Suite de la présentation des documents de la caisse Jean K. avec ce journal L’Humanité daté de juin 1942. Un journal de 4 pages consacré à la lutte des femmes contre l’occupant allemand et le régime de Vichy.
Dans l’article qui suit, l’éditorialiste s’enflamme en citant les actions héroïques des Jeanne(s): Jeanne d’Arc, Jeanne de Montfort et Jeanne Hachette… puis celles des femmes pendant les débuts de la Révolution de 1789. Alors que Jeanne d’Arc est confisquée de nos jours par la Droite extrême, c’était alors le PCF qui la citait comme modèle, on le reverra plus loin !
Lutter contre l’occupant, c’est aussi lutter pour la survie, pour la nourriture et les produits de première nécessité, lutter pour empêcher que ces biens partent en Allemagne, soient pillés comme on l’a lu dans des tracts précédents.
Et cet appel au combat va se décliner sur les 3 autres pages du journal clandestin.
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On y cite Victor Hugo…
Ces femmes qu’on envoie aux lointaines batailles,
Peuple, ce sont tes soeurs, tes mères et tes filles
O Peuple ! leur forfait c’est de t’avoir aimé !
tout comme la Pasionaria:
Mieux vaut être le veuve d’un héros que la femme d’un lâche.
Dans cet autre article:
l’auteur des lignes liste les résistantes déjà emprisonnées: Danielle Casanova, responsable des Jeunesses Communistes qui sera déportée à Auschwitz et y disparaîtra; Marie-Claude Vaillant-Couturier, l’épouse de l’ancien directeur de l’Huma qui connaîtra aussi les camps nazis; Juliette Semard, l’épouse du résistant cheminot Pierre Semard… et beaucoup d’autres moins connues qui doivent être les modèles pour celles qui s’engageront dans l’action après la lecture de ces lignes.
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De l’optimisme dans cet article qui se veut prémonitoire mais ne sera d’actualité que 2 ans plus tard:
un appel à quitter les usines pour ne rien fabriquer pour les Allemands, un appel à la Résistance et un appel pour aider les familles de ceux qui partiraient en Résistance… avec cette phrase…
Héritières des Jeanne d’Arc et des Louise Michel… Jeanne d’Arc et Louise Michel sur le même plan, on ne l’oserait pas de nos jours !
Et des exemples concrets d’actions, de manifestations de femmes aux quatre coins de la France occupée ou « libre »
Des manifestations plus ou moins spontanées pour forcer les Maires, les forces de l’ordre, les commerçants et même les occupants à satisfaire les revendications tournées vers des demandes d’un meilleur ravitaillement…
D’autres exemples en
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avec les manifestations féminines du 1er Mai
qui vont jusqu’au pillage d’un magasin comme on peut le lire ci-dessous, dans une rue de Paris:
Le journal ne serait pas complet sans ce long article…
sur les sacrifices du peuple de l’union Soviétique et des femmes russes en particulier.






































































