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Quelques unes de L’HEBDO HARA KIRI en 1970-71

Emmaüs Saint-Aunés, la librairie. Une collection de l’Hebdo Hara-Kiri a été rentrée. J’ai retenu quelques titres quoique toute la collection paraissait intéressante.

Le numéro du lundi 20 juillet 1970 célèbre à sa façon la seconde victoire d’Eddy Merckx sur le Tour de France.

Sans ne rien dire, Reiser évoque la question du dopage dans ce sport.

De temps en temps, L’Hebdo Hara-Kiri fait sa une contre le vieux dictateur Franco qui, jusqu’à sa mort qui surviendra en 1975, fera régner la terreur.

Les ventes d’armes et en particulier de Mirage à l’Espagne de Franco valent cette une. Tout est dit en quelques mots: la filiation être Hitler et Franco et le peu de scrupule de l’Etat français vendant des armes sans étique (numéro du 16 février 1970).

« Poussez pas!  » crie Franco au bord du précipice. Alors que Salazar, le vieux dictateur portugais vient de rendre l’âme le 27 juillet 1970, Reiser et L’Hebdo Hara-Kiri souhaitent le même sort pour Franco et…. De Gaulle. Pour le premier, on l’a dit, il faudra attendre plus de 5 ans, pour De Gaulle, sa disparition surviendra quelques mois après… entraînant, pour cause d’une Une assassine (mais marrante) la disparition du journal… et la naissance de Charlie ! (numéro du 3 août 1970)

En Espagne, en cet été 1970, les touristes se pressent sur les plages… le régime franquiste a besoin de cette manne de devises. Mais les assassinats politiques continuent de la part du régime agonisant (numéro du 27 juillet 1970).

La Commune de Paris 1871 ou plutôt son centenaire est aussi honoré par le successeur de l’Hebdo Hara-Kiri après « Bal tragique à Colombey: un mort ! »: Charlie Hebdo.

Raymond Marcellin, ministre de l’intérieur, commente le titre proposé par Reiser: « Mai 1871: 90 000 fusillés ! »…

… sans montrer une grande compassion pour ce drame que fut cette terrible guerre civile (numéro du 22 mars 1871, centenaire du début de la Commune).

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La SAGA du TOUR DE FRANCE au VENTOUX. 1967: TOM SIMPSON… et le DOPAGE au grand jour.

Les organisateurs du Tour 1967 avait remis au programme le Ventoux, après le somptueux spectacle sportif offert par les coureurs, 2 ans auparavant.

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avec une arrivée à Carpentras après le passage au sommet du Géant de Provence à nouveau escaladé par sa face sud. Mais ce jour-là, c’était par une température caniculaire que la grande bagarre (sportive) eut lieu.

On retrouvait les mêmes qu’en 1965 aux avant-postes: Raymond Poulidor et Julio Jimenez…

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Un Poulidor, moins fringant qu’en 1965, qui laissa partir l’Espagnol…

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pour se concentrer sur la défense du maillot jaune de son équipier national Roger Pingeon, le Tour étant revenu pour deux ans à la formule d’une course par équipes nationales.

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De dos, le 1 est Roger Pingeon, le 8 Poulidor. A gauche Gimondi, à droite Balmanion et caché par Pingeon, le Hollandais Jan Janssen.

Après le passage au sommet, tout ce beau monde se regroupa dans la descente (sauf Poulidor qui paya son début d’ascension) et le sprint final fut remporté par Janssen sous les platanes de la capitale du Comtat… et des berlingots.

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Mais le véritable coup de tonnerre de cette journée de fête fut la tragique fin du coureur anglais Tom Simpson sur les pentes du Mont Chauve.

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Tom Simpson, à gauche, sur cette couverture de MIROIR SPRINT avant d’attaquer la partie la plus caniculaire de la montée, aux côtés de Jan Janssen au centre et Roger Pingeon à droite. Simpson n’était pas un débutant mais un champion confirmé de 29 ans, champion du Monde à San Sébastien en 1965, vice-champion olympique à Melbourne, vainqueur d’un Paris-Nice et de 4 classiques de printemps. C’était aussi un joyeux drille avec son compère Barry Hoban comme on peut le voir, la veille de cette étape, sur un ferry au Vieux Port de Marseille.

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Mais les images que la presse relaiera sur cette fin d’après-midi vauclusienne sont celles-ci…

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un champion défaillant n’arrivant plus à avancer, un moment remis en selle par des spectateurs inconscients après une première chute puis…

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le service sanitaire du Tour, des secouristes et des spectateurs essayant en vain de réanimer le champion en état de mort clinique.

Il devait décéder officiellement dans l’hélicoptère qui l’emmenait vers l’hôpital d’Avignon.

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Ce décès fut provoqué par la réunion de plusieurs facteurs, chacun aggravant l’autre: une chaleur caniculaire en cette après-midi de juillet, sans vent pour une fois… la déshydratation du champion à une époque où les ravitaillements en eau étaient limités par les règlements et des croyances médicales erronées… l’effort violent demandé par la course et… la prise d’amphétamines, du Tonedron dont on retrouva des tubes dans les poches du maillot et des traces de cette substance dans le sang, les urines et les viscères. A lire ce papier du docteur Cascua écrit en collaboration avec le docteur du Tour Alain Porte, en 2011:

http://www.sportsante.info/article/tom-simpson-ne-serait-pas-mort-du-dopage%C2%A0

Ce fut un choc considérable pour le Tour de France, le monde sportif et cela eut pour conséquence la mise en place des contrôles anti-dopage dans le cyclisme puis dans les autres sports en général… sauf pour le football !

Le lendemain, 14 juillet 1967, le Tour repartit d’Avignon pour Sète, après une minute de silence à la mémoire de Tom Simpson…

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passa du côté de la colline du Lampourdier près d’Orange et Caderousse où je me souviens avoir été avec mes grands-parents. Le peloton laissa Barry Hoban, le copain et talentueux équiper du champion défunt, franchir la ligne d’arrivée en premier.

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Par la suite, dans les années suivantes, Barry Hoban remporta 7 autres étapes du Tour de France et 2 de la Vuelta.

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Tom Simpson en quatrième de couverture du Miroir des Sports.

On n’avait pas fini d’entendre parler de dopage dans le sport  en général et dans le cyclisme en particulier, puisqu’au moins on le recherche dans cette discipline !

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La SAGA du TOUR DE FRANCE au VENTOUX. 1955- BOBET-KUBLER-MALLÉJAC héros à titres divers.

Après 3 ans d’absence, le Tour revient au Ventoux le 19 juillet 1955, difficulté principale d’une route menant le peloton de Marseille à Avignon. Comme en 1952, il s’agit d’un Tour SAM les Alpes puis les Pyrénées.

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Pas de mistral cette année-là, juste la chaleur de juillet et pour bien des coureurs, la « chasse à la canette » pour lutter contre la soif.

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Pour les plus forts, bien entendu, c’est la course tout simplement qui les intéresse et au premier rang de tous, Louison Bobet, le double vainqueur des Tours 1953 et 1954 et qui s’apprête à inscrire une troisième fois son nom au palmarès de la Grande Boucle, comme on le voit sur les couvertures des numéros souvenirs parus en août 1955.

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Le 19 juillet au matin, Bobet n’est pas encore en jaune mais est placé en embuscade à 11 minutes de son co-équipier Antonin Rolland, dominant d’une poignée de seconde son plus dangereux rival, le Luxembourgeois Charly Gaul, un grimpeur redoutable. C’est dire si ce Ventoux est important pour le Breton dans l’optique de la conquête de ce maillot jaune.

Comme on peut le lire sur le titre, les premiers attaquants du jour se nomment…

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Kubler, Scodeller, Géminiani… Un Kubler déchaîné en début d’ascension auquel Géminani soufflera de se calmer car le Ventoux n’est pas un col comme les autres. La réponse du champion suisse sera cinglante: Kubler, aussi champion pas comme les autres ! Le résultat sera implacable quelques kilomètres plus haut et les images se passent de commentaires:

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Un défaillance monumentale !

Un tableau paru dans Le Miroir des Sports montre bien la progression irrésistible de Bobet vers le sommet et la victoire d’étape:

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petite inversion des titres des 2 colonnes de gauche.

Un Bobet à l’attaque

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Un Bobet Lunaire

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dans le dernier virage sous l’Observatoire

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une petite frayeur sur le plat après la descente avec une crevaison

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mais un Bobet victorieux sur les Allées de l’Oulle

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et extrêmement fatigué !

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Pas encore en jaune mais qui a fait un rapproché au général de plus de 7 minutes (plus que 4′ 53″ de retard sur Antonin Rolland) et qui a repoussé Gaul à plus de 7′ derrière lui !

Mais l’autre grand évènement médiatique de cette montée, c’est la défaillance de Jean Malléjac qui, 12 ans avant Tom Simpson, faillit bien laisser la vie sur les pentes du Géant de Provence. Des images impressionnantes…

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et un mot dans tous les commentaires journalistiques: doping ! Avec le recul, ce doping s’appelle amphétamines à gogo !

Mieux vaut terminer cette narration par un sourire de Pellos

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ou par l’impressionnante couverture médiatique du Tour dans le Dauphiné Libéré à l’époque:

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Pas moins de 2 pages complètes !

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Les ITALIENS vainqueurs du TOUR de FRANCE (1/6): NIBALI-PANTANI

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La Une de L’Equipe du lundi 28 juillet 2014.

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Un collector pour dans 50 ans!

Le Tour de France 2014 s’est achevé le dimanche 27 juillet par l’incontesté succès de Vicenzo Nibali qui a dominé cette édition de la tête et des épaules. Déjà vainqueur des 2 autres grands tours: la Vuelta en 2010 et le Giro en 2013, il n’a jamais été mêlé à des rumeurs de dopage. Même si comme une grande partie du peloton, ses performances sont certainement médicalement assistées, il n’a pas franchi la ligne rouge de l’interdit. Il devient le 7ème vainqueur italien du Tour de France et son succès représente la 10ème victoire (/101 Tours) d’un coureur transalpin.

http://www.dailymotion.com/video/xklr1g_hymne-italien-italie-vs-all-blacks_sport

Nous allons essayer de présenter les coureurs italiens vainqueurs du Tour en remontant le temps.

La victoire de Marco Pantani, il pirata ou Elefantino (à cause des ses oreilles décollées), en 1998, fut obtenue lors d’une journée dantesque dans les Alpes où la pluie et le froid s’invitèrent sur les routes de la Madeleine, du Galibier et des Deux-Alpes (comme l’eau dans notre tente plantée pour l’occasion du côté de Chapareillan en Isère).

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Ce Tour commença en Irlande dans l’allégresse de la victoire des Bleus  lors de la Coupe du Monde qu’elle organisait, unité nationale à peine écornée par les remarques déplacées de Le Pen père sur les origines de quelques champions du monde. Malheureusement, il fallut bien vite déchanter. Tout cela à cause d’un banal contrôle des Douanes sur une voiture de l’équipe Festina plus remplie comme une véritable pharmacie ambulante de campagne que par des boyaux ou des gourdes. Ce fut la révélation au grand jour du dopage généralisé des 9/10ème du peloton à l’EPO et aux hormones de croissance. L’éviction immédiate de cette équipe Festina (qui était là pour gagner avec Richard Virenque) fut un choc qui ouvrit les yeux du grand public et de la presse sur ces pratiques. L’analyse des flacons B des urines des coureurs en 2013 à la demande du Sénat avec des méthodes modernes prouva que tout le peloton était gangréné.

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Quant à Marco Pantani, il connut les affres des suspensions pour dopage (en particulier après le Blitz de San Remo sur le Giro 2001) et trop dépendant des drogues qu’il avait pris pendant sa carrière sportive, il décéda d’une overdose dans un hôtel de Rimini le jour de la Saint-Valentin 2004.

A suivreFelice Gimondi (02/08), Gastone Nencini (07/08), Fausto Coppi (12/08), Gino Bartali (17/08), Ottavio Bottecchia (28/08).

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