Un 30 juillet bien chargé avec 2 vieux journaux:
Le Miroir des Sports
L’Intransigeant.
C’est la grande étape pyrénéenne qui nous est raconté dans le Miroir des Sports. Luchon-Pau avec les 4 géants des Pyrénées: Peyresourde, Aspin, Tourmalet et Aubisque avant de rejoindre la capitale du Béarn et du bon Roi Henri pour une journée de repos bien méritée.
Pour corser la sauce, ce sera une journée pluvieuse comme bien souvent dans les Pyrénées en juillet. Une journée qui sacrera le vainqueur du Tour: Sylvére Maes.
Une étape dantesque commencée dans les brumes de Peyresourde:..
qui verra rapidement se détacher un trio dans le col d’Aspin:
les Belges Sylvère Maes et Vervaecke et le Français Yvan Marie qui ne s’attendait pas à être à pareille fête.
Le grand absent, Antonin Magne avait déjà connu la crevaison dès Peyresourde,…
malgré l’aide que lui avait apporté Lecteur. En haut d’Aspin, la fatigue était là et comme disait le commentateur des photos,…
Magne avait la lèvre inférieure pendante, ce qui est chez lui le signe de la contrariété et de la fatigue.
Tandis que Marie était passé en tête à ce col, quelques secondes avant son leader.
Le trio de tête allait connaître une accalmie météorologique dans le Tourmalet…
ce qui vaudra à cette image l’honneur d’occuper la double page centrale du Miroir des Sports.
Au sommet du géant des Pyrénées, Marie comptait rééditer son exploit d’Aspin…
mais Maes qui n’oublie pas que son estaminet des Flandres porte l’enseigne « Au Tourmalet » se chargea de passer en tête…
image que faillit voler au photo-reporter son collègue peu attentif.
Pendant ce temps, Magne ne s’avouait pas vaincu et passait devant l’auberge du Tourmalet à seulement 2′ 49″ du trio de tête.
La course allait se jouer dans le dernier col de la journée: l’Aubisque précédé de son marche-pied, le Soulor.
Dans ce dernier, Yvan Marie allait payer sa belle journée à l’avant en laissant partir les 2 Belges…
au point de compter 8 minutes de retard quelques kilomètres plus loin au sommet de l’Aubisque.
A cette époque, sans dérailleur et avec un seul pignon à l’arrière, toute baisse de forme se payait cash !
Second drame un peu plus loin, Vervaecke brisait son cadre et voyait s’envoler tous ces espoirs de victoire finale à Paris.
Pas de vélo de remplacement immédiat, un vélo d’emprunt pour le début de la descente avant de trouver un vélo réglementaire sur le plat mais un détour de 20 minutes sur le vainqueur à Pau !
Le vainqueur, Sylvère Maes, le dernier à rester debout, en tête à l’Aubisque sous la pluie battante…
encore suffisamment frais pour voltiger lors du retournement de la roue…
en tête à Pau sur la ligne d’arrivée…
en triomphateur romain pour se faire acclamer par le public:
alors que son second au classement général, Antonin Magne, se trouvait alors à 26’13 » de lui:
Le Tour était joué dans les Pyrénées !
L’Intransigeant du jeudi 30 juillet est déjà à Bordeaux avec les coureurs du Tour de France.
Encore une fois, victoire au sprint de Le Grévès, une cinquième pour le Champion de France. Une étape de transition qui ne change pas grand chose à l’ordre établi.
Une image aérienne de la course tout de même:
C’est la guerre d’Espagne qui en est à son 12ème jour qui focalise toute l’attention dans ce numéro.
Franco reçoit ses premiers avions allemands (belle réactivité des Nazis… ou tout était déjà programmé ?), un sous-marin gouvernemental coulé au large de Gibraltar et des succès pour ces mêmes gouvernementaux dans le Pays Basque.
3 vues en première page:
Des sous-marins républicains se ravitaillant au Protectorat, à Taner. Ils causent bien des soucis aux franquistes car ils menacent la noria des bateaux transportant les troupes rebelles en Andalousie.
Des volontaires franquistes en patrouille en montagne.
Des recrues franquistes dans la caserne de Burgos.
En page intérieure, les envoyés spéciaux de L’Intransigeant s’intéressent au bataillon communiste féminin en formation à Madrid…
et plus sérieusement à la livraison d’avions de transport allemand à Franco par Hitler pour permettre le transport des troupes sur le continent, montrant par là, que tout avait été programmé en amont par les fascistes.
Dans la page L’IntranVoir,
Une colonne de miliciens républicains sur la route de Guadalajara pour bloquer la défense de Madrid.
Le chargement d’un canon sur un camion à destination du front nord de la capitale.
A Tanger, le salut point levé des hommes d’un sous-marin gouvernemental au ravitaillement.
Des réfugiés espagnols fuyant la guerre à Gibraltar.
















































