(JOUR 341 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)
Une tranchée russe, des hommes qui attendent, baïonnette au canon, comme avant une attaque, avec pour seule protection une veste et une casque. C’est certainement une photo de manoeuvres mais ça donne une idée de la grande boucherie de cette guerre, à l’est comme à l’ouest.
En double page centrale, d’autres vues du front russe, d’autres vues de ces manoeuvres où l’on dirait des combats mais où l’ennemi et la mort sont absents et le photographe peut officier sans danger.
Après les tranchées de l’est, celles de l’ouest avec de l’eau quelquefois jusqu’aux genoux…
quelquefois plus confortables quand des aménagements ont été entrepris:
Mais à certains endroits pour la traversée de ruisseaux ou dans des zones marécageuses, on doit tout de même « gaffer », toute l’année.
Et puis, il y a les vraies scènes de combats, comme ci-dessous, mais, là…
les photographes sont beaucoup plus éloignés.
Ailleurs, la guerre continue:
en Italie…
une unité de Bersaglieri équipée de bicyclettes. En France existent des unités de Chasseurs Cyclistes…
des Alpini (Chasseurs Alpins) en manoeuvres.
en Orient et cette presqu’île de Gallipoli où les Britanniques, Australiens, Neo-Zélandais et Français sont enlisés et où les Turcs résistent héroïquement :
des tranchées, des canons, des destructions et des campements de fortune !
Des images de désolation avec une autre vue de l’avion de l’aviateur britannique Warneford qui s’écrasa près de Buc…
ou de ce malheureux cheval qui dessèche dans un arbre.
Emouvantes ces vues de jeunes hommes jadis en pleine santé, partis pour une vie active, qui se retrouvent à essayer de donner un sens à leur malheur. Des invalides qui…
s’essaient à la broderie…
ou à la dactylographie. Et encore, on nous cache pudiquement leurs invalidités.
Une nouvelle arme, allemande en l’occurrence sur cette photo, les gaz avec ce distributeur portatif…
mais quid de l’homme qui porte cela sur son dos et n’est pas équipé de masque protecteur ?
Le dernier cri de l’équipement aérien, du moins celui que tout le monde connaît et que l’on peut montrer dans un magazine:
au-dessous du pilote, le compartiment à bombes qu’il peut ouvrir facilement…
mais aussi la grande fragilité des aéronefs et l’immense vulnérabilité des équipages, malgré des protections plus ridicules qu’efficaces !


















