(JOUR 556 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)
Une bien triste photographie en couverture que cette cérémonie qu’on imagine dans un froid humide et sombre d’une matinée couverte à Lyon, sur le cours du Midi, le bien mal nommé en l’occasion. Une remise de décoration à un petit enfant, fils d’un Poilu tué au front, pour son père, devant sa mère, veuve sous un habit noir de rigueur qu’elle ne quittera certainement pas de sa vie. Quelle tristesse !
Comme les noms des Poilus est mentionné dans le légende, voici les fiches matricules telles qu’on peut les lire dans le site Mémoire des Hommes. Il s’agit donc…
de la femme et enfant de Marie Jean-Baptiste Parizet, mort le 20 septembre 1914 dans l’Oise et…
de la famille d’Henri Jules Perrotin, capitaine mort le 31 octobre 1914 dans l’hôpital de Commercy des suites de blessures de guerre.
La Guerre Photographiée a bien pris des faits réels pour sa une. La ville de Lyon alla jusqu’à éditer des souvenirs individualisés en l’honneur des soldats locaux morts pour la France.
Toujours à Lyon, une page pour nous montrer les souverains monténégrins réfugiés dans la ville:
Il n’y a pas les puissants mais de simples soldats sont aussi accueillis dans une caserne lyonnaise.
Une promenade de soldats au repos à Paris. Ces hommes ne peuvent rentrer chez eux car ils vivent dans des régions occupées par les Allemands. Hébergés à Paris dans une caserne on les promène en voiture pour les photographes et pour les distraire.
On la reverra dans d’autres revues. Une photo quasi touristique…
celle du Lac Noir dans les Vosges, un Lac Noir où les Alpins ont construit un pont sur le déversoir…
La guerre est partout !
Des soldats de différentes armes sur le « Duguy-Trouin », un paquebot devenu navire hôpital. Ils fraternisent nous dit le commentaire. Il ne manquerait plus qu’ils en viennent aux mains !
Un dessin humoristique au service de la propagande officielle…
avec des Poilus français et des prisonniers allemands. La caricature sortit lessivée et décrédibilisée de la guerre car elle servit les pouvoirs en place pour leur propagande. Ce fut le cas dans nombre de guerres et les dictatures exercent aussi la censure à l’encontre des dessinateurs. Pour ces derniers, pour survivre, soit ils collaborent au système, soit ils cessent de vivre de leur art. N’oublions pas que le Canard enchaîné est né pendant la première guerre mondiale, en réaction à la censure et à une information complètement aux mains des gouvernants.









