Second tract de la caisse Jean-Paul K. datant de fin 1941, début 1942. Il est signé par le
qui cette fois s’attaque encore au rationnement: après celui du pain, celui des vêtements.
C’était un sujet très sensible comme le pain. De nos jours, les cartes de rationnement de la Seconde Guerre que l’on retrouve encore sur le marché du vieux papier concernent ou le pain ou les vêtements.
Le PCF a fait un effort pour la lisibilité du document clandestin puisque la feuille mesure 21x27cm et l’écriture y est bien plus grosse que sur celui dénonçant le rationnement du pain.
le recto du tract.
Le Parti dénonce les responsables de cette pénurie de vêtements:
En premier lieu l’occupant allemand qui a pillé les stocks qui existaient dans les usines des villes où se trouvent des usines de textile (Roanne, Lyon, Castres, Villefranche et surtout Troyes, le plus grand centre bonnetier de France où les 47 fabriques ne travaillent que pour les Allemands).
En second lieu, les grandes entreprises qu’on appelait trusts à l’époque qui collaborent totalement avec les Allemands et ignorent les petits commerçants, occupées qu’elles sont à amasser des bénéfices reçus des autorités allemandes.
Avec l’appui du régime de Collaboration de Pétain qui accepte…
ce qui empêche la plupart des Français de s’acheter de nouveaux vêtements. Ce gouvernement qui a pris un décret stipulant qu’on pouvait acheter un vêtement neuf si l’on donnait deux anciens en échange. Encore faudrait-il pouvoir faire cet échange car la majorité des gens n’ont pas de vêtements usagés autre que ceux qu’ils portent !
Le Parti ne croit pas plus aux ersatz de tissus dont la presse collaborationniste vante l’arrivée prochaine…
Ces tissus seront froids, partiront de toute façon pour l’Allemagne comme les traditionnels et le manque de vêtements chauds va compléter ce qu’ont préparé la sous-alimentation et le foyer sans feu. Les maladies graves, les morts vont se multiplier. D’où ce vibrant appel:
suivi des mesures qu’exige le Parti aux gouvernants de Vichy:
- l’utilisation des stocks au seul usage de la population française.
- une meilleure répartition des produits textiles chez les petits commerçants.
- le contrôle des prix.
- la répression de la pratique de la soulte (marché noir).
- la chasse aux intermédiaires « marrons » (marché noir également).
- la délivrance de nouvelles cartes de textile en récupérant les « points » non utilisés dans les anciennes.
Le tract se termine par un vibrant:
On en est bien loin !
le verso du tract









