
(JOUR 474 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)
Pas de général français cette semaine pour la une mais le vieux roi de Serbie Pierre 1er. Un roi usé par la maladie qui a laissé le trône à son fils cadet Alexandre au début de la guerre. Redevenu simple citoyen de son pays, il connaîtra les mêmes affres que ses anciens sujets lors de la défaite, la fuite et l’exil. Le roi Pierre fut un grand ami de la France car il fut formé à Saint-Cyr et combattit dans la Légion Etrangère lors de la guerre de 1870. Imbu de culture et de démocratie, il créa une Serbie parlementaire avec un régime proche de celui du Royaume-Uni. Les réactionnaires austro-hongrois furent bien heureux de pouvoir s’attaquer à ce « mauvais » exemple local après l’assassinat de Sarajevo.
Une image émouvante que celle de l’inhumation de ces 4 officiers allemands dans une tombe près de La Courtine, un camp militaire français de la Creuse. Le commentaire est aussi étonnement humain envers ces hommes qui moururent en se battant bravement. Bien loin des termes de Boches lus souvent dans la presse française.

En Belgique, c’est la fête du roi Albert dont on parle:

Oui mais quelle fête en novembre? Pas le Fête Nationale Belge qui se fête de 21 juillet, pas l’anniversaire du roi né un 08 avril, pas l’anniversaire de son avènement qui se passa le 23 décembre. Une seule solution: la Saint-Albert qui tombe de 15 novembre !
Une page élogieuse pour les troupes africaines sous ce titre…


et pour le personnel féminin civil et religieux qui se dévoue dans les hôpitaux au secours des blessés:


A noter que l’appareil photo n’est pas passé inaperçu car il est suivi du regard par une infirmière et 3 blessés.
Une double page centrale originale d’abord par son titre:

et par son contenu: le dressage des chevaux originaires du Canada et destinés à la cavalerie.
On avait vu, au début du blog, dans un article sur Georges Roy, ce Poilu charentais qui fit la campagne d’Orient (Salonique), fut blessé au bras droit et finit sa guerre à l’hôpital de Marseille…
Voir:
https://unmondedepapiers.com/2014/04/30/itineraire-dun-poilu-charentais/
Il avait commencé par un déplacement pour aller à Brest le 06 septembre 1916 au Dépôt de Réception des chevaux étrangers. Ce sont ces chevaux dont parle l’article qui viennent du Canada mais aussi d’Argentine, des Etats-Unis pour remplacer à la guerre leurs congénères européens décimés par les hécatombes du début de la guerre. Eux aussi !
Quelques vues de cet entraînement pour devenir de bons « militaires »:


Il n’y a pas que les chevaux qui viennent aider les hommes au front. Voici des troupeaux de moutons s’abreuvant dans une rivière sous le regard de 2 cuirassiers.
Ils sont destinés au ravitaillement en viande fraîche des hommes qui se battent à quelques kilomètres de là. Bien de ces animaux proviennent aussi de l’étranger.
La classe 1916 (jeunes hommes nés en 1896) est sur le point d’achever ses classes et pour ces artilleurs, c’est bientôt le moment de rejoindre le front. Depuis 1914, les classes sont appelées en anticipation de quelques mois et sont opérationnelles dès l’année de leur 20 ans. Il en sera de même jusqu’au terme de la guerre.
La guerre dans les Balkans pour terminer cette intéressante revue:

Le voyage est long de Toulon à Salonique (voir le même article cité ci-dessus dans lequel Georges Roy dit avoir mis 5 jours pour atteindre le front d’Orient). Quelques vues de cette double page:

la douche sur le pont du transport

gilets de sauvetage, on n’est jamais trop prévenant !

le déchargement des chevaux au filin.
Pour arriver sur ce front serbe sur lequel combattent de concert Français et Serbes:
