(JOUR 528 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)
Sur la couverture, une photographie de troupes africaines, des soldats marocains venant de participer aux combats en Champagne, il y a quelques mois (octobre 1915). Ces braves soldats étaient couverts de boue et leurs baïonnettes étaient rouges de sang. Nombreux étaient les casques allemands qu’ils rapportaient suspendus au ceinturon. Tel est une partie du commentaire accompagnant la photo. Plutôt va-t-en-guerre… La Guerre Photographiée sur ce coup !
La page 5 interpelle:
En haut le calme de la frontière franco-suisse sous la neige, aux Rochettes où militaires français et helvétiques fraternisent… en bas, un autre calme, les ruines des villes d’Albert dans la Somme et d’Arras dans le Pas-de-Calais. Au sujet de la ville d’Albert qui fut quasiment rayée de la carte pendant la Grande Guerre et dont les registres de l’état-civil, autant religieux que laïc disparurent, elle connut des combats lors de la Course à la Mer en 1914, puis en 1915, puis en 1916 lors de la Bataille de la Somme puis en 1918 lors de la Bataille du Kaiser et enfin quelques mois après, lors de la contrattaque finale des troupes américaines… En janvier 1916, les malheureux Albertins (et Albertines) étaient loin de la fin de leurs malheurs. Sans oublier qu’en 1940 et 1944, la ville fut encore durement touchée !
Encore en Champagne, une marmitte creusée dans le boue crayeuse…
par l’éclatement d’un obus allemand de ce type…
et où se déplacer par temps de pluie ou au dégel est un problème insurmontable pour les hommes comme le matériel.
Un peu de numismatique pour évoquer les problèmes des grandes cités industrieuses du Nord, Lille, Roubaix et Tourcoing sous la botte allemande depuis plusieurs mois. Les monnaies françaises…
n’ont plus cours et les villes émettent, avec l’accord du commandement allemand des billets provisoires pour permettre les échanges commerciaux entre les habitants. En voici quelques exemplaires…
Des billets certainement difficiles à retrouver de nos jours émis pendant la Grande Guerre par les villes de Roubaix et Tourcoing. Collector en 2016 !
L’industrie de guerre tourne à fond et on peut le voir avec ces empilements d’obus dans une fabrique.
Il s’agit d’obus de 75 pour le fameux canon du même calibre !
Un poilu bijoutier…
qui cisèle des parures en aluminium pour les cadeaux de ses compagnons d’infortune.
Pour terminer, une carte du front du nord et de l’est de la France en quatrième de couverture:
En y regardant de plus près, vous verrez non pas un trait représentant ce front, mais 2 traits, un plus foncé pour les positions au 31 décembre 1915 et un plus clair pour celles au 31 décembre 1914. Conclusion: en une année, on ne peut pas dire que les progrès aient été très importants même en Champagne et dans la Somme après les offensives de l’automne, annoncées dans la presse comme des triomphes !








