Eulalio Ferrer est un républicain espagnol, natif de Santander, réfugié en 1940 au Mexique où il fit carrière et devint un grand publiciste reconnu aux Etats-Unis. Il raconta son passage dans les camps français de la Retirada par l’écriture d’un journal qui fut publié en France sous le titre Derrière les Barbelés chez L’interdisciplinaire, une maison d’édition de Limonest, en 1993. Suite…
16 juillet 1939.
Eulalio est sans sou, il a faim et ne peut améliorer son ordinaire. Mais une bonne nouvelle arrive. Il est appelé à la poste par les hauts-parleurs du camp. Après l’attente dans les files devant le bâtiment, il touche enfin au but et reçoit un mandat de 494 francs, envoyé par le SERE en tant qu’officier de l’Armée Républicaine. Il n’a jamais eu autant d’argent en main et envoie 100 francs à son père et autant à sa mère.
Puis il va rendre visite à Angel détenu au camp des « indésitrables », camp installé à l’ancien hippodrome du Barcarès. Il lui apporte à manger et un peu de compagnie. Il lui apprend qu’il est là pour au moins 15 jours et donc que les projets d’évasion sont repoussés d’autant.
Sandwichs et limonades au Lido du Barcarès avec Mediavilla comme le 14 juillet. Puis retour au camp où les départs d’ouvriers spécialisés continuent. Un ami pronostique qu’il faudra être paysan pour partir aux Amériques et Eulalio consent à le devenir pour quitter ce lieu de détention à tout prix.
Il fint la journée en se plongeant dans sa lecture préférée: Don Quichotte… et en donnant 10 francs à un ami en manque de tabac.
A suivre le 19 juillet…

