1931, l’aventure ayant pris fin en Sibérie le 10 juin dans des arbres à cause du givre puis le 12 septembre dans l’Oural à cause du mauvais temps. On verra ce qu’il va advenir….

A la une de ce numéro, en 6ème colonne, les débats en France, au Sénat concernant la discussion d’une loi visant  à interdire les départs de Volontaires Internationaux vers l’Espagne. C’est pourtant le gouvernement de Front Populaire de Léon Blum qui avait demandé l’approbation de la Haute Assemblée pour « cette oeuvre de sagesse et de raison ». Le Sénat suivra la Chambre des Députés dans son refus de voir partir les Brigadistes vers l’Espagne, en votant à l’unanimité cette mesure… alors qu’une aide à la République Espagnole aurait été la bienvenue. Cela n’empêchera pas le départ des Volontaires, une loi ne pouvant pas empêcher les attitudes de bon sens !

Au même moment et quelques lignes en dessous de l’article précédent, un témoignage sur l’engagement d’un aviateur français Berrier dans une escadrille pour combattre aux côtés de la République Espagnole.

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Une photo où l’on voit Berrier, second à partir de la droite, poser avec des amis républicains, sur l’aérodrome de Los Alcazarès, peut-être l’actuel aéroport de Murcia-San Javier. Le début du reportage commence dans Madrid assiégé, du côté du sous-secrétariat de l’Air et de la Marine…. mais on n’en saura pas plus, la page 4 où se poursuit l’article étant absente.

Dernière nouvelle, au Portugal, une série d’attentats a secoué le pays sans faire de victime. Il faut dire que Salazar maintient une poigne de fer sur la pays, aidant les insurgés espagnols autant qu’il le peut !

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