Ci-dessous, une seconde photo d’une fête avec les jeunes classes, malheureusement pas datée,
l’oncle apparaît ce coup-ci, encore au fond, debout après les cuistots et le prêtre regardant de côté, soit en se rapprochant
au centre de la loupe, avec une serviette blanche sur l’épaule.
Séraphin cessera ses études en 1913 ou en 1914, victime de la déclaration de guerre du 3 août. Il ne fera ni ses humanités, ni sa rhétorique mais remplaça son père Adrien mobilisé ce jour-là, pour venir aider sa mère à la maison de Caderousse pour mener le travail aux champs et s’occuper des bêtes, avec son petit frère Gabriel en âge lui aussi de quitter l’école. D’autant plus que le père ne revint pas et que lui-même fut appelé en anticipation comme toute la classe 17 en 1916. Libéré seulement en 1919, il ne reprit pas ses études et se dirigea vers un emploi à la banque, dans un grand groupe puis à la banque Chaix quand elle se créa à Avignon. Nous en reparlerons dans d’autres articles.
Une autre photographie non datée de l’Assemblée Générale du Petit-Séminaire, peut-être juste après l’Armistice.
Car si Séraphin n’alla pas jusqu’au bac ni ne prononça ses voeux, il ne rompit pas totalement avec ses années de jeunesse et adhéra à l’Association des Anciens Élèves des Petits Séminaires d’Avignon et de Notre-Dame de Sainte-Garde (ouf! c’est tout!).
Le premier bulletin gardé de mars 1914
Plus émouvant un simple 4-pages petit format pour annoncer que les activités de l’Association n’auront pas lieu en 1916 comme ce fut le cas en 1915, pour cause de guerre bien entendu, beaucoup d’anciens élèves étant sous les drapeaux et à la lecture de cette longue liste…
pas moins de 12 anciens ont été tués et 3 sont portés disparu. Une hécatombe !
Ce n’est qu’à partir de 1931 que Séraphin va garder tous les bulletins annuels rendant compte de l’Assemblée Générale de fin d’année scolaire de l’Association des Anciens. D’où cette pile impressionnante de brochures
allant jusqu’au début des années 80, date à laquelle l’âge, la santé défaillante et la cécité l’empêchèrent de suivre la vie de l’amicale.
Ainsi, en 1931, dans un petit programme
accompagnant la fin de l’année scolaire, on retrouve
l’oncle jouant du Labiche avec son copain Fernand Burel (que nous rencontrâmes plus d’une fois cité Louis Gros ou avenue des Deux-Routes).
D’ailleurs, le bulletin de cette année-là
ne manque pas de signaler la prestation des artistes d’occasion, 16 ans avant Jean Vilar et Gérard Philipe.
Dans ce même bulletin apparaît Séraphin dans la liste des adhérents
A partir de cette date, Séraphin va s’impliquer de plus en plus dans la vie de l’Association. Ainsi, dans le bulletin de l’
on le voit entrer comme membre du Comité directeur
Puis quelques années plus tard, pour l’
il prend du grade comme Secrétaire-Adjoint.
Pour terminer, plus tard encore, lors de l’
Secrétaire, tout simplement
suivant en cela la « carrière » de son ami Burel dans l’instance dirigeante. C’est au début des années 70 qu’il dut abandonner sa fonction, rattrapé par la maladie qui le privait peu à peu de la vue.
Mais en quoi consistait l’Association? Parrainer les plus jeunes, venir en aide à un membre en difficulté mais surtout se retrouver
autour d’une bonne table et…
faire une photo de famille… un peu comme à chaque dernière page des aventures de Gaulois irréductibles !
une photo des années 30 du groupe d’Amicalistes.






































