A l’été 1942, le Maquis Bir-Hakeim est créé à Toulouse par un petit groupe d’hommes réunis autour d’un patriote local Jean Capel, déjà engagé en Résistance dans le groupe Combat. En mars 1943, après l’arrivée des frères de Roquemaurel, un groupe d’hommes déterminés composé d’étudiants, d’ouvriers et de Républicains espagnols, s’installe dans un hameau, en Aveyron, près de Villefranche-de-Rouergue, avec pour objectif de lutter contre les Allemands, arrivés dans la région en novembre 1942.

On définit le Maquis Bir-Hakeim comme étant indépendant, extrêmement mobile et audacieux.
Indépendant car il refuse d’être rattaché à un mouvement de résistance et va combattre l’occupant comme il le sent sur le terrain, sans suivre aucune consigne venue d’ailleurs.
Très mobile car ce Maquis, contrairement aux autres, est motorisé. Voitures, camionnettes, motos et même camions permettent de prendre la fuite après un coup de main et de parcourir de grandes distances pour se mettre à l’abri. Il n’est qu’à voir les deux cartes ci-dessous qui montrent le nomadisme du Bir-Hakeim…
…de mars à fin 1943…

…de l’épisode de Labastide-de-Virac à sa destruction, le 28 mai 1944, à La Parade, au cœur du Causse Méjean.
Audacieux car le Maquis Bir-Hakeim n’hésitait à affronter les Allemands ou les Miliciens chaque fois qu’il en avait l’occasion. Des actions surprises, des replis rapides et des troupes allemandes déconcertées et obligées de mobiliser de gros moyens pour essayer de neutraliser ces ennemis invisibles. C’étaient aussi des coups de main pour récupérer de l’essence, du ravitaillement, des armes et munitions, des vêtements, un matériel dont d’autres Maquis bénéficiaient aussi, actions qui présentaient quelques risques pour les populations locales comme on va le voir à Labastide-de-Virac !
à suivre…
Sources: Le Maquis Bir-Hakeim de R. MARUÉJOL & Aimé VIELZEUF paru en 1947 ; …et la Cévenne s’embrasa…de Aimé VIELZEUF paru chez Louis Salle (Nîmes) en 1965.
