A la une de ce numéro 2 de La Roulante (une feuille recto-verso), en date du 4 août 1916, l’heure du Bain dessinée par Pas-Caudry. Dans la ville de B…, les Poilus descendent-ils la grande artère pour aller aux 100 000 chemises, un grand magasin ? Non, les fashionables Poilus s’en vont au Bain. Dans l’article qui suit en seconde page, « la monocle » se moque de la situation des Poilus en racontant que le bain, l’entrée et la sortie des eaux, se fait au sifflet, comme les attaques sur le front.
Article de Charles Humbert sur les revendications des Poilus après deux ans de guerre.
On y lit des requêtes des plus farfelues mais qui démontrent bien les préoccupations des hommes:
- Permission de 6 mois après 7 jours de présence,
- Le pinard gratuit, laïc (pas baptisé) et obligatoire et… la réforme des Poilus qui ne tiennent pas le litre.
- suppression du boeuf et du riz comme denrées alimentaires,
- prêt journalier de 5 francs dans les conditions du Syndicat des PTT et employés de l’Etat,
- cigares de Brésil (? pas sûr ?) en échange des rondins actuellement distribués et qui peuvent servir utilement à la défense nationale.
Après un article d’Adolphe Brisson relatant une pièce de théâtre mise en scène par les hommes du régiment, les Percos de la Roulante, les potins et petites annonces en quelque sorte.
Vente du matériel de théâtre, le régiment devant déménager pour rejoindre le camp retranché de Paris.