Encore un rayon de soleil de juillet, venant de l’Humanité du
!
Le journal s’y prend à l’avance pour annoncer le parcours du Tour de France cycliste, un mois à l’avance puisque la course était prévue du 3 au 31 juillet suivants.
Voici donc le parcours tel qu’il avait été concocté par les organisateurs du journal L’Auto autour d’Henri Desgranges.
14 étapes avec quelques remarques. Tout d’abord l’arrivée à Metz qui était depuis 1870 rattaché au Reich. Les arrivées à Metz commencèrent en 1907 et jusqu’en 1910. Des manifestations pro-françaises s’étant déroulées en cette dernière occasion, le Kaiser revint sur son accord et le Tour ne fut plus autorisé pour cette escapade allemande.
Autre remarque, ces 2 nouveautés avec les étapes Perpignan-Bagnères-de-Luchon et Bagnères-de-Luchon-Bayonne. En 1910, ce fut la première fois que le Tour emprunta les routes des Pyrénées et de ses grands cols: Peyresourde, Aspin, Tourmalet et Aubisque qui obligèrent bien des cyclistes à poser pied à terre pour pousser leurs engins. Le futur vainqueur, Octave Lapize, aurait crié à l’adresse des organisateurs: Vous êtes des assassins ! au passage du col d’Aubisque.
Un Octave Lapize qui allait connaître le même sort que son second François Faber, lors de la Grande Guerre, tué vers Toul lors de la chute de son avion lors d’un combat aérien, le 14 juillet 1917.
Le registre matricule d’Octave Lapize…
à la carrière brève mais bien remplie avec ce Tour 1910, 3 Paris-Roubaix (1909-10 et 11), 2 Paris-Bruxelles (1912 et 13), 3 titres de Champion de France (1911-12 et 13) et les Six Jours de Paris 1912.
Voyons les titres les plus importants de cette Huma du 1er juin 1910. Outre la fin des opérations pour essayer de sauver l’équipage du sous-marin Pluviôse échoué près de Calais et qui verra le décés des 27 marins de l’équipage, un article nous apprend…
que les billets de tramway parisiens sont bien plus chers que ceux des transports équivalents à Londres, Berlin, Rome, Vienne et même de bien des villes de ses pays.
Autre titre sur une mutinerie militaire à Nîmes lors de laquelle…
le colonel Castaing a été frappé par un réserviste, Thérond, particulièrement récalcitrant puisqu’il venait de passer 3 ans dans un biribi algérien !




