Deux journaux au kiosque du 17 juillet:

L’Intransigeant du jour et…

dans la même famille, l’hebdo sportif Match L’Intran.
A la différence du Miroir des Sports, hebdo qui paraît tout de même 3 fois par semaine pendant le Tour, Match L’Intran ne paraît qu’une seule fois, si bien que l’on va retrouver à nouveau des sujets déjà abordés et en premier lieu, le passage au sommet du Galibier…

où l’on voit que L’Intran a loué un autocar pour monter des annonceurs au sommet des Alpiste que le photo-reporter était bien entendu obligé de faire cette vue à cet endroit-là, photo au demeurant fort réussie. On apprend qu’en attendant les coureurs, la foule avait été distraite par le grand champion de ski, Emile Allais, qui avait fait une démonstration dans la neige récemment tombée.
Les cols sont bien entendus au programme:

Les Aravis

La Tamie

Le Galibier en double page centrale avec Ezquerra en plein effort au milieu d’un paysage grandiose.
Le but et la raison d’être de cet hebdo grand format, c’est de montrer des photos aux lecteurs, à une époque où le Tour se vivait avant tout, avec les radios et les speakers qui embellissaient l’épreuve à qui mieux mieux. Les quelques images animées pouvaient être vues au cinéma, lors des actualités qui précédaient les films.
Aussi, le journal ne lésine pas avec l’image:

des pages bien garnies,

des vues aériennes comme ici le peloton à l’approche d’Aix-les-Bains.
La dramaturgie est également au rendez-vous avec la défaillance d’Archambaud entre Grenoble et Briançon,…

un homme prêt à l’abandon…

puis réconforté par ses équipiers !
Bien entendu, l’immense Pellos a droit à une page complète pour dessiner ce que le Tour lui a inspiré pendant cette première semaine de course.

Dans cette image, Pellos rend hommage au grand absent, Henri Desgranges, le « père » du Tour et son créateur qui a dû, lui aussi, abandonner à Charleville pour raison de santé. Tout le décor imaginé par le dessinateur rappelle l’absent !
Comme on l’a déjà vu, Match L’Intran fait deux unes, au recto et au verso. Celle du verso montre les poursuivants d’Ezquerra en pleine action dans le petit ressaut du Lautaret, en direction de Grenoble avec aux premières loges, Antonin Magne.

L’Intransigeant quotidien a un jour d’avance et raconte une autre grande étape alpestre, la 9ème entre Briançon et Digne par 3 cols à plus de 2 000 mètres: l’Izoard, Vars et Allos ! Rien que cela:

Ce sont plutôt des seconds couteaux qui vont se distinguer: Level, Thiètard, Canardo (pas l’inspecteur de la BD)…

Ce qu’il faut retenir, c’est que le Belge Sylvère Maes reste en jaune et qu’Antonin Magne, l’espoir français de victoire après le départ de Speicher et la défaillance d’Archambaud, se trouve à portée de fusil du leader, à moins de 3 minutes.
Mais la grande nouvelle du jour, c’est le roi d’Angleterre Edouard VIII qui vient d’échapper de peu à un attentat terroriste. Comme on le voit sur cette photo transmise au bélinogramme, l’individu vient d’être arrêté:

Les services de sécurité britanniques ont été plus efficaces que leurs homologues français, 2 ans auparavant, à Marseille !