Eulalio Ferrer est un républicain espagnol, natif de Santander, réfugié en 1940 au Mexique où il fit carrière et devint un grand publiciste reconnu aux Etats-Unis. Il raconta son passage dans les camps français de la Retirada par l’écriture d’un journal qui fut publié en France sous le titre Derrière les Barbelés chez L’interdisciplinaire, une maison d’édition de Limonest, en 1993. Suite…
19 juillet 1939.
C’est jour de fête au camp pour célébrer les 3 ans du début de la lutte contre les fascistes et pour la Liberté. Le camp se pare de rouge-jaune-violet et des sculptures de sable célèbrent les Héros républicains dans chaque îlot.
Chacun se souvient du parcours qu’il a effectué depuis le début de la sédition militaire et la minute de silence est particulièrement émouvante à midi. Même les gendarmes français se mettent au garde-à-vous et le silence est impressionnant.
Puis c’est un repas amélioré puis la fête avec un orchestre espagnol qui anime l’après-midi.
C’est jour de fête mais aussi jour de tristesse car chacun mesure l’importance de sa défaite et des conséquences de celle-ci avec l’exode. Chacun raconte son histoire et l’air de l’après-midi est rempli de nostalgie. Eulalio n’échappe pas à cette introspection. Il se rappelle de ce 18 juillet, les réunions de l’organisation de jeunes auquel il appartenait, son travail de journaliste couvrant les événements pour le journal dont il était rédacteur, les appels à la lutte contre les militaires séditieux dans un camion, muni d’un haut-parleur…. la lutte pour la Liberté, une date indélébile dans sa mémoire.
A suivre le 25 juillet…




