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Il y a 100 ans jour pour jour: LE MIROIR du 14 avril 1918

(JOUR 1351 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

A la une de cette semaine, un capitaine US reçoit une décoration de la part d’un général de division, tout cela avant l’entrée en ligne des troupes US sur la Somme.

L’industrie de guerre américaine construit des transports et des navires de guerre. Dans les Îles Britanniques, les usines de luxe ont changé leur production:

On y construit des armes et des chars d’assaut.

La bataille de la Somme: suite.

Une contre-attaque britannique et une photo prise au moment où les hommes s’élancent et sortent de la tranchée.

Des civils fuyant devant les troupes allemandes qui avancent, pas autant qu’espéré par leur état-major mais très sensiblement tout de même, on le verra dans une prochaine revue.

Des cadavres allemands nombreux… car l’attaque de la Somme et les suivantes furent très meurtrières pour l’armée allemande.

La reprise de la guerre de mouvement. Le moindre talus va servir d’abri. Les troupes à cheval sont de retour.

Ailleurs sur le front français, une messe en plein air.

Peut-être dans les forêts vosgiennes ?

On l’avait vu dans le dernier J’ai vu présenté, le 1er avril dernier, Clémenceau avait visité les aviateurs pour les encourager face aux nouveaux Gothas allemands. En double page centrale, un nouveau as de la guerre, Charles Nungesser en discussion avec le Président du Conseil.

Les avions ont considérablement évolué depuis 1914. Dans ce domaine, la guerre a fait gagner 10 ans en 4 ans à ce moyen de transport.

Petit détour par la Mésopotamie, le Tigre et l’Euphrate où les Anglais sont en train de chasser les Turcs.

En haut la construction d’une voie de chemin de fer près d’Alep… les journalistes du Miroir n’avaient pas Google Maps pour situer Alep (!), en dessous les remparts de Hit beaucoup plus proches de l’Euphrate.

Une vue du jardin d’Eden quand la guerre s’est éloignée.

Autre moment de détente pour ces sous-mariniers allemands prenant un moment de détente en mer Adriatique.

En haut, une vue en été et à droite une vue en hiver où l’eau a gelé sur les tables. En bas, un rare moment de détente pour des hommes confinés la plupart du temps dans des espaces restreints.

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La RETIRADA en CARTES POSTALES: ENTRE LA PRESTE ET PRATS-DE-MOLLO 13/18

Treizième carte de l’album-souvenir de la Retirada: ENTRE LA PRESTE ET PRATS-DE-MOLLO- Halte sur la route (Entre La Preste y Prats-de-Mollo- Descanso en la carretera)

Retour en arrière sur un des chemins de la Retirada, cette route entre l’Espagne et la France qui monte jusqu’à 1 500 mètres d’altitude pour franchir la frontière avant de redescendre sur la plaine du Roussillon en passant par Prats-de-Mollo.

Quoique, si les réfugiés sont effectivement entre La Preste, la station thermale et le village de Prats-de-Mollo, ils ont emprunté des sentiers beaucoup plus longs et montant plus haut dans les Pyrénées.

Les Miliciens ont encore leurs armes puisqu’ils les ont montées en faisceaux. Cela signifie qu’ils n’ont pas encore rencontré des gendarmes français. Ils représentent la majorité des hommes prenant une pose au bord du chemin. Il s’agit certainement de militaires de l’armée régulière espagnole car ils portent aux pieds des souliers de qualité.

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La RETIRADA en CARTES POSTALES: LA VIANDE 12/18

Douzième carte de l’album-souvenir: Camp d’Argelès- Quartiers de viande qui vont servir à l’alimentation des Réfugiés (Campo de Argelès- Pédalos de carne que van a servir al aliments de los refugiados).

Le titre se suffit à lui-même. La viande était fournie en assez bonne condition mais le nombre de réfugiés était si important que ceux-ci vivaient de privation continue. Les bouchers venaient du camp et pouvaient être considérés comme des privilégiés parmi les détenus. Même des gars n’ayant jamais touché un couteau de boucher se portaient volontaires mais l’épreuve de la découpe laissait tomber le voile. Cela était vrai pour toutes les demandes d’emploi que lançait l’administration française.

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La RETIRADA en CARTES POSTALES: LE PAIN 11/18

Onzième carte de l’album: ARGELÈS- Les camions de pain destinés aux Réfugiés (les camiones de pan destinados a los Refugiados).

Dans l’avenue longeant la plage et menant à rentrée du camp d’Argelès, un nombre impressionnant de camions militaires attendent pour livrer leurs cargaisons de pains avec les bennes remplies. Cette seule vue permet de comprendre l’ampleur du mouvement migratoire que fut la Retirada. Le pain était souvent le seul aliment que recevaient les internés. Si bien qu’un véritable marché parallèle se mit en place pour permettre aux réfugiés d’améliorer leur ordinaire. Parfois toléré, parfois interdit en fonction de l’humeur du commandant et des autorités et des incidents qui fatalement se produisaient. Surtout que les billets qu’avaient en poche les réfugiés étaient ceux de la République Espagnole et qu’ils étaient considérablement dévalués après la défaite militaire.

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La RETIRADA en CARTES POSTALES: CAMP DU BARCARÈS 10/18

Dixième carte de l’album: Camp du Barcarès (campo de Barcarès).

On l’avait déjà vu avant l’installation des baraquements par l’administration française. Quelques semaines plus tard, des cabanes en bois ont été construites, bien souvent par les réfugiés eux-mêmes. Cela offre un confort sommaire aux internés même si souvent, il faut aller faire ses besoins dans le sable ou dans la mer.

Il semblerait que les hommes (on l’a déjà dit, la mixité avait été proscrite dans les camps, même pour les couples et les enfants restaient auprès de leurs mères) soient occupés dans des tâches domestiques comme préparer les repas en fonction de leurs qualifications antérieures. Les bouchers, les boulangers, les cuisiniers étaient sûrs de connaître un régime de faveur particulier plus que les enseignants ou les maçons. On le verra dans les articles suivants.

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La RETIRADA en CARTES POSTALES: PORT-VENDRES 9/18

Neuvième carte de l’album-souvenir: Port-Vendres- L’ASNI et le MARÉCHAL LYAUTEY bateaux hôpitaux (L’ASNI y el MARÉCHAL LYAUTEY barcos hospitales)

Port-Vendres, un port commercial et un port de pêche de la côte Vermeille. Pendant la Retirada, elle devint un port sanitaire pour venir en aide aux blessés et aux malades de la fin de la guerre d’Espagne. Deux navires commerciaux, l’ASNI et le MARÉCHAL LOYAUTE, des paquebots vont être transformés un temps en hôpitaux de campagne flottants.

Avant février 1939, seuls les blessés étaient accueillis par la France. A partir du moment que tous les postes-frontières furent ouverts, le 6 février pour le dernier, tous les candidats à l’exil purent passer. Officiellement on dénombra 453 000  réfugies dont 270 000 militaires, 170 000 civils et 13 000 malades et blessés sans compter ceux qui passèrent entre les mailles du filet des autorités françaises, ce qui permet d’arriver au chiffre des 500 000 réfugiés que les historiens ont retenu.

La République mit en place un système de santé, officiellement pour préserver les autochtones des microbes venus de l’extérieur. Tous les hôpitaux de la région furent sollicités ainsi que ceux des régions voisines. Le 8 février le ministre de la Marine réquisitionna quatre paquebots pour en faire des hôpitaux de campagne, l’ASNI et le Maréchal-Lyautey de Port-Vendres et le Patria et la Providence de Marseille.

Ils eurent leur utilité dans l’organisation sanitaire français.

 

 

 

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La RETIRADA en CARTES POSTALES- PRATS-DE-MOLLO 8/18

Huitième vue de ce carnet souvenir de l’Exil Espagnol: Prats-de-Mollo- Ceux qui optent pour Franco (Los que optan a favor de Franco).

A la frontière à Prats-de-Mollo, dans les Pyrénées au dessus de la plaine côtière , les réfugiés arrivent en masse, contrôlés par les militaires français.

Nombre d’entre eux sont armés et ils ne vont pas tarder à devoir rendre leurs armes. Ils arrivent à la route par des sentiers muletiers utilisés généralement par les passeurs pour des trafics et dans quelques années pour exfiltrer les aviateurs américains et britanniques tombés sur le sol français.

Au premier plan, sur un tableau d’école, est écrit Franco. Manifestement peu de ces hommes vont se risquer à retourner en Espagne car ils ne devront pas s’attendre à la mansuétude des vainqueurs. Jusqu’au bout, malgré des vagues promesses d’amnistie, Franco et les franquistes continueront à se comporter sans aucune humanité pour ceux qui n’avaient pas choisi leur camp.

Cela arriva toutefois, Francisco Ferrer le raconte dans son témoignage sur sa Retirada mais la plupart de ceux qui s’y risquèrent furent emprisonnés et encoururent les foudres du nouveau régime.

 

 

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La RETIRADA en CARTES POSTALES- CAMP D’ARGELÈS 6/18

Sixième carte du carnet-album: Au camp d’Argelès-sur-Mer (En el campo de Argelès-sur-Mer)

Le grand camp de concentration d’Argelès. On y voit des Miliciens et des civils espagnols, essentiellement des hommes car il faut savoir que l’administration française avait séparé les hommes des femmes. Ils ne renoncent pas aux idéaux qui les ont fait prendre les armes pour défendre la République Espagnole face à l’agression fasciste et nombre d’entre eux lèvent le poing. Ils sont gardés par des gendarmes français mais également par des troupes africaines qui étaient de loin les plus intraitables envers les réfugiés.

On distingue un bâtiment à gauche, certainement les bureaux de l’administration du camp mais les baraquements pour les réfugiés attendront quelques mois avant de sortir de terre. Le camp d’Argelès étaient particulièrement grand et s’étendait sur plus de deux kilomètres le long du littoral. Comme ailleurs, rien n’était prêt à accueillir une telle foule et les maladies de la promiscuité ne tardèrent pas à se répandre.

 

 

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La RETIRADA en CARTES POSTALES- CAMP DU BARCARÈS 5/18

Cinquième carte postale: Le Barcarès- Vue partielle du camp de concentration (Le Barcarès- Vista partial del campo de concentracion).

Il s’agit d’un camp secondaire du grand camp d’Argelès. Francisco Ferrer y sera déplacé après plusieurs mois passés à Argelès. On voit cette mer de tentes en toile comme protection pour les réfugiés contre le vent, le froid et la pluie. N’oublions pas que nous sommes en février et que même au bord de la mer dans le sud de la France, il fait très froid quand la Tramontane souffle après avoir léché les neiges du Canigou.

Des baraques en bois furent rapidement montées par les autorités françaises mais semble-t-il après cette photo. Cela ne changeait pas grand chose au sort des réfugiés car tout manquait, les commodités, la nourriture, l’intimité… Ce camp du Barcarès connut d’ailleurs de nombreuses épidémies qui emportèrent bien des occupants.

On y interna les membres des Brigades Internationales avant qu’ils ne soient transférés à Gurs, puis après l’Armistice du 22 juin 1940, des Tziganes expulsés d’Alsace-Lorraine annexée au Reich, des Juifs.

Il semble que le camp du Barcarès ait été fermé définitivement en juillet 1942 mais sans certitude. Ce sont les chiffres catastrophiques de mortalité due aux épidémies qui entraînèrent cette décision. Les consignés d’alors furent transférés à Rivesaltes.

Le Mémorial des Trois Colonnes.

 

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Il y a 100 ans jour pour jour: LE MIROIR du 17 février 1918

(JOUR 1295 -petite remise à jour du compteur- DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

Numéro riche et diversifié. En première page, on voit un observateur allemand dans un ballon captif avec un fusil-mitrailleur sensé éloigner d’éventuels prédateurs aériens.

A Lens, des canons canadiens camouflés mais redoutables.

En Palestine, si Jérusalem a été prise, la guerre continue plus au nord:

en haut, un train de munitions turcs a été pulvérisé et en bas les blessés britanniques sont évacués à dos de chameaux.

Plus loin, cet autre train ottoman a été pris par les Anglais….

…qui paradent fièrement.

Non loin de là, à Salonique, des réfugiés macédoniens ont fui leur pays en proie à la guerre et sont abrités dans une mosquée.

On continue de tester les nouveaux chars. Après l’échec cuisant des premières expériences, le magazine explique au lectorat que désormais tout semble être rentré dans l’ordre, que les essais sont concluants et que bientôt leur utilisation lors des combats changera le cours de la guerre… ce qui finalement n’est pas si faux que cela !

Même en marche arrière comme sur cette dernière vue, le char se sort des pièges des tranchées.

En Irlande, de nouvelles élections vont avoir lieu, occasion par le partie indépendantiste irlandais, le Sinn Fein de sortir à nouveau dans les rues pour manifester contre l’occupant anglais.

On ne sait pas trop de quoi sera fait l’avenir de l’Irlande, comme on se demande ce que vont devenir les soldats serbes partis  combattre sur le front russe. Le rapatriement ? l’enrôlement dans l’Armée Rouge ou le Goulag ?

Un petit mémorial a été construit à l’entrée du boyau dans lequel est tombé le premier officier américain combattant sour l’uniforme US.

Ce D.H. Harden n’a été que blessé mais l’abri porte maintint son nom.

On encapuchonne les monuments historiques ici et là pour éviter des destructions rédhibitoires.

Même à Paris voit-on où des canons à longue portée allemand peuvent causer des dégâts.

Pour terminer, un dessin du procès de Bolo pour intelligence avec l’ennemi.

Dessin car les photos étaient interdites dans la salle d’audience. Comecon en a parlé il y a peu, le défenseur de Bolo Pacha ne pourra éviter la peine capitale.

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